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Violence envers les autochtones: une commission publique est de nouveau réclamée
Le 18 octobre 2012, le Chef de l’Assemblée des Premières Nations, Shawn Atleo, a profité de la journée nationale de mobilisation pour mettre fin à la violence envers les peuples autochtones pour réclamer de nouveau la mise sur pied, par le gouvernement fédéral, d’une Commission d’enquête publique nationale sur la violence à l’encontre des femmes et des jeunes filles autochtones. Déplorant l’inaction gouvernementale en la matière, M. Atleo a invité Ottawa et les gouvernements provinciaux à agir de façon diligente pour corriger ce problème touchant principalement les communautés situées dans le nord du pays.
« Malheureusement, la violence à l’encontre des autochtones, particulièrement des femmes et des jeunes filles, n’est pas un phénomène nouveau. Cette violence ne disparaîtra pas sans engagement clair et gestes concrets », a ainsi affirmé M. Atleo par voie de communiqué.
Selon lui, « des mesures s’imposent pour assurer la sécurité de l’ensemble des peuples autochtones. Il faut tout d’abord collaborer étroitement avec les familles des femmes disparues et assassinées et se pencher sur les raisons profondes pour lesquelles tant de femmes et de jeunes filles autochtones sont victimes de violence« .
« Une Commission d’enquête publique nationale favoriserait l’élaboration de plans pour aller de l’avant, lesquels incluraient et refléteraient la réalité des femmes autochtones, des Premières Nations, des communautés métisse et inuite, ainsi que les expériences directes des familles des femmes disparues et assassinées», poursuit-il.
En juillet 2012, les dirigeants des Premières Nations du Canada ont adopté une résolution réitérant la nécessité de mettre sur pied une Commission d’enquête publique nationale qui engloberait les audiences, un examen des politiques et procédures policières en matière de recherches, d’enquêtes et de communication entre la police, les représentants officiels et les familles, ainsi qu’un examen des facteurs de risque socio-culturels et socio-économiques associés aux femmes et aux jeunes filles autochtones.
Selon l’APN, cette commission devrait entre autres permettre d’assurer un examen et transparent des facteurs socio-économiques, politiques et historiques entraînant une vulnérabilité accrue, d’examiner les méthodes et procédures d’enquête policières au moment du signalement de cas de disparition de femmes autochtones, ainsi que de passer en revue les méthodes novatrices et les moyens mis en place dans la communauté pour prévenir la violence et parvenir à la réconciliation.
« La mise sur pied d’une Commission d’enquête publique nationale indépendante et inclusive constituerait un engagement clair et sans équivoque pour amener des changements positifs pour les peuples autochtones au pays. Je continue à prier instamment le premier ministre et le gouvernement du Canada à collaborer avec les Premières Nations, les familles de femmes assassinées et disparues, les organisations de femmes et les autres groupes autochtones afin de mettre fin à la violence dès aujourd’hui », a déclaré M. Atleo.
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