• Actualités

    LA PEC-215, L’AMENDEMENT VISANT A DÉTRUIRE LES PEUPLES INDIGÈNES DU BRÉSIL EN S'EMPARANT DE LEURS TERRES, REPOUSSÉ PAR UNE MOBILISATION INTERNATIONALE

    Visuel d'appel à la mobilisation contre l'amendement constitutionnel PEC-215. présenté sur la page Facebook de Planète Amazone

    PLANÉTE AMAZONE REMERCIE LES CENTAINES DE PERSONNES QUI ONT RÉPONDU A SON APPEL À INTERPELLER LES AUTORITES BRÉSILIENNES. RESTONS VIGILANTS, LE COMBAT POUR PRÉSERVER LES DROITS DES PEUPLES INDIGÈNES SUR LEURS TERRES CONTINUE.

    Extrêmement inquiet, le cacique Raoni nous a contacté début décembre pour nous demander de lancer une campagne appelant les citoyens du monde à se mobiliser contre la PEC-215, un amendement à la Constitution voulu par les grands propriétaires terriens du Brésil et qui risquait d’être adopté dans les jours suivants.

    Trahison : les parlementaires du Congrès avait pourtant annoncé son abandon en octobre 2013. Cet amendement génocidaire, n’ayons pas peur des mots, serait la fin des peuples indigènes...

    Lire ici les explications de Sonia Guajajara, porte-parole de l'APIB (Articulation des Peuples Indigènes du Brésil) : http://raoni.com/actualites-773.php

    Grâce à vos dons nous avons financé le déplacement des Caciques Raoni, Megaron et de leurs accompagnants à Brasilia, afin qu'ils puissent plaider leur cause en direct. Vous avez été plusieurs centaines à écrire votre indignation aux autorités brésiliennes (Présidence de la république, Chambre des députés, Sénat).

    Voici un extrait de notre appel lancé sur les réseaux sociaux : « Les droits des peuples indigènes sont gravés dans la Constitution de 1988, que veulent modifier les géants de l'agro-industrie, dont beaucoup sont sénateurs, députés... Un vote est proposé en force ce mardi 16/12. Il faut produire plus pour exporter plus. Nous faisons partie de ce cycle de destruction et de mort. Les médias ont été contactés mais n'ont pas levé le petit doigt. Envoyez immédiatement vos messages de protestation aux plus hautes autorités brésiliennes ».

    Une mobilisation internationale a pris corps, grâce au soutien de nombreuses autres organisations. La PEC-215 n’a finalement pas été votée.

    Nous avons gagné un sursis. Une nouvelle fois, la PEC-215, qui donnerait aux grands propriétaires terriens tout droit de réviser bloquer ou attribuer des territoires appartenant depuis toujours aux peuples indigènes du Brésil, a finalement été "archivée"... ce qui ne veut pas dire grand-chose à part qu'elle peut réapparaître dès l'année prochaine sous ce nom ou sous un autre. Merci à tous ceux qui ont écrit aux autorités brésiliennes sur notre invitation. Cette victoire est aussi la vôtre.

    Nous vous proposons pour conclure, cette déclaration délivrée par l’APIB (Articulation des Peuples Indigènes du Brésil), dont la coordinatrice n’est autre que Sonia Guajajara, que certains d’entres-vous connaissent pour avoir manifesté à ses côtés et aux nôtres en mars de cette année à la défense.


    votre commentaire
  • À l’heure actuelle, 120 collectivités autochtones doivent faire bouillir leur eau avant de la boire. Dans certains cas, cette situation dure depuis plus de 10 ans. Il serait inconcevable de laisser une telle situation perdurer dans un grand centre, mais c’est pourtant la réalité quotidienne de milliers d’Autochtones.

    En 2005, un rapport de la commissaire à l’environnement et au développement durable soulignait que les réserves autochtones n’ont pas de loi ou de règlement qui régit l’approvisionnement en eau potable. Pourtant, 10 ans plus tôt, Affaires indiennes et du Nord canadien et Santé Canada avaient déjà fait savoir que le quart des systèmes de distribution d’eau des réserves posaient de graves risques pour la santé et la sécurité.

    Selon l'Institut Polaris et l’Assemblée des Premières Nations, le gouvernement fédéral serait en grande partie responsable de la situation, car il aurait mal aménagé les puits et les systèmes de filtration et se serait par la suite soustrait à sa responsabilité de les entretenir et de les réparer.

    Au mois de mai 2010, le gouvernement conservateur a déposé au Sénat le projet de loi S-11, connu également sous le titre Loi concernant la salubrité de l’eau potable sur les terres des Premières nations.

    À première vue, ce projet de loi et son règlement semblent répondre aux besoins des Premières nations et constituer un premier pas important vers l’accessibilité des services d’eau potable pour toutes les collectivités autochtones. Or, ce n’est aucunement le cas. En fait, ce projet de loi vise à refiler la responsabilité du gouvernement fédéral relativement à l’approvisionnement en eau potable aux leaders des Premières Nations sans prévoir l'octroi de fonds et de ressources pour ce faire.

    Voici ci-dessous d'autres lacunes importantes du projet de loi :

    • Malgré ce qui est stipulé dans le préambule de ce projet de loi, il n'y a pas eu de processus de consultation approfondi avec les collectivités des Premières Nations.
    • Le projet de loi permet au Canada d'appliquer toutes les lois provinciales aux Premières Nations comme lois fédérales.
    • Le projet de loi permet au cabinet d'abroger les droits de traité – ce qui contrevient directement l'article 35 de la Loi constitutionnelle.
    • Le Canada aura le pouvoir de forcer les Premières Nations à conclure des ententes avec des tierces parties pour la gestion des systèmes d'aqueduc des collectivités des Premières Nations.
    • Le Canada aura le pouvoir de confier à une tierce partie son pouvoir judiciaire, juridique et administratif pour mettre en œuvre le projet de loi et son règlement.
    • Le Canada aura le pouvoir de déterminer les tarifs des services d'eau potable sur les réserves, sans aucun rôle décisionnel pour les gouvernements des Premières Nations.

    Le projet de loi S-11 est mort au Feuilleton le 25 mars 2011 alors que Stephen Harper a été trouvé coupable d'outrage au Parlement et que son gouvernement a été dissout. On prévoit que ce projet de loi sera présenté de nouveau.

    Que puis-je faire?

    • Écrivez aux députés concernés. Dites-leur que, pour vraiment remédier au problème d'eau, le projet de loi devrait :
    • prévoir des ressources et des fonds suffisants pour la mise en place des infrastructures nécessaires;
    • soutenir la formation et la certification d’opérateurs de systèmes d’aqueduc choisis parmi les membres des Premières nations;
    • mettre en œuvre des procédés de traitement d'eau plus efficaces du fait qu'il s'agit d'une responsabilité du gouvernement fédéral et non des Premières Nations;
    • assurer une scolarisation et une formation adéquates pour les membres des Premières Nations afin de les habiliter à mettre en place des processus décisionnels au sujet du traitement de leurs propres ressources en eau potable.

    votre commentaire
  • Aidons l’Association des peuples autochtones du Nord

    Le gouvernement russe a dissout l’Association des peuples autochtones du Nord, de la Sibérie et de l’Extrême-Orient de la Fédération de Russie (RAIPON)

     

    Le gouvernement russe a dissout l’Association des peuples autochtones du Nord, de la Sibérie et de l’Extrême-Orient de la Fédération de Russie (RAIPON), une organisation publique non gouvernementale. Ces activités ont été interrompues le 1er novembre 2012 par la résolution numéro 2332 du ministre russe de la justice, affirmant que sa charte violait la loi.

    L’arrêté, a provoqué un « choc » au sein de l’ONG, a déclaré un de ses responsables, Rodion Souliandziga, considérant que cette décision était « politique ».

    « Notre charte est en vigueur depuis 22 ans et nous n’avions jusqu’à présent eu aucun problème », a-t-il dit à l’AFP. « Ils essaient de nous faire taire » a-t-il ajouté, « ils veulent nous éliminer ». L’association, qui compte 400 membres à travers la Russie et représente 41 peuples autochtones, critique depuis longtemps les politiques de la Russie vis-à-vis de ces peuples vivant dans les vastes territoires de Sibérie du nord et d’Extrême-Orient, riches en hydrocarbures. La Russie a récemment accéléré ses projets énergétiques dans l’Arctique. Le géant gazier Gazprom a lancé la production sur son gisement géant de Bovanenkovo le mois dernier et le numéro un du pétrole russe Rosneft prévoit des projets d’exploration offshore avec des compagnies occidentales.

    L’affaire survient alors que les ONG font face à des restrictions croissantes en Russie, après l’adoption d’une série de lois, parmi lesquelles un texte qualifiant d’« agents de l’étranger » les ONG bénéficiant de subvention étrangères. L’association, qui a déjà dû mettre un terme à ses projets internationaux en raison de cette loi, va faire appel de cette décision de justice devant la Cour suprême, même si cela « n’a aucune chance » d’aboutir, a indiqué M. Souliandziga. Si elle est déboutée, elle aura six mois pour se dissoudre, a-t-il précisé.

    Appel de RAIPON aux Russes et aux organisations internationales

    Chers partenaires et amis,

    Nous en appelons à votre soutien pour prévenir la fermeture de RAIPON, qui, riche d’une expérience et autorité depuis plus de 20 ans, est essentielle à nos peuples aujourd’hui. L’Association russe des Peuples autochtones du Nord (RAIPON) a besoin de votre soutien concernant la suspension injustifiée de ses activités par le ministre russe de la justice. Au cours de ces deux dernières années, le RAIPON a fait l’objet d’une pression grandissante émanant de diverses agences fédérales et ayant pour but de lui retirer son statut fédéral. Nous considérons qu’il s’agit d’une tentative visant à diviser le mouvement des peuples autochtones en Russie et à le remplacer par une organisation subordonnée prête à acquiescer aux décisions qui seront fondamentalement en contradiction avec les intérêts vitaux des peuples autochtones.

    Tant le processus législatif que les actions des autorités fédérales et régionales ont apporté des preuves évidentes de cette tentative au cours des dernières années. Nous avons pu observer un véritable affaiblissement de la protection légale conçue pour préserver le mode de vie traditionnelle des peuples autochtones. Beaucoup d’autorités fédérales et régionales utilisent diverses voies pour entraver les droits des peuples autochtones de participer à des activités de gestion traditionnelle. En premier lieu les parcelles de pêche et de chasse qui ont alimenté nos peuples depuis des siècles sont mises aux enchères et transmises à de grandes entreprises. Les entreprises autochtones sont saisies par des pilleurs.

    RAIPON a fermement résisté à cette pression en critiquant les autorités qui ont échoué dans la mise en œuvre de leur politique gouvernementale relative aux peuples autochtones et qui ont violé les droits collectifs de ces derniers tels que garantis par la Constitution russe.

    Le plus surprenant est le fait que l’agence fédérale établie pour mettre en œuvre cette politique gouvernementale – le ministre du développement régional, ou plutôt les bureaucrates de ce ministre – est un des plus grand adversaire de RAIPON. Le ministre a systématiquement soutenu que seul celui-ci possède le droit et la capacité de déterminer comment les peuples autochtones doivent vivre, refusant ainsi d’autoriser la participation des peuples autochtones dans la définition de leur avenir.

    Nous espérons que la Cour suprême de la Fédération de Russie considèrera de manière impartiale la requête que nous avons introduite contre la décision controversée du ministre russe de la justice et que le RAIPON sera autorisé à reprendre ses activités.

    Transmettez s’il-vous-plaît la lettre ci dessous au:
    Président russe Vladimir Poutine,
    Premier ministre Dimitri Medvedev
    Ministre de la justice Alexandre Konovalov.

    Pour envoyer cette lettre :
    1. Au Président de la Russie Vladimir Poutine
    a. Pour envoyer le message électronique, utilisez le formulaire électronique suivant.
    Vous pouvez joindre le fichier aux lettres.
    b.Pour envoyer cette lettre par la poste, utilisez l’adresse suivante : Russia, Moscow, Ilyinka st. 23, 103132

    2.Au Premier ministre Dimitri Medvedev
    a. Pour envoyer le message électronique, utilisez le formulaire électronique suivant.
    Vous pouvez joindre le fichier aux lettres.
    b.Pour envoyer cette lettre par la poste, utilisez l’adresse suivante - Russia, Moscow, Krasnopresnenskaya naberezhnaya 2, 103274

    3.Au ministre de la justice de la Fédération de Russie Alexander Konovalov
    a. Pour envoyer le message électronique, utilisez le formulaire électronique suivant
    Vous pouvez joindre le fichier aux lettres.
    b.Pour envoyer cete lettre par la poste, utilisez l’adresse suivante - Russia, Moscow, Zhitnaya st. 14. GSP-1, 119991

    Pour en savoir plus:

    Analyse détaillé de la situation par Dmitry Berezhkov Vice-président de l’Association russe des peuples autochtones du Nord, de la Sibérie et de l’Extrême-Orient (RAIPON).


    votre commentaire
  •  

    Non aux plantations d'hévéa et de palmiers au Gabon
    Les nouvelles autorités gabonaises, devenus des hommes d'affaires au sommet de l'Etat sont en train de concéder d'énormes superficies à l'entreprise singapourienne Olam pour les monocultures sur les terres ancestrales des populations. En même temps qu'elles font le tour du monde pour parler de Gabon vert, les terres gabonaises sont bradées en violation des droits des populations. Nous disons non à cette nouvelle colonisation de nos terres par ceux qui ont causé des degats en indonésie et en Malaysie avec ces mêmes monocultures.
    Signez la pétition

    votre commentaire
  •  cyberaction mise en ligne le 11/07/2012  (Allez sur le site cyberaction pour signer la pétition)
    par : Amnesty Dunkerque
    Elle sera envoyée à : Ambassadeur de Colombie

    Elle prendra fin le : 31/08/2012

    Des paramilitaires ont menacé de mort des membres de la communauté de paix de San José de Apartadó, dans le nord de la Colombie. Les forces armées colombiennes reconnaissent la présence des paramilitaires mais elles se sont révélées incapables de protéger les civils.

    Plus d'infos

    Le 28 juin 2012, alors qu’ils se rendaient dans le hameau voisin d’El Porvernir, dans le département d’Antioquia, deux membres du Conseil interne de la communauté de paix ont été suivis par 50 paramilitaires qui portaient des armes dont l’utilisation est restreinte aux forces armées. Ces paramilitaires, qui se font appeler « Forces gaitánistes de Colombie », ont menacé de tuer Fabio Graciano, agriculteur. Cet homme a déjà reçu de telles menaces le 20 juin dernier, lorsque des paramilitaires ont occupé la ferme appartenant à sa famille à El Porvenir. Son frère, Oscar Mario Graciano, a été menacé de mort le 11 mai.
    Le 28 juin, un paramilitaire se trouvait à proximité du domicile d’un paysan, au hameau de La Esperanza, qui fait partie de la communauté de paix. Il affirmait être perdu. Lorsqu’on lui a dit qu’il devrait demander son chemin aux forces armées postées à 15 minutes de là, il a répondu qu’il n’avait pas le droit d’approcher ses employeurs. La veille, un membre du Bataillon Veléz de la 17e brigade, visiblement impliqué dans la mort de huit membres de la communauté de paix le 21 février 2005, a reconnu que plusieurs hameaux de San José de Apartadó étaient sous le contrôle des Forces gaitánistes de Colombie, tandis que d’autres étaient sous le contrôle des guérilleros. Au cours des derniers mois, des paramilitaires et des membres des forces armées ont été vus à plusieurs reprises dans la région. Le 18 juin, la communauté de paix a estimé qu’environ 400 paramilitaires étaient postés entre El Porvenir et La Esperanza, et qu’une centaine d’entre eux étaient installés sur ses terres.


    COMPLÉMENT D’INFORMATION

    La communauté de paix de San José de Apartadó est composée de personnes vivant dans plusieurs hameaux et villages de la municipalité d’Apartadó, dans le département d’Antioquia (nord-ouest de la Colombie), qui défendent leur droit de ne pas être entraînées dans le conflit armé en Colombie et refusent de prendre parti. Elles refusent de porter les armes et de fournir des renseignements ou un soutien logistique aux différentes parties au conflit. En retour, elles exigent que ces dernières ne viennent pas sur leurs terres et qu’elles respectent leur décision de ne pas participer aux hostilités et de ne collaborer avec aucune d’elles.

    Depuis la création de cette communauté de paix, le 23 mars 1997, plus de 170 de ses membres et d’autres civils ont été tués ou ont fait l’objet d’une disparition forcée, tandis que d’autres ont été victimes de menaces ou d’agressions sexuelles. Les personnes appartenant à cette communauté sont constamment en danger. La majorité de ces homicides est perpétrée par des paramilitaires qui continuent d’agir avec le soutien ou le consentement d’agents des forces armées dans cette zone. Une partie des meurtres est imputable aux guérilleros. Au cours des 10 dernières années, bon nombre de civils n’appartenant pas à la communauté de paix mais ayant des liens avec ses membres ou vivant dans la région, ont également été tués. Beaucoup de ces homicides coïncident avec les vagues de menaces adressées aux habitants de San José de Apartadó dans le but, semble-t-il, d’intimider cette population.

    Les civils qui défendent leur droit de ne pas être impliqués dans le conflit armé colombien se heurtent à la suspicion et à l’hostilité de l’armée, des paramilitaires et des guérilleros.

    Les groupes paramilitaires colombiens sont censés avoir été démobilisés dans le cadre d’un programme lancé par le gouvernement en 2003, mais les homicides et les menaces proférées contre des défenseurs des droits humains et d’autres membres vulnérables de la société civile dans différentes régions du pays montrent qu’ils sont toujours actifs.

    Noms : Fabio Graciano (h), Oscar Mario Graciano (h) et les autres membres de la communauté de paix (hommes et femmes)


    votre commentaire
  •   Racisme dans les médias

     

    Survival lance une nouvelle campagne pour attirer l’attention des médias sur l’usage abusif d’un vocabulaire chargé de stéréotypes et de préjugés dans leur traitement de l’actualité des peuples indigènes. Elle est activement soutenue outre-manche par d’éminents journalistes.

    Depuis l’époque coloniale, des termes tels que ‘primitifs’ ou ‘vivant à l’âge de pierre’ sont couramment utilisés à propos des peuples indigènes. Ils renforcent l’idée que ces peuples n’auraient pas – comme nous – évolué depuis des générations. Cela est faux. Toutes les sociétés s’adaptent et changent, pas seulement les nôtres.

    Les peuples indigènes ne sont pas plus ‘sauvages’ que nous. L’idée que ces peuples sont arriérés mène directement à leur persécution. On affirme par exemple que c’est ‘pour leur bien’ que leur est imposé le développement et que celui-ci les aidera à ‘rattraper’ le monde civilisé. Le résultat est presque toujours catastrophique : misère, alcoolisme, prostitution, maladies et mort.

    Survival demande aux journalistes de s’efforcer d’éviter un vocabulaire aussi inexact et préjudiciable aux peuples indigènes.


    votre commentaire
  • Pérou : révolte contre l’or

    Depuis le 23.01.2012 791 personnes ont signé la pétition: allez sur le site "Sauvons la forêt" pour signer la pétition.

    Exploitation à ciel ouvert dans la mine Yanacocha   Exploitation à ciel ouvert dans la mine Yanacocha

    Depuis le début du mois de décembre 2011, la province andine de Cajamarca au Pérou est le théâtre d’une révolte paysanne contre le projet Conga, une mine d’or qui menace de s’implanter dans la région. Jour après jour, plus de 20 000 manifestants, soutenus par les représentants politiques locaux, se rassemblent sur la Plaza de Armas pour protester avec le slogan « Conga no va » (non au Conga !). Importante région agricole du pays, Cajamarca est directement dépendante de ses ressources naturelles. Avec 70% de la population vivant de l’agriculture, l’accès à de l’eau propre et en quantité suffisante est primordial. Le projet d’exploitation minière représente une menace directe pour les moyens de subsistance des paysans andins puisque ce type de mine à ciel ouvert a un besoin considérable en eau et en énergie en plus des déversements de produits toxiques dans les cours d’eau naturels.

    La ferme opposition de la population au projet Conga se fonde sur les conséquences désastreuses de la mine Yanacocha : à l’origine de graves pollutions environnementales et d’une pénurie d’eau, cette exploitation n’a en outre apporté ni prospérité ni développement aux communautés locales depuis sa création il y a 18 ans. Les mêmes retombées sont à craindre à Cajamarca puisque le projet Conga est en réalité une extension de Yanacocha par la même compagnie minière.

    Après un premier échec des négociations, Ollanta Humala, le président du Pérou, avait décrété l’état d’urgence le 4 décembre 2011, plaçant la région de Cajamarca sous contrôle militaire et policier afin de faire taire les revendications. Plusieurs personnes ont été blessées pendant des interventions violentes. Les policiers et les militaires ont été dotés de pouvoirs exceptionnels afin de faire cesser les protestations. Les meneurs des manifestations ont été arrêtés. A cause de la situation très tendue, les écoles et hôpitaux de la région ont été fermés. La population de Cajamarca espérait pourtant un soutien de la part du nouveau président, qui avait promis pendant sa campagne électorale de veiller à la protection des sources d’eau dans cette région afin de garantir la sécurité alimentaire.

    Suite aux nombreuses protestations nationales et internationales, l’état d’urgence fut levé le 6 décembre 2011. Le 10, le président du conseil des ministres, Salómon Lerner, a démissionné de ses fonctions. Dix autres ministres lui ont emboité le pas, parmi lesquels les ministres de l’agriculture, de l’énergie, de l’exploitation minière et de l’environnement.

    Le nouveau premier ministre Óscar Valdés Dancuart a promis une expertise environnementale indépendante menée par des spécialistes internationaux. Celle-ci devrait servir de base à la prochaine décision sur la continuation du projet Conga. Mais le conflit est loin d’être résolu. Les entreprises minières et le gouvernement essayent de diviser les mouvements de protestations et les communautés villageoises qui se soulèvent contre le projet.

    Les habitants de la région vont débuter le 1er février une « marche pour l'eau » vers la capitale Lima pour demander au gouvernement de respecter leur droit à vivre en harmonie avec la nature. La préservation des ressources naturelles devrait être plus importante que les profits à court terme de l'industrie minière. Aidons-les à faire rejeter le projet minier de Conga !


    votre commentaire
  • À l’arrivée des Européens en Amérique du Sud il y a plus de 500 ans, les Guarani furent parmi les premiers peuples à être contactés.

     Les Guarani du Brésil menacés par les fermiers

    Pour les Guarani, la terre est à l’origine de toute vie. Mais les invasions violentes des fermiers ont dévasté leur territoire dont la plus grande partie a été spoliée.

    Les enfants souffrent de malnutrition et leurs leaders sont assassinés. Ces dernières années, des centaines de Guarani, hommes, femmes, enfants, se sont suicidés

    Ils sont aujourd’hui environ 46 000 au Brésil, répartis dans sept Etats, ce qui fait d’eux la plus nombreuse population indigène du pays. De nombreuses autres communautés guarani vivent sur les terres voisines du Paraguay, d’Argentine et de Bolivie.

    Les Guarani se divisent en trois groupes distincts : les Kaiowá, les Ñandeva et les M’byá. Les Kaiowá, qui signifie ‘peuple de la forêt’, sont les plus nombreux.

    Les enfants guarani travaillent dans les plantations de canne à sucre qui recouvrent une grande partie de leurs terres ancestrales dans l'Etat du Mato Grosso do Sul
    Les enfants guarani ravaillent dans les plantations de canne à sucre qui recouvrent une grande partie de leurs terres ancestrales dans l’Etat du Mato Grosso do Sul 

    Les Guarani sont profondément spiritualistes. De nombreuses communautés ont une maison de prières et un leader religieux dont l’autorité est fondée sur le prestige plutôt que sur le pouvoir.

    La ‘terre sans mal’

    Depuis des temps immémoriaux, les Guarani sont en quête de la «terre sans mal», un lieu révélé par leurs ancêtres où ils pourront vivre sans douleurs ni souffrances.

    Au cours des siècles, les Guarani ont parcouru de grandes distances à la recherche de cette terre.

    Un chroniqueur du XVIe siècle notait leur « volonté permanente de chercher de nouveaux territoires où ils imaginent trouver l’immortalité et le repos éternel ».

    Cette quête permanente est une caractéristique de la personnalité unique des Guarani, une ‘différence’ souvent remarquée par les étrangers.
    Aujourd’hui, cela se manifeste de manière bien plus tragique : profondément affectés par la perte de la presque totalité de leurs terres, les Guarani connaissent une vague de suicides sans équivalent en Amérique du Sud

    Une communauté guarani raconte comment elle est harcelée par les hommes de main à la solde des fermiers qui ont spterre.

    Alors qu’ils occupaient autrefois un territoire de près de 350 000 km2 de forêts et de plaines, ils s’entassent aujourd’hui sur de petites parcelles de terres encerclées par les fermes d’élevage et les vastes plantations de soja et de canne à sucre. Certains n’ont aucun territoire et vivent dans des campements de fortune le long des routes.

     Agissez maintenant pour aider les Guarani

    • Votre lettre peut faire la différence pour les Guarani. Écrivez une lettre brève et courtoise (en français ou en portugais) en vous inspirant du modèle ou écrivez librement

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique