• Guatemala : confirmation de l'annulation du procès pour génocide contre Rios Montt

    Une cour d'appel du Guatemala a confirmé l'annulation du procès contre l'ancien dictateur Efrain Rios Montt, qui avait été reconnu coupable de génocide en mai 2013, provoquant l'incertitude sur la date de tenue d'une nouvelle audience.

    Vendredi, la cour d'appel a jugé "irrecevables" deux recours introduits par le parquet et la partie civile demandant l'annulation d'une décision datant d'avril 2013, en plein milieu du procès, qui invalidait tout un pan de procédure, ayant par la suite débouché sur l'invalidation de tout le procès le 20 mai.

    L'ancien général Rios Montt avait été condamné à 80 ans de prison pour génocide et crimes contre l'humanité le 10 mai 2013, une première dans ce pays d'Amérique centrale ravagé par une longue guerre civile (1960-1996).

    Il avait été reconnu responsable de massacres ayant causé la mort de 1.771 indiens mayas de l'ethnie des Ixiles perpétrés sous son régime (1982-1983) par des militaires.

    Me Moisés Galindo, avocat de l'ancien dictateur âgé de 87 ans et placé aux arrêts domiciliaires, a déclaré à des médias locaux que cette décision de justice "renvoyait pratiquement à la situation prévalant en novembre 2011", c'est-à-dire au niveau de l'instruction.

    Selon lui, cette décision impose également de suspendre le nouveau procès contre son client, jusqu'à présent prévu pour le 5 janvier 2015.

    La justice ne s'est toutefois pas encore prononcé sur ce point.

    De son côté, Me Edgar Pérez, avocat des victimes de l'Association pour la justice et la réconciliation (AJR), a fait part à l'AFP de son intention de "faire appel" auprès de la Cour constitutionnelle, plus haute instance judiciaire du pays.

    La présidence de fait de M. Rios Montt a été l'une des périodes les plus meurtrières de la guerre civile au Guatemala, qui a fait, selon l'ONU, 200.000 morts et disparus entre 1960 et 1996.

    Sous son régime, l'armée avait appliqué une politique de la "terre brûlée" contre les peuples autochtones, soupçonnés de soutenir la guérilla de gauche.


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