• Indiens contre "carbon cowboys"

    Quand César Augusto Jojaje a appris que la forêt de ses ancêtres avait servi de monnaie d'échange pour la vente de 100 000 tonnes de crédits-carbone à une compagnie d'assurance, une colère froide l'a envahi. « Pourquoi n'avons-nous pas été consultés ? C'est une spoliation ! Nous seuls avons le droit de décider de l'usage de ce territoire. Il n'appartient ni à l'Etat ni aux organisations non gouvernementales. » Ces terres ancestrales se trouvent à l'intérieur de la réserve nationale de Tambopata, une aire protégée de plus de 1,5 million d'hectares créée en 2000 malgré l'opposition des Indiens Ese Eja, l'ethnie à laquelle appartient César, originaire depuis des temps immémoriaux des entrailles de cette Amazonie péruvienne nichée dans les replis du Rio Madre de Dios.

     

    LE CRÉDIT-CARBONNE, UNE NOUVELLE MONNAIE

    Aux frontières du Brésil et de la Bolivie, elles sont un petit morceau de ces immenses étendues de forêts tropicales que les pays industrialisés, au nom de la lutte contre le changement climatique, se sont engagés à protéger en lançant un vaste plan et en promettant beaucoup d'argent. Des promesses à la hauteur des enjeux : la déforestation est à l'origine chaque année de près de 15 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, autant que le secteur des transports. Mais depuis les premières discussions en 2007, ce plan, baptisé REDD pour réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts, et toujours négocié dans le cadre de la Convention.


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