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On nous appelait les sauvages (Dominique Rankin et Marie-Josée Tardif )
septembre 2011 160 p.
Souvenirs et espoirs d'un chef héréditaire algonquin.
NÉ SUR LES BERGES DE LA MAJESTUEUSE RIVIÈRE HARRICANA, en Abitibi, le jeune Dominique Rankin est destiné à succéder à son père à titre de chef héréditaire et homme-médecine, mais l'envahissement des territoires autochtones par les Blancs et l'intégration forcée à leur société change radicalement le cours de son existence.
Arraché à ses parents et à sa culture, il grandit dans le pensionnat des petits Sauvages avant de retrouver la liberté, son peuple et ses origines. Autrefois grand chef de la nation algonquine, il ouvre aujourd'hui le livre de ses souvenirs,les plus lumineux comme les plus sombres, et offre un vibrant témoignage sur le respect, le pardon et la guérison qui vous fera découvrir un peuple à la tradition millénaire.
Editions Le Jour
Ce livre débute sur la description faite par l'auteur d'une quête de pouvoir. Il en est alors à son quatrième lever de soleil de cette épreuve où, pendant vingt et un jours, il doit rester sans manger ni boire, sur une estrade d'environ neuf mètres carrés, nichée au sommet d'un immense pin plus que centenaire.
Envoûtante entrée en matière pour cet ouvrage autobiographique de T8aminik (Dominique) Rankin, ex-grand chef algonkin, leader spirituel dans la tradition Anicinape. Il nous raconte les cérémonies et les rituels de cette tradition et nous initie à la prophétie des Sept Feux. Cette prophétie est au coeur de la tradition orale amérindienne. La ceinture wampun des Sept Feux aurait au moins 600 ans.
Vous trouverez dans cet ouvrage de très belles photos d'époque et actuelles en noir et blanc. Ce livre est touchant et dispense des enseignements spirituels qui honorent notre mère-terre et célèbre le respect, le pardon et la guérison.
Dominique Rankin est né sur les berges de la majestueuse rivière Harricana en Abitibi. Destiné à succéder à son père à titre de chef héréditaire et homme-médecine, son enfance est bouleversée par l'arrivée des blancs et son placement dans le pensionnat des Petits Sauvages.
Il parle couramment sept langues et dialectes soit l'algonquin, le cri, l'ojibwé, l'attikamek, l'innu, le français et l'anglais. Son exemple et ses enseignements sont inspirants. Leur transmission à ce jour était essentiellement orale. Il a été accompagné dans la rédaction de cet ouvrage par Marie-Josée Tardif, journaliste et apprentie femme-médecine.
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«Au début, j'étais fâché qu'on nous nomme ainsi. Et puis j'ai vieilli et j'ai fini par comprendre le sens positif du terme. Être sauvage signifie «être en liberté». Comme un animal libre, sans le moindre souci», affirme humblement l'auteur.
Né dans la forêt, sur les berges de la rivière Harricana en Abitibi, Dominique a rapidement été désigné pour prendre la succession de son père à titre de chef héréditaire et homme médecine. Sa mère lui a donné le nom spirituel de Kapiteotak,
«Celui qu'on entend pleurer de loin». Un accident d'avion dramatique, peu de temps après, laissait présager l'arrivée d'un enfant au destin hors du commun. Puisqu'il fallait aussi lui donner un nom dans la tradition des Blancs, il a été baptisé Dominique, ou T8aminik, tel qu'écrit en algonquin.
Dominique Rankin a passé plus de 7 ans dans les «pensionnats des petits sauvages» instaurés par le gouvernement et les communautés religieuses du siècle dernier.
«Des années d'enfer. On a vécu dans une philosophie différente de la nôtre, de la nourriture différente. On nous mettait du savon dans la bouche si on parlait notre langue. On nous a enlevé notre linge, on nous a violés», raconte M. Rankin.
Dominique Rankin a pris un an et demi pour écrire son livre. «Ça a pris du temps avant que j'ouvre mon cœur. Ce n'était pas facile de revivre ces années, mais c'était une libération personnelle. C'est un cadeau que je me suis fait et que je partage avec d'autres personnes». Son but à travers l'écriture de ce livre: aider les lecteurs à éliminer le négatif de leur vie. Il sera de passage au Saguenay du 1er au 3 novembre dans les centres d'amitié autochtones.
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