• Ban Ki-moon appelle à soutenir les petits agriculteurs

    - Remettre l'agriculture familiale au centre des politiques agricoles

    Les gouvernements du monde doivent mettre en place des politiques en faveur de l'agriculture familiale, a lancé le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

    Dans un message lu en son nom au Forum mondial et à l'Exposition sur l'agriculture familiale tenus récemment à Budapest (Hongrie), Ban Ki-moon a estimé que "les gouvernements peuvent donner aux agriculteurs familiaux, et en particulier aux femmes et aux jeunes, les moyens d'agir en créant des politiques propices à un développement rural équitable et durable".

    Le secrétaire général de l'ONU estime qu'en intensifiant leur soutien en faveur des petits agriculteurs, ils contribueront à vaincre la bataille contre la faim dans le monde.

    Mais que "cela implique de meilleures infrastructures pour réduire les volumes de nourriture perdue après la récolte lorsque les petits producteurs ne peuvent ni stocker, ni transformer, ni transporter leurs marchandises".

    Pour sa part, le directeur général de la FAO, Graziano da Silva, a indiqué que les agriculteurs familiaux, les communautés de pêcheurs, les populations tributaires de la forêt, les éleveurs et les communautés traditionnelles et les peuples autochtones sont un élément essentiel de la sécurité alimentaire dans la plupart des pays, tout en comptant parmi les populations les plus vulnérables, précise-t-on sur le site de l'organisation onusienne. Pour Graziano da Silva, les agriculteurs familiaux sont tout simplement les gardiens de l'agro-biodiversité de la planète et de ses ressources naturelles.

    "Outre le fait qu'ils produisent une grande part de la nourriture que nous consommons, les agriculteurs familiaux sont de loin la première source d'emploi au monde", a argumenté le patron de la FAO.

    Ainsi, a-t-il insisté, il est plus urgent de protéger les agriculteurs familiaux des menaces croissantes pesant sur leur accès à la terre du fait des conditions d'insécurité et de la mainmise sur les terres.

    Il est à rappeler que l'année 2014 a été déclarée "L'Année internationale de l'agriculture familiale" (AIAF) dans l'objectif de la remettre au centre des politiques agricoles, environnementales et sociales dans les programmes d'action nationaux. Ce qui permettra de mieux "identifier les lacunes à combler et les opportunités offertes afin de favoriser la transition vers un développement plus équitable et plus équilibré", lit-on sur le site de la FAO. Et donc, de rehausser l'image de l'agriculture familiale et de la petite agriculture.

    Plus généralement, l'AIAF focalise "l'attention du monde entier sur leur contribution significative à l'éradication de la faim et de la pauvreté, à l'amélioration de la sécurité alimentaire, de la nutrition et des moyens d'existence, à la gestion des ressources naturelles, à la protection de l'environnement et au développement durable, en particulier dans les zones rurales", ajoute la FAO. Et de conclure : "L'agriculture familiale peut être un moyen de stimuler les économies locales, surtout si elle est associée à des politiques spécifiques axées sur la protection sociale et le bien-être des communautés".

    Notons qu'une étude récente portant sur 93 pays, indique que les fermes familiales représentent plus de 90% de toutes les exploitations agricoles. Cette étude rapporte aussi que les agriculteurs familiaux gèrent en outre la majorité des terres agricoles de la planète - jusqu'à 63% en Europe.


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