• Le gouvernement du Québec veut se donner un plan d'action pour contrer la discrimination et le racisme envers les Premières Nations et les Inuit. Afin de le guider dans cette démarche, il a réuni pendant deux jours cette semaine à Québec une centaine de personnes, autochtones ou non, représentant divers milieux et organismes gouvernementaux.

    Pour l'APNQL, il s'agit d'un premier pas dans la bonne direction.

    « Le Québec a grandement besoin, et depuis longtemps, d'entreprendre un effort collectif pour faire face, comprendre, et surtout mettre fin à la discrimination et au racisme envers les Premières Nations et les Inuits. Il est grand temps de nous mettre collectivement au travail », selon Ghislain Picard, chef de l'APNQL.

     

    « La discrimination et le racisme, chez nous, entre nous, dans notre propre cour, ne sont pas des sujets faciles à aborder. Depuis plusieurs années, l'APNQL cherche à engager les gouvernements qui se succèdent au Québec sans jamais oser s'attaquer de front à ce grave problème de société, aux conséquences négatives pour tous. Je suis encouragé par le gouvernement actuel, la première ministre et la ministre aux Affaires autochtones, qui ont décidé de prendre le problème de front. Il faudra persévérer dans cette voie, ne pas abandonner en chemin. L'APNQL verra à s'assurer que le plan d'action développé par le Québec repose sur des bases solides, entre autres la reconnaissance des nations autochtones par l'Assemblée nationale et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. L'APNQL a l'intention de prendre une part active à la mise à œuvre de ce plan d'action », conclut le chef Ghislain Picard.

     

    À propos de l'APNQL

    L'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador est l'organisme politique qui regroupe 43 chefs des Premières Nations du Québec et du Labrador. www.apnql-afnql.com


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  • Les plantations d'huile de palme continuent de s'étendre dans le monde au détriment des cultures traditionnelles et des forêts, sans que l'organe supposé encadrer cette croissance, la plate-forme pour une huile de palme durable (RSPO), parvienne à y mettre de l'ordre, dénoncent des chercheurs.

    C'est le constat que dressent des chercheurs qui s'avouent "déçus" à travers 16 études de cas en Afrique et dans le sud-est asiatique, "épicentre de l'industrie" de l'huile de palme, réunies dans un livre "Conflict or Consent? The oil Palm sector at a crossroad", publié à l'occasion de la réunion annuelle en Indonésie de la RSPO (Roundtable for a sustainable Palm oil), à partir de jeudi.

    "Depuis son adoption il y a huit ans, la RSPO a adopté des critères d'opération valables mais les entreprises adhérentes ne traduisent pas toujours sur le terrain les promesses faites sur le papier", avoue l'un des principaux auteurs, Marcus Colchester, joint par l'AFP avant son départ pour l'Indonésie.

    Fondée en 2004 par l'industrie avec l'appui des gouvernements et de grandes organisations non gouvernementales (dont le WWF), la RSPO regroupe aujourd'hui les principaux opérateurs de l'huile de palme sur une base volontaire pour veiller à limiter les impacts sur l'environnement et la vie des communautés locales.

    La RSPO se veut notamment un recours pour les communautés affectées par une plantation, qui voient leurs cultures vivrières détruites et peuvent se tourner vers elle pour obliger l'exploitant à revoir ses pratiques. Ce qu'ont fait en 2010 puis de nouveau en 2012 des villageois au nord et au Sud du Liberia pour faire reconnaître le préjudice subi.

    La demande globale en huile de palme pour l'industrie est telle qu'elle suscite une véritable course aux terres arables partout où elle peut s'acclimater, et devrait également s'étendre en Amérique Latine dans les dix ans à venir estiment les auteurs.

    En Indonésie seule, 10,8 millions d'hectares lui sont déjà consacrés et les projets à venir visent plus de 20 millions d'ha supplémentaires (plus de 10% du territoire national).

    Or "le gouvernement indonésien a dénombré sur son sol pas moins de 4.000 conflits liés à la terre" insiste Marcus Cochester. De plus "l'Indonésie est déjà le troisième principal émetteur de gaz à effet de serre (après les Etats-Unis et la Chine) en raison de la déforestation".

    Les 16 études de cas, qui concernent des plantations dans les pays producteurs comme l'Indonésie et la Malaisie bien sûr (plus de 85% du commerce mondial d'huile de palme à elles deux), mais aussi aux Philippines, en Thaïlande, au Cameroun et en République démocratique du Congo.

    Dans la plupart des cas, la RSPO a "permis d'améliorer la compréhension entre les communautés" qui vivaient de ces terres et les opérateurs. "Certaines entreprises ont parfois répondu favorablement et ajusté leurs pratiques", affirment les auteurs.

    Mais le plus souvent, relève Marcus Cochester "on note un vrai décalage entre les cadres dirigeants à la tête des entreprises et leurs employés sur le terrain: les premiers sont formés et sensibilisés, souvent de bonne volonté, mais les engagements sur le papier trouvent finalement rarement une traduction concrète sur place".

    De nombreuses compagnies continuent en outre de ne pas suivre les recommandations de la RSPO concernant le respect du droit coutumier, qui conduit - le plus souvent avec la bénédiction des gouvernement locaux - à violer les propriétés ancestrales et les droits des peuples autochtones.

    "Nous sommes vraiment déçus par la lenteur des progrès et nous espérions bien plus" avoue le chercheur . "Le plus souvent les entreprises adhèrent à la RSPO pour leur image, comme faire-valoir. C'est un outil marketing pour elle" regrette-t-il.

    Il cite ainsi le cas du géant singapourien Wilmar, membre de la RSPO, qui traite à lui seul 45% de l'huile de palme dans le monde.

    Contesté par une communauté paysanne à Jambi, sur l'île de Sumatra, qui s'est tournée vers la RSPO pour faire valoir ses droits, le groupe a revendu la concession alors qu'une médiation était en cours. "Wilmar s'en est lavé les mains, revendant sa concession et du même coup le problème qu'il avait créé", note le chercheur.


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  • La ministre Aglukkaq applaudit les agents d'application de la loi à la suite de la condamnation dans l'affaire Teck Metals Ltd.

    L'honorable Leona Aglukkaq, ministre de l'Environnement, ministre de l'Agence canadienne de développement économique du Nord et ministre du Conseil de l'Arctique, a publié aujourd'hui la déclaration suivante, en réaction à l'annonce de la condamnation de la société Teck Metals Ltd. pour le rejet d'environ 350 000 litres d'effluents très caustiques dans le fleuve Columbia.

    « Notre gouvernement s'est engagé à protéger notre eau propre contre les pollueurs.

    « Le fleuve Columbia est une pierre angulaire de l'identité de la région du Nord-Ouest du Pacifique, et il a même prêté son nom à la Colombie-Britannique. Ce fleuve d'une longueur de 2 000 kilomètres a également façonné la culture et l'économie des peuples autochtones dans la région.

    « Je félicite les agents de l'application de la loi en environnement pour la résolution du cas présent et leur rôle dans la protection du fleuve Columbia.

    « Je tiens en outre à offrir mes plus sincères remerciements aux femmes et aux hommes en uniforme qui, tous les jours, s'emploient à mettre en application nos lois sur les espèces sauvages et l'environnement. »

     


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  • Le jugement pour génocide à l'encontre de l'ex-dictateur guatémaltèque Efrain Rios Montt débutera le 5 janvier 2015, après un premier jugement annulé en mai, en raison d'un agenda du tribunal trop chargé, a indiqué mardi un avocat représentant les victimes.

    Le général Jose Mauricio Rodriguez, chef des services secrets pendant la présidence de M. Rios Montt, de mars 1982 à août 1983, sera également renvoyé devant le tribunal, a précisé Hector Reyes, avocat représentant les parents des victimes du génocide supposé de centaines d'indiens mayas.

    M. Rios Montt avait été incarcéré dans une caserne de la capitale le 10 mai, au soir de sa condamnation à 80 ans de prison pour génocide et crimes contre l'humanité. Trois jours plus tard, il avait été hospitalisé en raison d'une crise d'hypertension.

    Il avait été reconnu responsable de massacres ayant causé la mort de 1.771 indiens mayas de l'ethnie des Ixiles perpétrés sous son régime (1982-1983) par des militaires.

    Mais le 20 mai, la Cour constitutionnelle avait annulé le jugement pour vice de forme et ordonné le renvoi de l'accusé devant la justice. Il avait alors été replacé aux arrêts domiciliaires.

    La présidence de fait de M. Rios Montt a été l'une des périodes les plus meurtrières de la guerre civile au Guatemala, qui a fait, selon l'ONU, 200.000 morts et disparus entre 1960 et 1996.

    Sous son régime, l'armée avait appliqué une politique de la "terre brûlée" contre les peuples autochtones, soupçonnés de soutenir la guérilla.


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  • Le gouvernement du Québec veut se donner un plan d'action pour contrer la discrimination et le racisme envers les Premières Nations et les Inuit. Afin de le guider dans cette démarche, il a réuni pendant deux jours cette semaine à Québec une centaine de personnes, autochtones ou non, représentant divers milieux et organismes gouvernementaux.

    Pour l'APNQL, il s'agit d'un premier pas dans la bonne direction.

    « Le Québec a grandement besoin, et depuis longtemps, d'entreprendre un effort collectif pour faire face, comprendre, et surtout mettre fin à la discrimination et au racisme envers les Premières Nations et les Inuits. Il est grand temps de nous mettre collectivement au travail », selon Ghislain Picard, chef de l'APNQL.

    « La discrimination et le racisme, chez nous, entre nous, dans notre propre cour, ne sont pas des sujets faciles à aborder. Depuis plusieurs années, l'APNQL cherche à engager les gouvernements qui se succèdent au Québec sans jamais oser s'attaquer de front à ce grave problème de société, aux conséquences négatives pour tous. Je suis encouragé par le gouvernement actuel, la première ministre et la ministre aux Affaires autochtones, qui ont décidé de prendre le problème de front. Il faudra persévérer dans cette voie, ne pas abandonner en chemin. L'APNQL verra à s'assurer que le plan d'action développé par le Québec repose sur des bases solides, entre autres la reconnaissance des nations autochtones par l'Assemblée nationale et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. L'APNQL a l'intention de prendre une part active à la mise à œuvre de ce plan d'action », conclut le chef Ghislain Picard.

    À propos de l'APNQL

    L'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador est l'organisme politique qui regroupe 43 chefs des Premières Nations du Québec et du Labrador. www.apnql-afnql.com.

    SOURCE Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador.


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  • Le jugement pour génocide à l'encontre de l'ex-dictateur guatémaltèque Efrain Rios Montt débutera le 5 janvier 2015, après un premier jugement annulé en mai, en raison d'un agenda du tribunal trop chargé, a indiqué mardi un avocat représentant les victimes.

    Le général Jose Mauricio Rodriguez, chef des services secrets pendant la présidence de M. Rios Montt, de mars 1982 à août 1983, sera également renvoyé devant le tribunal, a précisé Hector Reyes, avocat représentant les parents des victimes du génocide supposé de centaines d'indiens mayas.

    M. Rios Montt avait été incarcéré dans une caserne de la capitale le 10 mai, au soir de sa condamnation à 80 ans de prison pour génocide et crimes contre l'humanité. Trois jours plus tard, il avait été hospitalisé en raison d'une crise d'hypertension.

    Il avait été reconnu responsable de massacres ayant causé la mort de 1.771 indiens mayas de l'ethnie des Ixiles perpétrés sous son régime (1982-1983) par des militaires.

    Mais le 20 mai, la Cour constitutionnelle avait annulé le jugement pour vice de forme et ordonné le renvoi de l'accusé devant la justice. Il avait alors été replacé aux arrêts domiciliaires.

    La présidence de fait de M. Rios Montt a été l'une des périodes les plus meurtrières de la guerre civile au Guatemala, qui a fait, selon l'ONU, 200.000 morts et disparus entre 1960 et 1996.

    Sous son régime, l'armée avait appliqué une politique de la "terre brûlée" contre les peuples autochtones, soupçonnés de soutenir la guérilla.


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  • Chaussures de sport, voitures, stylos, vêtements… Les produits au nom et à l’image du peuple massaï se multiplient. Et pour cause, ce peuple d’éleveurs et de guerriers, vêtus de tuniques rouges et parés de perles colorées, incarne à merveille l’image idyllique d’une Afrique sauvage. Sauf que le cliché n’est pas toujours du goût des principaux concernés, qui y voient de surcroît un manque à gagner. D’abord exaspérés de voir leur image détournée, les nomades passent à l’offensive et décident de déposer leur «marque».

    Selon Ron Layton, fondateur de Light Years IP, une organisation spécialisée dans la propriété intellectuelle, environ 10 000 entreprises dans le monde utiliseraient le nom des Massaïs, sans contrepartie financière et, surtout, sans leur demander leur avis. L’expert s’est concentré sur six grosses sociétés, estimant qu’elles ont réalisé chacune près de 100 millions de francs annuels ces dix dernières années grâce au nom massaï. Parmi elles, Louis Vuitton, avec sa collection printemps-été 2012, la literie de Calvin Klein, des habits Ralph Lauren, les véhicules «Masai» de Land Rover, les coussins de Diane von Furstenberg ou encore les chaussures de l’entreprise Masai Barefoot Technology (MBT).

    Le pourcentage qui pourrait être perçu par les Massaïs dépendrait des négociations. Mais Ron Layton estime à 10 millions le revenu annuel qui pourrait être empoché avec des contrats de licence. Et les discussions «amicales» entamées portent déjà leurs fruits: Land Rover a déclaré s’être «engagé dans un dialogue constructif avec un représentant du peuple massaï». Calvin Klein a décidé de ne plus utiliser leur nom. Concernant MBT, seule entreprise suisse du «top 10» répertorié par Ron Layton, elle fait l’objet d’un cas à part, selon lui, en raison de «la surexploitation du nom et de l’échelle de ses ventes». Mais MBT, mise en faillite en 2012, puis rachetée par un entrepreneur singapourien, a déclaré au «Matin Dimanche» avoir ôté le mot masai de sa terminologie, qui était «une stratégie de l’ancien propriétaire».

    Juridiquement ardu

    Pour déposer leur marque, les Massaïs doivent constituer une assemblée représentative de toute la population. Selon Isaac ole Tialolo, créateur de l’Initiative pour la propriété intellectuelle massaï, près de la moitié serait déjà convaincue. Une information qu’il sera difficile de vérifier, étant donné que la population, nomade et répartie sur les deux territoires du Kenya et de Tanzanie, n’a jamais pu être recensée de manière fiable. Selon les sources, ils sont entre 300 000 et 3 millions d’individus.

    Pour Philippe Barman, avocat spécialisé dans le droit de la propriété intellectuelle, cette question relève de la morale, mais sera difficilement défendable d’un point de vue juridique: «Les Massaïs n’ont rien d’autre que leur culture pour déposer leur marque, alors qu’il faudrait un produit ou un service. Et, si d’autres entreprises ont déjà déposé la marque Massaï, ils pourraient même porter plainte contre la tribu. Juridiquement, la question des brevets repose sur le premier arrivé, premier servi. »

    La tribu n’est pas la première à s’y risquer. Il y a deux ans, le peuple navajo avait déposé une plainte contre l’américain Urban Outfitters pour l’utilisation abusive de son nom. Pour les indigènes, cela portait à confusion sur l’origine du produit et contribuerait à diminuer leur source de revenus. Mais, en l’absence de cadre juridique sur la question, le cas n’a pas encore pu être résolu. L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) est d’ailleurs en train d’étudier la question: «Les négociations entamées depuis quatre ans à l’OMPI sont complexes et se poursuivront en 2014. Trois sessions du Comité des Etats membres auront lieu pour travailler sur un instrument juridique en faveur d’une protection des expressions culturelles traditionnelles», explique Daphne Zografos, de la division des savoirs traditionnels. Les peuples indigènes y participeront.


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    Au Mexique la fin du calvaire pour une icône, Alberto Patishtán a été libéré

     

    Ce défenseur des pauvres et des analphabètes, défenseur également des peuples indigènes, professeur de l'ethnie Tzotzil, a été gracié jeudi 31 octobre et libéré sur le champ. Une information bien entendu reprise par toute la presse mexicaine.

     

    El Universal revient sur son histoire. Condamné à 60 ans de prison en 2000 pour avoir tué sept policiers chargés d'escorter le maire de son village dans l'Etat du Chiapas, Alberto Patishtán était un membre très actif d’EZLN, l'armée zapatiste de libération nationale. Lors de son procès, entaché d'irrégularités flagrantes, la cour avait refusé d'entendre des témoins qui confirmaient pourtant qu'Alberto Patishtán participait à une réunion publique à 50 kilomètres du lieu du crime au moment des faits. Finalement, après 13 ans de détention, il a pu retrouver les siens.

    Cette icône a été graciée par le président mexicain. Enrique Peña Nieto a dû faire adopter par le Congrès une réforme du code pénal pour que le chef de l'Etat ait le droit de gracier n'importe quel délit, si la personne condamnée a subi des violations graves de ses droits humains. Alberto Patishtán a donc bénéficié de cette réforme. Mais cela ne signifie pas qu'il est innocent.
     
    D'ailleurs, il n'y aura pas de procès en révision. C'est ce qu'explique El Excelsior dans son éditorial du jour. « Ce qui s'est passé ne doit pas cacher les erreurs de la justice de notre pays. [...] il existe tant d'exemples qui démontrent que notre justice est à même de condamner des innocents ».
     
    Une justice qui condamne donc des innocents ou alors qui ne recherche pas les responsables, comme par exemple dans l'affaire de l'incendie de la crèche ABC. Quarante-neuf enfants sont morts brûlés et soixante-seize autres blessés. Et depuis 2009, rappelle l'éditorialiste, les familles des enfants décédés cherchent désespérément une réponse de la justice. Mais, à chaque fois qu'ils se mobilisent, ils trouvent face à eux porte close. C'était encore le cas hier, selon El Excelsior. Et l'éditorialiste de conclure qu’il n'est pas normal que « lorsque l'on parle de pouvoir judiciaire au Mexique, c'est pour souligner l'absence absolue de ce qu'on est en droit d'attendre : la justice ».


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