• Le gouvernement russe entend débloquer en 2014 228 millions de roubles pour le développement économique et social des ethnies autochtones peu nombreuses.

    Cet argent sera transféré dans les régions pour réunir des conditions propices au développement durable des industries traditionnelles des peuples autochtones, des sphères de la santé publique, de l’éducation et de la culture, notamment pour organiser des manifestations ethnoculturelles. Il s’agit également d’aider les ethnies peu nombreuses à développer et moderniser les infrastructures et ressources de l’information et de la communication.

    Ces fonds seront distribués entre 28 régions pour accorder un soutien aux ethnies du Grand Nord, de Sibérie et d’Extrême-Orient russe qui habitent en permanence dans un périmètre bien défini, vivent un mode de vie traditionnel et pratiquent des activités économiques traditionnelles.

    Quarante-et-une ethnies autochtones sont recensées actuellement au Kamtchatka, en Yakoutie, au Tchoukotka, en Bouriatie, dans la presqu'île de Yamal, en Yougra, dans les régions de Mourmansk et d’Arkhangelsk ; leur population est évaluée à 250.000 individus au total.


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  • La pression s'accentue sur le gouvernement fédéral pour qu'il mette sur pied une commission d'enquête publique sur l'assassinat et la disparition de centaines de femmes autochtones au pays.

    L'Association des femmes autochtones était à Ottawa jeudi pour déposer une pétition de 23 000 signatures demandant au gouvernement d'agir dans le dossier et de mettre sur pied une commission d'enquête nationale.

    La présidente de l'organisation, Michèle Audette, estime qu'une telle commission est "un incontournable et une nécessité".

    Elle a promis de faire du dossier un enjeu central des prochaines élections fédérales, en 2015. Mme Audette a ajouté que partout où elle irait, elle encouragerait les femmes à aller voter.

    Plusieurs centaines de femmes autochtones auraient été tuées ou portées disparues depuis les années 1960 au Canada.

    Le Nouveau Parti démocratique (NPD), qui a déjà demandé au gouvernement de mettre sur pied une telle commission d'enquête, a appuyé l'organisation dans sa démarche.

    "La violence faite aux femmes a atteint des proportions épidémiques _ elle touche de plus en plus de familles et de collectivités tous les mois", a déclaré dans un communiqué la porte-parole du NPD en matière de condition féminine, Niki Ashton, députée de Churchill, au Manitoba.

    Un rapporteur spécial de l'ONU sur les droits des peuples autochtones avait qualifié cette statistique de troublante, l'an dernier, lors de son passage au pays. James Anaya avait alors estimé qu'une commission d'enquête permettrait d'offrir une réponse coordonnée au problème, mais aussi une tribune aux proches des victimes.

    Le gouvernement conservateur a renouvelé le financement des programmes de lutte contre la violence faite aux femmes autochtones dans son budget de mardi dernier, mais refuse toujours de mettre sur pied une commission d'enquête.


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    Brésil : une adolescente guarani tuée sur une route mortelle

     

    Deuci Lopes, une adolescente guarani, a été renversée et tuée sur la route qui longe le territoire de sa communauté.
    Deuci Lopes, une adolescente guarani, a été renversée et tuée sur la route qui longe le territoire de sa communauté.

    © Spensy Pimentel

    Deuci Lopes, une adolescente guarani, a été renversée et tuée par un camion sur une route qui traverse les terres ancestrales de sa communauté, dans le centre-ouest du Brésil.

    Des témoins guarani ont déclaré que le camion en provenance du ranch São Fernando était chargé de canne à sucre. Ce ranch est celui qui a occupé le territoire de la communauté de Deuci, les forçant à camper au bord de la route.

    Le conducteur du camion s’est enfui après la collision. Deuci est morte sur ​​le lieu de l’accident.

    Deuci était la mère d’un bébé de deux ans. Elle est le sixième membre de la communauté à avoir été renversé et tué sur cette route depuis 2009. En mars dernier, un garçon de quatre ans avait été tué au même endroit.

    De nombreux Guarani ont été pris pour cibles et assassinés en raison de leur engagement dans la lutte de réoccupation territoriale.

    Des familles guarani de la communauté Apy Ka’y se sont vues obligées de camper au bord de cette route pendant plus d’une décennie, en attendant la démarcation et la reconnaissance de leur territoire par le gouvernement qui est légalement tenu de le faire.

    Le porte-parole guarani Tonico Benites a déclaré : ‘Le retard dans la démarcation des terres et les expulsions consécutives auxquelles sont confrontés les Guarani sont les principales causes de décès. Si le territoire avait été démarqué et si la communauté avait pu y vivre, rien de tout cela ne serait arrivé’.

    Certains membres de la communauté ont récemment réoccupé une petite parcelle de leur terre ancestrale où ils vivent aujourd’hui, cernés par les plantations de canne à sucre et fréquemment soumis à des menaces de mort et aux violentes attaques des hommes de main du fermier.

    Damiana Cavanha, chef de la communauté, est déterminée à rester sur sa terre ancestrale, malgré les menaces de mort qu'elle reçoit régulièrement.
    Damiana Cavanha, chef de la communauté, est déterminée à rester sur sa terre ancestrale, malgré les menaces de mort qu'elle reçoit régulièrement.

    © Fiona Watson/Survival

    Un juge a émis un avis d’expulsion contre les Guarani qui réoccupent ce territoire. Damiana, chef de la communauté, a déclaré : ‘Je ne partirai pas. Je mourrai sur notre terre ancestrale, je ne m’enfuirai pas. Je suis une femme, je suis combative, je n’ai pas peur’.

    Soutenez la campagne de Survival visant à faire respecter les droits territoriaux de la communauté de Damiana.


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  •  Kenya : La tribu sengwer menacée d’expulsion au nom de la conservation 8 Janvier 2014

    Les Sengwer, les Marakwet et d'autres habitants de la forêt Embobut ont été mis en demeure par les autorités d'évacuer les lieux, mars 2013.
    Les Sengwer, les Marakwet et d'autres habitants de la forêt Embobut ont été mis en demeure par les autorités d'évacuer les lieux, mars 2013.

    © Justin Kenrick/Survival

    Quelques-uns des derniers chasseurs-cueilleurs du Kenya sont menacés d’expulsion de leur forêt ancestrale au nom de la ‘conservation’ après l’expiration, lundi dernier du délai imposé par le gouvernement.

    La tribu sengwer préserve la forêt Embobut dans l’ouest du Kenya depuis des centaines d’années et aspire à rester sur ses terres et protéger la forêt où ses ancêtres sont enterrés. Le gouvernement kenyan prétend protéger la biodiversité de la forêt en chassant ceux qui l’ont toujours préservée.

    Les gardes forestiers et la police qui stationnent à proximité devraient arriver dans la forêt jeudi prochain. Plusieurs familles sengwer ont déjà dû quitter leurs maisons.

    On estime que 13 500 Sengwer vivent dans la forêt Embobut. Egalement connue sous le nom de Cherangany, cette tribu de chasseurs-cueilleurs vit dans les collines de Cherangany, au nord de la vallée du Rift. Ils pratiquent également l’agriculture et l’élevage de bétail.

    Les Sengwer ont été spoliés d’une grande partie de leurs terres par l’administration coloniale britannique au début du XXe siècle. Leurs terres restantes ont depuis été désignées comme réserves forestières et l’un de leurs plus importants terrains de chasse a été transformé en une zone protégée, connue comme le Parc national Saiwa Swamp. Ils ont subi plus d’une vingtaine d’expulsions par les gardes forestiers depuis les années 1980.

    L’an dernier, les Sengwer ont déposé une plainte contre un projet financé par la Banque mondiale qui les menaçait d’expulsion de leurs terres ancestrales en modifiant les limites des réserves forestières.

    Ces menaces d’expulsion violent le droit constitutionnel de la tribu au consentement libre, préalable et éclairé, une injonction émise par la Haute Cour en mars 2013, ainsi que les accords internationaux sur la conservation signés par le Kenya. La Convention sur la biodiversité, par exemple, oblige le gouvernement à respecter l’usage coutumier et durable des ressources de la forêt par les Sengwer.

    Survival s’est associé à un appel international émis par les Sengwer et l’ONG Forest Peoples Programme en réponse aux menaces d’expulsions.

       Pétition à signer sur Avaaz.org


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  • En vue du bon déroulement de la 3e édition du Forum international sur les peuples autochtones d'Afrique centrale (Fipac), qui se déroulera du 4 au 7 mars à Impfondo dans la Sangha sur le thème « populations autochtones, savoir-faire traditionnels et économie verte », un cahier des charges a été signé le 4 février à Brazzaville, entre la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (Cééac), le Congo, la Commission des forêts d'Afrique centrale (Comifac) et le Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion durable des écosystèmes d'Afrique centrale

    Cet agenda recommande, entre autres : la prise en charge du déplacement des participants à l'aller comme au retour ; la réservation d'une salle de réunion pour des rencontres à huis clos, parallèlement à la salle de conférence où se dérouleront les débats ; la mise en place des équipements informatiques nécessaires pour faire fonctionner le secrétariat ; l'accueil des délégations ministérielles, des délégués des États membres ainsi que du directeur général de la Cééac.

    « Après les éditions de 2007 et 2011, le Fipac entre en cette année 2014, dans sa phase de maturité, dont l'une des manifestations est une préparation plus élaborée des différentes étapes du déroulement de la troisième édition », a déclaré Roger Tchoungui, représentant le secrétaire général de la Cééac. « Grâce à la signature du cahier des charges par les quatre parties prenantes, nous aurons l'occasion de constater la splendeur et l'opérationnalisation du site qui sera dédié au Fipac à Impfondo », a-t-il ajouté.

    Cette 3e édition marque, selon la Cééac, une transition entre les deux premières éditions consacrées à la promotion de la valeur sociale et culturelle des savoir-faire des peuples autochtones, vers la promotion de la valeur économique de ces savoirs qui constitue l'une des voies pour l'amélioration des conditions de vie des populations et la création d'emplois.

    Représentant pour sa part le gouvernement congolais, le ministre de l'Économie forestière et du Développement durable, Henri Djombo, a remercié la Cééac pour son implication et son accompagnement permanent sur les sujets relatifs aux peuples autochtones. « Plus le temps passe, et plus notre processus est en train de se raffermir. Aujourd'hui, nous pouvons nous rendre compte qu'il a gagné en notoriété au niveau des Nations unies et des partenaires au développement qui, eux aussi, continuent de nous soutenir », a-t-il souligné.

    Notons enfin que le prochain Fipac, qui connaîtra la participation d'un large public, vise aussi le rétablissement des relations équitables entre les autochtones et les autres peuples au niveau de la sous-région.


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  • Le gouvernement a annulé le permis d'exploiter une mine de bauxite située sur le territoire d'une minorité de l'État d'Orissa.

    La montagne sacrée de Niyamgiri ne sera pas éventrée. La tribu des Dongrias Kondhs pourra continuer de vénérer comme des temples ces collines de l'Orissa, dans l'est de l'Inde, et d'honorer son dieu devant des petites statuettes en bois posées le long de sentiers de terre. Contre toute attente, le peuple autochtone a obtenu gain de cause face au géant minier Vedanta Resources qui cherchait à exploiter un gisement de bauxite d'une qualité exceptionnelle enfoui dans le sol des terres sacrées.

    Au terme de huit années de bataille devant les tribunaux, le ministère de l'environnement et des forêts a décidé d'annuler le projet de l'entreprise britannique, détenue par un milliardaire indien. Cette décision a été motivée par un arrêt de la Cour suprême indienne obligeant la multinationale à consulter les douze villages des Dongrias Kondhs. Les habitants avaient finalement dit non à l'ouverture de la mine malgré la promesse d'obtenir des emplois, des maisons en ciment, des écoles et des cliniques.

    Pour le géant britannique, il s'agit d'un vrai coup d'arrêt. Dès 2006, il avait construit une usine au pied des collines pour transformer la bauxite en aluminium. D'après l'ONG Amnesty International, le site industriel d'une superficie de 38 hectares a déjà pollué les cours d'eau des Dongrias Kondhs depuis sa mise en route en 2006. La destruction de l'environnement avait conduit les autorités indiennes à suspendre les opérations de raffinage en décembre 2012, le temps que l'entreprise dépollue la zone.

    L'affaire des Dongrias Kondhs contre Vedanta Resources n'est qu'un épisode des guerres foncières qui opposent d'un côté les paysans indiens ou les peuples autochtones et de l'autre les groupes miniers et industriels engagés dans une course à la terre au nom du développement économique du pays. Ces luttes sont particulièrement fréquentes dans les États du nord-est de l'Inde, où l'activité extractive a été dopée dans les années 1990 par l'ouverture aux investisseurs étrangers.

    Au nom de la croissance de leur État et de la promesse d'emplois, les autorités locales n'hésitent pas à passer outre à l'avis des communautés locales dont la consultation est théoriquement obligatoire. « Les gouvernements des États indiens sont très laxistes avec les entreprises et les permis d'exploitation, estime Sylvain Ropital, spécialiste de l'Inde au CCFD-Terre solidaire. Mais la décision de la Cour suprême en faveur des peuples indigènes fera date. »


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  • Une élève de la Saskatchewan affirme que la direction de son école lui a demandé de retirer son chandail portant le message "T'as une terre? Dis merci à un Indien".

    Tenelle Starr, âgée de 13 ans, a expliqué que son coton ouaté faisait référence aux traités ancestraux et droits territoriaux des peuples autochtones.

    Mais à l'école de Balcarres, en Saskatchewan, ce message ne faisait pas sourire tout le monde. Après avoir rencontré la famille de Tenelle et des membres de la communauté, l'école est finalement revenue sur sa décision de confisquer le chandail.

    Le concepteur du chandail, Jeff Menard, assume pleinement le message imprimé, bien qu'il soit mal à l'aise à l'idée que la jeune élève se soit fait réprimander pour l'avoir porté. On ne peut pas nier l'histoire du Canada, a-t-il affirmé: les Premières Nations étaient ici en premier.

    Il a aussi soutenu recevoir surtout des compliments lorsqu'il porte lui-même le vêtement. Un inconnu l'a toutefois apostrophé la semaine dernière. "Le gars m'a dit: 'On paie pour vous, vous avez tout gratuitement (...) Nous, on paie nos impôts'", a rapporté M. Menard.

    Il lui aurait alors répondu qu'il travaillait pour Postes Canada et qu'il payait lui aussi des impôts. "Il était prêt à se battre à cause de mon chandail", a-t-il raconté.

    M. Menard a vendu des centaines d'exemplaires du chandail, et il espérait en donner un jeudi soir à Neil Young lors de son concert 'Honour the Treaties' (Respectez les traités). Le chanteur a prévu quatre concerts au profit d'une communauté autochtone albertaine qui lutte contre l'industrie des sables bitumineux.

    Pour sa part, Tenelle Starr continue de porter fièrement son chandail engagé. "J'aime sa signification, et c'est une affirmation véridique", a-t-elle affirmé.


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  • Les neuf communautés de la nation Innue se sont rencontrées lundi à Uashat pour procéder à la signature d'une déclaration de renforcement de l'unité de la nation. Les chefs se sont aussi engagés à tenir un sommet de la nation Innue ce printemps.

    «Je suis l'instigateur de la rencontre. J'ai envoyé une lettre aux autres chefs cet été. Je les ai relancés en novembre, afin de discuter du renforcement de la nation Innue», a affirmé le chef de Uashat Mak Mani-Utenam, Mike Mckenzie en entrevue avec Le Nord- Est. «La nation Innue a la volonté de s'unir. C'est une déclaration historique. La dernière fois qu'il y a eu une déclaration commune, c'est en 1994, je crois», a mentionné le chef de la communauté partageant son territoire avec la ville de Sept-Îles.

    Tous les chefs affirment, dans leur déclaration, «leur objectif de travailler ensemble au développement d'une gouvernance innue, en vue d'atteindre la reconnaissance de la nation et l'autonomie de ses membres». Un comité de travail a été mis sur pied, afin de préparer un sommet de la nation Innu qui réunira toutes les communautés le printemps prochain. Il sera entre autres question de chevauchement territorial, de ressources naturelles, d'éducation et de culture.

    Discuter de nation à nation

    «Est-ce que c'est possible de parler d'une seule voix? Nous, on se considère comme un gouvernement. Dans Le Nord pour tous, on est considéré comme un partenaire. On veut parler de nation à nation», a déclaré le chef Mckenzie. «Là on dépose des mémoires, mais ça ne donne pas les résultats escomptés. Nous aussi on rêve à se gouverner nous même», a ajouté Mike Mckenzie.

    Le projet d'unité a fait partie des sujets de discussion lors de la visite à Uashat du Chef national de l'Assemblée des Premières Nations, Shawn Atleo, en novembre. «Il est très content de notre démarche. Il était emballé», a mentionné M. Mckenzie.

    Un drapeau national? Présentement, chacune des neuf communautés innues à son drapeau à elle. Le chef Mike Mckenzie a cependant confirmé que la création d'un seul drapeau pour l'ensemble de la nation est dans les plans. Rien de concret n'a été fait sur cette question pour l'instant.

    Contenu de la déclaration

    La déclaration affirme que «les membres de la nation Innu partagent une culture, un mode de vie et une langue qui forment la base de leur identité», les membres «possèdent le titre aborigène et des droits ancestraux liés à leur occupation continue du territoire qui dure depuis des millénaires» et les signataires «ont la volonté de s'unir et de travailler ensemble au développement de la gouvernance innue, en vue d'atteindre la reconnaissance et l'autonomie des membres».

    Il est aussi indiqué que «les politiques et les lois des gouvernements fédéral et provincial ne reconnaissent pas les titres, droits et institutions innus» et que les membres «ont le droit à l'autodétermination, droit reconnu par la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones».

    La nation Innu est formée de neuf communautés, soit Uashat Mak Mani- Utenam, Pessamit, Nutashkuan, Eknuanitshit, Mashteuiatsh, Essipit, Pakua Shipi, Unamen Shipu et Matimekush-Lac-John. Elle représente près de 20 000 Innus. Le territoire de la nation, le Nitassinan, couvre un vaste territoire touchant la Côte-Nord, le Lac- Saint-Jean et le Labrador.


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  • Le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations (APN), Shawn A-in-chut Atleo et la Chef régionale de l'APN pour la Colombie-Britannique, Jody Wilson-Raybould, se sont prononcés sur le rapport de la Commission d'examen conjoint du projet d'oléoduc Northern Gateway du groupe Enbridge paru aujourd'hui, qui recommande au gouvernement fédéral d'approuver le projet, sous réserve de 209 conditions.

    « Les recommandations formulées aujourd'hui par la Commission d'examen conjoint poseront un sérieux problème à nombre de Premières Nations, surtout à celles qui ont déclaré, clairement et sans équivoque, leur opposition à ce projet, a dit le Chef national, M. Atleo. Le fait que le rapport pose 209 conditions indique de réels problèmes dans le plan existant, qui pourraient avoir des répercussions graves et durables pour nos collectivités et nos territoires traditionnels. Nous rappelons instamment au gouvernement fédéral que les Premières Nations possèdent sur leurs terres et territoires traditionnels des droits et titres inhérents uniques que toute décision quant à ce projet doit respecter, reconnaître et prendre en considération absolument et totalement. Récemment, le rapport Eyford préconisait l'engagement véritable avec les Premières Nations, et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones affirme qu'aucune mise en valeur ne peut avoir lieu sans le consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause des Premières Nations. Nous devons établir des dialogues et des structures qui respectent pleinement les droits et intérêts des Premières Nations. C'est là la voie de la réconciliation, où chacun trouve son compte et où sont maintenus les droits et nos obligations inhérentes collectives de protéger les terres, les eaux et l'environnement. »

    Le rapport publié aujourd'hui présente en détail les recommandations formulées à l'intention du gouvernement fédéral par la Commission d'examen conjoint du projet d'oléoduc Northern Gateway du groupe Enbridge. L'oléoduc proposé transporterait 525 000 barils de pétrole par jour sur une distance de 1 177 km, du Nord de l'Alberta jusqu'à la côte du Pacifique, en traversant les terres et territoires traditionnels de nombreuses Premières Nations.

    La Chef régionale de l'APN pour la Colombie-Britannique, Jody Wilson-Raybould, a déclaré : « La tension et les inquiétudes montent aujourd'hui au sein de nos Nations ainsi que, du reste, chez de nombreux Canadiens, avec la publication du rapport de la Commission d'examen conjoint. Les Premières Nations possèdent des droits de propriété et autres le long du tracé projeté de l'oléoduc, et le Canada doit traiter directement avec les détenteurs de ces droits. La façon dont le Canada répondra, tant à court qu'à long terme, aux recommandations du rapport de la Commission, et particulièrement à celles ayant trait aux droits ancestraux, aura des répercussions profondes sur ses relations avec les peuples autochtones, l'avenir de ce projet et la mise en valeur des ressources naturelles en général. À la lumière des constatations de la Commission d'examen conjoint, et dans le prolongement des recommandations constructives du rapport Eyford paru récemment, nous pressons instamment le gouvernement du Canada de mettre en œuvre un cadre adéquat englobant toutes les structures de l'administration, et de donner la preuve de sa volonté d'engagement direct avec nos Nations quant au projet Northern Gateway et aux autres initiatives de mise en valeur des ressources sur nos territoires traditionnels. »

    Le gouvernement fédéral dispose de 180 jours pour répondre au rapport de la Commission d'examen conjoint.

    L'Assemblée des Premières Nations est l'organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations au Canada. Suivez l'APN sur Twitter : @AFN_Comms, @AFN_Updates.

    SOURCE Assemblée des Premières Nations


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  • Le Rapporteur spécial des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, James Anaya, a fustigé vendredi "les conséquences dévastatrices" pour les communautés indigènes de l'Amazonie péruvienne de l'exploitation pétrolière dans cette région.

    De retour d'une tournée de cinq jours dans la région de Loreto (nord), M. Anaya a estimé lors d'une conférence de presse à Lima que "la pollution provoquée par l'industrie pétrolière au cours des quatre dernières décennies dans les bassins d'au moins quatre fleuves amazoniens" a provoqué "une situation critique qui doit être traitée en urgence".

    Evoquant "un profond malaise au sein des communautés autochtones", le rapporteur a estimé que "les peuples indigènes du Pérou ont subi les conséquences dévastatrices des projets d'extraction dans leurs territoires".

    Durant sa visite dans les régions des bassins des fleuves Corrientes, Pastaza, Marañón et Tigre, M. Anaya a indiqué avoir "constaté les graves problèmes environnementaux" causés par l'activité pétrolière qui a "pollué les cours d'eau, le sol et les sources d'alimentation" et affecte la santé des communautés autochtones.

    Cette visite intervient alors que fin novembre une amende de 7,2 millions de dollars a été infligée à la compagnie pétrolière argentine Pluspetrol pour la contamination et la disparition de la lagune Shanshococha dans cette région de la forêt amazonienne après y avoir réalisé notamment des activités de drainage.

    Le nord amazonien est l'un des principaux bassins d'hydrocarbures du Pérou.

    Le rapporteur a indiqué qu'il compte rédiger un rapport détaillé pour l'ONU et pour le gouvernement péruvien sur les conditions dans lesquelles vivent les communautés indigènes de l'Amazonie péruvienne, en particulier celles vivant à proximité des zones d'exploitation des compagnies pétrolières.


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  • L'assemblée spéciale des Chefs de l'Assemblée des Premières Nations (APN) s'est conclue aujourd'hui à Gatineau (Québec) par des orientations et une stratégie sur les priorités auxquelles les Premières Nations doivent absolument donner suite, notamment la consolidation et l'éducation du peuple autochtone, l'élaboration d'une stratégie sur l'énergie pour les Premières Nations, la dynamisation des traités et des droits des Premières Nations, l'aboutissement des revendications générales sur le territoire, la mobilisation des jeunes ainsi que l'avènement de communautés des Premières Nations stables et sécuritaires.

    « Cette semaine, les leaders des quatre coins du pays ont réitéré sans relâche et à l'unanimité que l'assertion de la juridiction des Premières Nations, de leurs droits, de leurs titres et des traités inhérents constitue la voie à suivre si les Premières Nations veulent contrôler toutes les activités qui affectent leur vie, leurs terres et leurs citoyens, », a déclaré le Chef régional de l'APN pour la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador, Morley Googoo. « Parallèlement, les Premières Nations réaffirment leur détermination à prendre en main leur éducation, une question primordiale qui a surgi durant cette assemblée. Les Premières Nations ont confirmé par voie de résolution qu'elles ne tolèreraient pas moins qu'une approche en vertu de laquelle elles garderont la maîtrise d'une éducation qui valorise leurs langues et leurs cultures, assortie d'un financement stable, juste et durable. La proposition qu'avance actuellement le gouvernement fédéral est inacceptable et le moment est venu pour l'État de faire un pas en avant pour travailler avec nous à l'élaboration d'une solution qui aidera nos enfants et nos étudiants à réussir. Pour le bien de nos enfants, nous devons agir maintenant et nous devons faire ce qu'il convient immédiatement. »

    Près de mille délégués se sont réunis à Gatineau, au Québec, pour l'assemblée spéciale des Chefs de l'APN qui s'est déroulée cette semaine, du 10 au 12 décembre. Les Anciens, les jeunes, les leaders et les citoyens des Premières Nations se sont rassemblés afin de dialoguer et de forger une stratégie pour la nouvelle année. Entre-temps, le Chef national de l'APN, Shawn A-in-chut Atleo, se trouvait à Johannesburg, en Afrique du Sud, pour y représenter les Premières Nations à l'occasion des cérémonies organisées à la mémoire de Madiba Nelson Mandela.

    « À la base même de leur travail, les Premières Nations réaffirment leurs droits et leurs titres, et passent à l'action », a déclaré le Chef régional de l'APN pour la Saskatchewan Perry Bellegarde. « Nous maintiendrons nos efforts pour structurer le travail un traité à la fois, puis insisterons auprès du gouvernement fédéral pour qu'il respecte l'honneur de la Couronne et applique les traités conformément à leur esprit et à leur intention. »

    Faisant allusion au décès de Madiba Nelson Mandela, la Chef régionale de l'APN pour la Colombie-Britannique, Jody Wilson-Raybould, a formulé ce commentaire : « La disparition d'un grand leader et visionnaire amorce certes une période de deuil, mais se veut aussi un moment d'introspection et de contemplation. La mort de Madiba est un moment important pour nous tous, au Canada. Les premiers ministres antérieurs reçoivent des éloges mérités parce qu'ils ont appuyé les efforts pour mettre fin à l'apartheid. Pourtant, en cet instant même, notre propre pays lutte toujours pour réconcilier la préexistence de nos peuples et Nations avec la prétendue souveraineté de la Couronne. Nous devons composer avec la réalité que la plupart de nos peuples ne se gouvernent pas eux-mêmes, mais subissent le joug d'autrui et sont tenus à l'écart du reste des Canadiens en vertu de la Loi sur les Indiens, instrument législatif que les artisans de l'Afrique du Sud coloniale eux-mêmes ont consulté quand ils ont érigé le carcan juridique de l'apartheid. Il faut accélérer le travail de réconciliation entamé au Canada. Comme beaucoup de Chefs en ont fait la réflexion cette semaine, la confiance s'effrite de plus en plus au sein des peuples autochtones, surtout à la lumière du développement des ressources envisagé et du projet de loi fédéral concernant l'éducation de nos enfants. Pour rebâtir cette confiance, le Canada doit, de son côté, s'engager à développer un vaste cadre de réconciliation fondé sur la reconnaissance, cadre qui guidera tous les ministères et favorisera un engagement significatif avec les Premières Nations. Pareil cadre fait actuellement défaut et il n'existe pas de mécanismes, ou très peu, autorisant le rapprochement, même s'il existe une volonté politique en ce sens. Il s'agit là d'un problème national qui nécessite qu'on s'y attarde entièrement et requiert l'engagement des plus hautes sphères gouvernementales. Au-delà des excuses offertes en 2008, au-delà de l'important travail de divulgation de la vérité et de guérison, la réconciliation signifie modifier les lois et reformuler les politiques. Les institutions politiques des Premières Nations doivent être légitimement reconnues et respectées. »

    Les délégués ont adopté des résolutions touchant plusieurs dossiers prioritaires. Celles-ci seront finalisées puis affichées sur le site www.afn.ca au cours des semaines à venir.

    L'Assemblée des Premières Nations est l'organisme national qui représente les citoyens des Premières nations au Canada. Suivez l'APN sur Twitter @AFN_Comms, @AFN_Updates.

    SOURCE Assemblée des Premières Nations


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  • Le ministre des Affaires autochtones, Bernard Valcourt, tient à imposer sa réforme du système scolaire dans les réserves avant de parler de financement.

    Le ministre assure qu'il consulte suffisamment les Premières Nations pour cette réforme, et la manifestation qui a eu lieu sur la colline, mardi, n'ébranle pas son assurance.

    Quelques dizaines de manifestants ont tenté de raviver le mouvement "Idle No More", mardi, en prenant pour cause la réforme des écoles dans les communautés autochtones.

    Le ministre des Affaires autochtones et du Développement du Nord canadien a publié un brouillon d'un projet de loi pour réformer le système scolaire. Or, cette ébauche ne fait pas l'affaire des Autochtones qui manifestaient mardi. Elle ne plaît pas non plus à l'Assemblée des Premières Nations.

    Le ministre Valcourt n'a pas semblé prendre très au sérieux les manifestants, pas assez nombreux, d'après lui.

    Son critique dans l'opposition néo-démocrate, Roméo Saganash, dit que ce n'est pas une question de nombre. Selon le député, même 10 000 personnes n'auraient pas été davantage écoutées par le gouvernement Harper.

    Chez les manifestants, on affirmait qu'une réforme faite sans consultation mènerait à la disparition des peuples autochtones.


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  • Le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations (APN), Shawn A-in-chut Atleo, a commenté aujourd'hui le rapport Établir des relations, créer des partenariats préparé par Douglas R. Eyford et présenté au premier ministre du Canada. Ce rapport est axé sur les Premières Nations et l'exploitation des ressources énergétiques.

    « Le rapport de M. Eyford reflète quelques-uns des principaux points de vue et préoccupations des Premières Nations au sujet de l'exploitation des ressources énergétiques et de la mise en valeur des ressources, et il y répond par d'importantes recommandations », a déclaré le Chef national de l'APN, Shawn Atleo. « Comme nous l'avons déjà dit, pour assurer sa prospérité et celle des Premières Nations, le Canada doit reconnaître les droits des Premières Nations, soutenir les Premières Nations par le renforcement des capacités et l'accès aux capitaux, et s'engager dans un exercice de planification environnementale qui tienne compte du savoir et des principes traditionnels des Premières Nations; il doit aussi faciliter un processus décisionnel conjoint qui soit respectueux, inclusif et responsable. »

    D'ajouter le Chef national Atleo : « En réalité, le gouvernement fédéral et toutes les parties doivent comprendre que les Premières Nations ne sont pas qu'un groupe d'intérêts comme les autres dans ces travaux. Nous avons des droits et un titre garantis par la Constitution, et le gouvernement a l'obligation juridique de consulter et d'accommoder les Premières Nations d'une manière significative. Il y a trop longtemps que ces réalités sont négligées et qu'elles nous entravent tous. C'est le temps de passer à l'action. Les Premières Nations ne s'opposent pas au développement, mais pour qu'un projet aille de l'avant, il faut qu'il soit responsable et durable, que nous y participions, que nos droits soient respectés et qu'il y ait un engagement significatif, conforme aux principes du consentement libre, préalable et éclairé établis dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. »

    Le rapport contient des recommandations sur quatre thèmes généraux : Établir la confiance, Favoriser l'inclusion, Faire avancer la réconciliation et Prendre des mesures. Entre autres recommandations, le rapport encourage la mise sur pied d'un « groupe de travail tripartite sur l'énergie regroupant l'État et les Premières Nations », composé de représentants des gouvernements fédéral et provinciaux et des Premières Nations. Le rapport situe les travaux d'exploitation dans le contexte plus général de la réconciliation, en notant que cette activité ne doit pas être considérée séparément des mesures ciblant l'éducation, l'emploi, les revendications territoriales et les droits des Premières Nations.

    La Chef régionale de l'APN en Colombie-Britannique, Jody Wilson-Raybould, a déclaré : « Nous nous réjouissons que le rapport de M. Eyford ait été rendu public, car il présente une vision opportune du travail acharné qui nous attend afin d'assurer une véritable réconciliation entre nos Nations et l'État. Le Canada doit veiller à faire de nos Nations des partenaires à part entière dans la prise des décisions qui ont une incidence sur nos terres et nos ressources, y compris, dans la mesure où nos Nations appuient l'exploitation des ressources énergétiques, en les faisant bénéficier de cette exploitation d'une façon significative et substantielle. Cependant, pour les Premières Nations, l'exploitation des ressources n'est pas un but en soi; elle est plutôt un moyen d'atteindre un but. En conséquence, la recherche de l'appui des Premières Nations à l'exploitation des ressources ne saurait être dissociée des enjeux plus généraux de la réconciliation, soit le règlement de griefs de longue date, alors que nos Nations ont pour objectif d'assurer l'amélioration de la qualité de vie de nos peuples ainsi que la pratique et l'épanouissement de nos cultures. Compte tenu de l'ampleur des enjeux, non seulement pour nos peuples, mais pour tous les Canadiens, j'espère sincèrement que les recommandations de M. Eyford recevront l'attention sérieuse qu'elles méritent et que le premier ministre continuera d'assurer un haut niveau de supervision dans l'élaboration d'un nouveau cadre de réconciliation pour le Canada, qui aille au-delà des limites et des restrictions de l'actuelle "politique des revendications globales " du gouvernement fédéral. »

    Pour sa part, le Chef régional de l'APN en Alberta, Cameron Alexis, a déclaré : « J'accueille favorablement ce rapport, car ces enjeux nécessitent des mesures pour les régions de l'Alberta et de la Colombie-Britannique. J'ai été déçu que les premiers ministres Redford et Clark aient signé une entente sur les pipelines sans consulter les Premières Nations de nos deux régions. Je crois qu'il est grand temps que toutes les parties prenantes collaborent en vue de conclure enfin une entente conforme aux attentes des traités 6, 7 et 8. »

    Le 19 mars 2013, le gouvernement du Canada a nommé Douglas Eyford comme représentant fédéral spécial chargé de nouer le dialogue avec les communautés et les gouvernements des Premières Nations de la Colombie-Britannique et de l'Alberta sur la future mise en place d'infrastructures énergétiques.

    Le Chef national a déclaré : « L'APN fait pression depuis un certain temps pour que les autorités passent à l'action sur ces questions. Il importe que ce rapport contribue à forcer la prise de mesures immédiates sur ces enjeux fondamentaux. »

    L'Assemblée des Premières Nations est l'organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations au Canada. Suivez l'APN sur Twitter : @AFN_Comms, @AFN_Updates.


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  • Profitant de son séjour dans le chef-lieu du département des Plateaux pour la célébration de la Journée internationale des personnes handicapées, la ministre des Affaires sociales, de l'Action humanitaire et de la Solidarité, a offert un don de médicaments et d'habits à cette catégorie de personnes.

    Les médicaments ont été réceptionnés par le directeur départemental de la Santé des Plateaux, le médecin-colonel Jean-Claude Mobousse, qui s'est félicité du don de la ministre à la faveur de la communauté autochtone. « Les populations autochtones sont une priorité dans nos interventions de santé communautaires. Nous allons faire de telle sorte que ces médicaments soient disponibles et accessibles aux populations concernées et prendre des dispositions pour que nous établissions les supports qui vont nous permettre de voir la traçabilité de l'utilisation de ces médicaments », a-t-il assuré, précisant que ces produits devraient combler les besoins de santé des populations autochtones de Djambala.

    Car l'accessibilité aux soins de santé pour les peuples autochtones est un processus encore compliqué, où de nombreuses barrières existent. « Dans nos plans d'action, nous prenons en compte cette population dans l'œuvre de soins de qualité. Actuellement, en partenariat avec l'Unicef, nous sommes dans un projet pour améliorer la santé de la population autochtone. Il est en cours depuis le mois d'août, mais nous venons d'élaborer un autre projet qui devrait couvrir les six prochains mois », a-t-il expliqué.

    La ministre Émilienne Raoul a, par ailleurs, remis des kits à 45 foyers de populations autochtones des sites Ngoulayo, Talangaï, centre-ville, Oyamfoula et Agounou. En effet, chaque foyer a reçu un pagne, un parapluie, un foulard, un ensemble pour enfant, un tee-shirt, un pantalon et une casquette pour enfant. La ministre a également visité le site de Djambala-Village, situé dans le quartier Ngoulayo, où elle avait, en août dernier, remis des matériaux de construction (tôles, pointes et autres) à son chef pour l'érection d'une maison semi-durable. Au terme de cette visite, elle a pu agréablement constater que la maison accueillait déjà des personnes.


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  • La confiance et la réconciliation doivent s'établir entre les gouvernements et les peuples autochtones, au moment où le Canada veut accroître ses exportations énergétiques par le biais d'importants projets d'oléoducs dans les provinces de l'Ouest, indique un nouveau rapport fédéral.

    La plupart des communautés autochtones de la Colombie-Britannique et de l'Alberta sont bien conscientes de la valeur et des avantages économiques qu'offre le développement du secteur de l'énergie, mais elles veulent que cela se fasse dans le respect de l'environnement et de leurs droits, conclut le rapport publié jeudi par l'avocat vancouvérois Doug Eyford.

    Les entreprises ont bien compris la nécessité de travailler en collaboration avec les peuples autochtones, mais le gouvernement fédéral doit répondre à leurs préoccupations au-delà des projets spécifiques, affirme-t-il dans le rapport.

    Me Eyford, qui a été nommé par le gouvernement fédéral pour entendre les préoccupations des communautés autochtones relativement aux projets d'oléoducs dans les provinces de l'Ouest, a formulé plusieurs recommandations. Il suggère notamment au gouvernement fédéral d'entamer un dialogue "de principe" avec les peuples autochtones au sujet de la mise en valeur des ressources naturelles.

    Plusieurs projets énergétiques d'envergure sont à l'étude en Colombie-Britannique, notamment le projet d'oléoduc Northern Gateway et une proposition de la société Kinder Morgan en vue de tripler la capacité actuelle de son oléoduc Trans Mountain, qui achemine du pétrole albertain vers les ports de la Colombie-Britannique pour l'exportation.

    "Mon opinion _ et la recommandation que j'ai faite _ est qu'il s'agit d'une occasion pour les gouvernements de s'engager soit dans des consultations formelles, soit autrement en construisant des liens avec les communautés autochtones à l'extérieur des processus de consultations", a déclaré l'avocat après la publication de son rapport.

    "Il est clair, toutefois, que des progrès surviendront seulement si les droits constitutionnels des Canadiens autochtones sont pris en compte dans les projets de développement", a ajouté M. Eyford, qui est aussi le négociateur en chef du gouvernement fédéral pour les revendications territoriales globales des peuples autochtones.

    Le rapport recommande également que les dirigeants autochtones élaborent des plans stratégiques pour les aider à tirer avantage de la création d'emplois et des occasions d'affaires que représentent les projets énergétiques.

    Le ministre fédéral des Ressources naturelles, Joe Oliver, a souligné que M. Eyford avait écouté les communautés autochtones et rapporté ce qu'il avait entendu dans son rapport et ses recommandations.

    "Nous écouterons nous aussi ce qu'ils disent à travers le rapport. L'objectif de la nomination de M. Eyford par le premier ministre était justement de faire progresser notre réflexion et d'établir une relation constructive."


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  • Le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations souligne la Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence

    Le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations (APN), Shawn A-in-chut Atleo, de même que le Chef régional de l'APN en Alberta, Cameron Alexis se présenteront ce soir devant le Comité parlementaire spécial sur la violence faite aux femmes autochtones, mis sur pied dans le but de proposer des solutions pour éliminer les causes profondes de la violence faite aux femmes et jeunes filles autochtones.

    « Ce comité peut jouer un rôle clé quand vient le temps de demander au gouvernement fédéral de poser des gestes concrets et d'investir dans la sécurité des femmes et jeunes filles autochtones, qui font partie des citoyens les plus vulnérables au pays », a souligné le Chef national de l'APN, Shawn Atleo, qui rencontre également aujourd'hui l'honorable Stephen Blaney, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile. « Bien que je sois impatient de m'exprimer devant le comité, il ne faut pas perdre de vue à quel point il est important que le comité entende directement les témoignages des familles, des victimes et des travailleurs de soutien concernés au niveau des collectivités. L'APN a insisté sur ce point par le passé et continuera de le faire; d'ailleurs, le comité est censé entendre les témoignages de familles la semaine prochaine. »

    Cameron Alexis, Chef régional de l'APN, qui dirige les efforts nationaux de l'APN en matière de sécurité publique et de maintien de l'ordre, a déclaré : « Bien que nous n'ayons pas besoin d'un rapport ou d'une étude de plus réaffirmant le besoin urgent de passer à l'action, nous espérons que les recommandations de ce comité feront écho à celles des Premières Nations, notamment celles préconisant la mise sur pied d'une commission d'enquête publique nationale et appuyant un plan d'action national piloté par les Premières Nations ayant pour but de mettre fin à la violence. »

    En février de cette année, l'APN a salué l'appui unanime de tous les partis en faveur de la mise sur pied du comité parlementaire spécial. Le Chef national Atleo et l'APN appuient la proposition d'une commission d'enquête publique nationale, et le Chef national a exhorté le Parlement de tenir pleinement compte des voix des peuples autochtones afin d'amener des solutions et de poser les gestes qui s'imposent d'urgence pour contrer la violence et se pencher sur les causes profondes et les conditions menant à celle-ci.

    Demain, 6 décembre, sera la Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes au Canada, soulignant l'anniversaire du meurtre de 14 jeunes femmes en 1989 à l'École Polytechnique de Montréal.

    « Alors que nous commémorons et honorons les jeunes femmes dont la vie a tragiquement pris fin dans la violence, nous songeons à l'avenir de nos filles avec une détermination accrue de travailler ensemble et de saisir chaque occasion d'assurer que toutes les femmes et jeunes filles autochtones puissent être en mesure de réaliser leurs rêves et leurs souhaits sans avoir à craindre la violence », a affirmé le Chef national Atleo.

    La sécurité publique et le maintien de l'ordre seront à l'ordre du jour à l'Assemblée extraordinaire des Chefs de l'APN, qui aura lieu au Hilton Lac Leamy, à Gatineau, au Québec, du 10 au 12 décembre 2013. Pour obtenir de plus amples renseignements et un ordre du jour de l'Assemblée, veuillez consulter http://www.afn.ca/uploads/files/13-12-01_sca_draft_agenda.pdf.

    Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet des initiatives des Premières Nations visant à mettre fin à la violence, y compris une ébauche du plan d'action national, veuillez consulter http://www.afn.ca/index.php/fr/secteurs-de-politique/mettre-fin-a-la-violence.

    L'Assemblée des Premières Nations est l'organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations au Canada. Suivez l'APN sur Twitter : @AFN_Comms, @AFN_Updates.


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  • La prospection pétrolière et la hausse du trafic maritime dans l'Arctique sont de nouvelles menaces planant sur l'ours polaire, ont averti les représentants des cinq Etats riverains de l'Arctique et ceux d'ONG réunis à Moscou.

    "Aujourd'hui nous faisons face à de nouveaux défis tels que la hausse du trafic maritime et le développement de l'exploration du pétrole et du gaz", a déclaré Leona Aglukkaq, ministre de l'Environnement du Canada, au premier jour d'un forum international consacré à la préservation de ce plantigrade, organisé par la Russie et le Fonds mondial pour la nature (WWF).

    Le nombre d'ours blancs est actuellement estimé entre 20.000 et 25.000 spécimens répartis entre le Canada (16.000), la Russie, les Etats-Unis, le Groënland et la Norvège.

    Mais avec les émissions de gaz à effet de serre, le développement de l'exploitation des ressources de cette zone protégée, la banquise subit une fonte accélérée, ce qui menace l'ours.

    L'ours blanc est en effet très dépendant de la banquise, où il chasse le phoque. La modification du milieu bouleverse ses repères et perturbe la gestation des femelles.

    "Nous sommes inquiets du développement de la route maritime du nord et de l'exploration des hydrocarbures", a déclaré Sergueï Kavry, membre de l'association des peuples autochtones du Nord, de Sibérie et de l'Extrême-Orient russe.

    La Russie mise en effet sur l'exploitation de la route maritime du nord, un projet stratégique voué à jouer un rôle croissant dans les échanges internationaux.

    Elle s'est aussi lancée, avec ses champions Gazprom et Rosneft, ces dernières années dans la course à l'exploration du pétrole et du gaz dans l'Arctique.

    Gazprom doit lancer la production sur sa plate-forme Prirazlomnaïa, en mer de Barents, que des militants de Greenpeace ont tenté d'escalader en septembre pour en dénoncer les risques pour l'environnement. Cette action a valu aux trente membres d'équipage du navire de Greenpeace d'être arrêtés et placés en détention provisoire pendant plus de deux mois. Leur inculpation pour "piraterie", a ensuite été requalifiée d'"hooliganisme" mais ils encourent 7 ans de prison.

    Le ministre russe de l'Ecologie, Sergueï Donskoï, a assuré que la Russie, qui a créé 19 zones protégées dans l'Arctique, allait poursuivre dans cette voie et augmenter le nombre de réserves.

    Il a aussi indiqué qu'une loi allait être adoptée pour obliger les sociétés opérant dans la zone à employer les technologies les plus avancées pour leur activités et à préparer des procédures d'urgence en cas de catastrophe et de marée noire.


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  • Le collectif des parlementaires pour la défense des droits des peuples autochtones tient à la valorisation des pygmées de la République démocratique du Congo. C'est dans ce cadre qu'il a organisé, du 27 au 29 novembre 2013, la première édition du festival des peuples autochtones.

    Plusieurs activités, à travers la capitale, ont été organisées, en partenariat avec la Dynamique de groupes de peuples autochtones (DGPA), pour donner un sens à la défense des droits des peuples autochtones. Des membres de cette dynamique, venus principalement de l'Equateur, du Bandundu et de la Province Orientale, ont rehaussé de leur présence cette manifestation. Les représentants des pygmées de la République du Congo y ont également pris part.

    La cérémonie d'ouverture a connu des échanges entre le collectif des parlementaires, les membres de la DGPA et un groupe d'ambassadeurs et corps diplomatiques. Ces derniers ont manifesté leur volonté d'accompagner l'élaboration de la proposition de loi relative à la défense des peuples autochtones avant son vote par le parlement.

    Hormis ces échanges avec les corps diplomatiques, il était également organisé des conférences, concerts et autres activités culturelles visant à promouvoir les droits et valeurs des peuples autochtones. Les caractéristiques des peuples autochtones ont été mises en exergue. Parmi les orateurs qui ont parlé des peuples autochtones, on retient le président du collectif des parlementaires, Bruno Lapika Dimomfu, le ministre de l'Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, Modeste Bahati Lukwebo et autres personnalités.

    Dans son allocution, Bahati Lukwebo a invité la population congolaise à s'inspirer des vertus des peuples autochtones. Il a affirmé qu'il soutient totalement les actions de plaidoyer que mènent les députés membres du collectif des parlementaires pour la défense des droits de peuples autochtones. Le ministre de l'Emploi s'est dit favorable à l'adoption par l'Assemblée nationale, d'une loi devant « promouvoir » et « protéger » ces peuples à travers le territoire national.

    Dans ce cadre, a-t-il fait savoir, il pilote déjà, depuis plus d'une année, l'action qui va accompagner la « Convention 169 » de l'Organisation internationale du travail (OIT), laquelle convention accorde une place de choix aux peuples autochtones.

    Quant à Patrick Saidi, coordonnateur de la DGPA, il a fait comprendre que la question des peuples autochtones n'est pas seulement l'apanage de sa structure, mais elle est plutôt une question nationale voire régionale qui doit préoccuper tout le monde et particulièrement la jeunesse. Il a, par la même occasion, fustigé la marginalisation dont sont victimes les peuples autochtones qui, du reste, sont très attachés à leur habitat naturel qui est le terroir ancestral.

    Le président du collectif des parlementaires, Bruno Lapika, estime, quant à lui, qu'il faut donner un coup de pouce aux peuples autochtones afin de leur accorder assez de chance pour une meilleure émergence. Plusieurs échanges fructueux sur la thématique des peuples autochtones ont caractérisé la première édition du festival des peuples autochtones. Les peuples autochtones, ou peuples indigènes, sont « les descendants de ceux qui habitaient dans un pays ou une région géographique à l'époque où des groupes de populations, de cultures ou d'origines ethniques différentes y sont arrivés et sont devenus par la suite prédominants, par la conquête, l'occupation, la colonisation ou d'autres moyens.

    Les peuples autochtones représentent environ 370 millions de personnes dans le monde, dont 70% en Asie. D'autres termes ont parfois été utilisés pour les désigner, comme aborigène, « peuple premier », « peuple racine », « première nation » ou « peuple natif », succédant à l'appellation péjorative de « peuple primitif », mais tous officiellement délaissés au profit de peuple autochtone.


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  • La ministre Aglukkaq se réunit, en Russie, avec les représentants des États abritant l'ours blanc

    L'honorable Leona Aglukkaq, ministre de l'Environnement, ministre de l'Agence canadienne de développement économique du Nord et ministre du Conseil de l'Arctique, dirigera la délégation canadienne dans le cadre du 40e anniversaire de l'Accord international sur la conservation des ours blancs à Moscou, en Russie, du 4 au 6 décembre 2013.

    « Notre gouvernement s'est engagé à conserver l'ours blanc de façon adéquate, et ce, tout en garantissant la protection et le respect des droits des peuples autochtones, qui dépendent encore de cette espèce pour se nourrir, se vêtir et gagner leur vie, a déclaré la ministre Aglukkaq. »

    Les États abritant l'ours blanc (le Canada, les États-Unis, la Norvège, la Russie et le Royaume du Danemark - les parties à l'Accord sur la conservation des ours blancs de 1973) se réunissent tous les deux ans pour faire progresser la gestion et la conservation de cette espèce. Afin de souligner 40 ans de collaboration, la réunion de cette année s'ouvrira le 4 décembre par une séance de haut niveau. Cette séance sera suivie le 5 décembre d'une discussion de nature technique sur les mesures de conservation de l'ours blanc dans les régions circumpolaires.

    Durant son séjour en Russie, la ministre Aglukkaq s'entretiendra également avec des interlocuteurs russes de haut rang et des représentants d'entreprises au sujet de la coopération du Canada au cours de sa présidence au Conseil de l'Arctique.

    Le Canada a pris la présidence du Conseil de l'Arctique en mai 2013 pour une période de deux ans. Sous le thème du développement au service de la population du Nord, il mettra l'accent sur l'exploitation responsable des ressources de l'Arctique, la navigation sécuritaire dans l'Arctique et le développement de collectivités circumpolaires durables.


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  • L'honorable Leona Aglukkaq, ministre de l'Environnement, ministre de l'Agence canadienne de développement économique du Nord et ministre du Conseil de l'Arctique, dirigera la délégation canadienne dans le cadre du 40e anniversaire de l'Accord international sur la conservation des ours blancs à Moscou, en Russie, du 4 au 6 décembre 2013.

    « Notre gouvernement s'est engagé à conserver l'ours blanc de façon adéquate, et ce, tout en garantissant la protection et le respect des droits des peuples autochtones, qui dépendent encore de cette espèce pour se nourrir, se vêtir et gagner leur vie, a déclaré la ministre Aglukkaq. »

    Les États abritant l'ours blanc (le Canada, les États-Unis, la Norvège, la Russie et le Royaume du Danemark - les parties à l'Accord sur la conservation des ours blancs de 1973) se réunissent tous les deux ans pour faire progresser la gestion et la conservation de cette espèce. Afin de souligner 40 ans de collaboration, la réunion de cette année s'ouvrira le 4 décembre par une séance de haut niveau. Cette séance sera suivie le 5 décembre d'une discussion de nature technique sur les mesures de conservation de l'ours blanc dans les régions circumpolaires.

    Durant son séjour en Russie, la ministre Aglukkaq s'entretiendra également avec des interlocuteurs russes de haut rang et des représentants d'entreprises au sujet de la coopération du Canada au cours de sa présidence au Conseil de l'Arctique.

    Le Canada a pris la présidence du Conseil de l'Arctique en mai 2013 pour une période de deux ans. Sous le thème du développement au service de la population du Nord, il mettra l'accent sur l'exploitation responsable des ressources de l'Arctique, la navigation sécuritaire dans l'Arctique et le développement de collectivités circumpolaires durables.


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