• CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE CINQUIÈME ANNIVERSAIRE DE LA DÉCLARATION DES NATIONS UNIES SUR LES DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES

    « Beaucoup reste à faire pour l’épanouissement des peuples autochtones à travers le monde », a rappelé le Président de l’Instance permanente sur les questions autochtones, au cours d’une conférence de presse, tenue au Siège de l’ONU à New York, pour marquer le cinquième anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur les droits ces peuples.*

     

    Le Grand Chef Edward John a rendu hommage à ceux qui ont œuvré pour que cette Déclaration voie le jour.  Premier instrument universel sur les droits des peuples autochtones, quoique non contraignante, la Déclaration, qui consacre les droits de 370 millions d’autochtones dans le monde, a été adoptée le 13 septembre 2007 par l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU) après 20 ans de négociation et malgré l’opposition de l’Australie, du Canada, des États-Unis et de la Nouvelle-Zélande.  Ces pays ont depuis lors adhéré au document.

     

    L’ancien Président du Groupe de travail sur les populations autochtones a précisé, au cours de la conférence de presse, que la Déclaration avait été initiée pour résoudre des problèmes et non pour en créer, s’agissant, en particulier, des terres arrachées aux peuples autochtones.  M. Luis Chávez du Pérou a reconnu que le concept de peuple autochtone est parfois mal interprété et confondu avec celui de minorité.  La Déclaration, a-t-il avoué, n’a pas élucidé la question, faute de consensus.

     

    Il a ajouté que cet instrument international apparaît comme une étape liminaire devant ouvrir la voie au dialogue entre peuples autochtones et gouvernements.  « Pour que la Déclaration ne reste pas lettre morte, il faut que les peuples autochtones se l’approprient et mènent des plaidoyers auprès de leur gouvernement », a renchéri M. Les Malzer de l’Australie et ancien Président du Groupe mondial des peuples autochtones. 

     

    Son avis a été partagé par Mme Eleanor Goroh de la Malaisie et membre du Caucus des jeunes autochtones.  Elle a suggéré aux peuples autochtones de tirer parti du rayonnement de leur culture pour sensibiliser le public aux défis qu’ils doivent relever.

     

    Le Président de l’Instance permanente sur les questions autochtones a insisté sur le fait que la Déclaration avait réellement ouvert la voie à une « nouvelle ère » dans les relations entre gouvernements et peuples autochtones ». 

     

    En 1920, a-t-il rappelé, les chefs des tribus du Canada avaient essayé de présenter leurs doléances à la Société des Nations (SDN), avant d’être éconduits.  Aujourd’hui, les peuples autochtones participent pleinement aux fora internationaux et sont impliqués dans les activités des Nations Unies, comme en atteste leur présence dans les neuf « Grands groupes » identifiés au Sommet de la Terre de Rio en 1992. 

     

    Cette tendance s’est renforcée avec la création en juillet 2001 de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones qui tient sa onzième session depuis le 7 mai dernier au Siège de l’ONU à New York.  Les travaux devraient s’achever demain, vendredi 18 mai.


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