• Les peuples ikoots et binnizá exigent que l’on respecte leurs territoires sacrés et leurs formes de vie

    Plus de 500 personnes originaires des communautés indiennes ikoots et binnizá (huaves et zapotèques) de Juchitán, Playa Vicente, Santa Maria Xadani, Alvaro Obregón, San Dionisio del Mar, San Mateo del Mar, Unión Hidalgo, Pueblo Viejo et Huamuchil ont manifesté ce matin leur rejet total des éoliennes que les entreprises transnationales ont l’intention d’installer dans la zone lagunaire vers laquelle convergent ces peuples pour la pêche (pour la subsistance de leur famille) et où ils conservent leurs lieux sacrés. Des organisations non gouvernementales, des radios communautaires, des paysans, des maîtres d’école et des étudiants ont aussi participé à cette manifestation afin d’exprimer leur opposition à de tels projets dans la mesure où ils ne prennent pas en compte les communautés autochtones, violant des droits internationaux comme celui de la consultation libre et informée des peuples avant la mise en route de tels projets.

    La manifestation eut pour point de réunion l’historique chapelle de la Sainte-Croix des Pêcheurs ou Guuze’ Benda, qui se trouve dans la septième section de Juchitán. C’est de là qu’ils sont partis pour manifester leur refus des éoliennes qui leur sont imposées par les trois instances de gouvernement, fédérale, avec à sa tête Felipe Calderón du PAN, de l’État d’Oaxaca, avec à sa tête Gabino Cué (Convergence, PRD, PT, PAN), et municipale, avec Daniel Giurrión du PRI, toutes les trois complices des entreprises transnationales. Ils déployaient des banderoles exigeant le respect des territoires, de la barre de Santa Teresa, de Santa Cruz et des lagunes supérieure et inférieure, qui sont des espaces communs aux peuples ikoots et binnizá de l’isthme de Tehuantepec.

    Ils ont clairement laissé entendre que si le gouvernement ne les prend pas en compte, continue à violenter leurs droits en tant que peuple indigène et ne rejette pas hors de leur territoire les entreprises de construction d’éoliennes, ils sont déterminés à aller jusqu’aux plus extrêmes conséquences pour défendre leur territoire, leurs terres, leur mer, leurs lagunes et leurs lieux sacrés, qu’ils sont prêts à donner leur vie pour cela. Ils ont exigé que les partis politiques retirent leurs mains du territoire indigène ikoots et binnizá.

    Ils ont dit que cette manifestation montrait seulement que les peuples sont en train de s’unir pour défendre leurs territoires, qui sont la source de leurs vies, la subsistance de leurs familles et qui forment partie de leurs lieux sacrés comme le Punto Tileme, le Cerro Tileme et le Cerro Cristo.

    Ils demandent que soient respectés les territoires ikoots et binnizá ainsi que les formes de vie des peuples originaires, vu qu’avec l’imposition d’éoliennes l’environnement se voit sérieusement affecté, sans compter l’énorme impact social et culturel qu’apportera l’installation de plus de 132 éoliennes, cinq quais d’amarrage, deux sous-stations, des chemins, et toute la modification du sol dans la zone lagunaire.

    Avec cette manifestation débute un processus de défense du territoire indigène zapotèque-ikoots, en tant que partie de la nation indienne.

    Aux cris de « Non au projet éolien de la zone lagunaire ! Non au projet éolien sur la barre Santa Teresa ! Dehors les entreprises transnationales ! Vivent les peuples indigènes ! Vivent les pêcheurs ! Vivent Juchitán, Santa Maria Xadani, Alvaro Obregón, San Dionisio del Mar, Pueblo Viejo, Huamuchil, San Mateo del Mar ! » se termine cette marche historique pour la défense du territoire indigène.

     


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