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      José Riva, un ancien député de l'Etat du Mato Grosso au Brésil, a été surnommé 'l'homme le plus corrompu du pays'.

    © Local media

    José Riva, un ancien député de l’Etat du Mato Grosso, surnommé ‘l’homme politique le plus corrompu du Brésil’, convoite le territoire d’une tribu isolée d’Amazonie dont il nie l’existence.

    Actuellement en prison, il fait l’objet d’une enquête : plus de 100 chefs d’accusation ont été retenus contre lui. Il est notamment mis en examen pour fraude présumée, corruption, association de malfaiteurs ainsi que pour d’autres crimes.

    M. Riva possède une ferme d’élevage sur les terres de la tribu isolée des Kawahiva, l’un des peuples les plus vulnérables de la planète. À plusieurs reprises, il a nié l’existence de cette tribu en dépit des vidéos et des photographies qui prouvent le contraire. Il a également fait pression afin que leur territoire soit ouvert à l’élevage et aux plantations.

    Il est un éminent défenseur de PEC 215, un amendement visant à modifier la Constitution brésilienne. Si celui-ci était adopté, il remettrait en cause les droits durement acquis des Indiens du Brésil.

    À propos du territoire des Kawahiva, José Riva a affirmé : ‘Il n’y a pas d’Indiens là-bas… Les gens font courir la rumeur selon laquelle il y aurait des Indiens isolés dans la région de Rio Pardo… J’ai signalé cette fraude’.


      Des agents gouvernementaux brésiliens ont filmé les Kawahiva lors d'une rencontre fortuite avec eux dans le bassin amazonien en 2011, révélant au monde leur existence.

    © FUNAI

     

      Riva ainsi que d’autres hommes politiques influents s’opposent à la démarcation et à la protection du territoire kawahiva. Ils ont des intérêts privés dans la région et soutiennent l’élevage et les activités minières qui s’avèrent mortels pour la tribu.

    Survival International, exhorte le gouvernement brésilien à démarquer et à protéger le territoire des Kawahiva et à mettre fin au génocide dont ils sont victimes. Tous les peuples indigènes isolés encourent la catastrophe tant que leur territoire n’est pas protégé. Des populations entières sont anéanties par la violence de personnes étrangères à leurs communauté qui volent leurs terres et leurs ressources, et par des maladies telles que la grippe et la rougeole contre lesquelles ils n’ont aucune immunité.

    Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré : ‘Durant des décennies, des éleveurs et des hommes politiques influents et corrompus ont nié l’existence des tribus isolées au nom du profit. Il leur est égal que leur cupidité anéantisse des peuples entiers. Plus le Brésil autorisera des personnes telles que Riva à piller le territoire et les ressources des Kawahiva, plus la tribu aura de risques d’être anéantie à tout jamais. Le Brésil peut aisément empêcher que cela ne se passe ainsi : tout simplement en protégeant leur territoire’.

    Lire en ligne: http://www.survivalfrance.org/actu/11147 Survival International (France)
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    75013 Paris     France

     
    © Survival International  |  Reconnue d'utilité publique

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  • Des Indiens vénézuéliens attaqués par des mineurs

     
    Un Indien hoti. Au Venezuela, de nombreuses tribus ont souffert des conséquences de l’exploitation minière sur leurs terres.

    © Jacques Jangoux/Survival

    Les Indiens yabarana d’Amazonie vénézuélienne ont été attaqués fin janvier par des mineurs armés alors qu’ils travaillaient de manière illégale sur le territoire de la communauté.

    Benjamin Perez, un leader yabarana à la tête de l’organisation indigène yabarana OIYAPAM, a été sévèrement battu et sa maison a été incendiée. Ayant reçu des menaces de mort, il est désormais en fuite.

    La Coalition des organisations indigènes de l’Etat d’Amazonas (la COIAM) a déclaré dans un communiqué que l’exploitation minière illégale avait ‘contaminé les rivières, par l’utilisation de mercure et d’autres substances toxiques’ et avait eu des effets dévastateurs sur les peuples indigènes, tels que ‘(…) la traite d’êtres humains, la présence de groupes armés engendrant des actes de violence et le trafic de pétrole et de substances illicites’.

    Ces dernières années, l’exploitation illégale de l’or, de diamants et d’autres minéraux – parfois organisée par des groupes armés qui revendiquent appartenir à la guérilla colombienne des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) – s’est propagée dans toute l’Amazonie vénézuélienne, affectant des groupes indiens tels que les Yanomami, les Hoti, les Panare, les Yekuana ou encore les Piaroa. Les mineurs les menacent constamment et contaminent les cours d’eau et le poisson dont ils dépendent pour leur survie.

    40 organisations vénézuéliennes ont publié une déclaration pour soutenir les communautés indigènes affectées. Elles appellent le gouvernement vénézuélien à mettre en place les mesures nécessaires pour mettre fin aux invasions illégales des territoires indigènes par des mineurs et des exploitants forestiers. Elles exhortent également l’Assemblée Nationale du pays à adopter une loi qui permettra d’accélérer la reconnaissance des territoires indigènes au Venezuela.

    Lire en ligne: http://www.survivalfrance.org/actu/11138 

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