• En 2013, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme des Nations unies (HCDH) célébrait son 20 anniversaire à Genève. Dans un communiqué, il rappelait sa mission de « promotion et d'amélioration de la dignité, de la liberté et des droits de tous les êtres humains », tout en saluant, en guise de bilan, une vingtaine d'« avancées majeures accomplies ces deux dernières décennies » (www.ohchr.org). Parmi ces avancées, figuraient à la fois l'amélioration de la non-discrimination des peuples autochtones et des minorités, et celle des conditions de liberté d'expression et de non-incitation à la haine ou à la violence par les États. Or, au titre des outils ayant permis de tels progrès, le HCDH mettait en avant les initiatives de promotion du dialogue interculturel.

    C'est justement grâce à la recherche internationale « The Religious NGOs at the UN Project » (Université du Kent, Grande-Bretagne), que nous avons conduit une enquête sur le rôle et la portée des ONG religieuses dans le dialogue interculturel et interreligieux au HCDH. Plusieurs constatations ressortent de cette étude. Tout d'abord, les ONG religieuses engagées au HCDH sont relativement peu nombreuses, au regard du nombre d'ONG bénéficiant d'un statut consultatif à l'ONU. En effet, en 2012, on comptait 239 ONG religieuses parmi les 3 275 ONG en statut consultatif. Ces chiffres ne doivent cependant pas occulter une réalité démographique: chacune de ces entités se rapporte à des parts conséquentes de la population civile internationale. Un cas significatif est celui de l'ONG catholique Vivat International, dont le but est de « promouvoir la compréhension et l'harmonie entre les personnes, les classes et les religions », et qui mène, entre autres combats, celui de la défense des droits des minorités et des peuples autochtones. Cette organisation, dotée d'un statut consultatif spécial depuis 2004, représente à l'ONU « 25 386 sœurs, prêtres et frères, issus de douze congrégations religieuses travaillant dans 122 pays, aux côtés de laïcs et d'autres ONG » (http://vivatinternational.org). Au sein de ces congrégations, celle des spiritains (créée à Paris en 1703) renvoie à 3 000 membres dans 60 pays, notamment en Amérique, Afrique, Océanie et Asie.

    Dans le domaine des relations internationales, comme dans le système onusien, on qualifie de « parapluies » les organisations internationales qui abritent de nombreuses structures locales, en formant ainsi de vastes réseaux transnationaux. Ce phénomène est en plein essor du fait d'une mondialisation croissante. Il implique des mécanismes synergiques de dialogue interculturel qui précèdent les actions de ces ONG au HCDH. De plus, les ONG religieuses sont directement actives en matière de promotion du dialogue interculturel et interreligieux au HCDH, en suivant de multiples voies, depuis un lobbying discret jusqu'à des formes plus officielles de plaidoyer. Elles ont été à l'origine de 56 conférences parallèles sur le thème de la religion, dont 5 sur le dialogue et la solidarité interreligieuse, lors de sessions du Conseil des droits de l'homme entre 2006 et 2011. Pour ces ONG, enfin, l'investissement au HDCH est en soi l'occasion d'un dialogue constant. L'histoire de la défense des droits de l'enfant témoigne à quel point les actions les plus efficaces des ONG religieuses ont requis un maillage complexe d'associations de compétences et de jeux de coopérations entre réseaux d'origines diverses – notamment autour du Bureau international catholique de l'enfance (BICE), qui porta la voix d'un groupe réunissant de nombreuses ONG de confessions variées et laïques, ayant contribué à élaborer la Convention des droits de l'enfant. Cet exemple et ceux qui précèdent précisent en quel sens les initiatives relatives au dialogue sont considérées comme capitales par le HCDH, et en quoi elles ont pu motiver les recherches que nous avons accomplies.


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  •   Bangladesh : dans les Chittagong Hill Tracts les violeurs restent impunis

     

    Une famille chakma des Chittagong Hill Tracts, au Bangladesh. Les tribus de cette région vivent sous la menace constante des colons et de l'armée du Bangladesh. Les assassinats, tortures et viols y sont monnaie courante.
       Une famille chakma des Chittagong Hill Tracts, au Bangladesh. Les tribus de cette région vivent sous la menace constante des colons et de l'armée du Bangladesh. Les assassinats, tortures et viols y sont monnaie courante.
                         © Mark McEvoy/Survival

    Selon des militants locaux, des femmes et des jeunes filles jumma des Chittagong Hill Tracts sont violées en toute impunité par les colons. Durant les trois premiers mois de l’année 2014, six cas de viols de femmes jumma ont été signalés.

    Sabita Chakma a été violée et assassinée par un groupe de colons bengalis alors qu’elle se rendait un matin à la rivière, rapportent des sources locales. Lors d’un autre incident, une adolescente a été abandonnée dans la forêt, inconsciente, après avoir été victime d’un viol en réunion. Il y a également de nombreux cas d’agressions sexuelles, y compris une tentative de viol dont l’auteur présumé serait un sous-officier de l’armée.

    Le nombre réel de crimes est probablement beaucoup plus élevé car de nombreux cas ne sont pas signalés – les Jumma étant convaincus que leurs auteurs ne seront pas poursuivis et les victimes de viols sont généralement culpabilisées et stigmatisées. Les forces de sécurité de la région protègent vraisemblablement les violeurs plutôt que la population indigène.

    Le gouvernement du Bangladesh a déplacé des milliers de colons dans la région des Chittagong Hill Tracts, territoire de 11 tribus connues sous le nom collectif de Jumma. Ces tribus ont perdu leurs terres au profit des colons et ont également été soumises à la répression violente de l’armée.

    Samari Chakma, une avocate indigène, a écrit dans un récent article intitulé ‘Quand les violeurs sont Bengalis. Quand le viol devient une arme de nettoyage ethnique’ : ‘Nous les femmes indigènes des collines de Khagrachari vivons dans une extrême anxiété. Aujourd’hui, la région des Chittagong Hill Tracts est un paradis pour les violeurs’.

    Lire en ligne: http://www.survivalfrance.org/actu/10148


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  • a Commission de vérité et réconciliation, responsable de recueillir les histoires d'anciens élèves des pensionnats autochtones, a enregistré son dernier témoignage, après près de quatre ans d'audiences publiques.

    Des milliers de victimes ont partagé les souvenirs troublants des abus subis dans ces écoles.

    Ces histoires forment dorénavant les archives _ filmées _ d'un des chapitres les plus sombres de l'histoire canadienne.

    Pour certains représentants des communautés autochtones canadiennes, toutefois, le fait de raconter ces histoires a permis de faire naître une lueur d'espoir et a soulagé beaucoup de tensions.

    " plusieurs reprises, c'est ma propre histoire qui était racontée devant moi, et c'est devenu très difficile émotionnellement parce que je dois aussi gérer cela personnellement, a confié à La Presse Canadienne le commissaire, avocat et chef Wilton Littlechild, également un ancien pensionnaire. En même temps, cela m'a aidé dans mon propre processus de guérison."

    "Beaucoup ont guéri simplement en racontant leur histoire", considère Vicki Crowchild, 80 ans, membre de la nation Tsuu T'ina située à l'extérieur de Calgary. Le fait de témoigner, alors que son agresseur lui avait dit que personne ne la croirait, lui a été extrêmement bénéfique.

    Sous la direction du juge Murray Sinclair, la commission a visité plus de 300 communautés depuis le début des audiences, à Winnipeg en juin 2010.

    Depuis le début du siècle dernier, environ 150 000 enfants autochtones, inuits ou métis ont été retirés de leur famille et forcés d'aller dans ces écoles religieuses. Le dernier pensionnat autochtone, près de Regina, a fermé en 1996.

    Selon les histoires recueillies par la commission, les enfants était envoyés à des centaines de milliers de kilomètres de chez eux, sans contact avec leur famille, parfois durant des années. Les frères et soeurs étaient séparés et punis pour toute démonstration d'affection.

    Les survivants se souviennent qu'ils étaient constamment affamés, qu'ils se faisaient battre, fouetter et abuser sexuellement. Beaucoup sont morts, des suites de maladies, certains de causes mystérieuses. D'autres encore se sont suicidés.

    Et le tort que ces traitements ont porté aux survivants traverse le temps.

    "Lorsque je suis sortie du pensionnat, lorsqu'il a finalement fermé, je suis rentrée dans une communauté composée à 95 pour cent d'alcooliques, a raconté Martha Marsden, une ancienne élève d'un pensionnat de l'Alberta. C'est ainsi que nos parents réagissaient au fait que leurs enfants leur étaient arrachés des bras."

    En 2007, à la suite d'un recours collectif, Ottawa a présenté ses excuses officielles et mis sur pied la Commission de vérité et réconciliation, qui représente une dépense de 60 millions $ pour le gouvernement, afin d'établir le bilan historique de cette tragédie et ses conséquences.

    La commission s'est souvent trouvé en désaccord complet avec le fédéral. Des disputes se sont retrouvées devant les tribunaux. Des juges ont sévèrement critiqué le gouvernement de ne pas remettre des témoignages. La semaine dernière, encore, Stan Loutit, le grand chef du conseil Mushkegowuk, a demandé au ministre de la Justice, Peter MacKay, de congédier des avocats du gouvernement pour retenir des informations liées au tristement célèbre pensionnat St.Anne, à Fort Albany, en Ontario.

    Le président de la Commission de vérité et réconciliation lui-même s'est plaint il y a quelques jours qu'Ottawa supprimait un programme de soutien aux victimes des pensionnats.

    Malgré tout, la fin de cette phase de travaux suscite l'optimisme de certains.

    M. Littlechild et Calvin Bruneau de la communauté albertaine Papaschase perçoivent tous deux un début de réconciliation entre le gouvernement et les peuples autochtones.

    "J'espère que cela nous mènera à des meilleures relations en général entre les Premières Nations et le gouvernement", a exprimé M. Bruneau.

    Il faudra maintenant plus de deux ans pour réécouter plus de 6500 témoignages durant de 10 minutes à cinq heures. La commission doit livrer un rapport en juin 2015.


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  • Élections nationales 2014 - Le droit à l'autodétermination des nations autochtones du Québec : incontournable dans un Québec indépendant

    Sol Zanetti, chef d'Option nationale et candidat dans Jean-Lesage a tenu à rappeler la position d'Option nationale en ce qui a trait aux peuples des Première Nations du Québec.  « Option nationale reconnaîtra, conformément à la déclaration des droits des peuples autochtones des Nations Unies, le droit à l'autodétermination de toutes les nations autochtones à l'intérieur d'un Québec souverain. Cette position, sérieuse, figure à l'article 1 de notre plateforme. Cette reconnaissance est pour nous un incontournable », a-t-il déclaré en point de presse accompagné de son candidat d'Abitibi-Ouest, Grégory Vézeau.

    Réveiller le courage pour l'avenir de tous

    MM Zanetti et Vézeau ont fait remarquer que les préoccupations et les objectifs de l'Assemblée des Premières Nations ressemblent aux revendications que mène Option nationale pour un Québec indépendant : érosion de la culture, protection des langues autochtones, développement économique, meilleur système de santé, plus d'emplois et une plus grande prospérité.

    Lors de sa tournée en Abitibi, c'est dans cette optique qu'il a tenu à rencontrer les gens du Centre d'Amitié autochtone de Val-d'Or en plus d'avoir une discussion téléphonique avec le chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec, innu et membre de la communauté de Pessamit, M. Ghislain Picard, alors qu'aucun autre chef de parti ne l'avait fait depuis le début de la campagne.  « Je partage le même souci que le Chef Picard lorsqu'il affirme vouloir éviter ''la rupture et trouver le bon terrain, le bon moment pour favoriser l'engagement de part et d'autre dans une discussion visant à trouver des formules d'accommodements'' pour les peuples que nous formons en vue d'une paix durable. Il faut un réel courage politique pour accepter de discuter de ces enjeux. Option nationale entend aller au-delà des mots pour assurer à l'APNQL que notre lutte pour l'autodétermination ne se limitera pas à celle de la nation québécoise. Il s'agit de notre avenir à tous », a-t-il conclu.

    Option nationale -

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  • En collaboration avec l'association Moussi ya Congo Lamouka, la présidente de la sous-commission « équité, genre, personnes vulnérables, minorités et peuples autochtones » au sein de la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH), Gisèle Elanga, a organisé, le 15 mars à Brazzaville, une causerie débat sur le travail décent en faveur des femmes

    Les représentantes d'organismes féministes présentes à cette séance ont toutes loué l'une des résolutions adoptées par la conférence internationale du travail en 2004, relative à la promotion de l'égalité de rémunération et à la protection de la maternité. « Lors de la réaction de la constitution de l'OIT, les propositions émanant des femmes syndiquées étaient jugées trop radicales pour l'époque, par exemple un salaire égal pour un travail égal et des salaires minimaux pour le travail domestique », a expliqué Gisèle Elanga.

    Dans le contexte national, les Congolaises sollicitent de la part des agences d'emploi publiques et privées, l'égalité des chances et de traitement. Elles souhaitent que les candidates aux différents tests d'emploi soient à chaque fois informées sur leurs droits à l'égalité de traitement, faisant référence aux droits à la rémunération, aux conditions de travail, à la sécurité de l'emploi, à l'harmonisation entre vie professionnelle et occupations personnelles. « Le principe du salaire égal pour un travail égal aborde les différentes formes de discrimination structurelle du marché du travail qui provoquent une ségrégation sexuelle. Cela signifie que les niveaux et types de rémunération ne doivent pas être déterminés en fonction du sexe, mais en fonction d'une évaluation du travail effectué », a poursuivi Gisèle Elanga.

    Les conférences, lois, forums et institutions internationales qui siègent sur la question féminine, avouent que l'égalité entre les sexes implique que tous les hommes et les femmes soient libres de développer leurs aptitudes personnelles.

    S'agissant du travail décent pour les femmes et les hommes, par exemple : « L'engagement de l'OIT à la question de l'égalité entre hommes et femmes prend encore plus d'importance dans le cadre de la déclaration ministérielle du Conseil économique et social (ECOSOC) adoptée en 2006. La déclaration réaffirme la détermination des pays à promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes et l'émancipation des femmes et des filles. »

    Et la présidente de la sous-commission « équité, genre, personnes vulnérables, minorités et peuples autochtones » au sein de la CNDH de rappeler : « La conférence de Nairobi en 1985 a incité l'adoption par l'OIT de l'égalité des chances et de traitement entre travailleurs et travailleuses en matière d'emploi. »


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  • Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a affirmé vendredi que l'Ukraine se trouve à la croisée des chemins et qu'il reste en contact avec les dirigeants du monde pour tenter de trouver une solution pacifique à la crise.

    Il s'est exprimé ainsi lors d'un point de presse à New York. Selon lui, si les positions continuent de devenir plus rigides et que la rhétorique continue de s'endurcir, "nous risquons de rentrer dans un engrenage dangereux. Le Conseil de sécurité s'est réuni à plusieurs reprises sur ce sujet, mais la communauté internationale n'a toujours pas pu désamorcer les tensions".

    M. Ban a exhorté l'ensemble des parties prenantes à s'abstenir de toutes provocations et de ne pas prendre des décisions hâtives dans les jours à venir, et il a appelé à engager un dialogue direct pour permettre le recherche d'une solution diplomatique à la crise.

    De son côté, le sous-secrétaire général des Nations Unies aux droits de l'homme, Ivan Simonovic, a annoncé le déploiement immédiat d'une équipe de l'ONU chargée de surveiller la situation des droits de l'homme sur l'ensemble du territoire ukrainien, y compris en Crimée.

    "Lors de nos discussions en Ukraine, nous avons rapidement constaté que les narratifs étaient souvent contradictoires lorsque les parties prenantes expliquent ce qui s'est passé dans ce pays depuis le mois de novembre", a expliqué vendredi M. Simonovic lors d'une conférence de presse à Kiev au neuvième jour de sa mission dans le pays.

    "Nous devons établir les faits et les circonstances des violations des droits de l'homme de façon indépendante et objective afin d'éviter la manipulation de ces narratifs contradictoires à des fins politiques, pour exacerber les divisions et pour inciter à la haine. En établissant les faits, l'équipe de l'ONU aidera à empêcher une telle manipulation et à désamorcer les tensions", a-t-il poursuivi.

    Selon M. Simonovic, les violations chroniques des droits de l'homme figurent parmi les raisons des troubles en Ukraine au cours des derniers mois.

    "Depuis de nombreuses années, les dénonciations des violations systématiques des droits de l'homme, y compris celles des organisations internationales, ont été négligées", a rappelé M. Simonovic. "Nous sommes préoccupés par la faiblesse des institutions chargées de défendre l'Etat de droit, le manque de responsabilité et donc de l'impunité de ceux qui violent les droits de l'homme. Les informations faisant état de torture et de mauvais traitements sont nombreuses", a-t-il ajouté.

    Les représentants de l'ONU menés par M. Simonovic, n'ont pas pu se rendre en Crimée puisque les autorités sur place ont refusé de garantir leur sécurité. Cependant, il a souligné que cette interdiction d'accès n'a pas empêché la mission à évaluer la situation des droits de l'homme dans cette région, puisqu'ils avaient accès à de nombreuses sources crédibles.

    M. Simonovic a souligné que la situation des minorités et des peuples autochtones de Crimée, en particulier les Tatars de Crimée, sont particulièrement vulnérables, surtout en ce qui concerne le droit de participer sans discrimination aux affaires publiques et à la vie politique.


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  • - Remettre l'agriculture familiale au centre des politiques agricoles

    Les gouvernements du monde doivent mettre en place des politiques en faveur de l'agriculture familiale, a lancé le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

    Dans un message lu en son nom au Forum mondial et à l'Exposition sur l'agriculture familiale tenus récemment à Budapest (Hongrie), Ban Ki-moon a estimé que "les gouvernements peuvent donner aux agriculteurs familiaux, et en particulier aux femmes et aux jeunes, les moyens d'agir en créant des politiques propices à un développement rural équitable et durable".

    Le secrétaire général de l'ONU estime qu'en intensifiant leur soutien en faveur des petits agriculteurs, ils contribueront à vaincre la bataille contre la faim dans le monde.

    Mais que "cela implique de meilleures infrastructures pour réduire les volumes de nourriture perdue après la récolte lorsque les petits producteurs ne peuvent ni stocker, ni transformer, ni transporter leurs marchandises".

    Pour sa part, le directeur général de la FAO, Graziano da Silva, a indiqué que les agriculteurs familiaux, les communautés de pêcheurs, les populations tributaires de la forêt, les éleveurs et les communautés traditionnelles et les peuples autochtones sont un élément essentiel de la sécurité alimentaire dans la plupart des pays, tout en comptant parmi les populations les plus vulnérables, précise-t-on sur le site de l'organisation onusienne. Pour Graziano da Silva, les agriculteurs familiaux sont tout simplement les gardiens de l'agro-biodiversité de la planète et de ses ressources naturelles.

    "Outre le fait qu'ils produisent une grande part de la nourriture que nous consommons, les agriculteurs familiaux sont de loin la première source d'emploi au monde", a argumenté le patron de la FAO.

    Ainsi, a-t-il insisté, il est plus urgent de protéger les agriculteurs familiaux des menaces croissantes pesant sur leur accès à la terre du fait des conditions d'insécurité et de la mainmise sur les terres.

    Il est à rappeler que l'année 2014 a été déclarée "L'Année internationale de l'agriculture familiale" (AIAF) dans l'objectif de la remettre au centre des politiques agricoles, environnementales et sociales dans les programmes d'action nationaux. Ce qui permettra de mieux "identifier les lacunes à combler et les opportunités offertes afin de favoriser la transition vers un développement plus équitable et plus équilibré", lit-on sur le site de la FAO. Et donc, de rehausser l'image de l'agriculture familiale et de la petite agriculture.

    Plus généralement, l'AIAF focalise "l'attention du monde entier sur leur contribution significative à l'éradication de la faim et de la pauvreté, à l'amélioration de la sécurité alimentaire, de la nutrition et des moyens d'existence, à la gestion des ressources naturelles, à la protection de l'environnement et au développement durable, en particulier dans les zones rurales", ajoute la FAO. Et de conclure : "L'agriculture familiale peut être un moyen de stimuler les économies locales, surtout si elle est associée à des politiques spécifiques axées sur la protection sociale et le bien-être des communautés".

    Notons qu'une étude récente portant sur 93 pays, indique que les fermes familiales représentent plus de 90% de toutes les exploitations agricoles. Cette étude rapporte aussi que les agriculteurs familiaux gèrent en outre la majorité des terres agricoles de la planète - jusqu'à 63% en Europe.


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  • La Société civile environnementale sollicite l'annulation du décret portant fixation des statuts du FNPSS

    Dans une correspondance adressée au Premier ministre, les membres de la Coalition nationale contre l'exploitation illégale du bois (CNCEIB) sollicitent l'abrogation du décret n°13/007 du 23 janvier 2013 portant fixation des statuts d'un établissement public dénommé Fonds national de promotion et de service social (FNPSS), conséquemment avec l'arrêté du ministère des Affaires sociales n°204/CAB.MIN/AFF.SAH.SN/2013.

    Cette option a été levée au cours d'une réunion que cette organisation a tenue le jeudi 6 mars 2014 au Centre Béthanie, à Gombe. Deux points ont été à l'ordre du jour, à savoir la mobilisation des parties prenantes sur la problématique de ce décret et l'arrêté ministériel portant modalités de participation des investisseurs publics et privés au financement de l'action sociale et humanitaire en République démocratique du Congo, ainsi que le partage de l'information sur l'évacuation des bois de source douteuse stockés au port de la Société congolaise des transports et des ports (SCTP, ex-ONATRA).

    Qualifiant ce décret du Premier ministre et l'arrêté ministériel qui en découle comme étant porteurs de germes de graves conflits sociaux entre les communautés locales et populations autochtones et les exploitants forestiers, la Coalition estime qu'il est susceptible de causer des dommages à l'Etat, eu égard aux investisseurs.

    Représentant la Fédération des industriels du bois à cette réunion, Mme Françoise a fait savoir que les dispositions prises par le gouvernement suscitent de sérieuses inquiétudes dans le chef des exploitants du bois.

    Selon elle, ce décret remet en cause le travail longtemps abattu pour aboutir au système des clauses sociales entre les exploitants, les communautés locales et peuples autochtones. Lequel système est très apprécié et est en voie d'être adopté par d'autres pays en Afrique centrale où le secteur est le mieux développé qu'en RDC.

    Elle estime que briser ce système peut porter atteinte aux entreprises et l'Etat peut en pâtir. « Les initiateurs de ce décret ont- ils analysé tous les contours du secteur? Il y a des doutes que le ministère de l'Environnement soit impliqué dans l'élaboration de ce décret, lui, qui s'est investi dans ce processus des clauses sociales que ce décret veut hypothéquer en ne prenant pas en compte les textes légaux en vigueur », a-t-elle déploré.

    Pour sa part, la Société civile environnementale pense que ce décret et l'arrêté constituent une grave atteinte aux moyens d'existence des communautés locales et peuples autochtones ; il mérite une abrogation pure et simple. En effet, l'analyse faite par Me Alphonse Longbwango, dont l'organisation CODHOD assure désormais le secrétariat de la Coalition, prouve à suffisance que ce décret proposé par le ministère des Affaires sociales sous l'œil de celui de l'Environnement, Conservation de la nature et Tourisme, viole les dispositions constitutionnelles, notamment les articles 56 et 57 de la Constitution en vigueur de la République démocratique du Congo. Il viole également le code forestier, le décret n°08/09 du 8/4/2008 portant fixation de la procédure d'attribution des concessions forestières, l'arrêté Ministériel n° 028 du 11/8/2008 portant modèle de contrat de concession forestière et, est en conflit sur la destination de fonds au titre du volet social.

    Aussi, ce même décret n°13/007 du 23 janvier 2013 ainsi que l'arrêté n°204/CAB.MIN/AFF.SAH.SN/2013 violent-ils les dispositions des articles 33 et 63 du code civil livre III.

    Une mesure salutaire

    S'agissant de la dénonciation de l'évacuation des bois de source douteuse stockés au port de la SCTP par la Société ITB, coupés illégalement par la société CEBA, la Coalition s'est dite satisfaite du fait que le ministère de l'Environnement ait saisi cette cargaison à travers le DCVI. Néanmoins, elle interpelle, face à cette situation, l'administration forestière et le pouvoir judiciaire qui ne s'engagent pas résolument à traquer les contrevenants à la loi forestière. Elle fustige aussi la persistance de la délivrance illicite des permis artisanaux et industriels aux personnes morales ou physiques en violation du code forestier, la récurrence des conflits entre les concessionnaires qui impacte sur les communautés locales et peuples autochtones, l'impunité des fonctionnaires de l'administration forestière qui posent des actes illégaux favorisant l'exploitation et exportation illégale et bien d'autres actes illégaux dans le secteur.

    Outre le fait de demander l'abrogation par le premier ministre du décret n°13/007 du 23 janvier 2013, conséquemment avec l'arrêté n° 204/CAB.MIN/AFF.SAH.SN/2013, la Coalition recommande à l'administration forestière, de veiller à l'application stricte des textes légaux et réglementaires pour ne plus favoriser l'exploitation illégale des bois et de mettre en place un système pour sécuriser les imprimés de valeurs ; publier tous les documents officiels sur le site internet du MECNT. D'autres recommandations ont été adressées à la FIB, la Société civile et aux agences de coopération multilatérale et ONG internationales.

    Il convient de souligner que la réunion a également permis aux membres de la Coalition d'élaborer leur feuille de route pour l'année 2014.

    A l'issue de la réunion, le chef de programme Forêt de WWF, Belmond Tchoumba, a insisté sur le suivi des recommandations ainsi formulées en rassurant de l'appui de son organisation pour que vive la Coalition et que soit arrêtée l'exploitation illégale du bois en RDC


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  • Lors de l'inauguration matérialisant le transfert officiel du siège du Forum International sur les Peuples Autochtones d'Afrique Centrale (FIPAC), ce jeudi, à Impfondo, au nord du Congo, le président du Réseau des Organisations de la Société Civile pour l'Economie Verte de l'Afrique Centrale (ROSCEVAC), le Gabonais, Nicaise Moulombi, a plaidé pour que l'Union Africaine (UA), intègre désormais le FIPAC dans son agenda de travail.

    Le président du ROSCEVAC qui a aussi promis poursuivre son plaidoyer et lobbying pour la réussite de la transition de l'institutionnalisation du FIPAC par la CEEAC, recommande également que « l'Union Africaine et la CEEAC lancent un plaidoyer auprès l'Union Européen , des Nations Unis et l'ensemble des partenaires au développement pour une étude complète conduisant vers un répertoire des emplois et métiers des savoirs faire traditionnels et de l'économie verte afin de permettre une meilleure prise en compte et évolution des métiers et compétences des savoirs traditionnelsé » en plus de la « signature d'un accord cadre avec l'Union Africaine, le secteur privé pour la mise en œuvre du plan d'actions de recherche de développement sur l'économie et la gestion durable des savoirs traditionnels des ressources vertes en vue de leur intégration à la convention de NAGOYA et au principe 10 de la convention de RIO aux initiatives en cours de développement au Nations unis ».

    Nicaise Moulombi, a aussi fait une plaidoirie en faveur de la CEEAC, à qui, il incombe désormais la lourde responsabilité de s'occuper de la gestion et du fonctionement du patrimoine du FIPAC. Pour lui, la création d'un fonds de savoir faire traditionnels, fort qui passe par un prélèvement d'un pourcentage de 5 à 10% du budget voté par le parlement des pays de la sous région, et un mécanisme d'engagement du fonds indexé à la loi de finance de chaque Etat membre.

    « Le ROSCEVAC souhaite que cet accord de remise officiel donne tout pouvoir à la CEEAC pour la mise en place d'un mécanisme de récupération des fonds du bassin du Congo logés dans certaines institutions financières, en l'absence d'un mécanisme financier dans notre sous région adapté à nos réalités. Cet accord devrait permettre d'arrêter la prédation des fonds destinés au bassin du Congo qui par prétexte de bonne gouvernance passe par des ONG internationales ou par des tierces personnes sans même donner la moindre information aux autorités des pays bénéficiaires pour soutenir la transition des savoirs traditionnels », a relevé en remerciant la CEEAC d' « avoir pris en compte la société civile dans la stratégie de mise en œuvre de l'économie verte ».

    M. Moulombi, pense en outre que que « l'encrage institutionnel du Fonds pour l'économie verte en Afrique Centrale devrait permettre la réussite de la transition verte pour une croissance inclusive, une prospérité partagée et durable par la transformation locale des matières premières, de l'exploitation des métiers verts par l'ensemble des acteurs (verts) aux moyens d'actions de développement, de coopérations et de partenariats porteurs, de formation, de recherche, d'appui conseil et de services en vue de la dynamisation du leadership des institutions de la sous-région ».

    Il a rassuré de la disponibilité du ROSCEVAC, à faciliter toute initiative d'intégration, de développement et de renforcement des capacités en faveur des pays d'Afrique Centrale pour l'émergence des savoir traditionnels l' économies vertes. Toute chose qui selon lui, passe par la libre circulation des personnes et des biens dans l'espace CEEAC pour la réussite de la transition des savoirs traditionnels vers l'Economie verte.


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  • Le FIPAC devient une institution de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale. La cérémonie s’est déroulée ce 6 mars, à Impfondo

    Le président tchadien Idriss Déby Itno, président en exercice de la CEEAC, a procédé à la coupure du ruban symbolique, marquant l'inauguration du siège du FIPAC. Ce geste fait suite à la signature de la convention de transfert de tous les organes du FIPAC au secrétariat général de l'organisation sous-régionale, entre les présidents Idriss Déby Itno et Denis Sassou N'Guesso. Ce, en présence du président béninois Thomas Yayi Boni. Le transfert du FIPAC à la CEEAC est la traduction en acte de l'objectif poursuivi par le Congo à la genèse du Forum, en 2007. La 1ère édition fut organisée cette année, à Impfondo.

    Le rendez-vous de 2014 restera marqué par le transfert du FIPAC à la communauté sous-régionale qui en organise de fait la 3ème édition. La CEEAC se doit de poursuivre l'œuvre commencée par la république du Congo. Elle devra œuvrer à l'intégration de la communauté autochtone dans le processus de développement des pays de la sous-région et à la valorisation de leurs connaissances et savoir-faire traditionnels. Il s'agira pour la CEEAC de faire la promotion de leurs droits et d'assurer leur émancipation socio-économique.

    Le FIPAC est par essence, un haut lieu d'échange et de partage d'expériences sur la problématique autochtone en Afrique centrale. Il offre une opportunité d'expression des valeurs culturelles et traditionnelles susceptibles de soutenir le développement durable et de promouvoir la coopération ainsi que l'intégration sous-régionale sur la question autochtone dans le bassin.

    Pour Henri Djombo, ministre congolais de l'Economie forestière et du développement durable: «il est donc temps d'impliquer les peuples autochtones dans l'accès et le partage juste et équitable des bénéfices résultant de l'exploitation des ressources génétiques issues de ce terroirs, conformément au protocole de Nagoya.»

    Le siège mis à la disposition de la CEEAC ce jour couvre une superficie de 184 hectares.


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  • L’acte portant transfert du Forum international sur les peuples autochtones d’Afrique Centrale(FIPAC) a été paraphé jeudi à impfondo, chef-lieu du département de la Likouala, dans le nord-est du Congo-Brazzaville, par les présidents Denis Sassou N’Guesso du Congo et son homologue tchadien Idriss Déby en sa qualité de président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et en présidence du président béninois Yayi Boni.

    Par ce transfert le Congo cède l'actif et le passif du FIPAC à la CEEAC qui désormais prendra soin non seulement du personnel, mais aussi de l'entretien du site qui abrite ce forum.

    Le Congo s'est engagé par la voix de son ministre de l'Economie forestière et du développement durable, à accompagner la CEEAC dans la mise en œuvre de ce grand projet qui vise l'intégration, le renforcement des peuples autochtones d'Afrique Centrale sur les droits qui sont les leurs.

    Le FIPAC ambitionne aussi de favoriser des échanges autour des expériences et des cas de reconnaissance et de protection des droits des peuples autochtones dans les le domaines de la gestion durable et de la conservation des écosystèmes forestiers d'Afrique Centrale et l'élaboration d'un plan d'action sous régional pour l'implication des peuples autochtones dans la gestion durable et la conservation des écosystèmes d'Afrique centrale

    Le président congolais Denis Sassou N'Guesso, accompagné de ses deux hôtes a ensuite procédé à l'inauguration du ‘'Village du FIPAC''.

    Une inauguration qui a été suivi de la visite par les trois présidents de ce village lieu qui abrite ce forum, composé de plusieurs bâtiments constitués des grandes salles de réunion, des restaurants, etc.

     


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  • La 3ème édition du Forum International sur les Peuples Autochtones d'Afrique Centrale (FIPAC 3), tient ses travaux depuis mardi dernier, à Impfondo, à 800km, au nord de la capitale congolaise, Brazzaville. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le Ministre congolais de l'Economie Forestière et du Développement, Henri Djombo.

    Depuis deux jours, experts, responsables de la société civile, politiciens et organismes internationaux sont réunis à Impfondo autour des peuples autochtones de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) pour échanger et débattre sur le thème central des « Peuples Autochtones, Savoir faire traditionnels et économie verte ».

    Le « Savoir- faire traditionnels », la « politique et la diplomatie », le « cadre juridico - institutionnel », la «recherche et l'innovation », en passant par le « renforcement des capacités et la formation », les « activités économiques et entreprises », le « partenariat et le financement » et les « produits forestiers non ligneux » sont les sept thématiques devant concentrer durant deux jours ( mercredi et jeudi) la réflexion des experts en vue de dégager des recommandations pertinentes permettant d'accélérer l'intégration sous régionale des peuples autochtones dans le processus de développement économique de chaque état membre de la CEEAC.

    « Ce Forum a été conçu pour être un haut lieu d'échanges et de partage d'expérience sur la problématique autochtone en Afrique centrale. Il offre une opportunité d'expression des valeurs culturelles et traditionnelles susceptibles de soutenir développement durable et de promouvoir la coopération et l'intégration sous - régionales sur la question autochtone dans le bassin du Congo », a déclaré le Ministre de l'Economie Forestière et du Développement du Congo, Henri Djambo dans son mot circonstanciel d'ouverture.

    Le Forum International sur les Peuples Autochtones d'Afrique Centrale qui est à sa 3ème édition, a été initié en 2004 par le gouvernement de la République du Congo. Le FIPAC a tenu sa première réunion en avril 2007, avec l'appui technique financier et matériel de la Banque Mondiale, de la Coopération Technique Allemande (GTZ), de l'UNICEF, du PNUE, de l'OMS, du PAM, du WWF, de l'UICN et du secteur privé forestière national.


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  • ouvelles collaborations afin d'améliorer l'expérience des patients autochtones situés dans des collectivités rurales, éloignées et isolées

    TORONTO, le 6 mars 2014 /CNW/ - Aujourd'hui, des partenaires des Premières nations, Inuits et Métis, du secteur de la santé et du Partenariat canadien contre le cancer se sont réunis pour lancer une nouvelle initiative visant à améliorer la lutte contre le cancer avec et pour les peuples autochtones. Bien que le cancer touche tout le monde, le taux des cancers communs a augmenté chez les Premières nations, les Inuits et les Métis au cours des dernières décennies. Chez certaines populations autochtones le taux est maintenant égal ou supérieur à celle de la population canadienne générale. Cette nouvelle initiative permettra de réduire le fardeau du cancer pour ces collectivités et à améliorer l'expérience des patients.

    « Cette nouvelle initiative démontre que les partenaires peuvent collaborer pour aborder des buts communs en matière de santé et de cancer, et de concentrer leurs efforts ainsi que d'améliorer les soins contre le cancer adaptés à la culture des peuples des Premières nations, les Inuits et les Métis », déclare l'honorable Rona Ambrose, ministre fédérale de la Santé. « J'ai hâte de voir l'impact positif de ce travail dans ces collectivités et au-delà de celles-ci dans les années à venir.»

    Le Partenariat canadien contre le cancer travaille étroitement avec les Premières nations, les Inuits et les Métis, et les fournisseurs de services liés au cancer, pour lutter contre le cancer tout en respectant les cultures de ces collectivités et pour mieux répondre à leurs besoins et leurs priorités. Cela inclut des investissements pour améliorer la qualité du périple du cancer pour les patients des Premières nations, inuits et métis qui résident dans des collectivités rurales, éloignées et isolées sur neuf territoires. Cela nous aidera aussi à mieux comprendre l'expérience du cancer d'un point de vue du patient, ce qui inclut les facteurs culturels et géographiques.

    Les projets, qui dureront sur une période de trois ans et demi, se concentreront sur le périple du cancer, depuis le diagnostic jusqu'à la transition aux soins dans la communauté du patient. Les projets sont situés au Yukon, aux Territoires du Nord-Ouest, en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, au Québec, au Nouveau-Brunswick, et à Terre-Neuve-et-Labrador. Pour certains territoires, ces projets fondamentaux élaboreront des stratégies de lutte contre le cancer propres aux peuples autochtones, et pour d'autres, ils accroîtront les efforts actuels. De plus, ils permettront d'établir les bases pour aborder d'autres préoccupations liées à la santé pour ces collectivités. Sans ces collaborations, ce travail important pour faire avancer la lutte contre le cancer avec et pour les peuples autochtones à grande échelle, ne serait pas possible.

    « Il est impressionnant de voir autant de partenaires des Premières nations, inuits et métis, et du secteur de la santé se réunir afin d'aborder les principaux problèmes liés aux soins du cancer pour les peuples autochtones », indique Lee Fairclough, v.-p. de la stratégie, de la gestion du savoir et de la prestation pour le Partenariat canadien contre le cancer. « Les preuves montrent qu'il y a des différences entre l'incidence du cancer et les soins prodigués aux peuples autochtones. Ce que nous avons entendu de ces collectivités confirme ceci et il est évident que les patients et les fournisseurs de santé éprouvent des difficultés dans tous les territoires. Cette approche collaborative nous aidera à apprendre les uns des autres et à relever des solutions communes pour améliorer l'expérience du cancer. »

    L'initiative permettra d'établir et de maintenir des relations grâce à un réseau qui réunira des gens de partout au pays afin de profiter de leurs expériences respectives et de relever les défis communs. Le Partenariat canadien contre le cancer investit un total de 10,2 millions de dollars dans la mise en œuvre de l'Initiative de lutte contre le cancer chez les Premières nations, les Inuits et les Métis.

    Cette initiative fait partie d'une stratégie plus générale découlant du Plan d'action de lutte contre le cancer chez les Premières nations, les Inuits et les Métis. Publié en 2011, ce plan représentait un effort de collaboration par les nombreuses organisations et personnes qui cherchent à améliorer les résultats du cancer parmi les peuples autochtones au Canada. Façonné par des partenaires des Premières nations, inuits et métis et la communauté de lutte contre le cancer, le plan mettait en évidence là où le Partenariat est le mieux positionné pour faire avancer la lutte contre le cancer pour et avec les Premières nations, les Inuits et les Métis.

    Pour obtenir de plus amples renseignements sur la lutte contre le cancer des Premières nations, des Inuits et des Métis, veuillez consulter www.vuesurlecancer.ca.

    À propos du Partenariat canadien contre le cancer

    Le Partenariat canadien contre le cancer travaille de concert avec la communauté de la lutte contre le cancer au Canada afin de réduire le fardeau de cette maladie sur la population canadienne. Inspiré et éclairé par les expériences des personnes touchées par le cancer, cet organisme œuvre avec ses partenaires afin d'appuyer la prise en charge, par les diverses autorités, des données qui permettront d'optimiser la planification de la lutte contre le cancer et de susciter des améliorations sur la qualité des pratiques dans l'ensemble du pays. Grâce à un effort soutenu et ciblé sur tous les aspects de la lutte contre le cancer, cet organisme soutient le travail collectif de la communauté qui lutte contre le cancer en produisant des résultats qui auront un effet à long terme sur la population, soit sur la réduction de l'incidence du cancer, la diminution de la probabilité de décès par cancer des Canadiens et Canadiennes et sur l'amélioration de la qualité de vie des personnes touchées par le cancer.

    SOURCE Partenariat canadien contre le cancer


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  • A l’invitation de M. Sassou Nguesso, président de la République du Congo, le Président de la République Idriss Deby Itno, Président en exercice de la CEEAC, a quitté N’Djaména, à destination d’Impfondo, localité située à 800 km de Brazzaville. Il y prend part à la 3ème Edition du Forum International sur les peuples autochtones d'Afrique centrale (FIPAC 3) qui a lieu jusqu’à demain 7 mars prochain à Impfondo dans le département de la Likouala au Nord du Congo, sous le thème: «Populations autochtones, Savoir-Faire Traditionnels et Economie verte en Afrique centrale».

    C'est à ce sujet qu’il y a quelques jours, le Chef de l’Etat tchadien Idriss Déby Itno a accordé une audience au ministre congolais de l’Economie forestière et du développement durable, M. Henri Djombo, à Ndjamena. Il était porteur d’un message de son Président Denis Sassou Nguesso. Ce message avait trait à l’organisation du Forum international sur les peuples autochtones d’Afrique centrale, sous l’égide de la CEEAC.

    Cette troisième édition du FIPAC vise à «faire le point sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des recommandations de FIPAC 2», à «adopter les textes sur l’institutionnalisation du FIPAC approuvés par les participants à la 2ème édition», à «valider le système de l’Economie des Savoir-Faire Traditionnels en Afrique Centrale et le Programme de l’Economie des Savoir-Faire Traditionnels en Afrique Centrale» et à «procéder au transfert de la gestion de l’organisation du FIPAC du Gouvernement de la République du Congo au Secrétariat général de la CEEAC».


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  • Le projet Northern Gateway et ses partenaires ont annoncé aujourd'hui que M. Jim Prentice dirigera les efforts renouvelés de consultation et d'établissement de partenariats auprès des Premières Nations et des collectivités autochtones de Colombie-Britannique et d'Alberta. Ces efforts s'appuieront sur les ententes déjà conclues avec 26 partenaires autochtones actuels en capital-investissement.

    "J'ai accepté ce mandat parce que je crois que les Premières Nations devraient être des partenaires à part entière de l'exploitation des ressources et qu'elles devraient être propriétaires de projets comme le Northern Gateway, a déclaré M. Prentice. Cette initiative peut conduire à la création d'emplois, à des occasions de croissance économique, au développement communautaire et à des possibilités de formation pour les Premières Nations du Canada. Et nous pouvons y arriver tout en protégeant l'environnement et en respectant les priorités environnementales des Premières Nations. Comme je l'ai répété maintes fois, le projet Northern Gateway est une belle occasion pour les peuples autochtones et pour notre pays."

    "Quand nous avons reçu le rapport favorable de la commission d'examen conjoint en décembre, nous avons affirmé que ce n'était qu'une étape du processus et qu'il restait encore bien du travail à accomplir. Notre plus grande priorité est d'entrer en communication de façon respectueuse avec les communautés autochtones : nous tenons à partir du bon pied afin d'instaurer un climat de confiance. Nous croyons que Jim Prentice est particulièrement bien placé pour nous aider à remplir cette promesse, a expliqué Al Monaco, président et chef de la direction d'Enbridge Inc. Nous accordons beaucoup d'importance aux relations constructives que nous avons établies avec les partenaires autochtones actuels en capital-investissement, et nous continuerons de collaborer avec eux afin de saisir d'intéressantes possibilités tout en assurant la protection de l'environnement naturel de la Colombie-Britannique."

    Jim Prentice, ancien ministre fédéral des Affaires indiennes et du Nord canadien, a travaillé en étroite collaboration avec les Premières Nations pendant une trentaine d'années. A titre d'avocat, il a négocié avec succès le règlement de revendications territoriales. Plus tard, il a été coprésident de la Commission sur les revendications particulières du Canada. A titre de ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien, il a négocié la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens. Il a en outre réformé le processus des revendications particulières. M. Prentice a supervisé les accords des Premières Nations Maa-nulth et de la Première Nation de Tsawwassen en Colombie-Britannique et la conclusion de l'Entente sur l'aire marine Gwaii avec les Haïdas. Il a constamment encouragé les partenariats économiques avec les Premières Nations.

    "Les partenaires et Enbridge sont prêts à écouter et à poursuivre le dialogue avec les communautés autochtones. Nous nous réjouissons du rôle que jouera Jim Prentice en nous aidant à établir la confiance et à bâtir des partenariats économiques respectueux", a commenté Steve Williams, président et chef de la direction de Suncor Energie, l'une des sociétés énergétiques associées à Enbridge dans le projet Northern Gateway, s'exprimant au nom des partenaires du projet.

    Convaincue de l'importance du projet, tant pour les Premières Nations que pour le Canada, la Banque Canadienne Impériale de Commerce a accepté de libérer M. Prentice pour qu'il puisse remplir cette fonction. M. Prentice a accepté d'assumer ce rôle en sa qualité de premier vice-président à la direction et vice-président du conseil de la Banque CIBC.

    A propos de Northern Gateway

    Le projet Northern Gateway est un projet de construction d'un double oléoduc sur une distance de 1 177 km et d'un terminal maritime. Il permettrait de transporter 525 000 barils de pétrole par jour pour l'exportation et d'importer 193 000 barils de condensat par jour. Enbridge Inc. (ENB aux Bourses de Toronto et de New York) travaille en partenariat avec des sociétés énergétiques canadiennes et internationales de premier plan, dont Suncor Energie, Cenovus Inc. et MEG Energy Corp., ainsi qu'avec des Premières Nations et des collectivités métisses de Colombie-Britannique et d'Alberta. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter www.gatewayfacts.ca.

    Notice biographique de Jim Prentice

    Jim Prentice a oeuvré avec succès auprès des Premières Nations du Canada pendant ses 30 années de carrière dans les secteurs public et privé.

    Quand il était d'avocat dans les années 1990, M. Prentice a travaillé au règlement de revendications territoriales dans le nord de l'Alberta à titre de négociateur indépendant pour le compte du gouvernement albertain. En 1992, il a été nommé à la Commission des revendications des Indiens, au sein de laquelle il a occupé durant 10 ans les fonctions de commissaire et de coprésident.

    Il est élu député de Calgary-Centre-Nord en 2004, puis nommé porte-parole de l'opposition pour les affaires indiennes et du Nord. A l'élection du gouvernement conservateur, en 2006, M. Prentice accède au Cabinet comme ministre des Affaires indiennes et du Nord.

    A la tête de ce ministère, il a négocié la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens, grâce à laquelle 78 000 survivants des Premières Nations ont été indemnisés, et mis sur pied la Commission de vérité et réconciliation en vue de régler les séquelles du régime des pensionnats indiens.

    Toujours en 2006, il a participé à la conception de l'entente sur l'éducation des Premières nations de la Colombie-Britannique, grâce à laquelle les Premières Nations de cette province disposent désormais de la pleine compétence sur leurs écoles. Sur la côte Ouest de l'île de Vancouver, M. Prentice a supervisé l'Accord définitif des Premières nations Maa-Nulth, l'un des premiers accords définitifs conclus en vertu du processus de négociation de traités de Colombie-Britannique. En 2007, il a supervisé le premier accord définitif du Lower Mainland, entre la Première Nation Tsawwassen, la Colombie-Britannique et le gouvernement fédéral.

    En 2009, à titre de ministre fédéral de l'Environnement, il a supervisé la conclusion d'une entente avec les Haïdas pour la création de la réserve d'aire marine de conservation Gwaii Hannas. Au cours de la même année, il s'est assuré que les Premières Nations étaient représentées dans la délégation du Canada au sommet des Nations Unies sur les changements climatiques à Copenhague en y invitant le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations, M. Shawn Atleo.

    De retour dans le secteur privé depuis 2010, M. Prentice a constamment encouragé l'inclusion des Premières Nations quand il s'agit de construire des accès à la côte Ouest aux fins d'exportations canadiennes d'énergie. En 2010, à l'école des politiques publiques de l'Université de Calgary, M. Prentice a mentionné le besoin d'un corridor énergétique sur la côte Ouest pour dépasser l'étape de l'approbation réglementaire et parvenir à l'acceptabilité sociale, qui inclut la participation centrale des Premières Nations de Colombie-Britannique.

    Au cours de son allocution à la 34e assemblée générale annuelle de l'Assemblée des Premières Nations, il a pressé les membres de l'auditoire "d'agir rapidement et de se présenter à la table de négociation pour défendre (leurs) propres intérêts. Une fois attablé, l'objectif est la participation économique... le devoir de consultation n'est pas une fin, mais un commencement."

    Par suite de l'approbation du projet d'oléoduc Northern Gateway par l'Office national de l'énergie en décembre 2013, M. Prentice a écrit au Globe and Mail que l'enjeu essentiel, c'est-à-dire la pleine participation économique des Premières Nations, n'est pas encore négocié et qu'un dialogue respectueux est toujours aussi nécessaire.

    Jim Prentice est le premier vice-président à la direction et le vice-président du conseil de la Banque CIBC.

    Pour voir la photo associée à ce communiqué, veuillez consulter le lien suivant : http://www.marketwire.com/library/20140304-931333_bg.jpg

    POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS, VEUILLEZ COMMUNIQUER AVEC : Jason Hatcher Navigator Ltd., pour le compte de M. Jim Prentice 587-350-7931

    Todd Nogier Projet pipelinier Northern Gateway 888-992-0997 Media@enbridge.com


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  • Plus de mille participants prennent part à la troisième édition du Forum international sur les peuples autochtones d'Afrique centrale (FIPAC) qui s'ouvre ce mardi 4 mars 2014 à Impfondo, chef lieu du département de la Likouala au nord du Congo, sous le thème : ‘’Populations autochtones, savoir-faire traditionnel et économie verte’’, indique un communiqué du ministère congolais de l'économie et du développement durable.

    Selon ce communiqué rendu public ce mardi à Brazzaville, « cette 3ème édition organisé par le Congo en collaboration avec la Commission des forêts d'Afrique Centrale (Comifac), le Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion des écosystèmes forestiers d'Afrique centrale, à laquelle vont participer près d'un millier de participants venus de divers horizons du monde, sera honorée de la présence des présidents Denis Sassou N'Guesso et de Idriss Deby du Tchad en sa qualité du président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC).

    « L'un des temps forts de cette troisième édition sera le transfert du FIPAC à la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) en tant qu'initiateur de l'économie verte dans laquelle les populations autochtones ont un rôle primordial à jouer, aux fins de donner au FIPAC un caractère juridique, politique et économique pour en faire un lieu de tourisme digne d'intérêt pour la sous-région d'Afrique centrale », souligne ce communiqué.

    Le même texte indique qu'outre ce transfert du FIPAC à la CEEAC, cette présente édition va, du 4 au 7 mars, débattre de la question des autochtones en tant que premiers habitants des forêts du Bassin du Congo en vue de corriger les rapports discriminatoires qui les caractérisent avec les populations bantus tant sur le plan économique que social et de leur collaboration avec la Commission des forêts d'Afrique centrale (Comifac) et le Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion des écosystèmes forestiers d'Afrique centrale ».

    Les deux premières éditions du FIPAC avaient eu lieu en 2007 et 2011 toujours à Impfondo dans le département de la Likouala situé à plus de mille kilomètres au nord de Brazzaville.


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  • Le chef lieu du département de la Likouala, Impfondo, abritera du 4 au 7 mars, la 3ème édition du Forum international sur les peuples autochtones d'Afrique centrale (FIPAC) auquel un millier de participants issus des gouvernements, des organisations internationales, de la société civile ainsi que des représentants des peuples autochtones d'Afrique centrale prendront part

    Organisé par le Congo sur le thème « Populations autochtones, savoir-faire traditionnelle et économie verte », en collaboration avec la Commission des forêts d'Afrique centrale (Comifac), le Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion des écosystèmes forestiers d'Afrique centrale, le FIPAC 3 sera honoré par les chefs d'État du Congo, Denis Sassou N'Guesso et Idriss Deby Itno.

    Il se traduira par le transfert du FIPAC à la communauté économique des États d'Afrique centrale (Cééac) en tant qu'initiateur de l'économie verte dans laquelle les populations autochtones ont un rôle primordial à jouer. « Nous allons inaugurer et transférer le siège du FIPAC à la Céeac qui deviendra désormais le gestionnaire de cette initiative au départ congolaise. Toutes les dispositions sont prises pour que la 3ème édition du FIPAC soit un succès », a déclaré le ministre de l'Économie forestière et du Développement durable, Henri Djombo, au cours d'une conférence de presse tenue samedi à Brazzaville.

    En effet, après deux premières éditions (2007 et 2011) consacrées à la promotion de la valeur sociale et culturelle des savoir-faire traditionnels, le FIPAC 3, qui entre dans sa phase de maturité, débouchera, entre autres, sur l'adoption des programmes sectoriels pour le développement de cette nouvelle économie au service de la valorisation des ressources naturelles de la sous-région.

    Selon les organisateurs du FIPAC, il s'agira à Impfondo de débattre, tant sur le plan économique que sociologique, de la question des Autochtones en tant que premiers habitants des forêts du Bassin du Congo en vue de corriger les rapports souvent discriminatoires qui les caractérisent avec les populations locales.

    Faire du FIPAC le creuset de l'économie verte

    En passant le témoin du FIPAC à la Cééac, le Congo, bien que disposé à soutenir son développement, veut ainsi donner à cette initiative un caractère juridique, politique et économique pour en faire un lieu de tourisme digne d'intérêt pour la sous-région d'Afrique centrale.

    « La vision de la Cééac est de faire du FIPAC le centre de développement de l'économie verte », a pour sa part indiqué le représentant du secrétaire général de la Cééac, Honoré Tabouna, co-animateur de la conférence de presse avec le ministre Henri Djombo.

    Initiative congolaise avec une organisation envisagée tous les deux ans, le FIPAC a connu quelques dysfonctionnements dûs au manque de financement car le Congo était le seul pourvoyeur de fonds.

    Le Congo qui entend transférer un site en l'état à la Cééac a mis des bouchées double pour l'organisation de cette troisième édition pour un coût non précisé.


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  • Pour avoir une famille équilibrée, il est indispensable que la femme, en tant que maîtresse du ménage, soit dotée d'une éducation de base bien solide pour lui permettre d'être à la hauteur de ses tâches.

    Cela va lui permettre de bien élever ses enfants, de stabiliser son foyer et de consolider la paix au sein de la famille. A cet effet, Le Phare s'est intéressé à l'ONGD « SEASFEC » (Structure d'Encadrement et d'Assistance Sociale des Femmes et des Enfants au Congo), qui encadre les femmes et filles de toutes catégories, dans la prise de conscience de leur rôle. La rencontre avec Evelyne Ndundu Mambweni, première vice- présidente de l'ONG, a eu lieu le 26 février 2014, dans l'un des centres de l'association, dans la commune de Lingwala.

    Votre ONGD vise essentiellement l'éducation de la femme. Pourquoi ce choix ?

    La femme est l'élément moteur de l'éducation et d'éradication des conflits qui tirent généralement leur origine dans la famille. Pourtant, cette dernière est la cellule de base d'une société. Et c'est à la femme que revient la responsabilité de gérer la famille en y instaurant un climat de paix, traduit par une bonne éducation des enfants, une gestion adéquate du mari et de la maison tout entière. D'où la nécessité que la femme soit elle -même avant tout bien éduquée, afin d'être à la hauteur de sa tâche. Raison pour laquelle, nous avons estimé important d'avoir pour cible principale « la femme », étant donné qu'elle est la maitresse de la famille. D'où l'adage : «Eduquer une femme, c'est éduquer toute une nation».

    De manière précise, que poursuivez-vous comme objectif ?

    Nous sommes une ONG à vocation humanitaire ayant pour objectif la protection, l'encadrement, l'assistance de la femme, de l'enfant et des populations autochtones. Cette démarche est rendue possible à travers les formations visant l'éducation, que nous leur donnons, afin qu'elles prennent conscience de leur rôle en société pour lutter contre l'ignorance, la pauvreté, le chômage et la ségrégation sociale.

    Vous faites allusion aux peuples autochtones. Pourquoi cet intérêt étant donné que cette catégorie de la population est difficile à atteindre ?

    L'éducation touche toutes les couches de la société sans aucune discrimination possible. Les populations autochtones sont des êtres comme tout le monde. Malheureusement, cette franche de la population souffre d'une certaine discrimination qui fait qu'elle soit souvent oubliée et défavorisée. Nous avons jugé utile de nous approcher d'elle afin que les femmes pygmées bénéficient également de cette formation pour leur permettre de s'émanciper et s'intégrer dans la société. Vu que c'est une population qui vit retranchée du monde, elle a des représentations dans le pays à partir desquelles, nous pouvons les atteindre et comprendre leur mode de vie.

    Par rapport à votre vision, que menez-vous comme action pour relever le niveau de la femme ?

    Nous sensibilisons la femme à travers des formations pratiques sur tous les plans qui influent sur sa vie quotidienne, conjugale et familiale. Nous avons remarqué un pourcentage élevé de filles-mères, d'enfants abandonnés, de divorcés, des veuves. Et aussi des femmes et des filles intellectuelles ou non, qui sont victimes de divorce dans la majorité de cas parce qu'elles ne savent pas préparer les aliments ou faire le ménage et l'assainissement environnemental et culinaire, etc. Dans tous ces cas, nous comprendrons que ces conséquences découlent très souvent du manque d'éducation de la femme. Nombreuses sont les femmes qui ne connaissent pas leur rôle. A cause de cette méconnaissance, elles se crée des conflits avec elles-mêmes et avec les autres.

    Ces derniers temps, nous remarquons la naissance de plusieurs ONG qui généralement n'atteignent pas leurs objectifs et disparaissent, faute de financement. Ne serais- ce pas le cas avec vous ?

    Ces ONG qui disparaissent du jour au lendemain juste après leur naissance, visent dans la plupart des cas, l'argent provenant des financements des partenaires extérieurs. Il y a deux hypothèses : soit elles ne trouvent pas des bailleurs de fonds pour atteindre leurs objectifs, soit elles en trouvent mais gèrent mal le financement en l'utilisant à leurs propres fins. Notre ONG se veut modèle en visant plus la sensibilisation de l'être féminin. Nous nous intéressons en premier lieu à la formation afin de relever le niveau de l'éducation de la femme qui connaît un sérieux problème. C'est pourquoi, nous avons commencé par nos propres moyens associés à la volonté des formateurs qui travaillent encore pour l'instant en bénévolat. En plus, ces femmes et filles reçoivent gratuitement la formation hormis la contribution des membres qui revient à 1000 FC par mois. Nous avons d'énormes ambitions qui nécessitent l'apport financier des partenaires car à nous seules, ces projets seront difficiles à réaliser.

    Actuellement, on parle de plus en plus de la femme et de la parité. Mais l'on remarque que la femme à tendance à abandonner ses tâches de ménagère sous prétexte de l'émancipation. Qu'en pensez-vous ?

    C'est vrai qu'il y a parfois une confusion dans la compréhension de la parité en ce qui concerne la prestation de service par les hommes et les femmes, les rôles de ces dernières dans le foyer, la famille et la société. En effet, certaines intellectuelles pensent que la parité, c'est abandonner leur rôle pour que l'homme le fasse à leur place. C'est-à-dire éduquer les enfants, faire le ménage, etc. La parité n'est pas l'éducation mais elle est un acquis à partir de l'instruction qui exige que les femmes fassent preuve de leurs capacités intellectuelles ou physiques tout comme les hommes. Malgré son rang social ou ses études, la femme est premièrement ménagère parce que c'est elle qui est la maîtresse du ménage qui n'est rien d'autre que sa maison.

    Ne pensez- vous pas que les conditions socio-économiques actuelles du pays pourraient avoir une influence négative sur l'éducation et les valeurs morales de la femme ?

    Les conditions sociales, économiques ou financières du pays ne peuvent pas être un obstacle dans l'éducation de la femme.

    Qu'envisagez-vous à l'avenir ?

    Nous comptons implanter des centres de formation dans tous les quartiers de la ville, surtout dans la périphérie où l'on trouve un pourcentage élevé de femmes et filles ignorantes et dont l'éducation est vraiment au rabais. Nous envisageons aussi de construire des ateliers d'apprentissage en coupe et couture et en hôtellerie pour permettre à certaines d'entre elles, de mettre en pratique les leçons apprises et de gagner un peu d'argent.


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  • Stephanie Sullivan et Komidor Njimoluh, respectivement ambassadeur des États-Unis et du Cameroun au Congo, se sont félicités de la tenue de ce forum à l'issue de leur rencontre avec le ministre de l'Économie forestière et du Développement durable, Henri Djomo, le 26 février à Brazzaville

    Henri Djomo s'est tout d'abord entretenu avec l'ambassadeur du Cameroun, principalement sur la tenue, mardi prochain, à Impfondo, dans le département de la Likouala, de la troisième édition du Forum international sur les peuples autochtones (Fipac). Il souhaitait connaître la position du Cameroun à ce sujet, et surtout, solliciter son implication.

    La réponse positive ne s'est pas fait attendre, d'autant que le Cameroun, qui partage la même Sangha avec le Congo, compte aussi une importante population autochtone dans plusieurs régions.

    « Le Cameroun regorge d'autochtones, c'est donc une responsabilité partagée entre le Congo, le Cameroun et tous ceux qui sont impliqués dans le processus. Il n'y a aucun doute sur l'implication du Cameroun. Le Fipac attend la participation effective et active du Cameroun. Les deux pays ont les mêmes objectifs et la même vision sur l'objet », a souligné le diplomate camerounais, tout en saluant l'initiative du Congo dans le projet.

    Avec l'ambassadrice des États-Unis d'Amérique, Stephanie Sullivan, le Fipac a été également longuement évoqué.

    Bien que les États-Unis n'aient pas un rôle spécifique à jouer dans la tenue de ce forum, la diplomate américaine a salué l'initiative et encouragé le Congo dans cette vision.

    Au-delà du forum, les deux personnalités ont débattu de la possibilité de développer plusieurs projets dans le cadre de la protection de la faune et de la flore et de la lutte contre le braconnage dans le bassin du Congo.

    « Avec le ministre Henri Djombo, nous avons parlé de cette conférence. Pour ma part, je trouve que l'initiative est à encourager. D'une manière globale, nous avons beaucoup de projets à réaliser ensemble, notamment dans les domaines de la faune, de la flore dans le bassin du Congo », a indiqué Stephanie Sullivan.


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  • Prévue du 4 au 7 mars à Impfondo, dans le département de la Likouala, la 3e édition du Fipac bénéficiera d'un appui multiforme des partenaires au développement qui ont réitéré leur accord de principe, le 24 février à Brazzaville, au cours d'une réunion d'information avec le ministre de l'Économie forestière et de l'environnement, Henri Djombo

    Au cours de cette rencontre avec les représentants des organisations internationales, régionales et sous-régionales au Congo, principaux partenaires du Fipac, le ministre Henri Djombo a saisi, une fois de plus, l'occasion pour solliciter l'appui technique et financier des partenaires, en vue de la bonne tenue du prochain événement.

    Séance tenante, l'ensemble des partenaires au développement ont réitéré aussi bien leur soutien financier que leur implication dans la réussite du forum. « Nous sommes venus recueillir les derniers appuis de nos partenaires, et aujourd'hui, tout le monde est rassuré de la tenue du Fipac 3. Beaucoup de rumeurs ont couru, jusqu'à dire que le président de la République ne prendrait pas part à cette 3e édition du forum. Ce ne sont là que des fausses rumeurs, car toutes les dispositions se mettent en place pour que tout se passe dans les meilleures conditions », a souligné Henri Djombo.

    Le ministre a saisi l'opportunité pour édifier les partenaires et les représentants des missions diplomatiques présents à cette rencontre, sur le niveau des préparatifs de ce grand rendez-vous. Il ressort de son compte-rendu que les choses s'organisent pour le mieux, et que cette 3e édition du Fipac se tiendra à Impfondo, à la date prévue, notamment du 4 au 7 mars, sous le thème : « Populations autochtones, savoir-faire traditionnels et économie verte ». De grandes manifestations culturelles sont programmées à cette occasion.

    Selon le calendrier officiel déroulé par le ministre Henri Djombo, le Fipac se déroulera en deux panels. Le premier, purement technique, prévu du 4 au 6 mars, réunira typiquement les experts en la matière, suivi d'un segment de haut niveau. Celui-ci sera ouvert par le chef de l'État Denis Sassou N'Guesso, et rassemblera l'ensemble des ministres et chefs d'État invités, entre autres, le président tchadien Idriss Déby, en tant que président en exercice de la Communauté économique des États d'Afrique centrale (Cééac).

    L'organisation du Fipac étant désormais du ressort de la Cééac, à cette occasion, le Congo, par le biais du président de la République, procédera à la remise officielle du siège du Fipac à cette institution régionale.


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