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La justice européenne confirme l'embargo sur les produits dérivés du phoque
La justice européenne a confirmé l'embargo commercial, décrété il y a un an, sur tous les produits dérivés du phoque, a-t-on appris jeudi auprès de la Cour européenne de justice.
Le tribunal, basé à Luxembourg, a jugé irrecevable un recours visant à annuler l'embargo européen dans un arrêt rendu le 6 septembre et publié jeudi.
Dix-sept organisations, dont la principale organisation inuit du Canada, Inuit Tapiriit Kanatami (ITK), avaient déposé un recours devant la justice européenne demandant d'annuler la décision des autorités européennes sur l'embargo.
Le juge a rejeté en bloc les arguments des plaignants, qui craignent que l'embargo européen fasse disparaître à terme la chasse traditionnelle que pratiquent les autochtones.
Le recours est rejeté comme irrecevable, a conclu la Cour dans son arrêt qui compte une douzaine de pages.
L'embargo européen interdit le commerce de produits provenant de toutes les chasses commerciales, où que ce soit dans le monde. L'UE affirme cependant que son embargo protège la chasse traditionnelle des Inuits et autres peuples autochtones.
Les Inuits sont déçus que l'UE n'a pas jugé bon de se prononcer sur le fond de cette affaire, et l'a rejeté, pour des raisons techniques, comme irrecevable sans audience, a déploré dans un communiqué Mary Simon, la présidente de l'ITK.
Un autre recours pour demander l'annulation de l'embargo européen a été déposé auprès de la Cour européenne de justice.
L'embargo de l'UE, décidé en juillet 2009 sous la pression de défenseurs des animaux qui dénonçaient la cruauté des chasseurs, a toujours été contesté par ITK, qui représente les Inuits, un peuple autochtone des régions arctiques.
Les principales entreprises canadiennes et norvégiennes spécialisées dans la commercialisation avaient adhéré à cette plainte.
Le dossier empoisonne les relations entre l'UE et le Canada. Le gouvernement canadien a toujours soutenu les chasseurs et condamné l'embargo.
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