• Enquête sur les savoirs indigènes (S. CROSSMAN, J.P. BAROU )

     

    Enquête sur les savoirs indigènes (S. CROSSMAN, J.P. BAROU )

                                                                                                 2005    369 p.   9,20 € (Poche)

           Dans Le Monde, Jacque Buob écrivait : "Les arts (et les sociétés) primitifs sont toujours vivants et ils ont beaucoup à nous apprendre ; c'est pour le prouver que Jean-Pierre Barou et Sylvie Crossman (...) ont entrepris depuis quelques années une expérience passionnante aux orignies de de l'art mais aussi des sagesses des sociétés "primitives". Dans ce livre, une démarche, trois peuples, trois thèmes. La démarche : aller à la rencontre des sociétés traditionnelles, se mettre à l'écoute de leurs sages, leurs peintres, leurs medecins et de découvrir ce qu'ils ont à nous apprendre. Cette démarche n'est pas exactement celle du "voyageur", qui ne s'intéresse au fond qu'à lui-même, pas celle non plus de l'ethnologue, bardé de certitudes académiques, même avec les meilleures intentions du monde. Elle consiste à accompagner ces hommes, à les écouter, à participer à leurs cérémonies, leurs initiations, à vivre avec eux pour les comprendre, s'inspirer de leur sagesse et montrer en quoi elle nous concerne, nous Occidentaux. Les peuples et les thèmes, qui se recoupent : les Aborigènes d'Australie, sagesse des artistes ; les Indiens Navajos, sagesse des medecins ; les Tibétains, enfin, sagesse des prophètes. Et pour chacun, un voyage, des rencontres "avec des hommes remarquables", et les clefs d'un savoir ancestral plus que jamais d'actualité.  
        Nechung, l'oracle d'État tibétain qui ne s'est jamais trompé, Sam Begay, l'homme-médecine navajo qui soigne avec la beauté, Emily Kame Kngwarreye, la « Matisse du désert australien », sont les guides de cette enquête inédite au coeur des savoirs indigènes. Trois initiateurs, trois peuples, et trois thèmes : la prophétie, la santé et l'art. Sylvie Crossman et Jean-Pierre Barou ont approché au plus près ces maîtres, reçu leurs confidences, partagé leur vie et leurs cérémonies sur les contreforts de l'Himalaya, les hauts plateaux d'Arizona et aux confins de l'Australie. Ni voyageurs en quête d'exotisme, ni ethnologues bardés de certitudes. Ni suivistes ni compatissants. Nouveaux explorateurs. Nous découvrons avec eux que les sagesses ancestrales sont connaissance véritable. D'ailleurs, aujourd'hui, nos scientifiques les plus émérites valident les savoirs indigènes. L'Occident s'interroge, les Nations premières offrent des réponses. Nous sommes aux portes d'une nouvelle révolution copernicienne.
     

        Jean-Pierre Barou a été cofondareur du quotidien Libération et membre du comité éditorial des éditions du Seuil. ll a publié notamment :  -L'oeil pense, essai sur les arts primitifs contemporains (Petite Bibliothèque Payot).  

         Sylvie Crossman a été correspondante du journal Le Monde à Los Angeles et à Sydney. Elle a publié notamment  

       -Le Nouvel Âge, essai sur la Californie (Seuil).  

       Depuis 1990, ensemble, ils s'immergent dans les sociétés indigènes. Ils ont été les commissaires de huit expositions, dont une trilogie à la Villette :

     

       =Tibet : la Roue du temps,

     

       =Peintures de sable des Indiens navaro  

       =Peintres aborigènes d'Australie.

    Réveils amérindiens : Du Mexique à la Patagonie ( Christian Rudel )

     

     2008      250 p.     24,00 €

           Lorsque, au soir de son triomphe, le 18 décembre 2005, le nouveau président bolivien, l'Indien aymara Juan Evo Morales Ayma, s'écria : " L'année prochaine commence la nouvelle histoire de la Bolivie, celle de l'égalité, de la justice sociale, de la paix et de l'équité ", tous les peuples indigènes de l'Amérique dite latine sentirent que la victoire d'Evo Morales était aussi leur victoire - un couronnement de leurs longues luttes - et que la " nouvelle histoire " annoncée n'était pas pour la seule Bolivie mais pour tous les peuples indiens. La victoire de l'Aymara Morales allait effacer plus de cinq siècles de diverses dominations étrangères, de mépris, de rejet brutal dans la sous-humanité, de déni de tous les droits humains et de pillage des richesses du sous-continent. Elle allait enfin ouvrir les portes de la liberté, de la réappropriation de l'histoire et du " vivre bien " selon la philosophie indienne, c'est-à-dire en harmonie avec le cosmos, les hommes, la nature et la vie sous toutes ses formes. Mais il reste des combats à mener.

          Car les Indiens doivent faire face à une recrudescence du racisme, de la xénophobie, des réactions de défense des classes et des pouvoirs établis depuis la Conquête, ainsi qu'à un danger plus sournois, conséquence du monde néolibéral globalisé, l'uniformisation culturelle et la perte des valeurs traditionnelles, fondements de leurs sociétés. Plus de vingt ans après Les Amériques indiennes, Christian Rudel nous apporte une information et une réflexion renouvelées sur les réveils amérindiens en Amérique du Sud et du Centre.

          Grand reporter et spécialiste de l'Amérique latine, Christian Rudel a publié de nombreux reportages, études et livres. Les éditions Karthala ont notamment fait paraître : Le Guatemala, terrorisme d'Etat ; Mexique, des Mayas au pétrole ; Les Amériques indiennes, le retour à l'histoire ; Le Paraguay ; La République dominicaine ; L'Equateur et La Bolivie.

     

    Carnets sauvages : Chez les Surui du Rondônia ( Betty Mindlin , Meei-Huey Wang )

      Editions Métailié - avril 2008 - 352 p.  21 €

          Carnets sauvages - Betty Mindlin - (Chez les Surui du Rondônia) - Traduit du portugais par Meei Huey Wang 

       Betty Mindlin est arrivée en mai 1979 chez les Suruí, le long de la BR-364 qui relie Cuiabá à Porto-Velho, alors qu’ils conservaient encore intactes leurs coutumes et leur système traditionnel. Lors de ce premier séjour, elle a rencontré un paradis. On pourrait dire que les habitants du paradis l’ont trouvée à leur goût.

         Pas un jour où elle ne fut demandée en mariage malgré la protection et la prude affection du chaman Náraxar. C’est là, à l’abri des ocas, grandes maisons communautaires, entre les corps invitants de l’intérieur et les fantômes de l’extérieur, enveloppée par un chœur de rires amicaux, entre invites, jalousie, menace, cajoleries et petits travaux de la vie quotidienne, qu’elle apprend tout de ses hôtes et se découvre dans sa vérité de femme blanche et de mère éloignée des siens.

        Au long de sept voyages, elle connaît avec eux la guerre contre les trafiquants de diamants, la modernisation et la découverte du travail salarié… - Ces carnets, qui couvrent ses séjours entre 1979 et 1983, même et surtout parce qu’ils ont été revisités, retravaillés pour mettre en scène les gens et les mythes, sont soutenus par des observations anthropologiques rigoureuses mais jamais encombrantes dont la pertinence s’impose au regard de cette ethnologue enjouée, choisie et adoptée par "ses Indiens préférés". -

       Betty Mindlin, curieuse et gourmande, fait du lecteur son compagnon de voyage et nous raconte ce monde différent avec une simplicité, une vitalité et une acceptation de l’autre exceptionnelles. -

    La maison de l'aube (N. Scott MOMADAY )

    299 p.     7,10 €  (Poche )

         Dans ce livre gorgé d'espace, d'infini, de violence, de cruauté et de mort, pas un personnage qui n'ait le goût et le sens de l'invisible, pas un personnage qui ne tente de voir au-delà et, quelquefois, y réussit. La maison de l'aube parle d'un temps presque révolu, retenu ici et là comme la robe sur laquelle on tire, le monde de la nature avec les nuages, la pluie, les arcs-en-ciel, les étoiles - quelque chose que nous avons cessé de voir et de savoir ou, plutôt, que nous ne savons plus voir et reconnaître !   

        A le (res)susciter Scott Momaday excelle, comme il excelle à restituer l'ambiguïté du monde indien, en équilibre instable entre hier et aujourd'hui, le sacré et le profane, les dieux ou Dieu, les dieux ou rien, le calumet de la paix et la cigarette, la noblesse et une déchéance....

     

            Membre du plus ancien groupe ethnique vivant en Amérique du nord, Navarro Scott Momaday est né en 1934 dans l'Oklahoma. Avec le prix Pulitzer de littérature (House Made of Dawn, 1969) il vit se concrétiser, par-delà le succès personnel, un début d'existence légale pour une population américaine de la marge. Scott Momaday appartient à la mouvance des années 70, mais de façon sans doute plus subtile et ambiguë que les activistes du «pouvoir rouge». Il écrit sous la forme générique identifiable du roman ou du poème, admet l'influence de grands auteurs américains ou européens, reconnaît l'impact culturel du christianisme, dont il utilise les images et symboles bibliques dans ses récits. En outre, son parcours biographique multiculturel attira très tôt l'attention par son originalité et sa force symbolique, ce qui fit de lui un emblème dans le contexte américain de l'époque.
        Son écriture reconstruit une identité panindienne forte à travers une «outrelangue» creusée dans le discours dominant et habitée par les mythes d'origine non seulement de sa communauté d'origine, mais aussi de celles qu'il fréquenta dans son enfance : navajos, apaches, jemez...

    Le chemin des neuf mondes ( Eric JULIEN )

    2001    304 p.    19 €     
         Jeune coopérant, Éric Julien découvre la Colombie en 1985. Lors d'une expédition dans la Sierra Nevada de Santa Marta, la plus haute montagne du monde en bordure de mer, un problème de santé l'oblige à interrompre son périple. Recueilli et sauvé par les Indiens Kogis, descendants directs des Incas, il ne parviendra pas, après son retour en France, à se libérer de la fascination qu'ont exercée sur lui ceux à qui il doit désormais la vie. Une vérité le hante : ces autres, si lointains, ne nous sont pas si étrangers ; ils ont su conserver au contraire une sagesse et une compréhension de la vie que nous autres, Occidentaux, avons perdues depuis longtemps.
        L'histoire commence comme un bon album de Tintin mais vire vite au lénifiant roman initiatique que les lourds parfums d'exotisme et d'ésotérisme n'aident pas à rendre vivifiant pour l'esprit. On étoufferait presque, sur les hauteurs mystiques de ce récit très convenu, si le retour à la civilisation des "petits frères blancs" ne réanimait pas in extremis l'intérêt du lecteur. Car en guise de conversion à la sagesse des chamans kogis, c'est à l'aventureuse utilisation de leur philosophie et de leurs savoir-faire que notre jeune héros, devenu entre-temps consultant en entreprise, est finalement conduit.
        Les Indiens Kogis, nouveaux sorciers du management ? Ils ont su résister aux conquistadors, aux narcotrafiquants, à la guérilla et aux pilleurs de tombes. Sauront-ils sauver leurs âmes face aux défis de la culture des chefs d'entreprise ? --Emilio Balturi  

         Eric Julien rencontre les indiens kogis dans des circonstances exceptionnelles: ils lui sauvent la vie alors qu'il se meurt d'un oedème au poumon.

         Revenu dix ans plus tard sur les lieux de son expédition avec l'idée d'aider les Kogis à retrouver leurs terres ancestrales et à s'inventer un avenir qui leur soit propre, il doit faire face à de multiples difficultés (narcotrafiquants, guérillas, etc.) pour rejoindre, confinée dans de secrètes montagnes, une société qui a su préserver une grande beauté dans ses rapports avec la nature. Peu à peu, la confiance s'installe. En 1997, Eric Julien crée l'association Tchendukua (" Ici et Ailleurs ") qui, depuis la France, rachète et restitue aux Indiens Kogis leurs terres. En échange, il reçoit un cadeau d'une grande subtilité : la philosophie des Kogis, qui révèle une connaissance intime des écosystèmes. C'est justement l'un des messages dont le monde moderne a besoin pour mettre un terme à sa folie et redécouvrir l'harmonie. Nous pouvons aider les Indiens Kogis à survivre et ils peuvent nous aider à entrer dans le XXIe siècle. Saurons-nous écouter leur voix ?

        

    GAZ, PÉTROLE DE L'ARCTIQUE ET PEUPLES AUTOCHTONES ( GITPA )

    2008      170 p.     17 €

          Considérées comme la dernière frontière des sources énergétiques du monde, les régions circumpolaires sont le lieu d'un intense développement industriel. L'exploitation du gaz et du pétrole a suscité des projets de développement de nombreux gouvernements et des compagnies multinationales. Leur réalisation a des conséquences néfastes sur un environnement fragile et sur les modes de vie des autochtones. Ce volume analyse région par région (Amérique du nord, Groenland, Russie, Extrême Orient sibérien) les effets de ces bouleversements.

    Exploitations forestières et peuples autochtones ( GITPA )

    2007       170 p.       17 €

         La déforestation massive dans diverses parties du globe (Amazonie, Bornéo, péninsule malaise, Indonésie, Afrique centrale et orientale, le Grand nord) cause non seulement des ravages écologiques, mais menace la survie même des peuples qui, depuis des millénaires, habitent la forêt. Cet ouvrage est consacré à l'analyse de la situation et des menaces que connaissent les peuples autochtones des forêts et aux solutions permettant une gestion durable des forêts.

    Vingt ans au coeur de l'Amazonie (Jéromine PASTEUR )

    2004      181 p.      36 €

           Il était une fois, un clan d'Indiens ashaninkas et une jeune femme blanche dont l'amour Pour leur mère la Terre avait lié les destinées...

       Jéromine Pasteur relate les nombreux séjours qu'elle effectue depuis vingt ans dans la tribu des Ashaninkas et décrit la vie de ces Indiens d'Amazonie péruvienne : son attachement aux membres de sa famille d'adoption, la magie de la forêt amazonienne, le mode de vie de la tribu, proche de celui des hommes chasseurs-cueilleurs et montre aussi l'évolution de la tribu face au monde occidental.

        Depuis vingt ans Jéromine Pasteur navigue d'un océan à l'autre et retourne régulièrement au cœur de la forêt péruvienne auprès d'un clan ashaninka, sa " seconde famille ". Chaveta, son premier récit d'aventure, racontait cette rencontre : Aujourd'hui, elle nous fait vivre ces vingt années d'amitié.

     

    Le retour de l'Homme Rouge ( Atawallpa MAKARIOS OVIEDO )

    2004      187 p.      19 E    
          Véritable voyage au coeur de la pensée et du savoir amérindiens, transmis de générations en générations, cet ouvrage fait découvrir la diversité et la richesse culturelles qui subsistent en Amérique Latine, malgré les vicissitudes de cinq siècles d'oppression culturelle. Ces témoignages très vivants et différents sont l'occasion d'écouter des amérindiens parler simplement de leur propre vision du monde.
          Atawallpa Makarios Oviedo, Indien des Andes équatoriennes, lointain descendant des Incas, a sillonné l'Amérique latine afin d'interviewer six chamans considérés par leurs peuples comme étant des hommes de connaissance :     Alberto Tajxo (Equateur),        Aurelio Diaz (Mexique),            Domingo Diaz Porta (Venezuela),                Luis Espinoza Chamalu (Bolivie),                    Vidal Sanchez (Pérou)                         et Inocente Morales Teutli (Mexique).     Aujourd'hui, il est devenu chaman-guérisseur. Après avoir créé un centre de soins à Quito, il sillonne le monde afin de transmettre son savoir.

    Luttes autochtones, trajectoires postcoloniales (Amériques, Pacifique) ( Bastien BOSA , Eric WITTERSHEIM )

    septembre 2009    276 p.    24 €

            La question autochtone est aujourd'hui plus que jamais au coeur du débat politique dans les anciennes colonies d'Amérique et du Pacifique. Au moyen d'actions militantes sur le terrain ou devant les tribunaux, mais aussi par la voie des urnes quand leur poids électoral le permettait, les autochtones de ces pays sont par-venus, avec plus ou moins de succès, à obtenir une place dans les institutions de l'État et une reconnaissance de leur légitimité indigène. Simultanément, leurs mobilisations ont suscité de nombreux discours généraux - notamment aux Nations Unies et parmi les anthropologues - magnifiant ou au contraire dénonçant le bien-fondé de la catégorie " autochtone " et des luttes menées en son nom.

           Rompant avec ces discours éloignés de la réalité sociale, cet ouvrage rassemble des études de cas empiriques afin d'examiner concrètement les modalités pratiques des tentatives d'irruption des représentants autochtones dans les champs juridique et politique. Il est organisé autour de trois axes : le premier se penche sur la diversité des formes de légitimation - électorale, coutumière, militante - utilisées dans le jeu politique municipal (Nouvelle-Calédonie, Guyane française, Equateur) ; le second analyse à plusieurs échelles (locale, nationale, internationale) la mobilisation de techniques juridiques autour des revendications indigènes (Colombie, Chili) ; enfin, le troisième aborde les conditions sociales de l'engagement ou à l'inverse du désengagement des militants autochtones à partir de trajectoires singulières (Australie, Mexique, Panama).

          En rassemblant ainsi des enquêtes ethnographiques et socio-historiques de première main, menées sur des terrains variés, ce livre propose des pistes de réflexion originales susceptibles d'intéresser tous ceux qu'interpelle la question autochtone.

    La voie de la nuit (Christophe MAGNY )

    2008    219 p.    21,90€

         Récit de voyage, parcours initiatique, découverte de la civilisation, des croyances, des cérémonies de guérison, mais aussi de l'existence quotidienne des Indiens Navajo d'Arizona, La Voie de la nuit est tout cela à la fois. Après une rencontre fortuite avec les Navajo à Paris, Christophe Magny voyage à de nombreuses reprises en pays navajo, pour y retrouver les deux femmes remarquables qui l'ont adopté comme un fils. Loin de considérer ses hôtes comme des sujets d'étude, l'auteur s'efforce de partager leur vie et leurs émotions.

          Au fil de la vie quotidienne partagée, en écoutant les récits reflétant la foi des Navajo, en participant à leurs cérémonies de guérison, l'auteur nous livre les réflexions que lui inspire ce parcours, et montre à quel point cette rencontre transforme sa vision du monde. On découvre avec lui le pays des Navajo et la résistance de ce peuple à l'impérieuse culture qui l'entoure. Cet ouvrage est sa façon de restituer aux Navajo un peu de ce qui lui a été donné, en rendant hommage à leur admirable culture.

        Christophe Magny se consacre désormais à l'écriture et au voyage. Journaliste, écrivain, traducteur, il est l'auteur principal du Petit Atlas des musiques du monde (Mondomix/Cité de la musique/Panama, 2006).

     

    Raoni : Mémoires d'un chef indien ( Raoni, Jean-Pierre Dutilleux, et Jacques Chirac:préface)

    avril 2010     263 p.     19 €

          Coiffé de sa parure et sous les peintures de chef de guerre, Raoni avait fait sensation, il y a vingt ans, en entreprenant un tour du monde inédit – en 60 jours – avec Corbeau rouge, le chef Sioux nord américain, le cinéaste Jean-Pierre Dutilleux et Sting, le chanteur anglais.
        Débarquant à Paris, il est alors reçu par le Maire, Jacques Chirac, puis par le Président François Mitterrand à qui il remet le couvrechef des guerriers de la tribu des Kayapos (Amazonie).
       Puis, c’est le prince Charles, le roi Juan Carlos, en Espagne, le Pape Jean-Paul II et de nombreuses personnalités dans quinze pays.
        Son message  : prendre conscience des valeurs de la Forêt amazonienne menacée par les hommes. Chez lui, les chercheurs d’or (« garimpeiros  ») envahissent des territoires grands comme des départements et en chassent les Indiens. Raoni se retire dans sa tribu sur une grande victoire : la délimitation du territoire des Kayapos, sur une zone grande comme six fois la Belgique et qui a pu être démarquée grâce aux dons réunis dans le monde entier par les douze fondations qui se sont créées sur son passage. Vingt ans après, de nouveaux problèmes surgissent, la grande réserve est menacée de toutes parts.
       Même le cacique Raoni, âgé d’environ 75 ans, aussi respecté soit-il par son peuple, a du mal à léguer les valeurs ancestrales aux jeunes générations, dont les plus impatients brûlent leurs illusions dans les lumières des faubourgs de Brasilia. D’où ces « Mémoires  », d’où ce cri.

         C’est en 1954 que Raoni Metuktire et les Indiens Kayapos rencontrent pour la première fois des Occidentaux.
       Depuis la fin du XXème siècle, Raoni Metuktire est mondialement connu pour sa lutte pour la préservation de la forêt amazonienne gravement mise en danger par la déforestation anarchique, l’avancée des cultures de soja et les barrages hydroélectriques.
        Son combat reprend aujourd’hui avec les nouvelles menaces qui pèsent sur la survie de la grande réserve amazonienne et celle de son peuple, les Kayapos.

        Il viendra à la rencontre des montpelliérains à notre invitation le lundi 10 mai : venez soutenir son combat qui est aussi celui de chacun, pour la survie de notre planète !
       Les droits d’auteur du livre de Raoni seront reversés à sa fondation.

       Raoni est le chef des Indiens Kayapos d’Amazonie.

    Jean-Pierre Dutilleux, auteur de Amazonie lutte pour la vie avec Sting (éditions Lattès, 1989) et de Raoni, le Tour du monde d’un Indien en 60 jours avec Patrick Mahé (éditions n°1, 1990). Il est également l’auteur d’une biographie chez Robert Laffont, L’Indien blanc (1993), et d’un ouvrage illustré, Le Monde premier ( 2001).
    Jean-Pierre Dutilleux, qui, avec ses films et reportages a fait découvrir Raoni dans les années 70 et 80, a été nominé à l’Oscar du meilleur documentaire à Hollywood.

          A noter
       Le 3 mai Raoni revient en France pour le lancement du livre de ses Mémoires. A cette occasion, il souhaite rencontrer le président Sarkozy qui l’a invité lorsqu’ils étaient à Brasilía en septembre 2009 et visiter le musée du quai Branly en compagnie de son ami Jacques Chirac qui l’a déjà reçu en 1989 et en 2000.
      

      Lundi 10 mai 2010, Entrée libre 

      - 17h00 : Raoni dédicacera son livre.
    Librairie Sauramps - Montpellier centre-ville

      - 18h30 : Rencontre-débat et diaporama avec Raoni et le cinéaste Jean-Pierre Dutilleux.
       Salon du Belvédère - Corum - Montpellier centre-ville 

     

     

    La reconnaissance des peuples indigènes entre droit et politique (Collectif )

     

     

         La reconnaissance de droits constitutionnels aux peuples indigènes de la Colombie et du Venezuela vient profondément modifier les relations établies entre ceux-ci, l'Etat et la société civile.

        Les rapports de domination laissent désormais place à un jeu plus complexe, stratégique, entre les différents acteurs. Ce livre étudie ces bouleversements et ces jeux sous l'angle conjoint de la politique et du droit. Il analyse la place de la différence dans ces Etats à travers les jeux des acteurs, en particulier indigènes.

         Pluridisciplinaire, l'ouvrage est aussi une tentative d'aborder les politiques des identités sans oublier le poids des imaginaires et des cultures. Sur un mode résolument interculturel, la réflexion porte ainsi sur la manière dont les représentations, les visions du monde propres à chaque société (indigènes/étatiques) - qui sont dynamiques dans le temps et les espaces - conditionnent leur entendement du multiculturalisme et, surtout, structurent leurs relations.

    Défendre les droits humains en Afrique. Points de vue sur la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples

     

        La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples qui a célébré son vingtième anniversaire en 2007 est la principale institution régionale responsable d’assurer la promotion et la protection des droits de la personne en Afrique. En 2005, un partenariat établi entre Droits et Démocratie et la Commission africaine a permis à des juristes du Canada d’être affectés au Secrétariat de la Commission pendant deux ans, d’apprendre au contact de leurs collègues et de contribuer à la réalisation du mandat de la Commission. Ils se sont inspirés de leurs expériences pour décrire, dans ce livre, ce mandat et les possibilités de promotion et de protection des droits de la personne en Afrique.

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    Tecumseh And the Quest for Indian Leadership ( Duane DeTemple, David Edmunds )

    2003       208 p.     16,79 €

            R. David Edmunds’ Tecumseh and the Quest for Indian Leadership recounts a history of the United States’ westward expansion from the perspective of Tecumseh, the Shawnee leader of the Native American opposition to this movement. The book is divided into nine chapters, the bulk of which are factual narratives of publicly recorded events. Following a chapter of Shawnee tribal biography, seven chapters record Tecumseh’s failed attempt at a Native American coalition opposing the United States’ usurpation of western lands.

            Tecumseh est né à Old Picqua dans la région de l’actuelle Springfield dans l’Ohio en 1768, année du Traité de Fort Stanwix. À la mort de son père, il est élevé avec ses frères par sa sœur aînée et par le chef Blackfish, car sa mère d’origine Creek choisit de retourner dans sa tribu dans le sud. Son nom Tekoomsē signifie « Étoile filante » : l'étoile filante était assimilée à une panthère sautant d'une colline à une autre. Son frère cadet Tenskwatawa (Celui qui fait du bruit) grandit dans son ombre. Il vécut sa jeunesse dans la vallée de l'Ohai  pendant l'époque troublée de la révolution américaine. Les Shawnees prennent alors le parti de la Grande-Bretagne et attaquent les forts de la frontière américaine. En 1779, Tecumseh doit fuir avec sa mère à cause du conflit avec les Longs Couteaux. Il est impliqué dans de nombreux raids et escarmouches durant les dernières années de la guerre d’indépendance américaine de 1780 à 1783. Le Traité de Paris (1783) consacre la naissance des États-Unis qui obtiennent les territoires indiens entre le Mississippi et les Appalaches. Cependant, le Territoire du Nord-Ouest restait sous domination des Amérindiens encouragés par les Anglais à résister aux Américains.  
         Il conduit sa tribu dans la guerre des Indiens du Nord-ouest (Northwest indian war 1790-1795), mais est battu par le général Anthony Wayne à la bataille de Fallen timbers le 20 août 1794. À la fin de cette guerre, il refuse de signer le traité de Greenville qui autorise la vente des terres amérindiennes aux Blancs. Il s’installe alors le long de la rivière Wabash.
     

        Commence alors un processus de colonisation et d'acculturation des Amérindiens. Beaucoup d'entre eux adoptent le costume européen et découvrent l'alcool. Certains font du commerce dans les forts américains et s'endettent. A cause des guerres, la société amérindienne se trouve déstabilisée et le nombre de femmes dépasse de beaucoup celui des hommes. Les colons blancs s'installent toujours plus à l'ouest.

    Donde Estan? Terreur et Disparitions au Perou (1980 2000) ( Dupuis Daniel )

     

    novembre 2009    350 p.   20 €

                La guerre entre l'Etat péruvien et le Sentier lumineux a fait près de 70 000 victimes en 20 ans. Comme ailleurs en Amérique latine, elle a aussi engendré une pratique systématique de disparitions forcées, très majoritairement menées par l'armée péruvienne. Selon les estimations, de 12 000 à 15 000 personnes ont ainsi disparu. L'auteur de ce livre est allé à la rencontre des familles et des survivants. Il nous livre des témoignages parfois très durs et expose les mécanismes et les conséquences de cette terreur orchestrée au plus haut niveau de l'Etat, comme l'atteste la condamnation, le 7 avril 2009, de l'ancien président péruvien Alberto Fujimori à 25 années de réclusion criminelle.

         Daniel Dupuis est journaliste indépendant. Il a vécu plus de six ans en Amérique du Sud et a notamment collaboré au Monde de l'Éducation, à Politis et à Témoignage Chrétien. Il s'est rendu à plusieurs reprises au Pérou pour ce long travail d'investigation et de recueil d'entretiens.

     

        Christian Rudel, écrivain et journaliste, est spécialiste de l'Amérique latine. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont le dernier s'intitule Réveils amérindiens. Du Mexique à la Patagonie (Karthala, 2009).

     

    Au coeur de l'ethnie : Ethnies, tribalisme et Etat en Afrique ( Jean-Loup Amselle, Elikia M'Bokolo, et collectif )

    2005   225 p.   10,50 €
        Les anthropologues, bien souvent malgré eux, ont usé et abusé de la notion d'ethnie, sans toujours préciser ce qu'ils entendaient par ce terme. Parallèlement, les médias se sont hâtivement emparés de cette appellation si peu contrôlée pour tenter d'i4 expliquer "" tel ou tel événement de la politique africaine. Encore aujourd'hui, l'utilisation de ce terme sert de référence aux analyses souvent réductrices de certains conflits (ex-Yougoslavie, Rwanda, etc.). L'ensemble de ces textes s'efforce, en conjuguant analyses de portée générale et études de cas, de s'interroger sur cette notion controversée à partir de la situation africaine. En effet, il était important de repenser les notions d'ethnie et de tribu, de plus en plus souvent associées à d'autres notions comme celles d'Etat et de nation. Il était impératif de revenir sur certaines formes de classifications par trop schématiques et réductionnistes.
    Jean-Loup Amselle et Elikia M'Bokolo sont directeurs d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS).
       Jean-Loup Amselle est l'auteur de Vers un multiculturalisme français (Aubier, 1996; Flammarion, 2001
    Elikia M'Bokolo a publié L'Afrique au XXe siècle (Seuil, 1985).

    Pieds nus sur la terre rouge (Solenn BARDET )

    1999    359 p.  21,80 €

       "Le savoir des Himbas est précieux pour nous tous." 

       Rencontre avec Solenn Bardet, qui a accompagné l’équipe de Terre Inconnue au Kaokoland, où elle a vécu deux ans

     

         Nourrie des récits d’Isabelle Eberhardt et de Lawrence d’Arabie, Solenn Bardet rêvait, depuis toute petite, d’Afrique. À dix-huit ans, les hasards de la piste la mène au nord de la Namibie, dans la région oubliée du Kaokoland. Acceptée puis adoptée par les pasteurs Himbas, elle y passera, pendant quatre ans, six mois par an, entre 1993 et 1996. Elle a fait le récit de cette histoire dans « Pieds nus sur la terre rouge » (Éditions Robert Laffont, 1998).

        Qu’est-ce qui vous semble marquant dans l’histoire récente des Himbas ? 
        Solenn Bardet : Un événement aux conséquences paradoxales : en 1993, le projet de construction d’un barrage à Epupa, sur le fleuve Kunene, frontière entre la Namibie et l’Angola. Non seulement ce barrage risquait de détruire le milieu aquatique, doté d’une faune et d’une végétation terrestre endémique, mais aussi allait inonder environ 200 km2 des meilleures terres de pâturage Himbas, sans compter la submersion de tombes d’ancêtres de la plus haute importance. Si ce barrage avait été fait, il aurait créé de nombreux problèmes, mais en même temps, le fait qu’ils aient eu à se battre pour empêcher sa construction a eu de nombreux effets positifs. Lors des premières réunions contre le barrage, ils passaient leur temps à se disputer pour savoir qui était Himba et qui ne l’était pas. À l’époque, les Himbas n’avaient aucune conscience d’être une minorité et ils se moquaient du monde extérieur. Mais grâce à cette menace, ils ont mieux pris conscience de qui ils étaient. Ils ont commencé à s’intéresser à ce "reste du monde"...

         Sur quoi se fonde leur identité ? 
        S. B. : Ce qui est le plus important, c’est leur rapport aux ancêtres. Dans leur culte, ces derniers sont les intercesseurs auprès de Ndjambe Mukuru (le créateur). Les morts ont besoin de l’énergie des vivants pour pouvoir rejoindre Ndjambe Mukuru, et les vivants ont besoin des morts pour que leurs messages puissent lui parvenir. Si le lien aux ancêtres est coupé, c’est leur vie même qui est en danger.

        Peut-on faire un lien entre cette identité et leur imaginaire ? 
        S. B. : Oui, les Himbas puisent d’une part leur identité dans les profondeurs de la terre de leurs ancêtres, - d’ailleurs les femmes "s’immergent" littéralement dans la terre ocre - et d’autre part ont la tête dans le ciel. Leur imaginaire est structuré autour de cet axe vertical. Nous aurions nous, occidentaux, beaucoup à apprendre de cet axe qui fonde aussi leur rapport à la nature, leur transcendance, au-delà du monde visible. Mais ils ont aussi, du fait de leur environnement difficile, une pratique très pragmatique de la vie : ils s’adaptent en permanence.

     (Suite)

    Droit des minorités et des peuples autochtones

     

    Droit des minorités et des peuples autochtones, N.Rouland, S.Pierré-Caps, J.Poumarède, PUF, 1996, 581p.

    Selon ces trois auteurs, l'actualité montre qu'il existe un droit naissant des autochtones et un droit profondément transformé des minorités. Néanmoins, l'histoire indique combien la reconnaissance et le respect des droits de l'Autre ont toujours oscillé entre annihilation et tolérance, et que l'effectivité des règles de droit édictées dépend intimement des circonstances de fait.

    Norbert Rouland est membre de l'Institut Universitaire de France, où il occupe la chaire d'anthropologie juridiques, et est Professeur à la Faculté de droit d'Aix-en-Provence.

    Stéphane Pierré-Caps est Professeur de droit public et membre du Groupe de recherche et d'études politiques (GREP) à l'Université de Nancy II. Il est également membre de l'URA 892 du CNRS (Société, droit et religion) à Strasbourg.

    Jacques Poumarède est Professeur d’Histoire du Droit à l’Université de Toulouse

     

    Carnets sauvages : Chez les Surui du Rondônia

     

               Carnets sauvages - Chez les Surui de Rondônia de Betty Mindlin, traduit du brésilien par Meei Huey Wang.              Ed. Métailé, coll. Traversées, 2008, 345 p. 

    L'auteur raconte le monde de ces Indiens du Brésil et la transformation au long des sept voyages qu'elle a effectués entre 1979 et 1983: d'abord un paradis, elle y a vécu ensuite avec eux la guerre contre les trafiquants de diamants, la modernisation et la découverte du travail salarié.Betty Mindlin est arrivée en mai 1979 chez les Surui, le long de la BR-364 qui relie Cuiabà à Porto Velho, alors qu'ils conservaient encore intacts leurs coutumes et leur système traditionnel. Lors de ce premier séjour, elle a rencontré un paradis. On pourrait dire que les habitants du paradis l'ont trouvée à leur goût. Pas un jour où elle ne fut demandée en mariage malgré la protection et la prude affection du chaman Nàraxar. C'est là, à l'abri des ocas, grandes maisons communautaires, entre les corps invitants de l'intérieur et les fantômes de l'extérieur, enveloppée par un chœur de rires amicaux, entre invites, jalousie, menace, cajoleries et petits travaux de la vie quotidienne, qu'elle apprend tout de ses hôtes et se découvre dans sa vérité de femme blanche et de mère éloignée des siens. Au long de sept voyages, elle connaît avec eux la guerre contre les trafiquants de diamants, la modernisation et la découverte du travail salarié... Ces carnets, qui couvrent ses séjours entre 1979 et 1983, même et surtout parce qu'ils ont été revisités, retravaillés pour mettre en scène les gens et les mythes, sont soutenus par des observations anthropologiques rigoureuses mais jamais encombrantes dont la pertinence s'impose au regard de cette ethnologue enjouée, choisie et adoptée par "ses Indiens préférés". Betty Mindlin, curieuse et gourmande, fait du lecteur son compagnon de voyage et nous raconte ce monde différent avec une simplicité, une vitalité et une acceptation de l'autre exceptionnelles.

     

    Le défi indigène

     

    Le défi indigène. Entre spectacle et politique, Barbara Glowczewski, Rosita Henry, Collectif, Ed Aux lieux d'être, 2007.

    Dans le contexte préoccupant de l'accroissement des violences et de la montée des fondamentalismes, ce livre explore des pratiques créatives actuelles des premiers Australiens et d'autres peuples autochtones d'Océanie, d'Asie ou de Sibérie, qui transposent sur la scène de l'art et du politique leurs territoires existentiels.

    Barbara Glowczewski est directrice de recherches au CNRS et membre du Laboratoire d’anthropologie sociale du Collège de France, elle travaille avec les Aborigènes depuis 1979.

    Rosita Henry dirige le Département d’Anthropologie, d’Archéologie et de Sociologie à l’Université James Cook, à Townsville (Queensland). Elle travaille notamment sur la danse.

     

    Géronimo, le dernier chef apache ( L. Sauerwein )

    2004    222 p.   4,90 € (Poche )

        À treize ans, Goyahkla n'a pas encore gagné son nom d'adulte : Géronimo. Après la mort de son père, il continue son apprentissage dans la plus vieille tradition de son peuple, et se prépare à poursuivre la guerre ancestrale entre Mexicains et Espagnols. Il ne sait pas encore que le danger viendra de l'est, de l'homme blanc... et qu'il deviendra alors Géronimo, le dernier chef apache, le dernier indien.

    Histoire des Indiens des Etats-Unis ( Angie Debo )

    Editeur : A. Michel    2000     536 p.    27,40 €

    Trad. de l'Américain par Alain Deschamps 

     Cette histoire des Indiens des États-Unis commence ayant que Christophe Colomb n'ait accosté aux rivages d'un autre Ancien Monde et prend fin sur une tentative d'esquisser un tableau de la vie des Indiens aujourd'hui, au sein de la société majoritaire. Il apparaîtra qu'au fil du temps, la politique fédérale a été contradictoire, passant de périodes d'assimilation forcée, avec la création des réserves, la Loi de Morcellement, la dramatique période de Terminaison, grâce à laquelle l'État fédéral pensait se dégager de son devoir de tutelle, et des périodes de rétablissement tribal avec la Loi de Réorganisation Indienne de John Collier dans les années 1930, et les Droits Civils Indiens de 1968. Quels sont leurs choix pour aujourd'hui et pour demain ? Ils luttent pour faire revivre leurs traditions culturelles tout en participant de la mondialisation. Leur vie et leurs problèmes sont, à bien des égards, semblables à ceux de nombreux autres citoyens américains. Cependant, en dépit de la manne apportée par les casinos indiens pour certaines tribus, la pauvreté règne encore souvent chez des peuples qui ont une relation unique avec le gouvernement fédéral américain.

    Droits de l'homme et peuples autochtones

     

    Droits de l'homme et peuples autochtones, un guide pratique sur le systéme de l'ONU, Florencia Roulet, IWGIA, 1999, 192p.

    Ce manuel a été écrit pour aider les peuples autochtones et leurs représentants à utiliser les nombreux mécanismes de l'ONU concernant les droits de l'homme.

    Pour la majorité des peuples autochtones l'ONU apparaît comme un profond mystère. On ne connaît rien ou peu de choses, sur ses objectifs, ses structures, ses relations intérieures, sa manière de fonctionner et sur les résultats de ses activités. Ce mystère engendre chez beaucoup la méfiance et chez d'autres des attentes exagérées.

    Un objectif de ce guide est de dissiper le mystère entourant la nature de l'ONU, de réduire la méfiance de certains et de modérer l'enthousiasme exagéré d'autres en mettant à la disposition du lecteur une série d'informations de base sur les possibilités et les limites de l'action des Nations Unies dans le domaine des droits de l'homme.

    Un autre but est de fournir un guide concis et pratique, qui puisse également faciliter les recherches et les diriger vers une information plus complète.

     

    Identité - Qui est autochtone au pays ? (James MOUANGUE KOBILA )

       mai 2009   295 p.    30 €   
           L'ouvrage aborde de front la question très controversée de la protection des minorités et des peuples autochtones, problème majeur du constitutionnalisme contemporain qui trône au centre du débat public au Cameroun, comme dans nombre de pays en développement et de pays développés, à l'instar de l'Australie, du Canada, des Etats-Unis, de la France ou du Japon depuis plusieurs décennies. L'auteur y met particulièrement en exergue la pertinence de cette protection et démontre le caractère coutumier de la protection des minorités et des peuples autochtones à l'échelle internationale, à partir de l'universalisation de la protection constitutionnelle de ces catégories de populations vulnérables de par le monde et à partir de la consécration de leur protection à l'échelle régionale et universelle. Ce faisant, il remet en cause nombre d'idées proposées à la crédulité publique comme des vérités d'évidence.
     
        Ancien boursier de doctorat de l'Académie de Droit international de La Haye, James Mouangué Kobila est Docteur en Droit public (Université de Yaoundé Il (Soa)) et Chargé de cours à l'Université de Douala (Cameroun). Il est l'auteur d'une quinzaine d'articles et de travaux de doctrine relatifs à la lutte contre le terrorisme international, au Cycle de négociations de Doha, aux droits de l'homme, à la Communauté économique et monétaire des Etats de l'Afrique centrale, à l'accès des étrangers à la propriété foncière et à la Constitution camerounaise.
     (Suite)

    Le droit des collectivités autochtones ( Philippe KARPE )

     

    Ed. L'Harmattan, Coll. Logiques juridiques, 2008, 984p.

        (...) Le droit est-il un moyen suffisant et satisfaisant pour garantir une coexistence ou une réconciliation saine et pérenne entre des populations culturellement et/ ou historiquement distinctes ? A ces diverses questions, des réponses relativement claires et complètes peuvent être apportées. Leur énoncé témoigne d'une recherche et de l'analyse de différents documents issus de sources très variées. Elles contribuent à combler les lacunes marquantes de la connaissance en la matière qui alimentent les controverses et empêchent leur résolution pleine et paisible.

        La question autochtone fait l'objet d'une attention croissante depuis une dizaine d'années, en particulier dans le contexte politique du "développement durable". Ceci se traduit par des déclarations, des actions, des protestations et des normes. De leur prise en considération et de leur analyse ont émergé de nombreuses questions d'ordre juridique. Certaines sont simples et portent sur la définition des autochtones : que sont en droit les collectivités autochtones ? Sont-elles des peuples, des minorités, des tribus ou bien autre chose ? D'autres beaucoup plus complexes concernent le contenu de la protection des autochtones : quels sont les droits des autochtones ? S'agit-il d'un processus de décolonisation ? Quels sont les droits éventuels des non-autochtones ? Comment concilier les droits de ces deux populations ? Le droit est-il un moyen suffisant et satisfaisant pour garantir une coexistence ou une réconciliation saine et pérenne entre des populations culturellement et/ ou historiquement distinctes ? A ces diverses questions, des réponses relativement claires et complètes peuvent être apportées. Leur énoncé témoigne d'une recherche et de l'analyse de différents documents issus de sources très variées. Elles contribuent à combler les lacunes marquantes de la connaissance en la matière qui alimentent les controverses et empêchent leur résolution pleine et paisible.

    Les peuples autochtones et leur relation originale à la terre.

     

        Les peuples autochtones et leur relation originale à la terre. Un questionnement pour l'ordre mondiale, Frédéric Deroche, Préface de Julian Burger, l'harmattan, 2008, 377p.

        Les populations autochtones ont toujours fait l'objet d'incompréhension. Elles ont subi et subissent encore différents processus de génocide, d'ethnocide et d'écocide qui menacent leur survie. Les politiques étatiques ont conduit à la destruction de leur identité, faisant en sorte qu'elles s'assimilent au groupe majoritaire. Certaines ont su résister et ont réussi à faire évoluer l'opinion mondiale. Un système de protection de la relation à la terre et aux ressources naturelles se met en place même si les solutions envisagées restent fondées sur le modèle juridico-politique occidental...

    Mondialisation et stratégies politiques autochtones (Irène BELLIER, Dominique LEGROS )

     

                         Sous la direction de Irène Bellier et Dominique Legros, RAQ, Vol.XXI, n°3, 2001, 139 p.

        L'intensification des relations sociales planétaires que l'on désigne communément par le terme "mondialisation" ou même parfois par "globalisation" mérite d'être examinée de plus près pour en déterminer la portée. C'est ce que ce dossier s'efforce d'appréhender à partir d'études de cas , localisées dans les sociétés amériendiennes du Nord et du Sud(...).(texte extrait de l'introduction d'Irène Bellier et de Dominique Legros).

        Irène Bellier, Anthropologue politique, américaniste, spécialiste des institutions et directrice de recherches au CNRS. Elle est actuellement vice présidente du GITPA.

    La nouvelle question indigène (Jean-Claude FRITZ.... )

     

                                   Sous la direction de J-.C Fritz, équipe du CERPO, l'Harmattan, 2005.

        Cet ensemble de recherches consacré aux "peuples indigènes" plus souvent appelés "peuples autochtones" vise essentiellement à étudier le double défi que ces peuples lancent à l'ordre mondial : d'une part, l'obligation de leur donner leur juste place au sein de l'humanité et d'autre part, la nécessité de s'inspirer de la richesse de leurs cultures et de leurs valeurs pour permettre aux hommes de vivre en bonne relation entre eux et avec la nature.

        Jean-Claude Fritz est Professeur de science politique à la Faculté de droit et de science politique de Dijon (université de Bourgogne), Jean-Claude Fritz est aussi enseignant-chercheur au sein du Centre d'étude et de recherche politiques (CERPO).

    Des peuples enfin reconnus (Marie LEGER, collectif )

     

     Ed Ecosociété, 1994, 312p.

        Redéfinir nos relations avec les Premières Nations ? C'est possible. C'est nécessaire. Des auteurs des trois amériques nous font prendre conscience que les revendications des Premières Nations ne sont spécifiques ni au Québec ni même au Canada. Non seulement les peuples autochtones veulent être reconnus, mais leur quête de reconnaissance s'étend sur plusieurs siècles.

         Plusieurs modèles nous sont offerts dans ce livre : application d'une convention internationale au Mexique, autonomie régionale au Nicaragua, société multiethnique et pluriculturelle en Colombie, autonomie gouvernementale au Panama, délimitations de territoires autochtones au Brésil, toutes ces amorces de solutions sont nées de la patience et de la détermination des peuples autochtones d'Amérique Latine qui trouvent une multipicité de solutions pour vivre selon leurs propres coûtumes et leurs propres cultures, dans le respect des autres.

        Marie Léger, sociologue et politologue est actuellement conseillère principale, Droits des peuples autochtones dans l'Organisation Droits et Démocratie (Canada)

    http://data0.ek.la/peuplespremiers/mod_article29118672_1.jpg


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