• RBC a annoncé aujourd'hui les lauréats du Programme de bourses d'études RBC pour les Autochtones 2013. Dix étudiants autochtones recevront une bourse d'études pour contribuer à assumer le coût de leurs études postsecondaires, que ce soit les frais de scolarité, l'achat de manuels scolaires et de fournitures ou les frais de subsistance pendant l'année scolaire.

    Déterminée à soutenir les jeunes Autochtones à chaque étape de leur éducation, RBC remettra à chaque lauréat jusqu'à 4 000 $ par année, pendant un maximum de quatre ans, afin d'alléger le fardeau financier que les étudiants de niveau postsecondaire doivent souvent porter.

    « Les jeunes Autochtones représentent un pourcentage croissant de la population canadienne. Malgré cela, statistiquement, ils sont moins instruits que les autres Canadiens, affirme Chinyere Eni, directrice générale nationale, Marché autochtone, RBC. Des bourses d'études comme celles-ci peuvent favoriser la réussite des études postsecondaires en atténuant certains des soucis financiers qui peuvent freiner les objectifs d'un étudiant. »

    Bien que l'éducation demeure un facteur essentiel pour renforcer le tissu social et économique des collectivités autochtones, les obstacles financiers continuent d'empêcher les jeunes Autochtones de poursuivre des études universitaires ou collégiales. Les ressources appropriées leur permettront de réaliser leurs aspirations professionnelles et de contribuer en retour à leur collectivité.

    Depuis sa création en 1992, le Programme de bourses d'études RBC pour les Autochtones a octroyé plus de 1,3 million de dollars à 128 jeunes Inuits, Métis et des Premières Nations provenant de l'ensemble du Canada qui poursuivent des études postsecondaires. RBC évalue également la candidature des personnes qui souhaitent faire carrière dans les services financiers pendant l'été et après leurs études.

    Lauréats 2013 du Programme de bourses d'études RBC pour les Autochtones (par ordre alphabétique) :

    * Elizabeth Brockman, Saskatoon, Saskatchewan (Nation métisse de la Saskatchewan)

    Université de Victoria - Baccalauréat ès sciences

    * Stephanie Cleveland, Winnipeg, Manitoba (Fédération des Métis du Manitoba)

    Université de Brandon - Soins infirmiers psychiatriques

    * Katrina Hewton-Backfat, Calgary, Alberta (Nation des Siksika)

    Université d'Athabasca - Baccalauréat ès sciences en psychologie

    * Jordan Jones, Kamloops, Colombie-Britannique (NunatuKavut)

    Université Dalhousie - Baccalauréat en design de l'environnement

    * Tyler Markowski, Morinville, Alberta (Nation métisse de l'Alberta)

    Université de l'Alberta - Génie chimique

    * Dalton Reany, Port Elgin, Ontario (Première Nation des Chippewas de Nawash)

    Université de Toronto - Rotman Commerce

    * Deanna Smith, Inuvik, Terre-Neuve (Nihtat Gwich'in)

    Northern Alberta Institute of Technology - Administration des affaires

    * Alexander Thomas, Wolfville, Nouvelle-Écosse (Première Nation Snuneymuxw)

    Université Acadia - Baccalauréat ès sciences en mathématiques et science économique

    * Toni Warrior, Edmonton, Alberta (Nation Piikani)

    Université de l'Alberta - Majeure en mathématiques, mineure en éducation physique

    * Krista Zawadski, Rankin Inlet, Nunavut (Rankin Inlet)

    Université de la Colombie-Britannique - Anthropologie, archéologie et muséologie

    Les candidatures au Programme de bourses d'études RBC pour les Autochtones 2014 seront acceptées du 1er décembre 2013 au 28 février 2014. Pour obtenir de plus amples renseignements, y compris les critères d'admissibilité, rendez-vous au : www.rbc.com/carrieres/aboriginal_student_awards_fr.

    RBC et les Autochtones canadiens

    RBC est fière de ses liens historiques avec les peuples autochtones. Depuis plus d'un siècle, RBC contribue au renforcement des collectivités Inuit, Métis et des Premières Nations partout au Canada. Nous voulons fournir aux gouvernements, aux organismes, aux entreprises, aux collectivités et aux personnes autochtones des possibilités de développement économique durable par des initiatives dans différents domaines : accès aux services bancaires et au financement, développement social et communautaire, emploi, formation et éducation et approvisionnement. RBC verse des dons et des subventions qui soutiennent les intérêts des Autochtones dans trois domaines clés : l'environnement, en particulier l'eau, l'alphabétisation et l'éducation des jeunes, et la culture et le patrimoine culturel. Pour plus de renseignements sur ces programmes et d'autres sujets, rendez-vous à rbcbanqueroyale.com/autochtones et cliquez sur « Un chemin tracé : Rapport de partenariat entre RBC et les Autochtones ».


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  • Les droits humains fondamentaux des populations Jummas du Bangladesh continuent d'être violés, dans l'indifférence totale de la communauté internationale et l'impunité des auteurs de ces actes.

    Les Jummas sont un ensemble de onze groupes autochtones qui vivent dans les Chittagong Hill Tracts (CHT) au Bangladesh et qui connaissent depuis des décennies une oppression forte de la part des colons bengalis présents dans la région.

    En octobre 1987, 72 orphelins Jummas - qui vivaient dans les CHT - sont arrivés en France, grâce à l'association Partage et au soutien de Danielle Mitterrand.

    Depuis, la Fondation France Libertés a continué à relayer les informations sur la situation de ces populations, à dénoncer à l'ONU la violation des droits des Jummas et a reçu, en octobre 2012, le roi Raja Devasish Roy, lui offrant ainsi une tribune pour exposer les violations auxquelles font face les populations Jummas.

    Selon les informations reçues par la Commission des CHT, le 3 août dernier, une attaque brutale a été menée par des colons bengalis contre les habitants de cinq villages des Chittagong Hill Tracts.

    Alors que les villageois travaillaient dans les champs, au moins 35 maisons ont été brûlées, 200 ont été pillées et vandalisées, 12 villageois ont été battus et une vieille femme est portée disparue.

    Il s'agit de la cinquième attaque depuis janvier, ayant pour conséquence le déplacement de milliers de Jummas vers l'Etat indien voisin du Tripura.

    Pendant ces attaques, les forces de l'ordre ont eu un rôle passif, ne menant aucune action pour protéger les populations. De plus, à ce jour, aucune enquête ni recherche de responsabilités dans ces incendies criminels n'ont été menées à bien par les organismes publics bengalis.

    Les peuples Jummas vivent, depuis un demi-siècle, une situation tragique. Le gouvernement du Bangladesh a longtemps considéré la région des Chittagong Hill Tracts comme une terre vierge où il pouvait installer les Bengalis pauvres, peu éduqués, sans terre et sans aucune considération pour les Jummas, qui en sont pourtant les habitants d'origine.

    Durant les 50 dernières années, les Jummas, qui étaient pratiquement les seuls habitants des Hill Tracts, sont devenus minoritaires, démographiquement dépassés par les colons bengalis, fragilisant ainsi l'équilibre entre les hommes et la nature. Tout en ayant été chassés par ces derniers auxquels on attribue les meilleures terres, ils ont longtemps été confrontés à une violente répression de l'armée. Cette situation a conduit à une guerre contre les Jummas de 1978 à 1997 et provoqué le départ en exil de plus de 100 000 réfugiés.

    Mme Danielle Mitterrand, à la télévision française, en octobre 1986, parle d'un génocide en évoquant ce qui se passe dans les Chittagong Hill Tracts. Un accord de paix, signé en 1997, a mis fin à la guerre mais il n'est que très partiellement appliqué.

    Aggravant encore la situation, la Constitution du Bangladesh a été modifiée en 2011, de telle sorte que les populations Jummas ne sont plus reconnues comme peuples autochtones, les privant ainsi de leurs droits sur leurs terres.

    Dénonçant cette situation intolérable, France Libertés a soumis à la 24e session du Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies une déclaration écrite sur la situation des droits de l'homme dans les CHT


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  • Arte consacre une journée à ces peuples traditionnels menacés aux quatre coins du monde, dont la survie importe si peu aux civilisations dominantes qui les détruisent

    C'EST UNE HISTOIRE que connaissent tous les anciens de l'école de la rue de Lille. Un amateur parisien apprend une langue africaine rare aux Langues O' et veut absolument la pratiquer. Il s'enfonce profondément dans la brousse africaine et trouve enfin un vieil homme avec qui il peut converser sans difficulté dans la langue en question. A la fin, le vieil homme lui demande: « Où avez-vous donc appris cette langue?

    - A l'Institut national des Langues et Civilisations orientales de Paris.

    - Moi aussi. »

    On estime que toutes les deux semaines une langue disparaît dans le monde. A ce rythme, la moitié des 6 000 à 7 000 langues parlées aujourd'hui ne sera plus qu'un souvenir d'ici à la fi n du siècle. Mais il n'y a pas que les langues qui s'éteignent, les peuples aussi. Et les sociétés dites évoluées n'écoutent que d'une oreille leurs cris de détresse. Le rouleau compresseur de la civilisation de masse a condamné à l'avance ces peuples autochtones, ou indigènes, ainsi que leur culture, leurs traditions, leur mode de vie venus du fond des âges. Expulsion, épidémie, barrage hydroélectrique, exploitation minière ou pétrolière, déforestation: par tous les moyens, les civilisations dominantes les absorbent ou les détruisent. Toute la journée, Arte rend hommage à ces populations éparpillées autour du globe.

    Des fantômes clochardisés sur leur propre terre

    « Papous, entre deux mondes », de Daniel Vigne (à 20h50), nous transporte en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Lorsqu'il se rend compte que son niveau de qualification est insuffisant pour vivre décemment en ville, Benneth, un jeune homme de 27 ans, s'interroge sur son avenir et décide de retourner dans son village au bord du fleuve Sepik, à douze heures de pirogue, pour devenir un « homme crocodile ». Le rituel d'initiation est long et douloureux puisque le corps doit être scarifié pour imiter les écailles du saurien. Mais chez les Iatmuls, où les femmes sont quantité négligeable, pour jouer un rôle dans la communauté il faut en passer par là. Benneth endure stoïquement l'épreuve, et renouer avec la tradition semble dissiper ses états d'âme.

    Hélas, lorsqu'on découvre de quelle façon les gisements aurifères sont exploités par les compagnies occidentales, le déséquilibre du rapport de force saute aux yeux. Avant que les Blancs n'arrivent, les Papous ignoraient la valeur de l'or. Maintenant qu'ils la connaissent, ils en sont réduits à être des fantômes clochardisés sur leur propre terre. En attendant, le fleuve Sepik déroule ses anneaux sous un ciel toujours plus lourd, et les Iatmuls, dont les sculptures rituelles s'arrachent en vente publique, assistent à l'effondrement inéluctable de leur système de vie traditionnel.

    On estime que toutes les deux semaines, une langue disparaît dans le monde.

    Vivre à l'écart du monde et rejeter toute idée étrangère

    Chez les Pirahãs, tout dépend aussi du fleuve. Le passionnant documentaire de Michael O'Neill et Randall Wood, « la Langue cachée d'Amazonie » (à 22h50), nous introduit auprès de cette peuplade heureuse. Le secret de leur bonheur est sans doute de vivre à l'écart du monde et de rejeter toute idée étrangère. Pour avoir passé sept ans chez eux avec femme et enfants dans les années 1970, Daniel Everett les connaît bien. A l'époque, il était missionnaire. Non seulement il n'a pas réussi à en convertir un seul, mais leur béatitude a eu raison de sa foi. Les Pirahãs ne se soucient ni du passé ni de l'avenir, d'où leur très grande tranquillité d'esprit. Ils n'ont pas de système de numérotation (« peu », « davantage » et « beaucoup » leur suffi sent), ne disposent pas de mots pour désigner les couleurs, et leur langue ne s'embarrasse pas de subtilités grammaticales.

    Depuis qu'il ne cherche plus à les persuader de l'existence d'un enfer, Everett se consacre à la linguistique. A force de converser avec ses amis pirahãs, chez qui il retourne tous les ans, il s'est aperçu que leur langue n'était pas récursive. Autrement dit, que sa structure syntaxique ne permet pas de combiner plusieurs idées dans une même phrase. Mais cette propriété est considérée par beaucoup comme un des fondements du langage humain, et la thèse de l'ancien missionnaire est aussitôt jugée hérétique. Avec des conséquences cruelles pour les Pirahãs et leur seul ami blanc.


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  • BMO Groupe financier reçoit un prix pour les Relations progressistes avec les Autochtones, en récompense de ses efforts auprès des communautés, des entreprises et des peuples autochtones.

    MONTREAL, QUEBEC--(Marketwired - 23 sept. 2013) - Aujourd'hui, lors du 11e dîner annuel de remise de prix, BMO Groupe financier s'est vu remettre un prix Or par le Conseil canadien pour le commerce autochtone (CCCA), dans le cadre du programme Relations progressistes avec les Autochtones (programme PAR), pour ses efforts en vue d'améliorer ses partenariats avec les Premières nations du Canada.

    Le programme de certification Relations progressistes avec les autochtones du CCCA (site en anglais seulement) aide les entreprises à évaluer leur performance et reconnaît leur engagement et leurs réalisations dans l'établissement de relations positives avec les peuples et les communautés autochtones. Les entreprises peuvent obtenir une nouvelle certification tous les trois ans.

    "Il s'agit d'une réalisation exceptionnelle, BMO ayant été la toute première banque à obtenir une certification Or au Canada, et la seule à y être parvenue pour la quatrième année consécutive", a déclaré J.-P. Gladu, président et chef de la direction, Conseil canadien pour le commerce autochtone. "BMO continue d'être un chef de file grâce à ses efforts en matière de littératie financière, d'acquisition des compétences et de soutien à l'établissement de relations avec les dirigeants-clés de la communauté autochtone. Au cours des dernières années, les communautés autochtones ont eu accès à des ressources financières sans précédent, et BMO a pris part de façon active à cette évolution."

    Le choix des lauréats du prix du programme PAR se fonde sur quatre critères principaux : l'emploi, l'expansion des affaires, la mise en valeur du potentiel et les relations avec les communautés.

    "Au cours des 25 dernières années, BMO a été un partenaire de premier plan auprès des communautés autochtones du Canada. Les deux dernières années ont été marquées par une croissance sans précédent de l'embauche, du perfectionnement et de la rétention des employés autochtones talentueux, et aussi par l'établissement de solides relations avec les gouvernements et les entreprises afin de mieux servir les communautés autochtones", a déclaré Stephen Fay, chef, Marché des Autochtones, BMO Groupe financier. "Nous souhaitons offrir nos plus sincères remerciements à toute l'équipe du CCCA pour avoir souligné notre implication et avoir prouvé que nous sommes prêts à relever le défi d'être un chef de file dans ce domaine pour les 25 prochaines années."

    A propos de BMO et de la communauté autochtone

    En 2012, BMO a célébré ses vingt ans de collaboration avec les peuples autochtones au sein de leurs communautés. Le Marché des Autochtones de BMO dispose de 13 succursales dans les réserves et entretient des relations d'affaires d'une valeur de plus de deux milliards de dollars avec des clients autochtones. Grâce à une équipe d'experts dévoués, BMO est en mesure de procurer à ses clients autochtones des produits et services répondant à leurs besoins bancaires personnels, d'offrir des conseils financiers aux entreprises établies sur le territoire des réserves, de faire équipe avec les communautés dans leurs initiatives de développement économique et de leur procurer des solutions de gestion fiduciaire et d'investissement personnalisées.

    A propos de BMO Groupe financier

    Fondé en 1817 sous le nom de Banque de Montréal, BMO Groupe financier est une société nord-américaine de services financiers hautement diversifiés. Fort d'un actif de 549 milliards de dollars au 31 juillet 2013 et d'un effectif de plus de 46 000 employés, BMO Groupe financier offre une vaste gamme de produits et de solutions dans les domaines des services bancaires de détail, de gestion de patrimoine et de banque d'affaires et de services aux sociétés.

    A propos du CCCA

    L'objectif du CCCA est de permettre aux peuples autochtones de participer pleinement à l'économie du Canada. Organisme à but non lucratif établi à l'échelle nationale, le CCCA met des connaissances, des ressources et des programmes à la disposition des sociétés en vue et des entreprises autochtones, afin de favoriser les progrès des peuples et des activités autochtones dans le domaine économique.

    Coordonnées:
    Requêtes médias, veuillez communiquer avec :
    Valérie Doucet, Montréal
    (514) 877-8224
    valerie.doucet@bmo.com
    Internet : www.bmo.com/francais


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  • 2013    480 p.   22,50 € 

      Couronné en 2012 par le National Book Award, le plus prestigieux prix littéraire des Etats-Unis.

    Classé parmi les dix meilleurs livres de l'année 2012 par l'ensemble de la presse américaine.

      Un dimanche de printemps, une femme est agressée sexuellement sur une réserve indienne du Dakota du Nord. Traumatisée, Geraldine Coutts n est pas en mesure de révéler ce qui s est passé à la police, ni d'en parler à son mari ou à son fils de treize ans, Joe. En une seule journée, la vie de ce dernier est bouleversée. Il essaie d'aider sa mère mais elle reste alitée et s'enfonce peu à peu dans le mutisme et la solitude.
      Tandis que son père, qui est juge, confie la situation à la justice et à la loi, Joe perd patience face à une enquête qui piétine et il décide avec ses copains de chercher les réponses de son côté. Leur quête les mène tout d abord dans un lieu sacré, à proximité duquel la mère de Joe a été violée...
      Dans ce livre magnifique, comme dans le reste de son oeuvre, Louise Erdrich parvient à mêler la tragédie, l humour, la poésie et la grâce, pour restituer les sentiments et les émotions de ses personnages face à la violence dont tant de femmes sont toujours aujourd hui victimes. 

    Entretien exclusif Amazon avec Louise Erdrich

    Sara Nelson s'est entretenue avec l'écrivaine très appréciée Louise Erdrich, elle l'a interrogée sur les livres qui ont marqué sa vie, son écrivain préféré du moment, ses meilleurs souvenirs en tant qu'écrivaine, et bien d'autres choses. Les lecteurs ont-ils apprécié Dans le silence du vent de Louise Erdrich ? Le quatorzième roman de cet auteur prolifique (qui comme la plupart de ses romans précédents aborde la vie contemporaine des Amérindiens) fut numéro un des ventes sur Amazon.com 2012 et a été couronné par le National Book Award for Fiction. De nombreux critiques littéraires ont qualifié le roman de "puissant", et il l'est. Mais cette histoire d'une agression brutale à caractère raciste est également rédemptrice. Cette œuvre est rédigée en prose, dans un style magistral et magique dont seule Louise Erdrich connait le secret. Elle nous permet de suivre l'histoire émouvante d'un jeune garçon. C'est sur un ton très chaleureux et amical, quelques jours seulement après avoir gagné son prix, que Louise Erdrich s'est confiée sur l'écriture, ses lectures et sur les artefacts un peu bizarres auxquels elle tient.

    Si vous deviez résumer cet ouvrage en quelques mots, que diriez-vous ?
    C'est une histoire qui pose la question suivante : un adolescent de 13 ans serait-il prêt à tuer pour sauver sa mère ?

    Quel est votre livre de chevet ?
    Quand j'écris, je ne lis que des ouvrages traitant du sujet de mon livre, mais maintenant je peux à nouveau lire pour le plaisir. Je viens de lire « Lord of Misrule » de Jaimy Gordon. J'ai lu tous les livres des finalistes du National Book Award for fiction 2012 : « Fin de mi-temps pour le soldat Billy Lynn » de Ben Fountain, » A Hologram for the King » de Dave Eggers, « Guide du loser amoureux » de Junot Diaz, « Yellow Birds » de Kevin Powers, « Swamplandia! » de Karen Russell, « Ce qu'on peut lire dans l'air » de Dinaw Mengestu et « La Table des autres » de Michael Ondaatje.

    Quel est l'ouvrage le plus important que vous n'ayez jamais lu ?
    Il y en a beaucoup, mais je pense plus particulièrement à « Ulysse ». Je n'ai jamais réussi à le lire en entier. Il fait partie de ces ouvrages qui trônent sur une étagère et qui me regardent fixement. Il semble me dire "Tu vas me choisir". Un jour, peut-être.

    Est-ce qu'un ouvrage a changé votre vie ?
    En réalité il y en a trois : La Bible. Comme pour bon nombre d'écrivains, la langue utilisée dans la Bible a influencé mes premières paroles, mes premiers écrits, mes premières pensées. Le deuxième est « La Ferme des animaux ». Je pensais que cela parlait de cochons. Je m'y connaissais un peu en cochons parce que mes grands-parents tenaient une boucherie. Ce livre m'a captivée. Et le troisième c'est mon père. Mon père est un livre. Il est la personne la plus intelligente, la plus cultivée, la plus drôle et la plus tendre que je connaisse. Il est la principale raison qui m'a poussée à devenir écrivain. Il ne dirait jamais qu'il est écrivain, mais il l'est. Il écrit toujours. Il a écrit ses mémoires parce qu'il le voulait. Il a également écrit des poèmes, une multitude de poèmes. Il n'a jamais cessé d'écrire. Aujourd'hui il a 87 ans et il vit toujours avec ma mère.

    Quel est votre meilleur souvenir en tant qu'écrivaine ?
    L'instant où j'ai découvert que j'avais gagné un prix décerné par le Chicago magazine. L'article que j'avais écrit allait devenir l'introduction de mon ouvrage « Love Medicine ». J'étais fauchée. La décision avait été prise par Studs Turkel, Kay Boyle et un autre écrivain. C'était en 1983. J'ai gagné 5000 dollars. C'était une somme considérable. Je n'en revenais pas.

    Quel talent ou super pouvoir aimeriez-vous avoir (mis à part voler ou pouvoir être invisible) ?
    Je voudrais pouvoir rendre tous ceux que j'aime immortels. Peut-être qu'eux ne le voudraient pas, mais moi je le voudrais.

    Quel est votre objet le plus précieux ?
    Un œuf d'oiseau-tonnerre, comme celui que Cappy donne à Joe [Dans le silence du vent]. Je l'ai reçu d'une personne âgée.

    Quel est votre écrivain coup de cœur du moment ?
    Junot Diaz. Je pensais l'avoir découvert, mais j'imagine que non finalement.

    Quel est le dernier rêve dont vous vous souvenez ?
    Quand j'écris, je ne rêve pas. Mais la nuit dernière j'ai fait un rêve. C'était passionnant. J'étais avec l'un de mes frères. Il montait un cheval de plus de 3 mètres de haut et des robes safran s'envolaient derrière lui. Cela m'a rappelé une de mes images préférées : The Gates de Christo installé dans Central Park en 2005. Je me souviens de la neige et des branches nues.

    Quelle est votre méthode préférée de procrastination ?
    J'ai 4 filles (de 28, 27, 23 et 11 ans) donc j'ai toujours des choses à faire. Je dois en conduire une à l'école et lui préparer ses affaires, donc il est vrai que je ne commence pas à travailler au saut du lit. Pour autant, je ne suis pas du genre à remettre à plus tard. Après trente années consacrées à l'écriture, vous développez une addiction à être quelqu'un d'autre ou à vivre dans l'univers d'une autre personne. L'intensité silencieuse de la communication avec un personnage est aussi une situation qui crée une forme de dépendance. Je ne dois pas me forcer pour y arriver. J'en ai besoin.

    Quelle est la meilleure critique que vous ayez reçue d'un fan ?
    J'ai écrit une histoire intitulée « Saint Marie », et un lecteur m'a écrit en qualifiant cette histoire de "fantasme écœurant de la vie monastique". J'ai adoré. J'ai tout de suite pensé "J'ai touché une corde sensible". J'étais très en colère quand j'ai écrit cette histoire ; en colère contre le catholicisme, les mensonges de l'église catholique, le sacerdoce, et j'ai compris à travers cette lettre que le lecteur avait ressenti ma colère. Il y avait un confessionnal dans notre librairie, je l'avais acheté avant la démolition d'une église. Les gens s'y rendaient pour se confesser, mais nous avons placé un petit avis qui disait « Notre assurance ne couvre pas la damnation ». Maintenant nous la considérons plutôt comme une cabine du pardon.

    Revue de presse

    « On pense immanquablement à Tuer l'oiseau moqueur de Harper Lee. » --Miami Herald

    « Un extraordinaire talent pour évoquer les liens d'amour, de rancoeur, de demande, d'obligation et de sympathie qui nouent les familles entre elles... Un roman puissant qu'il faut lire absolument. » --The New York Times

    « Un roman intense, d'une ampleur exceptionnelle. » --Livres Hebdo

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  • WASHINGTON - Le géant pétrolier américain Chevron a annoncé mercredi 18 septembre 2013  avoir remporté une importante victoire légale dans l'affaire qui l'oppose à des paysans en Equateur, où il a été condamné à une amende de 19 milliards de dollars pour une pollution en Amazonie.

    Une cour d'arbitrage de la Cour internationale de justice de La Haye a conclu mardi que Chevron était protégé de toute poursuite en nom collectif par des accords conclus en 1995 par le gouvernement équatorien de l'époque et le groupe Texaco responsable de cette pollution, que Chevron a racheté en 2001.

    L'accord de 1995, aux termes duquel Texaco acceptait de nettoyer la pollution issue de ses opérations de forage dans la région de Lago Agrio, protège le groupe de toute plainte en nom collectif, précise ce tribunal d'arbitrage dans une décision rendue publique par Chevron.

    A l'origine de cette affaire, quelque 30.000 indigènes et petits agriculteurs avaient porté plainte contre la compagnie Texaco pour avoir pollué de vastes zones de la forêt amazonienne durant une période d'exploitation de 1964 à 1990.

    La compagnie américaine a été condamnée en 2011 par un tribunal équatorien à une amende record de 9 milliards de dollars, un montant confirmé l'année suivante en appel, puis doublé au motif que l'entreprise n'avait pas présenté ses excuses.

    C'est cette décision que Chevron a contestée devant la Cour de La Haye. Mais la victoire du géant pétrolier américain n'est pas complète car la cour d'arbitrage n'a pas décidé si la plainte des indigènes équatoriens devait être considérée comme collective ou individuelle. Cette décision sera prise à une date ultérieure.

    Chevron considère néanmoins cette décision comme une victoire.

    C'est fini. Cette décision d'un tribunal international respecté confirme l'illégalité de cette plainte, a commenté le directeur juridique de Chevron, Hewitt Pate, dans un communiqué.

    La condamnation de Chevron en Equateur représente l'amende la plus forte dans l'histoire du droit de l'environnement, dépassant celle de 4,5 milliards de dollars initialement infligée à ExxonMobil pour la marée noire en Alaska en 1989.


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  •  Quelque 3600 indiens de l'Amazonie colombienne, en marge du système scolaire officiel, ont reçu des tablettes digitales pour suivre des cours dans leurs dialectes, ont annoncé mercredi les autorités locales.

    Des tablettes éducatives pour des indiens d'Amazonie

    L'initiative, d'équiper de tablettes les indiens d'Amazonie, est lancée par le gouvernement colombien de la province de Gaina (est). Ce système permettra d'offrir une éducation de base à ces habitants autochtones, âgés de 15 à 50 ans, notamment dans le domaine des mathématiques, du langage, des sciences sociales et de la biologie.

    Les tablettes serviront aussi de soutien pour l'apprentissage de la lecture et de l'écriture en espagnol et pour les langues parlées par les quatre ethnies vivant dans cette région (puinave, piapoco, sikuani y curripaco).

    «Nous sommes une région en majorité indigène et polyglotte, dépourvue de routes et tombée dans l'oubli historique. On n'en parle que (...) pour le pillage des richesses et la violence, mais aujourd'hui elle apporte au monde un des plus grands progrès en matière d'éducation », a déclaré le gouverneur de Gaina, Oscar Rodriguez.

    Pas d'accès internet dans la forêt

    «Cela doit ramener les regards vers notre peuple», a-t-il ajouté.

    Le matériel éducatif est contenu dans la mémoire interne des tablettes qui ne disposent évidemment pas d'accès internet dans la forêt.

    Cette irruption de la technologie n'empêchera pas en outre l'envoi de livres ainsi que le déroulement de cours oraux.

    «L'éducation de jeunes et d'adultes au sein de populations vulnérables, qui ont été exclus pour n'avoir pas achevé d'études et condamnés à la pauvreté, ne se limite pas à la remise de tablette», a souligné Rodolfo Ardila, directeur de la Fondation Transformemos («Transformons»), chargée du projet, précisant qu'il s'agissait d'un «système interactif d'éducation».

    L'objectif est d'offrir à terme aux indiens de cette communauté la possibilité de passer des diplômes et participer au développement de leur région.

     


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  • Course contre la montre des Indiens d'Equateur pour empêcher l'exploitation pétrolière en Amazonie

    QUITO - Des Indiens d'Equateur se sont lancés dans une course contre la montre pour tenter d'empêcher l'exploitation d'une réserve amazonienne, aussi riche en biodiversité qu'en pétrole, alors que le gouvernement n'attend plus que le feu vert du parlement pour lancer les forages.

    Affaiblie politiquement, loin de l'aura qui lui permit naguère de renverser plusieurs chefs d'Etat, la Confédération des nationalités indigènes d'Equateur (Conaie) mise désormais sur les urnes pour contrecarrer le plan du président socialiste Rafael Correa.

    En août dernier, la principale organisation indigène a déposé une requête devant la Cour constitutionnelle visant à obtenir la convocation d'un référendum sur l'exploitation ou non de Yasuni, une réserve naturelle exceptionnelle d'un million d'hectares, au sud-est de Quito.

    Pour le moment, la Cour ne s'est absolument pas prononcée. Sachant que c'est un thème si sensible, d'une énorme importance pour le pays, elle devrait le faire de la manière la plus urgente, a déclaré à l'AFP Humberto Cholango, président de la Conaie.

    Selon des conseillers de la Cour, interrogés par l'AFP, la requête est toujours au premier stade de l'examen et elle sera soumise à un débat, si elle est déclarée recevable.

    En cas de validation par la haute juridiction, les promoteurs de l'initiative devront s'assurer du soutien de 5% de l'électorat du pays pour qu'un référendum soit organisé. Aucun délai maximum n'est prévu par la loi pour réunir ces signatures.

    Un récent sondage de l'institut privé Cedatos Gallup a indiqué que 56% de la population soutient l'exploitation de Yasuni, tandis que 32% la refusent.

    Le président Correa a encore maintenu vendredi sa volonté d'exploiter Yasuni au nom de la lutte contre la pauvreté, suite à l'échec d'un appel de fonds international pour éviter cette exploitation.

    Réélu en février pour un mandat de quatre ans, il avait annoncé en août son intention de se résoudre à exploiter le pétrole à Yasuni, qui concentre 20% des réserves nationales soit 920 millions de barils, escomptant des revenus supplémentaires de 19,2 milliards de dollars, soit plus de la moitié du budget de cette année.

    Environnement contre intérêt national

    Nous n'allons pas laisser mourir de faim notre peuple pour pallier l'irresponsabilité des pollueurs de la planète, a déclaré M. Correa, devant un parterre d'élus et d'Indiens d'Amazonie venus l'entendre à Quito.

    Près de 30% des Equatoriens vivent encore sous le seuil de pauvreté, selon le dernier rapport de la Banque mondiale en 2011, un taux que le gouvernement se targue d'avoir réduit à 16%, depuis l'arrivée au pouvoir de M. Correa en 2007.

    Pour Patricio Rivera, responsable de la politique économique du gouvernement, l'exploitation de Yasuni est quelque chose d'essentiel pour poursuivre cet effort.

    Plus petit membre de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), l'Equateur a vu son économie dollarisée en 2000 après une grave crise financière, ce qui rend le pays andin encore plus dépendant de l'entrée de devises.

    Même si des compagnies pétrolières ont déjà opéré dans la région amazonienne, des associations indigènes et écologistes craignent que l'exploitation ne provoque des dégâts environnementaux et ne mette en péril la vie de communautés autochtones vivant en isolement volontaire.

    La Cour constitutionnelle a même reçu une requête d'une autre association demandant à interdire toute extraction dans le pays.

    La loi interdit en principe l'exploitation de ressources naturelles dans des zones protégées mais elle laisse toutefois au gouvernement la possibilité de demander au parlement de lever ce veto au nom de l'intérêt national.

    Bénéficiant de la majorité des sièges, le président Correa ne devrait pas connaître de difficulté pour obtenir un vote favorable.

    Ce sera sûrement cette année, car nous ne voulons pas traîner en longueur dans cette affaire, a même déclaré à l'AFP Soledad Buendia, l'une des responsables de la majorité parlementaire.


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    Marine They, Le contrôle des communautés autochtones sur leurs terres et ressources naturelles traditionnelles, Paris, Pedone, 2013

    La présente étude entend apporter un éclairage pragmatique sur la question de l’octroi aux communautés autochtones d’un contrôle sur leurs terres et ressources naturelles traditionnelles en droit international. Elle met en doute les affirmations d’auteurs anglo-saxons qui se plaisent à souligner l’attribution de droits exclusifs, notamment au travers de la reconnaissance d’une propriété collective. Le rejet de tout idéalisme conduit ainsi à montrer que le droit international ne propose pas réellement un remède aux injustices passées subies par les groupes autochtones, mais qu’il constitue plus modestement un outil de rééquilibrage face aux discriminations dont souffrent ces groupes au sein de l’État sur le territoire duquel ils sont implantés. L’application du droit à l’autodétermination étant écartée, c’est sous l’angle de la protection internationale des droits de l’homme et du patrimoine que les intérêts des communautés autochtones sont examinés. Si le droit international a évolué en faveur d’une participation croissante de ces communautés aux décisions qui les affectent, celles-ci, loin d’exercer un contrôle exclusif sur leurs terres et ressources naturelles, restent encore largement à la merci d’États généralement peu préoccupés par leurs intérêts propres.

     


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  • Victimes d’actes de violence de plus en plus sérieux depuis quelques semaines, les indiens Tupinambas, qui vivent dans le sud de l’Etat de Bahia au Brésil, attendent depuis neuf ans que le processus de délimitation de leurs terres puissent aboutir. Jusqu’à présent leurs droits sont garantis par la Constitution de 1988 et la Convention 169 de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Dans les faits, ils ne sont toujours pas appliqués par l’Etat brésilien.

    Le peuple Tupinamba dénonce les choix du gouvernement de la présidente Dilma Rousseff en faveur de l’agro-industrie qui tendent à remettre en cause les droits de leur communauté. Les indiens sont dans l’attente, depuis plus d’un an et demi, que le ministre de la justice signe le décret attribuant les territoires revenant à la communauté indienne.

    Les retards dans le processus de reconnaissance de terre tout comme les remises en cause récentes des droits des indiens suggérés à la classe politique par les acteurs de l’agrobusiness [1] ont largement contribué à la dégradation de la situation sur le plan sécuritaire dans cette partie du sud de l’Etat de Bahia. Les indiens ont menés ces derniers mois des actions de récupération de terre entraînant une forte montée de la tension avec les autres agriculteurs.

    En août, ces derniers, ont multipliés les actions de représailles à l’encontre des indiens avec l’attaque d’un autobus transportant des scolaires laissant deux jeunes blessés, par ailleurs des incendies de maisons et de voitures se sont multipliés accompagnés parfois de scènes de pillages. Un commerçant accusé d’avoir vendu des marchandises aux indiens aurait même été poignardé. Malgré le déploiement en nombre des forces de l’ordre dans la région, la situation ne cesse de se dégrader.

    Les indiens dénoncent aussi l’attitude de responsables politiques et de certains médias qui ont contribué à exacerber les tensions en divulguant de fausses informations sur le processus de reconnaissance de la terre des indiens incitant une partie de la population à la violence et à rester dans les préjugés.

    La loi brésilienne prévoit que les occupants non-indigènes de bonne foi doivent être réinstallés par l’Institut national de colonisation et de réforme agraire (INCRA). De ce fait, ils doivent recevoir une compensation financée par la Fondation nationale des Indiens (FUNAI). Ainsi, les droits de toutes les personnes, autochtones et non-autochtones, sont garantis par la loi, comme un moyen de parvenir à la justice et promouvoir la paix.

    La campagne de soutien propose de dénoncer l’attitude du gouvernement fédéral qui fait le lit de l’arbitraire et de la violence en remettant en cause les droits des indiens. Elle demande à la Présidente de la République Dilma Roussef le respect de la Constitution et des peuples indigènes du Brésil.


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  • Theresa Spence réélue à la tête de la réserve d'Attawapiskat

    Theresa Spence a été réélue à la tête du conseil de bande de la réserve autochtone d'Attawapiskat, en Ontario. Selon un responsable électoral local, Mme Spence a récolté 214 voix sur un total de 507.

    Le scrutin a eu lieu, mardi, en dépit d'une demande de report du Congrès des peuples autochtones (CPA) qui jugeait que l'élection devait avoir lieu plus tardivement pour permettre aux électeurs vivant hors de la réserve de s'exprimer.

     

    Selon les données du gouvernement fédéral, la communauté compte 3472 membres et 1489 d'entre eux sont installés à l'extérieur des limites de la localité.

     

    Le CPA dénonce le fait que ces derniers soient forcés de se rendre à Attawapiskat pour voter en personne.

     

    Theresa Spence en sera donc à un deuxième mandat de trois ans au sein de ce territoire cri du district de Kenora, sur la côte ouest de la Baie James, dans le nord ontarien.

     

    La chef Spence a acquis de la notoriété en ayant été au centre de la naissance du mouvement Idle No More, amorcé en décembre dernier. Elle avait alors mené pendant six semaines une grève de la faim pour attirer l'attention des Canadiens sur le sort des Premières nations.

     

    Elle a aussi voulu manifester son inquiétude face à la loi omnibus C-45 du gouvernement conservateur du premier ministre Stephen Harper qui, selon les Autochtones, brimait certains des droits qu'ils ont acquis lors de la signature de traités.

     

    Il y a deux ans, Attawapiskat a fait la manchette nationale en raison de la grave pénurie de logements qui a affecté la communauté. Des dizaines de personnes ont alors été contraintes à vivre dans des tentes, des roulottes ou des maisons en bois non isolées, dépourvues d'eau et d'électricité.

     


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