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L'Américain Bunge impliqué dans l'expulsion des indiens Guarani
Le géant américain de l'agroalimentaire Bunge achète de la canne à sucre aux propriétaires terriens brésiliens qui ont spolié les territoires des indiens Guarani dans le centre-ouest du pays.
Cette communauté de 225 Guarani dans l'Etat du Mato Grosso do Sul a lancé un appel à Survival et dénonce que l'invasion de la canne à sucre, associée à l'utilisation de machines et de pesticides, "ruine leur vie depuis quatre ans et entraîne des suicides d'Indiens", affirme l'ONG de défense des peuples indigènes.
Les Guarani appellent à la délimitation de leur territoire et à l'expulsion de tous les Blancs qui "détruisent la forêt et s'enrichissent illégalement avec". Survival explique avoir écrit à Bunge pour qu'elle cesse "d'acheter de la canne à sucre cultivée sur les terres revendiquées par les Guarani".
Mais la multinationale céréalière américaine "fortement impliquée dans le marché florissant des biocarburants au Brésil, ne s'est pas embarrassée de scrupules, soutenant qu'elle continuerait à acheter la canne à sucre cultivée sur le territoire ancestral des Guarani tant que les autorités brésiliennes ne l'auront pas délimité", déplore Survival.
Suivre l'exemple de Shell
Plus tôt cette année, Raizen, une compagnie joint-venture de biocombustibles entre Shell et le géant brésilien du sucre Cosan, avait renoncé à un projet controversé d'achat de canne à sucre cultivée sur un territoire guarani après une campagne d'envergure menée par les Indiens et Survival.
De plus, la majorité des biocarburants du Brésil est tachée du sang des Indiens". Le Brésil est le second producteur d'éthanol du monde derrière les Etats-Unis et le premier exportateur mondial de ce biocarburant.
"Ceux qui l'utilisent devraient savoir que leur choix soi-disant 'éthique' contribue à la mort et à la destruction totale des Indiens guarani. Bunge devrait suivre l'exemple de Shell et laisser la terre aux Guarani sans se cacher derrière l'excuse d'attendre la reconnaissance officielle du territoire, qui peut prendre encore plusieurs décennies".
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