• L'Ukraine "se trouve à la croisée des chemins" (Ban Ki-moon)

    Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a affirmé vendredi que l'Ukraine se trouve à la croisée des chemins et qu'il reste en contact avec les dirigeants du monde pour tenter de trouver une solution pacifique à la crise.

    Il s'est exprimé ainsi lors d'un point de presse à New York. Selon lui, si les positions continuent de devenir plus rigides et que la rhétorique continue de s'endurcir, "nous risquons de rentrer dans un engrenage dangereux. Le Conseil de sécurité s'est réuni à plusieurs reprises sur ce sujet, mais la communauté internationale n'a toujours pas pu désamorcer les tensions".

    M. Ban a exhorté l'ensemble des parties prenantes à s'abstenir de toutes provocations et de ne pas prendre des décisions hâtives dans les jours à venir, et il a appelé à engager un dialogue direct pour permettre le recherche d'une solution diplomatique à la crise.

    De son côté, le sous-secrétaire général des Nations Unies aux droits de l'homme, Ivan Simonovic, a annoncé le déploiement immédiat d'une équipe de l'ONU chargée de surveiller la situation des droits de l'homme sur l'ensemble du territoire ukrainien, y compris en Crimée.

    "Lors de nos discussions en Ukraine, nous avons rapidement constaté que les narratifs étaient souvent contradictoires lorsque les parties prenantes expliquent ce qui s'est passé dans ce pays depuis le mois de novembre", a expliqué vendredi M. Simonovic lors d'une conférence de presse à Kiev au neuvième jour de sa mission dans le pays.

    "Nous devons établir les faits et les circonstances des violations des droits de l'homme de façon indépendante et objective afin d'éviter la manipulation de ces narratifs contradictoires à des fins politiques, pour exacerber les divisions et pour inciter à la haine. En établissant les faits, l'équipe de l'ONU aidera à empêcher une telle manipulation et à désamorcer les tensions", a-t-il poursuivi.

    Selon M. Simonovic, les violations chroniques des droits de l'homme figurent parmi les raisons des troubles en Ukraine au cours des derniers mois.

    "Depuis de nombreuses années, les dénonciations des violations systématiques des droits de l'homme, y compris celles des organisations internationales, ont été négligées", a rappelé M. Simonovic. "Nous sommes préoccupés par la faiblesse des institutions chargées de défendre l'Etat de droit, le manque de responsabilité et donc de l'impunité de ceux qui violent les droits de l'homme. Les informations faisant état de torture et de mauvais traitements sont nombreuses", a-t-il ajouté.

    Les représentants de l'ONU menés par M. Simonovic, n'ont pas pu se rendre en Crimée puisque les autorités sur place ont refusé de garantir leur sécurité. Cependant, il a souligné que cette interdiction d'accès n'a pas empêché la mission à évaluer la situation des droits de l'homme dans cette région, puisqu'ils avaient accès à de nombreuses sources crédibles.

    M. Simonovic a souligné que la situation des minorités et des peuples autochtones de Crimée, en particulier les Tatars de Crimée, sont particulièrement vulnérables, surtout en ce qui concerne le droit de participer sans discrimination aux affaires publiques et à la vie politique.


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