-
"Les Himbas font leur cinéma" film
DVD bilingue français-anglais (film de 52' et bonus de 40') en vente au profit des Himbas 15€ (+ 3€ de frais de port = 18 € pour France métropolitaine). Pour commande en nombre et pour l'étranger, frais de port communiqués sur demande à kovahimba@gmail.com
Quand un peuple premier prend son image en main...
Las d'être filmés par les caméras du monde entier sans jamais avoir leur mot à dire, une vingtaine de Himbas de Namibie décident de se mettre en scène pour la caméra : cérémonies et relations aux ancêtres, secrets de beauté et dangers de la modernité, recettes de cuisines... Avec humour et sensibilité, loin des clichés habituels, les Himbas nous font découvrir leur monde !
La réalisation d'un film sur eux-mêmes est pour ce peuple de tradition orale une première. C'est aussi l'aventure d'hommes et de femmes à la fois ancrés dans leurs traditions et tournés vers l'avenir qui ont décidé de devenir acteurs et découvrent le plaisir de se raconter, de jouer, d'inventer.
Le film a été diffusé pour la première fois en mai 2012 sur France 5. Il est également présenté dans de nombreux festivals (Etonnants Voyageurs, Présence Autochtone à Montréal, Globe-Trotters, Le Grand Bivouac, etc.
En Namibie, un groupe d'Himbas des deux sexes et de tous âges ont décidé de mettre en scène leur monde pour en faire un film et témoigner ainsi de leur identité : moments clefs de leur histoire, vie quotidienne, cérémonies et relations aux ancêtres, attraits et dangers de la modernité, mutations subies et choisies. La réalisation d'un film sur eux-mêmes sera pour les Himbas, peuple de tradition orale, une première. C'est aussi l'aventure d'hommes et de femmes tout à la fois ancrés dans leurs traditions et tournés vers l'avenir qui vont découvrir le plaisir de se raconter, de jouer, d'inventer, avec des moyens qui jusqu à présent ne leur ont livré qu'une image superficielle d'eux-mêmes. "
Par Coline Beuvelet
Dans Les Himbas font leur cinéma, ils s’amusent comme des fous à mimer leur quotidien, le déroulé d’une cérémonie de mariage ou des funérailles. Ils font les acteurs avec une conviction réjouissante, une bonne humeur contagieuse. On reprochera sans doute à Solenn Bardet d’imposer sa propre subjectivité dans certaines séquences (par exemple, une parodie de nos pubs pour shampooing). Reste que ce film annihile la distance qui, a priori, nous sépare des Himbas : on y voit moins des membres de tribus “primitives” que des hommes et des femmes dans toute leur humanité.
Solenn Bardet commente des séquences de ce film :
« Muhapikwa est ma meilleure amie himba. Nous nous connaissons depuis presque vingt ans. Je suis arrivée chez les Himbas en 1993. C’était un rêve de gamine, depuis toute petite je voulais partir seule en Afrique. A 18 ans, j’ai donc pris un avion pour l’Afrique du Sud et de fil en aiguille, je suis arrivée chez les Himbas. Je ne savais rien d’eux mais comme j’étais toute seule, sans rien, sans famille, sans bétail, les Himbas se sont sentis responsables de moi et très rapidement j’ai été adoptée par l’oncle et la tante de Muhapikwa.
En vingt ans, les Himbas et moi avons vu arriver de nombreuses équipes de tournage. Je me souviens d’un hiver où nous en avons compté douze dans la région. De tous les continents : Corée, Brésil, Canada, Finlande… J’ai moi-même fait le guide pour Rendez-vous en terre inconnue ou Ushuaïa.
Comme la plupart de ces équipes ne reviennent jamais montrer le film réalisé, depuis 2007, tous les ans je récolte tous les films faits sur les Himbas que j’ai pu trouver et je les projette aux Himbas. Rapidement, les Himbas ont été très critiques. Ils se demandaient pourquoi ils parlaient si peu dans ces films, pourquoi c’était toujours une voix off étrangère qui parlait à leur place (et qui en plus disait parfois des choses fausses), pourquoi on les voyait toujours faire la même chose.
Moi-même, il m’est arrivé dans certains de ces films de ne pas reconnaître des Himbas avec qui j’avais pourtant vécu plusieurs mois. J’ai compris au bout d’un moment que c’était la manière dont ils étaient filmés qui me les rendait étranges et lointains. J’ai l’impression que, bien souvent, ces films montrent plus la projection des réalisateurs sur les Himbas que les Himbas eux-mêmes. Ils réduisent les Himbas au statut d’éleveur, ils les présentent comme de “bons sauvages”, mais sans vraiment toucher à leur humanité. Or les Himbas sont évidemment bien plus que cela. C’est ce que nous avons essayé de montrer avec notre film. »
Pour plus d’information sur le film : le site de l'association Kovahimba (avec des extraits du film)
L’association Kovahimba a pour but d’aider les Himbas, peuple nomade de Namibie, à protéger et à valoriser leur culture ancestrale.
Le VOYAGE KOVAHIMBA : 15 au 30 août 2013 // Immersion en pays himba
Les Himbas qui ont participé au film "Les Himbas font leur cinéma !" ont décidé d'accueillir un groupe de 8 voyageurs auxquels ils feront partager, avec l'aide de Solenn Bardet, leur culture et leur mode de vie. L'association Kovahimba organise ce voyage à titre bénévole. Les bénéfices reviennent entièrement aux Himbas. En participant à ce voyage, vous apporterez votre contribution à la mise en oeuvre d'un développement initié localement et vous aiderez les Himbas à réaliser leurs projets. Les Himbas recevront ces 8 voyageurs privilégiés en invités ! Un peuple vous attend. Ce voyage de quinze jours sera aussi pour vous, l'occasion de découvrir les sites exceptionnels du Kaokoland, au nord de la Namibie.
-
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment
Suivre le flux RSS des commentaires
Vous devez être connecté pour commenter