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    LA PEC-215, L’AMENDEMENT VISANT A DÉTRUIRE LES PEUPLES INDIGÈNES DU BRÉSIL EN S'EMPARANT DE LEURS TERRES, REPOUSSÉ PAR UNE MOBILISATION INTERNATIONALE

    Visuel d'appel à la mobilisation contre l'amendement constitutionnel PEC-215. présenté sur la page Facebook de Planète Amazone

    PLANÉTE AMAZONE REMERCIE LES CENTAINES DE PERSONNES QUI ONT RÉPONDU A SON APPEL À INTERPELLER LES AUTORITES BRÉSILIENNES. RESTONS VIGILANTS, LE COMBAT POUR PRÉSERVER LES DROITS DES PEUPLES INDIGÈNES SUR LEURS TERRES CONTINUE.

    Extrêmement inquiet, le cacique Raoni nous a contacté début décembre pour nous demander de lancer une campagne appelant les citoyens du monde à se mobiliser contre la PEC-215, un amendement à la Constitution voulu par les grands propriétaires terriens du Brésil et qui risquait d’être adopté dans les jours suivants.

    Trahison : les parlementaires du Congrès avait pourtant annoncé son abandon en octobre 2013. Cet amendement génocidaire, n’ayons pas peur des mots, serait la fin des peuples indigènes...

    Lire ici les explications de Sonia Guajajara, porte-parole de l'APIB (Articulation des Peuples Indigènes du Brésil) : http://raoni.com/actualites-773.php

    Grâce à vos dons nous avons financé le déplacement des Caciques Raoni, Megaron et de leurs accompagnants à Brasilia, afin qu'ils puissent plaider leur cause en direct. Vous avez été plusieurs centaines à écrire votre indignation aux autorités brésiliennes (Présidence de la république, Chambre des députés, Sénat).

    Voici un extrait de notre appel lancé sur les réseaux sociaux : « Les droits des peuples indigènes sont gravés dans la Constitution de 1988, que veulent modifier les géants de l'agro-industrie, dont beaucoup sont sénateurs, députés... Un vote est proposé en force ce mardi 16/12. Il faut produire plus pour exporter plus. Nous faisons partie de ce cycle de destruction et de mort. Les médias ont été contactés mais n'ont pas levé le petit doigt. Envoyez immédiatement vos messages de protestation aux plus hautes autorités brésiliennes ».

    Une mobilisation internationale a pris corps, grâce au soutien de nombreuses autres organisations. La PEC-215 n’a finalement pas été votée.

    Nous avons gagné un sursis. Une nouvelle fois, la PEC-215, qui donnerait aux grands propriétaires terriens tout droit de réviser bloquer ou attribuer des territoires appartenant depuis toujours aux peuples indigènes du Brésil, a finalement été "archivée"... ce qui ne veut pas dire grand-chose à part qu'elle peut réapparaître dès l'année prochaine sous ce nom ou sous un autre. Merci à tous ceux qui ont écrit aux autorités brésiliennes sur notre invitation. Cette victoire est aussi la vôtre.

    Nous vous proposons pour conclure, cette déclaration délivrée par l’APIB (Articulation des Peuples Indigènes du Brésil), dont la coordinatrice n’est autre que Sonia Guajajara, que certains d’entres-vous connaissent pour avoir manifesté à ses côtés et aux nôtres en mars de cette année à la défense.


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  •  La  tribu hopi et Survival International s’opposent à nouveau à une vente d’objets sacrés à Paris 12 Décembre 2014

    L'aîné hopi James Kootshongsie, décédé en 1996. Les Hopi sont ‘farouchement opposés’ à la vente aux enchères de leurs objets sacrés à l'hôtel Drouot à Paris.
    L'aîné hopi James Kootshongsie, décédé en 1996. Les Hopi sont ‘farouchement opposés’ à la vente aux enchères de leurs objets sacrés à l'hôtel Drouot à Paris.
    © Survival International

    La tribu indienne hopi d’Arizona et Survival International ont à nouveau mandaté Pierre Servan-Schreiber, avocat aux barreaux de Paris et de New York et membre de l’Alliance des avocats pour les droits de l’homme, dans une demande visant à obtenir l’identité des vendeurs et acquéreurs de Katsinam hopi lors d’une vente aux enchères organisée par l’étude EVE, et devant se tenir le 15 décembre prochain à l’hôtel Drouot, à Paris.

    Depuis avril 2013, le président du tribunal de grande instance de Paris a rejeté par trois fois les demandes de la tribu hopi et de Survival tendant à faire suspendre des ventes analogues, ne laissant d’autre choix aux demandeurs que de le saisir d’une demande de production de preuve leur permettant, le cas échéant, d’agir en revendication contre tout vendeur ou acquéreur qui serait détenteur illicite de l’un des objets sacrés Hopi proposés à la vente.

    ‘Le droit des Etats-Unis tout comme le droit international prohibent la vente et l’exportation des Katsinam’, explique Pierre Servan-Schreiber. ‘Les objets aujourd’hui mis en vente ont nécessairement été exportés des Etats-Unis, ce qui fait courir un doute sérieux quant au droit de propriété dont se prévalent les personnes les mettant aujourd’hui en vente. Il est donc impératif de tracer l’origine de ces objets sacrés afin de démontrer le cas échéant le caractère illicite de leur importation puis de leur vente ou de leur acquisition en France’.

    Jean-Patrick Razon, directeur de Survival International (France) a déclaré : ‘Cette vente est un nouvel outrage à la dignité et au respect des Indiens hopi qui sont les légitimes propriétaires de ces objets sacrés. Il est temps que les acquéreurs de tels objets prennent conscience de l’immoralité de cette marchandisation’.

    Note aux rédactions :

    • Les Hopi, qui sont environ 18 000, vivent dans 12 villages dans le nord-est de l’Etat de l’Arizona, aux Etats-Unis. Ils appellent leur patrie Hopituskwa.

    • Les Katsinam sont des objets sacrés dont toute représentation est offensante et irrespectueuse pour les Hopi.

    Survival International est un mouvement mondial œuvrant pour les droits des peuples indigènes. Son objectif principal est de les aider à défendre leurs vies, protéger leurs terres et déterminer leur propre avenir. Il s’efforce de mettre un terme à la dispersion illicite par des tiers de biens sacrés leur appartenant.

    • Pierre Servan-Schreiber, responsable du cabinet Skadden Arps à Paris et membre de l’Alliance des avocats pour les droits de l’homme, est mandaté par Survival International et la tribu Hopi.


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    Survival est partenaire de Charlie’s Country, un film de Rolf de Heer

    Ce film nous invite au voyage en nous immergeant dans le quotidien de Charlie, un ancien danseur et guerrier aborigène, perdu entre deux cultures, qui décide de retourner vivre dans le bush à la manière des anciens.
    Rolf de Heer questionne une nouvelle fois la culture aborigène et met en lumière les difficultés de ces communautés à pouvoir elles-mêmes protéger leur terre et leur avenir. Entre force tranquille et dignité poétique, l’acteur australien David Gulpilil livre avec humour et profondeur une prestation magnifique.

     

     

     

     


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  •   Cinq adolescents papous abattus par les forces de sécurité indonésiennes 11 Décembre 2014

    Cinq adolescents ont été abattus par les forces de sécurité indonésiennes en Papouasie occidentale.
    Cinq adolescents ont été abattus par les forces de sécurité indonésiennes en Papouasie occidentale.

    © http://www.kobogaunews.com/

    Cinq adolescents ont été abattus par les forces de sécurité indonésiennes en Papouasie occidentale.

    Les meurtres ont été commis lors d’une manifestation contre un incident qui avait eu lieu la veille et au cours duquel des soldats avaient frappé à coups de crosse Yulianus Yeimo, un garçon de 12 ans. Yeimo et d’autres adolescents étaient en train de décorer un sapin de Noël et leur seul crime avait été de demander à des soldats d’allumer les phares de leur véhicule. Yeimo a dû être hospitalisé.

    Le lendemain, un grand nombre de Papous se sont rassemblés devant le poste de police local et le QG de l’armée dans la région centrale des hauts plateaux Panai pour protester contre cette agression. La police a ordonné au groupe de se disperser. Des témoins ont rapporté que, devant leur refus, la police les a battus à coups de bâtons et de matraques. Des coups de feu ont retenti, on ne sait pas si ce sont les soldats ou la police qui ont tiré sur la foule.

    Les cinq jeunes qui ont été tués sont : Simon Degei, 18 ans, Otianus Gobai, 18 ans, Alfius Youw, 17 ans, Yulian Yeimo, 17 ans et Abia Gobay, 17 ans. Une vingtaine d’autres, dont des enfants de l’école primaire, ont été blessés.

    Le révérend Neles Tebay, du Réseau pour la paix en Papouasie, a déclaré aux journalistes : ‘Des civils ont été abattus par balles sans raison… Ces exactions montrent que la force publique a traité les résidents non comme des citoyens mais comme des ennemis qui doivent être éliminés’.

    Lors de sa campagne électorale, le nouveau président de l’Indonésie, qui a pris ses fonctions en octobre, s’était engagé à favoriser le dialogue avec les leaders papous et à ne plus user de la force envers eux.

    Survival International appelle à une enquête indépendante sur cet incident et exhorte le président Jokowi à garantir que les responsables de ces assassinats et l’agression de l’enfant soient traduits en justice. Survival appelle également à mettre un terme à l’impunité dont les soldats ont bénéficié en Papouasie occidentale depuis trop longtemps.


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