• Pour avoir une famille équilibrée, il est indispensable que la femme, en tant que maîtresse du ménage, soit dotée d'une éducation de base bien solide pour lui permettre d'être à la hauteur de ses tâches.

    Cela va lui permettre de bien élever ses enfants, de stabiliser son foyer et de consolider la paix au sein de la famille. A cet effet, Le Phare s'est intéressé à l'ONGD « SEASFEC » (Structure d'Encadrement et d'Assistance Sociale des Femmes et des Enfants au Congo), qui encadre les femmes et filles de toutes catégories, dans la prise de conscience de leur rôle. La rencontre avec Evelyne Ndundu Mambweni, première vice- présidente de l'ONG, a eu lieu le 26 février 2014, dans l'un des centres de l'association, dans la commune de Lingwala.

    Votre ONGD vise essentiellement l'éducation de la femme. Pourquoi ce choix ?

    La femme est l'élément moteur de l'éducation et d'éradication des conflits qui tirent généralement leur origine dans la famille. Pourtant, cette dernière est la cellule de base d'une société. Et c'est à la femme que revient la responsabilité de gérer la famille en y instaurant un climat de paix, traduit par une bonne éducation des enfants, une gestion adéquate du mari et de la maison tout entière. D'où la nécessité que la femme soit elle -même avant tout bien éduquée, afin d'être à la hauteur de sa tâche. Raison pour laquelle, nous avons estimé important d'avoir pour cible principale « la femme », étant donné qu'elle est la maitresse de la famille. D'où l'adage : «Eduquer une femme, c'est éduquer toute une nation».

    De manière précise, que poursuivez-vous comme objectif ?

    Nous sommes une ONG à vocation humanitaire ayant pour objectif la protection, l'encadrement, l'assistance de la femme, de l'enfant et des populations autochtones. Cette démarche est rendue possible à travers les formations visant l'éducation, que nous leur donnons, afin qu'elles prennent conscience de leur rôle en société pour lutter contre l'ignorance, la pauvreté, le chômage et la ségrégation sociale.

    Vous faites allusion aux peuples autochtones. Pourquoi cet intérêt étant donné que cette catégorie de la population est difficile à atteindre ?

    L'éducation touche toutes les couches de la société sans aucune discrimination possible. Les populations autochtones sont des êtres comme tout le monde. Malheureusement, cette franche de la population souffre d'une certaine discrimination qui fait qu'elle soit souvent oubliée et défavorisée. Nous avons jugé utile de nous approcher d'elle afin que les femmes pygmées bénéficient également de cette formation pour leur permettre de s'émanciper et s'intégrer dans la société. Vu que c'est une population qui vit retranchée du monde, elle a des représentations dans le pays à partir desquelles, nous pouvons les atteindre et comprendre leur mode de vie.

    Par rapport à votre vision, que menez-vous comme action pour relever le niveau de la femme ?

    Nous sensibilisons la femme à travers des formations pratiques sur tous les plans qui influent sur sa vie quotidienne, conjugale et familiale. Nous avons remarqué un pourcentage élevé de filles-mères, d'enfants abandonnés, de divorcés, des veuves. Et aussi des femmes et des filles intellectuelles ou non, qui sont victimes de divorce dans la majorité de cas parce qu'elles ne savent pas préparer les aliments ou faire le ménage et l'assainissement environnemental et culinaire, etc. Dans tous ces cas, nous comprendrons que ces conséquences découlent très souvent du manque d'éducation de la femme. Nombreuses sont les femmes qui ne connaissent pas leur rôle. A cause de cette méconnaissance, elles se crée des conflits avec elles-mêmes et avec les autres.

    Ces derniers temps, nous remarquons la naissance de plusieurs ONG qui généralement n'atteignent pas leurs objectifs et disparaissent, faute de financement. Ne serais- ce pas le cas avec vous ?

    Ces ONG qui disparaissent du jour au lendemain juste après leur naissance, visent dans la plupart des cas, l'argent provenant des financements des partenaires extérieurs. Il y a deux hypothèses : soit elles ne trouvent pas des bailleurs de fonds pour atteindre leurs objectifs, soit elles en trouvent mais gèrent mal le financement en l'utilisant à leurs propres fins. Notre ONG se veut modèle en visant plus la sensibilisation de l'être féminin. Nous nous intéressons en premier lieu à la formation afin de relever le niveau de l'éducation de la femme qui connaît un sérieux problème. C'est pourquoi, nous avons commencé par nos propres moyens associés à la volonté des formateurs qui travaillent encore pour l'instant en bénévolat. En plus, ces femmes et filles reçoivent gratuitement la formation hormis la contribution des membres qui revient à 1000 FC par mois. Nous avons d'énormes ambitions qui nécessitent l'apport financier des partenaires car à nous seules, ces projets seront difficiles à réaliser.

    Actuellement, on parle de plus en plus de la femme et de la parité. Mais l'on remarque que la femme à tendance à abandonner ses tâches de ménagère sous prétexte de l'émancipation. Qu'en pensez-vous ?

    C'est vrai qu'il y a parfois une confusion dans la compréhension de la parité en ce qui concerne la prestation de service par les hommes et les femmes, les rôles de ces dernières dans le foyer, la famille et la société. En effet, certaines intellectuelles pensent que la parité, c'est abandonner leur rôle pour que l'homme le fasse à leur place. C'est-à-dire éduquer les enfants, faire le ménage, etc. La parité n'est pas l'éducation mais elle est un acquis à partir de l'instruction qui exige que les femmes fassent preuve de leurs capacités intellectuelles ou physiques tout comme les hommes. Malgré son rang social ou ses études, la femme est premièrement ménagère parce que c'est elle qui est la maîtresse du ménage qui n'est rien d'autre que sa maison.

    Ne pensez- vous pas que les conditions socio-économiques actuelles du pays pourraient avoir une influence négative sur l'éducation et les valeurs morales de la femme ?

    Les conditions sociales, économiques ou financières du pays ne peuvent pas être un obstacle dans l'éducation de la femme.

    Qu'envisagez-vous à l'avenir ?

    Nous comptons implanter des centres de formation dans tous les quartiers de la ville, surtout dans la périphérie où l'on trouve un pourcentage élevé de femmes et filles ignorantes et dont l'éducation est vraiment au rabais. Nous envisageons aussi de construire des ateliers d'apprentissage en coupe et couture et en hôtellerie pour permettre à certaines d'entre elles, de mettre en pratique les leçons apprises et de gagner un peu d'argent.


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  • Stephanie Sullivan et Komidor Njimoluh, respectivement ambassadeur des États-Unis et du Cameroun au Congo, se sont félicités de la tenue de ce forum à l'issue de leur rencontre avec le ministre de l'Économie forestière et du Développement durable, Henri Djomo, le 26 février à Brazzaville

    Henri Djomo s'est tout d'abord entretenu avec l'ambassadeur du Cameroun, principalement sur la tenue, mardi prochain, à Impfondo, dans le département de la Likouala, de la troisième édition du Forum international sur les peuples autochtones (Fipac). Il souhaitait connaître la position du Cameroun à ce sujet, et surtout, solliciter son implication.

    La réponse positive ne s'est pas fait attendre, d'autant que le Cameroun, qui partage la même Sangha avec le Congo, compte aussi une importante population autochtone dans plusieurs régions.

    « Le Cameroun regorge d'autochtones, c'est donc une responsabilité partagée entre le Congo, le Cameroun et tous ceux qui sont impliqués dans le processus. Il n'y a aucun doute sur l'implication du Cameroun. Le Fipac attend la participation effective et active du Cameroun. Les deux pays ont les mêmes objectifs et la même vision sur l'objet », a souligné le diplomate camerounais, tout en saluant l'initiative du Congo dans le projet.

    Avec l'ambassadrice des États-Unis d'Amérique, Stephanie Sullivan, le Fipac a été également longuement évoqué.

    Bien que les États-Unis n'aient pas un rôle spécifique à jouer dans la tenue de ce forum, la diplomate américaine a salué l'initiative et encouragé le Congo dans cette vision.

    Au-delà du forum, les deux personnalités ont débattu de la possibilité de développer plusieurs projets dans le cadre de la protection de la faune et de la flore et de la lutte contre le braconnage dans le bassin du Congo.

    « Avec le ministre Henri Djombo, nous avons parlé de cette conférence. Pour ma part, je trouve que l'initiative est à encourager. D'une manière globale, nous avons beaucoup de projets à réaliser ensemble, notamment dans les domaines de la faune, de la flore dans le bassin du Congo », a indiqué Stephanie Sullivan.


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  • Prévue du 4 au 7 mars à Impfondo, dans le département de la Likouala, la 3e édition du Fipac bénéficiera d'un appui multiforme des partenaires au développement qui ont réitéré leur accord de principe, le 24 février à Brazzaville, au cours d'une réunion d'information avec le ministre de l'Économie forestière et de l'environnement, Henri Djombo

    Au cours de cette rencontre avec les représentants des organisations internationales, régionales et sous-régionales au Congo, principaux partenaires du Fipac, le ministre Henri Djombo a saisi, une fois de plus, l'occasion pour solliciter l'appui technique et financier des partenaires, en vue de la bonne tenue du prochain événement.

    Séance tenante, l'ensemble des partenaires au développement ont réitéré aussi bien leur soutien financier que leur implication dans la réussite du forum. « Nous sommes venus recueillir les derniers appuis de nos partenaires, et aujourd'hui, tout le monde est rassuré de la tenue du Fipac 3. Beaucoup de rumeurs ont couru, jusqu'à dire que le président de la République ne prendrait pas part à cette 3e édition du forum. Ce ne sont là que des fausses rumeurs, car toutes les dispositions se mettent en place pour que tout se passe dans les meilleures conditions », a souligné Henri Djombo.

    Le ministre a saisi l'opportunité pour édifier les partenaires et les représentants des missions diplomatiques présents à cette rencontre, sur le niveau des préparatifs de ce grand rendez-vous. Il ressort de son compte-rendu que les choses s'organisent pour le mieux, et que cette 3e édition du Fipac se tiendra à Impfondo, à la date prévue, notamment du 4 au 7 mars, sous le thème : « Populations autochtones, savoir-faire traditionnels et économie verte ». De grandes manifestations culturelles sont programmées à cette occasion.

    Selon le calendrier officiel déroulé par le ministre Henri Djombo, le Fipac se déroulera en deux panels. Le premier, purement technique, prévu du 4 au 6 mars, réunira typiquement les experts en la matière, suivi d'un segment de haut niveau. Celui-ci sera ouvert par le chef de l'État Denis Sassou N'Guesso, et rassemblera l'ensemble des ministres et chefs d'État invités, entre autres, le président tchadien Idriss Déby, en tant que président en exercice de la Communauté économique des États d'Afrique centrale (Cééac).

    L'organisation du Fipac étant désormais du ressort de la Cééac, à cette occasion, le Congo, par le biais du président de la République, procédera à la remise officielle du siège du Fipac à cette institution régionale.


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  • La chute du ciel (

    2010     828 p;   28,50 €

       Un grand chaman et porte-parole des Indiens Yanomami offre dans ce livre un récit exceptionnel, à la fois témoignage autobiographique, manifeste chamanique et cri d'alarme contre la destruction de la forêt amazonienne. Il y relate à la première personne son histoire hors du commun et ses méditations de chaman face au contact prédateur de la frontière blanche à laquelle son peuple se trouve confronté depuis les années soixante. Ce livre a été écrit à partir de ses paroles, recueillies en langue yanomami, par un ethnologue avec qui il a lié une très longue amitié.   
       Trois parties composent l'ouvrage :   
       -"Devenir autre" retrace sa vocation de chaman depuis l'enfance jusqu'à son initiation à l'âge adulte. Elle décrit par ailleurs toute la richesse d'un savoir cosmologique séculaire acquis grâce à l'usage de puissants hallucinogènes.  
       -"La fumée du métal" relate, à travers son expérience personnelle, souvent dramatique, l'histoire de l'avancée des Blancs dans la forêt, missionnaires, ouvriers, routiers, chercheurs d'or, et leur cortège d'épidémies, de violences et de destructions. 
       -Enfin, "La chute du ciel" rapporte son odyssée pour dénoncer la décimation de son peuple lors de voyages en Europe et aux Etats-unis.  Emaillé de visions chamaniques et de méditations ethnographiques à propos des Blancs, ce récit débouche sur un appel prophétique qui annonce la mort des chamans et la chute du ciel pour dénoncer la dévastation de la forêt amazonienne par le "peuple de la marchandise".  

    Extrait     MÉMOIRES D'OUTRE-MONDE

      Dans ce qu'on pourrait nommer «la bibliothèque indienne» de Terre Humaine, où se sont exprimés magistralement de grands spécialistes et des penseurs comme Claude Lévi-Strauss, Darcy Ribeiro, Roger Bastide, Pierre Clastres, Philippe Descola, Francis Huxley, Jacques Soustelle ou de nobles voix indiennes telles que celle de l'Indien hopi Don C. Talayesva, du Yahi Ishi, du Sioux Tahca Ushte ou même d'Helena Valero, jeune métis enlevée à treize ans sur le Rio Negro au Brésil par les Yanomami et devenue, durant vingt-quatre ans, Napëyoma, une femme yanomami à part entière, se sont imposées avec une telle force de conviction qu'elles résonnent désormais à nos oreilles avec le son symbolique d'un tocsin. Ces hommes et femmes inspirés rejoignent les grands témoins des peuples premiers que révèle Terre Humaine sur les cinq continents.

      Le tocsin d'un peuple premier - je préfère parler de «peuple racine» - que notre Occident orgueilleux et dominateur n'a pas hésité à brutaliser, à déstructurer et finalement à réduire dans des réserves, où ces nations antiques indiennes poursuivent leur existence en étant l'ombre de ce qu'elles ont été. L'Unesco annonce 2010 comme l'«Année internationale du rapprochement des cultures».

      Plaise au ciel que ce «rapprochement» n'ait pas pour préalable l'intégration, comme cela a été si souvent au titre du développement ; c'est-à-dire la désintégration, au nom de la vérité et du progrès. Chaque semaine, deux langues disparaissent alors même qu'elles sont le support d'une civilisation et sans doute, selon l'Unesco, «la plus grande création du génie humain». L'Unesco nous rappelle que, dans sa politique de défense des droits des peuples, sa voix contre ces crimes de l'esprit n'est guère entendue.

       Dans cette tribu Terre Humaine dont tout Occidental devrait écouter la voix avec une émotion teintée de remords, s'impose aujourd'hui un extraordinaire chaman, Davi Kopenawa ; sa voyance et sa méticulosité, en vérité stupéfiantes, nous font voyager à travers le monde imaginaire des esprits amérindiens, à la manière dont Henri Michaux ou Antonin Artaud nous ont fait pénétrer dans le nôtre. Imaginaire, pour nous, mais bien réel pour Davi Kopenawa, puisqu'il voit les images de ses xapiri, descendants des ancêtres animaux et leur parle et partage leur vie.

    Revue de presse

      L'expérience exposée par Bruce Albert et Davi Kopenawa est en effet celle d'une catastrophe : la disparition de la forêt d'Amazonie et de ses habitants, humains et non humains. La beauté du livre vient de ce que cette catastrophe est racontée par ceux qui en sont les victimes, et ce dans leur langage. D'où le titre : La Chute du ciel, c'est le moment où la forêt sera écrasée par le ciel parce que le dieu Omama et les esprits xapiri ne le soutiendront plus. Alors Omama aura perdu sa lutte contre Teosi, le dieu des missionnaires pour lequel ont été ouvertes les routes de la forêt...
    Dérisoire superstition ? Ces idées s'inscrivent pourtant dans des actions réelles. (Frédéric Keck - Le Monde du 12 novembre 2010 )

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  • La reconnaissance du statut d'autochtone pour les Amérindiens vivant hors réserve et les Métis est au centre du combat livré par Guy Frigon, Grand Chef National de la Confédération des Peuples Autochtones du Canada.

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    et la famine, ont préféré accepter l'offre du gouvernement. Aujourd'hui, le gouvernement fédéral ne reconnaît que ceux qui ont accepté son offre, dépouillant tous les autres de leurs racines et de leur identité.»

    Une décision rendue par le juge Phelan de la Cour fédérale en janvier 2013, au terme de 14 ans de procédures, pourrait bien changer tout cela. En effet, la Cour reconnaissait que les Métis et les Indiens non inscrits sont des «Indiens» en vertu de la Constitution canadienne. Cette décision toucherait plus de 600 000 personnes qui possèdent des origines autochtones. Le gouvernement Harper a fait appel devant la Cour suprême.

    «Si la Cour suprême maintient la décision, le gouvernement canadien n'aura d'autre choix que de négocier avec nous pour définir l'étendue de nos droits. Si jamais la Cour renversait la décision du juge Phelan, alors nous nous tournerons vers la Cour internationale de justice de La Haye et nous invoquerons le bris de contrat dans le cadre de Loi constitutionnelle de 1867», conclut Guy Frigon.


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  • Le gouvernement russe entend débloquer en 2014 228 millions de roubles pour le développement économique et social des ethnies autochtones peu nombreuses.

    Cet argent sera transféré dans les régions pour réunir des conditions propices au développement durable des industries traditionnelles des peuples autochtones, des sphères de la santé publique, de l’éducation et de la culture, notamment pour organiser des manifestations ethnoculturelles. Il s’agit également d’aider les ethnies peu nombreuses à développer et moderniser les infrastructures et ressources de l’information et de la communication.

    Ces fonds seront distribués entre 28 régions pour accorder un soutien aux ethnies du Grand Nord, de Sibérie et d’Extrême-Orient russe qui habitent en permanence dans un périmètre bien défini, vivent un mode de vie traditionnel et pratiquent des activités économiques traditionnelles.

    Quarante-et-une ethnies autochtones sont recensées actuellement au Kamtchatka, en Yakoutie, au Tchoukotka, en Bouriatie, dans la presqu'île de Yamal, en Yougra, dans les régions de Mourmansk et d’Arkhangelsk ; leur population est évaluée à 250.000 individus au total.


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  • La pression s'accentue sur le gouvernement fédéral pour qu'il mette sur pied une commission d'enquête publique sur l'assassinat et la disparition de centaines de femmes autochtones au pays.

    L'Association des femmes autochtones était à Ottawa jeudi pour déposer une pétition de 23 000 signatures demandant au gouvernement d'agir dans le dossier et de mettre sur pied une commission d'enquête nationale.

    La présidente de l'organisation, Michèle Audette, estime qu'une telle commission est "un incontournable et une nécessité".

    Elle a promis de faire du dossier un enjeu central des prochaines élections fédérales, en 2015. Mme Audette a ajouté que partout où elle irait, elle encouragerait les femmes à aller voter.

    Plusieurs centaines de femmes autochtones auraient été tuées ou portées disparues depuis les années 1960 au Canada.

    Le Nouveau Parti démocratique (NPD), qui a déjà demandé au gouvernement de mettre sur pied une telle commission d'enquête, a appuyé l'organisation dans sa démarche.

    "La violence faite aux femmes a atteint des proportions épidémiques _ elle touche de plus en plus de familles et de collectivités tous les mois", a déclaré dans un communiqué la porte-parole du NPD en matière de condition féminine, Niki Ashton, députée de Churchill, au Manitoba.

    Un rapporteur spécial de l'ONU sur les droits des peuples autochtones avait qualifié cette statistique de troublante, l'an dernier, lors de son passage au pays. James Anaya avait alors estimé qu'une commission d'enquête permettrait d'offrir une réponse coordonnée au problème, mais aussi une tribune aux proches des victimes.

    Le gouvernement conservateur a renouvelé le financement des programmes de lutte contre la violence faite aux femmes autochtones dans son budget de mardi dernier, mais refuse toujours de mettre sur pied une commission d'enquête.


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  • Les organisations de la Société civile environne-mentale œuvrant dans le secteur de la bonne gouvernance et de la transparence dans la gestion des ressources naturelles dénoncent des cas de violations de droits des communautés locales et des peuples autochtones commises par des exploitants forestiers industriels et artisanaux dans les provinces du Bandundu et de l'Equateur.

    Dénonciation faite par le coordonateur national du Réseau ressources naturelles (RRN), Joseph Bobia Bonkaw, au cours d'une conférence de presse qu'il a tenue, le lundi 10 février dernier, dans la commune de Barumbu.

    Il a fait remarquer que, dans les provinces du Bandundu et de l'Equateur, les communautés locales et les peuples autochtones sont en conflit ouvert avec les entreprises qui exploitent la forêt. Car ces dernières foulent aux pieds les clauses sociales qu'elles ont signées avec eux.

    Pour sa part, le coordonateur de l'Organisation d'accompagnement et d'appui aux pygmées (OSAPY), l'abbé Willy Loyombo, a indiqué que ces entreprises forestières s'illustrent dans les abus tels que l'exploitation artisanale, les coupes illégales des bois sans permis de coupe. Elles font également intervenir la police contre les communautés locales. Il a, par ailleurs, fait savoir que des plaintes ont été déposées auprès des autorités judiciaires compétentes aux niveaux local, provincial et national. De sorte que les communautés locales puissent obtenir gain de cause dans ces bras de fer. Mais hélas ! Sans succès.

    Cette situation entraîne comme conséquence la continuité de l'exploitation illégale du bois au détriment des communautés locales et des peuples autochtones qui ne tirent aucun bénéfice de l'exploitation de leurs forets, a relevé l'abbé Willy Loyombo. Avant de souligner le fait qu'« au contraire, cela devient source de misère et de pauvreté pour ces populations ».

    En outre, les organisations de la Société civile déplorent l'inertie enregistrée par le ministère de l'Environnement, de la Conservation de la Nature et du Tourisme après avoir été saisi de faits graves qui se passent dans le secteur forestier. Il s'agit notamment d'actes de pillages des ressources forestières perpétrés par des industriels et artisanaux.

    Annulation de l'arrêté 011

    Elles déplorent aussi le manque de gouvernance dans le chef de ceux qui ont dirigé le ministère de l'Environnement et qui n'arrivent pas à imprimer une dynamique dans le sens du respect de la législation forestière. Alors qu'ailleurs, le secteur Forêt et Environnement est un levier de développement.

    Outre ce qui précède, les organisations de la société civile environnementale ont formulé des recommandations. Parmi lesquelles figure l'annulation de l'arrêté 011 en vue d'arrêter le désordre dans le secteur forestier.

    Elles demandent au ministre de la Justice de veiller à ce que les droits soient dits en rapport avec les différentes plaintes déposées par les communautés locales et peuples autochtones contre les entreprises forestières. Cela dans les juridictions provinciales afin qu'ils puissent rentrer dans leurs droits.

    Quant aux exploitants industriels, il leur est recommandé de respecter, de manière scrupuleuse, les cahiers de charges signés avec les communautés locales et peuples autochtones. Et aux ONG environnementales et des droits de l'homme de continuer à apporter leur appui aux communautés locales pour que leurs intérêts soient pris en compte par les exploitants.


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    Brésil : une adolescente guarani tuée sur une route mortelle

     

    Deuci Lopes, une adolescente guarani, a été renversée et tuée sur la route qui longe le territoire de sa communauté.
    Deuci Lopes, une adolescente guarani, a été renversée et tuée sur la route qui longe le territoire de sa communauté.

    © Spensy Pimentel

    Deuci Lopes, une adolescente guarani, a été renversée et tuée par un camion sur une route qui traverse les terres ancestrales de sa communauté, dans le centre-ouest du Brésil.

    Des témoins guarani ont déclaré que le camion en provenance du ranch São Fernando était chargé de canne à sucre. Ce ranch est celui qui a occupé le territoire de la communauté de Deuci, les forçant à camper au bord de la route.

    Le conducteur du camion s’est enfui après la collision. Deuci est morte sur ​​le lieu de l’accident.

    Deuci était la mère d’un bébé de deux ans. Elle est le sixième membre de la communauté à avoir été renversé et tué sur cette route depuis 2009. En mars dernier, un garçon de quatre ans avait été tué au même endroit.

    De nombreux Guarani ont été pris pour cibles et assassinés en raison de leur engagement dans la lutte de réoccupation territoriale.

    Des familles guarani de la communauté Apy Ka’y se sont vues obligées de camper au bord de cette route pendant plus d’une décennie, en attendant la démarcation et la reconnaissance de leur territoire par le gouvernement qui est légalement tenu de le faire.

    Le porte-parole guarani Tonico Benites a déclaré : ‘Le retard dans la démarcation des terres et les expulsions consécutives auxquelles sont confrontés les Guarani sont les principales causes de décès. Si le territoire avait été démarqué et si la communauté avait pu y vivre, rien de tout cela ne serait arrivé’.

    Certains membres de la communauté ont récemment réoccupé une petite parcelle de leur terre ancestrale où ils vivent aujourd’hui, cernés par les plantations de canne à sucre et fréquemment soumis à des menaces de mort et aux violentes attaques des hommes de main du fermier.

    Damiana Cavanha, chef de la communauté, est déterminée à rester sur sa terre ancestrale, malgré les menaces de mort qu'elle reçoit régulièrement.
    Damiana Cavanha, chef de la communauté, est déterminée à rester sur sa terre ancestrale, malgré les menaces de mort qu'elle reçoit régulièrement.

    © Fiona Watson/Survival

    Un juge a émis un avis d’expulsion contre les Guarani qui réoccupent ce territoire. Damiana, chef de la communauté, a déclaré : ‘Je ne partirai pas. Je mourrai sur notre terre ancestrale, je ne m’enfuirai pas. Je suis une femme, je suis combative, je n’ai pas peur’.

    Soutenez la campagne de Survival visant à faire respecter les droits territoriaux de la communauté de Damiana.


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  •  Kenya : La tribu sengwer menacée d’expulsion au nom de la conservation 8 Janvier 2014

    Les Sengwer, les Marakwet et d'autres habitants de la forêt Embobut ont été mis en demeure par les autorités d'évacuer les lieux, mars 2013.
    Les Sengwer, les Marakwet et d'autres habitants de la forêt Embobut ont été mis en demeure par les autorités d'évacuer les lieux, mars 2013.

    © Justin Kenrick/Survival

    Quelques-uns des derniers chasseurs-cueilleurs du Kenya sont menacés d’expulsion de leur forêt ancestrale au nom de la ‘conservation’ après l’expiration, lundi dernier du délai imposé par le gouvernement.

    La tribu sengwer préserve la forêt Embobut dans l’ouest du Kenya depuis des centaines d’années et aspire à rester sur ses terres et protéger la forêt où ses ancêtres sont enterrés. Le gouvernement kenyan prétend protéger la biodiversité de la forêt en chassant ceux qui l’ont toujours préservée.

    Les gardes forestiers et la police qui stationnent à proximité devraient arriver dans la forêt jeudi prochain. Plusieurs familles sengwer ont déjà dû quitter leurs maisons.

    On estime que 13 500 Sengwer vivent dans la forêt Embobut. Egalement connue sous le nom de Cherangany, cette tribu de chasseurs-cueilleurs vit dans les collines de Cherangany, au nord de la vallée du Rift. Ils pratiquent également l’agriculture et l’élevage de bétail.

    Les Sengwer ont été spoliés d’une grande partie de leurs terres par l’administration coloniale britannique au début du XXe siècle. Leurs terres restantes ont depuis été désignées comme réserves forestières et l’un de leurs plus importants terrains de chasse a été transformé en une zone protégée, connue comme le Parc national Saiwa Swamp. Ils ont subi plus d’une vingtaine d’expulsions par les gardes forestiers depuis les années 1980.

    L’an dernier, les Sengwer ont déposé une plainte contre un projet financé par la Banque mondiale qui les menaçait d’expulsion de leurs terres ancestrales en modifiant les limites des réserves forestières.

    Ces menaces d’expulsion violent le droit constitutionnel de la tribu au consentement libre, préalable et éclairé, une injonction émise par la Haute Cour en mars 2013, ainsi que les accords internationaux sur la conservation signés par le Kenya. La Convention sur la biodiversité, par exemple, oblige le gouvernement à respecter l’usage coutumier et durable des ressources de la forêt par les Sengwer.

    Survival s’est associé à un appel international émis par les Sengwer et l’ONG Forest Peoples Programme en réponse aux menaces d’expulsions.

       Pétition à signer sur Avaaz.org


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  • En vue du bon déroulement de la 3e édition du Forum international sur les peuples autochtones d'Afrique centrale (Fipac), qui se déroulera du 4 au 7 mars à Impfondo dans la Sangha sur le thème « populations autochtones, savoir-faire traditionnels et économie verte », un cahier des charges a été signé le 4 février à Brazzaville, entre la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (Cééac), le Congo, la Commission des forêts d'Afrique centrale (Comifac) et le Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion durable des écosystèmes d'Afrique centrale

    Cet agenda recommande, entre autres : la prise en charge du déplacement des participants à l'aller comme au retour ; la réservation d'une salle de réunion pour des rencontres à huis clos, parallèlement à la salle de conférence où se dérouleront les débats ; la mise en place des équipements informatiques nécessaires pour faire fonctionner le secrétariat ; l'accueil des délégations ministérielles, des délégués des États membres ainsi que du directeur général de la Cééac.

    « Après les éditions de 2007 et 2011, le Fipac entre en cette année 2014, dans sa phase de maturité, dont l'une des manifestations est une préparation plus élaborée des différentes étapes du déroulement de la troisième édition », a déclaré Roger Tchoungui, représentant le secrétaire général de la Cééac. « Grâce à la signature du cahier des charges par les quatre parties prenantes, nous aurons l'occasion de constater la splendeur et l'opérationnalisation du site qui sera dédié au Fipac à Impfondo », a-t-il ajouté.

    Cette 3e édition marque, selon la Cééac, une transition entre les deux premières éditions consacrées à la promotion de la valeur sociale et culturelle des savoir-faire des peuples autochtones, vers la promotion de la valeur économique de ces savoirs qui constitue l'une des voies pour l'amélioration des conditions de vie des populations et la création d'emplois.

    Représentant pour sa part le gouvernement congolais, le ministre de l'Économie forestière et du Développement durable, Henri Djombo, a remercié la Cééac pour son implication et son accompagnement permanent sur les sujets relatifs aux peuples autochtones. « Plus le temps passe, et plus notre processus est en train de se raffermir. Aujourd'hui, nous pouvons nous rendre compte qu'il a gagné en notoriété au niveau des Nations unies et des partenaires au développement qui, eux aussi, continuent de nous soutenir », a-t-il souligné.

    Notons enfin que le prochain Fipac, qui connaîtra la participation d'un large public, vise aussi le rétablissement des relations équitables entre les autochtones et les autres peuples au niveau de la sous-région.


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