• 2013   420 p.  7,60 €

       « J'étais seul au sommet de la colline, j'étais assis dans la fosse de voyance, un trou creusé dans le sol, les genoux entre les mains... » C'est ainsi que le Sioux Tahca Ushte commence l'histoire de sa vie mouvementée. Son itinéraire, sa quête du savoir, dans ce « Tristes tropiques » sioux, passent par les montagnes sacrées où la parole du Grand Esprit Wakan Tanka est inscrite dans le roc, telles les Tables de la Loi. 
        Le voyant-guérisseur décèle les aberrations de la société occidentale et raille la médiocrité des temps nouveaux, symbolisés par le dollar, cette « peau de grenouille verte ». 
         Initiés au plus profond du sacré, aux rites, à la voyance, au nombre d'or, à la médecine, les Indiens, affirme Tahca Ushte, de la naissance à la mort, sont pris dans les plis des symboles comme dans une couverture.
        Tahca Ushte n'écrit pas seulement un livre du passé. Il nous confie ici des mémoires d'avenir, un livre de vie et de sagesse puisé aux sources résurgentes de la tradition amérindienne.  
       Richard Erdoes, artiste né à Vienne en 1912, rencontre John Fire Lame Deer (ou Tahca Ushte) à New York en 1967 lors de la marche pour la paix de Martin Luther King. Ce livre exceptionnel et sensible, fruit de la profonde amitié entre les deux hommes, sera son premier d'une longue série consacrée au monde amérindien.  

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  • Femmes-oiseaux (Jéromine PASTEUR )

    2012    288 p.  20 €

       Éloïse, une photographe française mariée à un architecte argentin de Buenos Aires, rejoint le Pérou pour vivre quelques mois avec un groupe d'Indiens d'Amazonie établis au coeur d'une forêt d'altitude. Mais elle va devoir partager le destin d'une communauté en lutte pour sa survie, et apprendre à affronter ses propres démons.
      La région, envahie de trafiquants, vient d'entrer dans un cycle de violence infernale. Des guérilleros du Sentier lumineux, traqués par les forces gouvernementales, recrutent de force les Indiens de la Grande Forêt, incendient leur terre et saccagent les missions qui leur offraient jusqu'alors asile. Le clan dans lequel séjourne Éloïse n'a d'autre choix que de gagner l'autre versant de la cordillère, empruntant à travers les montagnes une route périlleuse dont personne n'a conservé la mémoire. Pourchassés par des senderos affamés, leur exode prend l'allure d'une odyssée mythique. Éloïse, la Viracocha, la Blanche, y rencontre son propre destin, entourée de femmes qui l'initient et la protègent. Et c'est au fil de cette épreuve que la jeune photographe, blessée par un amour perdu, deviendra une femme-oiseau, celle capable de lire le sens de la vie et d'en prodiguer les clartés autour d'elle.
      Un grand roman d'initiation, porté par le souffle poétique et la sincérité d'un auteur pour qui la seule a en 1954, Jéromine Pasteur navigue depuis plus de trente ans d'un océan à l'autre. Exploratrice et aventurière engagée, elle retourne chaque année vivre plusieurs mois au coeur de la forêt amazonienne, où elle retrouve les Ashaninkas, sa «seconde famille». Membre de la Société des explorateurs français et réalisatrice de films documentaires, auteur de plusieurs best-sellers dont Chaveta, l'arche d'or des Incas, et Ashaninkas, elle mène une lutte de chaque instant pour la défense et le respect de la planète. Et sur les rives de ma vie..., son autobiographie parue chez Arthaud en 2006, raconte ce parcours hors du comventure qui vaille est celle de l'être humain, appelé à se réconcilier avec lui-même et le monde qui l'entoure.
      Née en 1954, Jéromine Pasteur navigue depuis plus de trente ans d'un océan à l'autre. Exploratrice et aventurière engagée, elle retourne chaque année vivre plusieurs mois au coeur de la forêt amazonienne, où elle retrouve les Ashaninkas, sa «seconde famille». Membre de la Société des explorateurs français et réalisatrice de films documentaires, auteur de plusieurs best-sellers dont:
        -Chaveta, l'arche d'or des Incas, et
       -Ashaninkas,
     elle mène une lutte de chaque instant pour la défense et le respect de la planète.
       -Et sur les rives de ma vie..., son autobiographie parue chez Arthaud en 2006, raconte ce parcours hors ducommun.

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  • 2013    480 p.   22,50 € 

      Couronné en 2012 par le National Book Award, le plus prestigieux prix littéraire des Etats-Unis.

    Classé parmi les dix meilleurs livres de l'année 2012 par l'ensemble de la presse américaine.

      Un dimanche de printemps, une femme est agressée sexuellement sur une réserve indienne du Dakota du Nord. Traumatisée, Geraldine Coutts n est pas en mesure de révéler ce qui s est passé à la police, ni d'en parler à son mari ou à son fils de treize ans, Joe. En une seule journée, la vie de ce dernier est bouleversée. Il essaie d'aider sa mère mais elle reste alitée et s'enfonce peu à peu dans le mutisme et la solitude.
      Tandis que son père, qui est juge, confie la situation à la justice et à la loi, Joe perd patience face à une enquête qui piétine et il décide avec ses copains de chercher les réponses de son côté. Leur quête les mène tout d abord dans un lieu sacré, à proximité duquel la mère de Joe a été violée...
      Dans ce livre magnifique, comme dans le reste de son oeuvre, Louise Erdrich parvient à mêler la tragédie, l humour, la poésie et la grâce, pour restituer les sentiments et les émotions de ses personnages face à la violence dont tant de femmes sont toujours aujourd hui victimes. 

    Entretien exclusif Amazon avec Louise Erdrich

    Sara Nelson s'est entretenue avec l'écrivaine très appréciée Louise Erdrich, elle l'a interrogée sur les livres qui ont marqué sa vie, son écrivain préféré du moment, ses meilleurs souvenirs en tant qu'écrivaine, et bien d'autres choses. Les lecteurs ont-ils apprécié Dans le silence du vent de Louise Erdrich ? Le quatorzième roman de cet auteur prolifique (qui comme la plupart de ses romans précédents aborde la vie contemporaine des Amérindiens) fut numéro un des ventes sur Amazon.com 2012 et a été couronné par le National Book Award for Fiction. De nombreux critiques littéraires ont qualifié le roman de "puissant", et il l'est. Mais cette histoire d'une agression brutale à caractère raciste est également rédemptrice. Cette œuvre est rédigée en prose, dans un style magistral et magique dont seule Louise Erdrich connait le secret. Elle nous permet de suivre l'histoire émouvante d'un jeune garçon. C'est sur un ton très chaleureux et amical, quelques jours seulement après avoir gagné son prix, que Louise Erdrich s'est confiée sur l'écriture, ses lectures et sur les artefacts un peu bizarres auxquels elle tient.

    Si vous deviez résumer cet ouvrage en quelques mots, que diriez-vous ?
    C'est une histoire qui pose la question suivante : un adolescent de 13 ans serait-il prêt à tuer pour sauver sa mère ?

    Quel est votre livre de chevet ?
    Quand j'écris, je ne lis que des ouvrages traitant du sujet de mon livre, mais maintenant je peux à nouveau lire pour le plaisir. Je viens de lire « Lord of Misrule » de Jaimy Gordon. J'ai lu tous les livres des finalistes du National Book Award for fiction 2012 : « Fin de mi-temps pour le soldat Billy Lynn » de Ben Fountain, » A Hologram for the King » de Dave Eggers, « Guide du loser amoureux » de Junot Diaz, « Yellow Birds » de Kevin Powers, « Swamplandia! » de Karen Russell, « Ce qu'on peut lire dans l'air » de Dinaw Mengestu et « La Table des autres » de Michael Ondaatje.

    Quel est l'ouvrage le plus important que vous n'ayez jamais lu ?
    Il y en a beaucoup, mais je pense plus particulièrement à « Ulysse ». Je n'ai jamais réussi à le lire en entier. Il fait partie de ces ouvrages qui trônent sur une étagère et qui me regardent fixement. Il semble me dire "Tu vas me choisir". Un jour, peut-être.

    Est-ce qu'un ouvrage a changé votre vie ?
    En réalité il y en a trois : La Bible. Comme pour bon nombre d'écrivains, la langue utilisée dans la Bible a influencé mes premières paroles, mes premiers écrits, mes premières pensées. Le deuxième est « La Ferme des animaux ». Je pensais que cela parlait de cochons. Je m'y connaissais un peu en cochons parce que mes grands-parents tenaient une boucherie. Ce livre m'a captivée. Et le troisième c'est mon père. Mon père est un livre. Il est la personne la plus intelligente, la plus cultivée, la plus drôle et la plus tendre que je connaisse. Il est la principale raison qui m'a poussée à devenir écrivain. Il ne dirait jamais qu'il est écrivain, mais il l'est. Il écrit toujours. Il a écrit ses mémoires parce qu'il le voulait. Il a également écrit des poèmes, une multitude de poèmes. Il n'a jamais cessé d'écrire. Aujourd'hui il a 87 ans et il vit toujours avec ma mère.

    Quel est votre meilleur souvenir en tant qu'écrivaine ?
    L'instant où j'ai découvert que j'avais gagné un prix décerné par le Chicago magazine. L'article que j'avais écrit allait devenir l'introduction de mon ouvrage « Love Medicine ». J'étais fauchée. La décision avait été prise par Studs Turkel, Kay Boyle et un autre écrivain. C'était en 1983. J'ai gagné 5000 dollars. C'était une somme considérable. Je n'en revenais pas.

    Quel talent ou super pouvoir aimeriez-vous avoir (mis à part voler ou pouvoir être invisible) ?
    Je voudrais pouvoir rendre tous ceux que j'aime immortels. Peut-être qu'eux ne le voudraient pas, mais moi je le voudrais.

    Quel est votre objet le plus précieux ?
    Un œuf d'oiseau-tonnerre, comme celui que Cappy donne à Joe [Dans le silence du vent]. Je l'ai reçu d'une personne âgée.

    Quel est votre écrivain coup de cœur du moment ?
    Junot Diaz. Je pensais l'avoir découvert, mais j'imagine que non finalement.

    Quel est le dernier rêve dont vous vous souvenez ?
    Quand j'écris, je ne rêve pas. Mais la nuit dernière j'ai fait un rêve. C'était passionnant. J'étais avec l'un de mes frères. Il montait un cheval de plus de 3 mètres de haut et des robes safran s'envolaient derrière lui. Cela m'a rappelé une de mes images préférées : The Gates de Christo installé dans Central Park en 2005. Je me souviens de la neige et des branches nues.

    Quelle est votre méthode préférée de procrastination ?
    J'ai 4 filles (de 28, 27, 23 et 11 ans) donc j'ai toujours des choses à faire. Je dois en conduire une à l'école et lui préparer ses affaires, donc il est vrai que je ne commence pas à travailler au saut du lit. Pour autant, je ne suis pas du genre à remettre à plus tard. Après trente années consacrées à l'écriture, vous développez une addiction à être quelqu'un d'autre ou à vivre dans l'univers d'une autre personne. L'intensité silencieuse de la communication avec un personnage est aussi une situation qui crée une forme de dépendance. Je ne dois pas me forcer pour y arriver. J'en ai besoin.

    Quelle est la meilleure critique que vous ayez reçue d'un fan ?
    J'ai écrit une histoire intitulée « Saint Marie », et un lecteur m'a écrit en qualifiant cette histoire de "fantasme écœurant de la vie monastique". J'ai adoré. J'ai tout de suite pensé "J'ai touché une corde sensible". J'étais très en colère quand j'ai écrit cette histoire ; en colère contre le catholicisme, les mensonges de l'église catholique, le sacerdoce, et j'ai compris à travers cette lettre que le lecteur avait ressenti ma colère. Il y avait un confessionnal dans notre librairie, je l'avais acheté avant la démolition d'une église. Les gens s'y rendaient pour se confesser, mais nous avons placé un petit avis qui disait « Notre assurance ne couvre pas la damnation ». Maintenant nous la considérons plutôt comme une cabine du pardon.

    Revue de presse

    « On pense immanquablement à Tuer l'oiseau moqueur de Harper Lee. » --Miami Herald

    « Un extraordinaire talent pour évoquer les liens d'amour, de rancoeur, de demande, d'obligation et de sympathie qui nouent les familles entre elles... Un roman puissant qu'il faut lire absolument. » --The New York Times

    « Un roman intense, d'une ampleur exceptionnelle. » --Livres Hebdo

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