• Forum sur les Thèmes Indigènes

    Forum Permanent sur les Thèmes Indigènes : la voix de la Mère Terre

    Le 23 mai a été inaugurée, à l'occasion de la 10eme réunion du Forum Permanent sur les matières Indigènes, la première initiative mondiale interinstitutionnelle de l’ONU pour promouvoir et protéger les droits des peuples indigènes. L'initiative de l'Alliance de l'ONU pour les Peuples Indigènes (UNIPP, par ses sigles en anglais) est un compromis avec la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Indigènes et exige sa pleine réalisation à travers la mobilisation de la coopération financière et l'assistance technique.

    Le Secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki-moon, en même temps qu'il donnait la bienvenue à l'initiative, a demandé expressément à tous les pays « à soutenir cette nouvelle initiative pour que celle-ci réussit à développer tout son potentiel pour transformer les principes de la Déclaration en réalité. » Ban Ki-moon a indiqué que « les peuples indigènes ont souffert des siècles d'oppression et continuent à perdre, à un rythme alarmant, ses terres, ses langues et ses ressources. » « Malgré ces obstacles », il a ajouté, « les peuples indigènes effectuent une contribution énorme à notre monde, même à travers leur relation spirituelle propre avec la terre. En aidant les peuples indigènes à récupérer ses droits, nous allons aussi protéger notre environnement que nous partageons pour le bénéfice de tous.» 

    L'objectif de l'UNIPP est de garantir les droits des peuples indigènes, de fortifier ses institutions et sa capacité pour qu’ils participent pleinement des processus de gouvernance et des politiques tant au niveau local comme national, y compris la prévention de conflits en ce qui concerne les terres ancestrales et l'utilisation des ressources naturelles. Plusieurs Communautés indigènes sont témoin de l'exploitation de ces terres et des ressources par les industries extractives - dans beaucoup de cas sans prendre en considération ses droits.

    Pour sa part, Marcos Terena, un leader proéminent des peuples indigènes du Brésil, a montré du scepticisme. « Les nations doivent offrir un peu plus que des hommages verbaux à l'idée des droits indigènes si ces dernières souhaitent aborder sérieusement des problèmes comme la perte d'espèces et le changement climatique », il a indiqué. « Les nations présentent des très bonnes études et de l'information, mais pas pour nous », a ajouté Terena. « Ils parlent à Sao Paulo, New York, et à la Banque Mondiale, pas à nous (...), ses idées ne se centrent que combien ils veulent de leurs rivières et de l'air. »

    Du point de vue de Terena, la transition à ce qu’on appelle « économie verte » ne fonctionnera pas tant que l'humanité ne respecte pas les droits de la Mère Terre. « Les significations de l'économie verte sont différentes pour nous de ce que provient de l'homme blanc », a indiqué.

    « J'espère que l'ONU comprenne et écoute aux peuples indigènes, et non seulement qu’elle produise des documents », il a indiqué sur la session du Programme pour l'Environnement d'ONU dans la réunion du forum. « Le document n'est pas bien. Il est bureaucratie. Il n'est pas bien pour les hommes, femmes et enfants indigènes. J'espère que l'ONU dans le futur puisse comprendre la voix de la Mère Terre. »

    Ses avis ont été partagés par de nombreux délégués du forum, qui conclut le 27 mai. Ainsi, Victoria Tauli-Corpuz, qui a dirigé le Forum de l'ONU sur les thèmes Indigènes pendant cinq ans, a souligné que la majorité des gouvernements manquent encore de la volonté politique nécessaire pour faire accomplir les droits des peuples indigènes. « Ils résistent encore aux mouvements indigènes », a indiqué Tauli-Corpuz à IPS. « Mais ils doivent comprendre qu'il est dans son propre intérêt de soutenir les droits des peuples originaires ». C’est l’heure que les anciennes puissances coloniales apprennent des peuples indigènes du au fait que elles vivent très proches de la nature et respectent les lois de la nature. » 

    Le savoir traditionnel des peuples indigènes a été largement reconnu comme vital pour la conservation et pour effectuer les efforts nécessaires pour combattre le changement climatique. Toutefois, les états qui ont signé les traités sur le changement climatique et la bio-diversité ne prennent pas de mesures pour promouvoir la connaissance indigène un tiers des 370 millions d'indigènes qui habitent le monde sont condamnés à vivre dans la pauvreté dans 70 pays du monde. Les estimations de la Banque Mondiale leur accordent un contingent dans la pauvreté mondiale de 60 pourcent.

    La Déclaration sur les Droits des Peuples Indigènes a été adoptée par l'Assemblée Générale de l'ONU de 2007. Depuis lors, les Communautés indigènes du monde se sont plaintes des abus de leurs droits à des mains des autorités étatiques, ainsi qu’a des entreprises privées.

    Dans beaucoup de cas, les indigènes activistes souffrent aussi de mauvais traitements des forces de l'ordre, tandis qu'ils résistent à l'occupation illégale de leurs terres par des entreprises qui opèrent dans l'industrie minière, la coupe forestière et l'exploitation pétrolière.

    La 10eme réunion du Forum s'est conclu le 30 mai.

    L'Assemblée des Premières Nations célèbre la Journée nationale des Autochtones

    Le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations (APN), Shawn A-in-chut Atleo, a fait paraître la déclaration suivante à l'occasion de la Journée nationale des Autochtones :

    « Aujourd'hui, au nom de l'Assemblée des Premières Nations et du conseil exécutif de l'APN, nous rendons hommage à tous les peuples autochtones et à toutes les cultures du Canada. En célébrant les peuples des Premières Nations, les Inuits et les Métis ainsi que leurs cultures et leurs traditions, la Journée nationale des Autochtones permet de donner de l'espoir et d'envisager une nouvelle relation entre les peuples autochtones de ce pays et le reste des Canadiens.

    « Alors que les Premières Nations s'efforcent d'améliorer la qualité de vie de leurs citoyens, pour qu'ils vivent dans des communautés fortes et saines, où leurs gouvernements sont soutenus et leur économie est solide, elles doivent respecter un important équilibre : elles vivent et apprennent conformément à l'héritage de leurs ancêtres tout en acquérant les connaissances et l'appui nécessaires pour réaliser leurs rêves.

    « Aujourd'hui, nous célébrons les traditions et les enseignements reçus de nos ancêtres, et nous nous tournons vers nos jeunes pour qu'ils les transmettent à leur tour. Les jeunes citoyens des Premières Nations, qui représentent la population la plus importante et à la croissance la plus rapide du Canada, ainsi que les dirigeants actuels doivent être soutenus dans leurs efforts pour amorcer les changements au profit des générations futures.

    « Je souhaite aux Premières Nations et à tous les Canadiens une belle et heureuse Journée nationale des Autochtones et j'encourage tout le monde à prendre part aux événements organisés partout au pays. Je vous invite tous à sortir et à profiter des événements culturels autochtones qui ont lieu aujourd'hui même et tout au long du Mois national de l'histoire autochtone (juin), afin d'en apprendre davantage sur l'histoire nationale du Canada. En ayant une meilleure connaissance et une compréhension approfondie de l'autre, nous pouvons renouer des relations et poursuivre les étapes menant à une véritable réconciliation. »

    En juin 2011, le Chef national de l'APN, Shawn Atleo, a donné le coup d'envoi à un mois de défense des intérêts, de sensibilisation et de mobilisation pour les Premières Nations, et aujourd'hui, l'APN organise une réception parlementaire spéciale à Ottawa à l'intention de tous les membres du Parlement. Pour en savoir plus, consultez le site www.afn.ca.

     

     (Suite)

    Québec consent de nouveaux pouvoirs de gouvernance aux Cris de la Baie-James

    Les Cris auront plus de pouvoirs sur la façon de gérer le vaste territoire de la Baie-James, qui s'étend sur 70 000 km carrés.

    Le gouvernement Charest et les Cris ont signé vendredi, à Québec, une entente de principe sur la gouvernance de ce territoire, présentée par les deux parties comme étant "historique".

    Fruit de plus d'une année de négociations, cet accord-cadre devrait être suivi par la conclusion d'une entente formelle d'ici un an.

    Dans une démarche d'inclusion, l'entente fait en sorte que les Cris pourront désormais s'asseoir avec les leaders Jamésiens non-autochtones autour de la table où se prennent les décisions, notamment en matière de gestion des ressources naturelles, dont les coupes forestières, et d'aménagement du territoire, incluant les droits de pêche et de chasse.

    En termes de pouvoirs et de responsabilités, ce nouveau mode de gouvernance pourra se comparer à une Conférence régionale des élus (CRÉ), a expliqué le premier ministre Jean Charest.

    Jusqu'à maintenant, les Cris étaient exclus du processus décisionnel régional, ce qui pouvait occasionner des tensions.

    "C'est une étape décisive, un point de non-retour", a fait valoir M. Charest, tant dans les relations entre Québec et les Cris, qu'entre les élus des municipalités de la région et les Cris. Auparavant, a-t-il déploré, "la gouvernance était fracturée entre la nation crie et les populations non-autochtones".

    "C'est une nouvelle forme de gouvernance. Ca n'a jamais été fait auparavant", a insisté le premier ministre, visiblement fier d'avoir réussi à conclure un tel accord, au moment même où il met en chantier son Plan Nord visant le développement tous azimuts de cette partie du Québec.

    "Nous avons l'occasion de développer un modèle qui est inclusif", pour assurer la coexistence entre autochtones et non-autochtones, a renchéri le grand chef du Grand conseil des Cris, Matthew Coon Come, qui avait déjà donné son appui au Plan Nord, quand le mégaprojet avait été lancé, le 9 mai dernier.

    "Nous allons faire l'histoire, quant à la façon dont les autres nations vont traiter les peuples aborigènes. Parce que nous avons besoin de modèle" en ce domaine, a-t-il ajouté.

    Tout sourire, il a dit que les Cris devenaient désormais de véritables partenaires du développement économique du nord du Québec.

    "Les structures existantes excluaient les Cris d'une participation directe" au processus décisionnel, a-t-il déploré, qualifiant cette situation d'"inacceptable".

    En présence de nombreux dignitaires, le gouvernement a choisi de donner une facture très solennelle à la signature de l'entente de principe, au cours d'une cérémonie ponctuée de chants rituels et de prières, qui s'est tenue dans le décor lambrissé du parlement.

    Après les discours (en français, en anglais et en cri) et les signatures de documents, les deux hommes ont échangé des cadeaux: M. Coon Come a reçu un stylo et M. Charest, des raquettes.

    L'entente ne changera rien au cadre juridique actuel: les lois québécoises vont donc continuer de s'appliquer dans cette partie du territoire.

    Les terres de catégorie II et III demeureront des terres publiques, au sens de la Convention de la Baie-James et du Nord Québécois.

    Mais les Cris seront davantage intégrés à la gouvernance des différentes instances.

    Ainsi, la Municipalité de la Baie-James sera abolie pour faire place à Eeyou Istchee-Baie-James, gouvernée conjointement par les Cris et les Jamésiens.

    De même, l'accord-cadre ne change rien aux ententes conclues avec d'autres nations autochtones ou avec les Inuits.

    Minorités ethniques : Pygmées blues au Gabon

    Grâce à leur savoir et à leurs traditions séculaires, les peuples autochtones sont les mieux armés pour protéger les écosystèmes du bassin du Congo. Encore faut-il leur en donner l’opportunité.

    Au cœur des débats du Forum international sur les peuples autochtones d’Afrique centrale (Fipac) organisé en mars à Impfondo, au Congo-Brazzaville : la situation de ces communautés et leur rôle dans la protection de l’environnement, de plus en plus menacés. Les experts sont arrivés au même constat amer que les autochtones : ces derniers sont marginalisés, dans tous les pays où ils vivent.

    Qu’ils soient Babongos, Barimbas, Baghamas, Bakouyis, Akoas, Bakoyas, Bakas, les Pygmées sont présents sur l’ensemble du territoire gabonais. Selon l’Association pour le développement de la communauté pygmée du Gabon, ils seraient environ 18 000, alors qu’un recensement publié cette année à la demande du patron des parcs nationaux, Lee White, évoque 7 000 individus.

    En nature

    D’après Paulin Kialo, directeur de l’Observatoire sur les dynamiques sociales à Libreville et chercheur à l’Institut de recherches en sciences humaines (IRSH), rattaché au Centre national de la recherche scientifique et technologique (Cenarest), « la situation des autochtones est préoccupante ». Absence de documents d’état civil, manque d’accès aux centres de santé, à l’éducation… Certains Pygmées sédentarisés sont scolarisés, quelques-uns vont jusqu’en terminale, mais le taux d’échec scolaire demeure très élevé, constate Paulin Kialo. Très peu d’entre eux vivent en milieu urbain, et la plupart de ceux qui ont sauté le pas résident à Libreville, la seule ville où ils ne sont pas stigmatisés.

    Sur le plan économique, la situation des autochtones est loin d’être plus reluisante. Ils continuent de travailler pour des Bantus (activités de chasse, de débroussaillage, de portage), qui continuent de les payer en nature, avec des boissons alcoolisées de mauvaise qualité ou des vêtements usagés.

    Les rapports entre les autochtones pygmées et les autres Gabonais sont ambivalents. « Ils sont valorisés quand on a besoin de leurs services, notamment dans le domaine de la médecine traditionnelle ou de l’occultisme, mais, au quotidien, ils sont moqués, matraqués aussi bien physiquement que psychologiquement », explique Paulin Kialo. Beaucoup sombrent dans l’alcoolisme.Et on ne leur accorde pas plus de crédit ni de prérogatives en ce qui concerne la protection de la nature en général et de la forêt en particulier.

    Marginalisés

    Un paradoxe, car il s’agit de leur habitat naturel, avec lequel ils sont réputés entretenir un rapport de respect et sur lequel ils possèdent un savoir incontesté. Mais en dépit des directives de la Banque mondiale, qui, depuis 2005, finance le Projet sectoriel forêt et environnement (PSFE), aucun rôle en la matière ne leur est reconnu officiellement, qu’il s’agisse de l’exploitation forestière ou des parcs nationaux.

    Paulin Kialo résume ainsi la situation : « Les autochtones subissent deux sortes de marginalisation. Celle de l’État, à travers l’attribution des permis forestiers tous azimuts, et celle des Bantus, qui ne leur reconnaissent pas de droits sur les terres. » Lorsque les exploitants forestiers les emploient, ils leur versent des salaires dérisoires. Le Gabon n’a en effet toujours pas signé la convention 169 de l’Organisation internationale du travail (OIT) relative aux droits des peuples tribaux, qui date pourtant de 1989.

     

    WikiLeaks : les tribus de l’Inde sont victimes d’exploitation et d’injustice

    Les diplomates américains considèrent que le gouvernement indien est ‘réticent et incapable’ de ’mettre fin à l’exploitation et à la victimisation’ des 84 millions d’autochtones vivant dans le pays, selon des câbles secrets publiés par le quotidien The Hindu.

     

    Les câbles révèlent la crainte du gouvernement américain que cette négligence ne joue en faveur des Naxalites, un groupe révolutionnaire marxiste-léniniste actuellement engagé dans une insurrection armée en Inde.

     

    Tandis que le gouvernement indien se concentre sur la croissance économique du pays, les câbles WikiLeaks dévoilent que ’l’accroissement rapide de la population et l’expansion économique du pays ont aggravé le sort des tribus en augmentant la pression sur leurs forêts et leurs ressources’.

     

    La réponse du gouvernement à la situation critique des tribus a été de promulguer une loi (Forest Rights Act) qui vise enfin à reconnaître les droits des communautés tribales sur les forêts dont elles dépendent. Cependant, les câbles signalent la présence ’d’intérêts bien implantés et corrompus au sein de l’industrie forestière’.

     

    Comme le soulignent les câbles, ‘la question est urgente, car les non-tribaux, soutenus et encouragés par les autorités locales, utilisent la corruption et la coercition pour expulser illégalement les tribus des forêts afin de gagner l’accès aux ressources’. C’est un problème majeur pour les communautés indigènes de tout le pays.

     

    Dans un réquisitoire accablant, les câbles concluent qu’une ‘bureaucratie indienne peu motivée et souvent corrompue est incapable de mettre en œuvre une loi visant à protéger l’environnement et les peuples indigènes, dont la majorité des Indiens se soucient peu ou pas du tout’.

     

    Les câbles Wikileaks affichent clairement l’opinion, prédominante en Inde, selon laquelle les peuples indigènes sont ‘un obstacle au développement qui doivent être chassés des forêts’ et ‘ intégrés’ à la société nationale. Comme le démontre le rapport de Survival ‘Le Progrès peut tuer’ l’assimilation forcée a des impacts dévastateurs sur les peuples indigènes, surtout sur leur santé mentale et physique.

     

    Comme le révèlent les câbles ’l’intégration’ des tribus indiennes les a en réalité transformées en ‘paysans sans terre au bas de l’échelle sociale’. Il est grand temps que l’Inde aborde sérieusement le problème de l’injustice historique endurée par les peuples indigènes et abandonne cette notion scandaleuse et désuète ‘d’intégration’. Tant qu’elle ne changera pas de mentalité, l’exploitation et l’injustice dénoncées dans les câbles WikiLeaks ne cesseront pas.

    Des ONG demandent à la Suisse d'aider à préserver les forêts et les peuples indigènes

    Des ONG appellent la Suisse à faire davantage pression contre la corruption et pour la défense des peuples indigènes dans les régions où la forêt tropicale est menacée.

    KEYSTONE


    Les forêts tropicales restent gravement menacées dans le monde par la déforestation et le vol de bois et autres produits forestiers, selon un rapport international présenté mardi.

    Des ONG appellent la Suisse à faire davantage pression contre la corruption et pour la défense des peuples indigènes dans les régions concernées.

    Au total, 53 % de la surface de cette végétation est exploitée, dont moins 10 % de manière durable, établit le second rapport de l’Organisation internationale pour les bois tropicaux (OIBT) présenté mardi à Berne et soutenu par le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO).

    Malgré tout, la préservation des parcs nationaux et des forêts protectrices a été améliorée, conclut le document de plus de 400 pages en papier glacé. Les surfaces forestières certifiées sont elles passées de 10 à 17 millions d’hectares depuis 2005.

    Autres progrès, selon l’OIBT, l’attribution et la gestion des concessions forestières sont plus transparentes et la gouvernance dans le secteur du bois est meilleure.

    Haut responsable malais sous enquête

    Cette interprétation est contestée par plusieurs ONG suisses. La part des forêts tropicales gérées dans le respect des populations indigènes est infime, a souligné le directeur de la Société pour les peuples menacés, Christoph Wiedmer.

    Aussi bien le Fonds Bruno Manser que la conseillère nationale Maya Graf (Verts/BL) ont eux pointé du doigt l’enrichissement du chef du gouvernement de l’Etat de Sarawak, en Malaisie, et de sa famille grâce à la déforestation.

    A la suite d’une dénonciation du Fonds Bruno Manser, ce responsable politique, Taib Mahmud, fait l’objet d’une enquête de la FINMA pour des fonds dans des banques suisses, a indiqué l’ONG.

    Suisse gros contributeur

    La Suisse est l’un des principaux contributeurs de l’OIBT avec 800 000 à un million de francs annuels, et soutient précisément un projet au Sarawak. Elle doit donc insister pour que la lutte anticorruption et la défense des peuples indigènes soient mieux intégrées par l’organisation, estime Mme Graf.

    L’engagement pour des droits de concession transparents a été «clairement pris», lui a rétorqué le chef de la division Promotion du commerce au SECO, Hans-Peter Egler.

    Mme Graf avait lancé un juin 2009 un postulat exigeant l’évaluation du rôle international de la Suisse en matière de protection des forêts. L’action du SECO, de la Direction du développement et de la coopération (DDC) et de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) pourrait peut-être être mieux coordonnée, estime la parlementaire.

    Sensibilité aux produits certifiés

    De son côté, Greenpeace accuse l’OIBT de traitement insuffisant de la question de la déforestation illégale. Alors que la demande d’huile de palme, de soja, de viande de boeuf ou de papier est la principale responsable de la destruction des forêts tropicales, l’organisation écologiste juge «d’autant plus douteux» que la Suisse dépense de l’argent pour son action liée à ces forêts, surtout dans le cadre de l’OIBT.

    L’un des auteurs du rapport a rétorqué que les importations suisses de bois et de produits forestiers ne sont pas élevées. Et M. Egler souligne que les Suisses sont sensibles aux produits certifiés.

    Pour le directeur exécutif de l’OIBT, Emmanuel Ze Meka, le financement constitue un vrai problème. Seuls 340 millions de dollars ont été versés en 25 ans à l’organisation qui s’occupe de 800 projets.

    Un appel relayé par le ministre congolais de l’environnement, José Endundo, dont le pays possède le second bloc de forêts tropicales au monde.

    La République démocratique du Congo (RDC) veut renforcer son armée contre les groupes armés qui pratiquent la déforestation, adopter un «arsenal juridique» et réformer son administration, a-t-il dit.

    Trente-trois pays

    Le rapport de l’OIBT a été établi sur la base des analyses d’une soixantaine de spécialistes dans les 33 pays principaux possédant une forêt tropicale, soit 1,4 milliard d’hectares en Afrique, Asie, Amérique latine, dans les Caraïbes et dans la zone Pacifique.

    Le document a été publié à l’occasion du 25e anniversaire de l’OIBT et de l’Année internationale de la forêt de l’ONU.

    Accaparement des terres

       L’accaparement des terres recolonise l’Afrique : Le Togo s’y enfonce à petits coups ! 
     

     L’Afrique fait face ces dernières années à une nouvelle forme de colonisation à travers le phénomène d’accaparement des terres. L’accaparement, c’est l’achat ou la location, à très long terme, de grandes superficies de terres agricoles par des Etats, des multinationales et parfois des opérateurs économiques privés nationaux. Plus de 15 à 20 millions d’hectares de terres agricoles ont déjà fait l’objet de transactions foncières sur le continent noir. Le Togo n’échappe pas à ce phénomène. Des cas d’accaparement ont déjà été constatés ici et là dans certaines localités togolaises. Le dernier en date, et qui est loin d’être le moins inquiétant, est celui du canton de Tové, à Yotokopé ; un village situé dans la préfecture de Yoto (Sud-Togo). Tové a été acheté en totalité par un seul homme. Soit un total de 4.090 hectares “envolés” et près de 4.000 habitants susceptibles de devenir des sans domicile.

    Situé à 22 kilomètres d’Ahépé, dans la préfecture de Yoto, le village de Yotokopé vit un problème terrien qui est une nouveauté ici : l’accaparement des terres. Jadis « zone de chasse » (une forêt classée y est prévue, sur décision officielle en 1990), Yotokopé s’étire sur 18.000 hectares. Les activités champêtres dominent quotidiennement les occupations des habitants de ce “coin du Togo”. A partir de 1983, ceux qui s’y sont installés ont bâti des exploitations agricoles (palmiers à huile, tecks, vivriers) très florissantes et économiquement viables. Du coup, les populations locales ont construit des infrastructures scolaires et sanitaires dans cette zone d’habitation. « Nos parents ont occupé ces espaces sur consigne des autorités qui les ont légués aux fils de la localité à des fins agricoles. C’était une manière de résorber le chômage des jeunes dans cette zone d’habitation. Après la mort de nos parents, il est tout à fait normal que, nous les enfants, nous continuions leurs œuvres. C’est ce à quoi nous nous attelons à travers des groupements agricoles. Aujourd’hui, quand vous arrivez à Yotokopé, vous trouverez des exploitations agricoles très prospères », décrit le responsable local d’un groupement agricole qui a hérité de son défunt père quelques hectares de terres qu’il met en valeur avec d’autres membres de sa collectivité.

    En réalité, la population de Yotokopé s’était installée sur les lieux bien avant les années 60. Elle a toujours vécu dans la quiétude sus-décrite quand, un beau matin de novembre 2008, un monsieur originaire du Bénin, surgit et se présenta comme le propriétaire d’une grande superficie de terres de Yotokopé : l’équivalent du canton de Tové, une superficie évaluable à 4.090 hectares ! Cet étranger a circulé de champ en champ, obligeant les populations à partager avec lui les fruits de leurs récoltes, leur bétail, et faisant valoir ses droits de propriétaire sur les terres sus-décrites, témoignent les populations. Tout en ajoutant que le même étranger a blessé à l’aide de flèches et a intimidé les autochtones qui osaient aller à l’encontre de ses injonctions. Devant le front uni des paysans qui se sont subitement mobilisés pour brûler ses équipements topographiques et l’arrêter, l’étranger a pris la fuite. Non sans avoir entrepris des travaux de traçage de voies. Des travaux qui ont provoqué la destruction de plusieurs champs de tecks et d’une quantité importante de palmiers à huile.

     (Suite)

    Les changements climatiques nuisent aux populations indigènes

    Ces terres abritent quelques-unes des populations les plus isolées et les plus vulnérables de la planète (Selon la dernière définition de l'Union astronomique internationale (UAI), « une planète est un corps céleste (a) qui est en orbite autour du Soleil, (b) qui possède...): les peuples indigènes du Canada, du Pérou et de l'Ouganda. Comme ces peuples dépendent largement du sol pour s'approvisionner en nourriture et en eau (L’eau (que l'on peut aussi appeler oxyde de dihydrogène, hydroxyde d'hydrogène ou acide hydroxyque) est un composé chimique simple, mais avec des propriétés...), leur santé est particulièrement influencée par les changements climatiques. En fait, ils subissent déjà d'importants changements dus aux fluctuations des températures.

    Des chasseurs inuits sont tombés dans les eaux de l'Arctique en raison de la fonte hâtive des glaces pendant qu'ils chassaient le phoque. Pour la première fois, on a vu des épidémies de malaria, une maladie transmise par les moustiques, chez les Pygmées batwa de l'Ouganda. Au Pérou, des vagues de froid intense jamais vues à ce jour, pouvant atteindre - 10 °C, ont causé une épidémie de pneumonie chez les peuplades shipibo et shawi, qui n'ont ni les vêtements ni les habitations nécessaires pour se protéger du froid.

    De plus, sans compter les grands changements climatiques qui surviennent dans ces régions, dans chaque cas, de rapides changements économiques et sociaux se sont produits à la suite de l'extraction de ressources locales (minerais, forêts, pétrole, selon le pays), ce qui a un effet important sur le climat et la santé des populations indigènes.

    Mais tout n'est pas que ruines et ténèbres. Aujourd'hui, une équipe multidisciplinaire formée d'universitaires de l'Ouganda, du Pérou et du Canada s'apprête à étudier les effets des changements climatiques sur la santé des groupes indigènes, et à identifier les facteurs pouvant les aider à s'adapter à certains de ces changements. Le projet sera dirigé par les professeurs James Ford (Ford Motor Company, généralement appelée simplement Ford, est un constructeur automobile américain.) et Lea Berrang-Ford du Département de géographie (D'un point de vue étymologique, la géographie est l'étude de la surface de la Terre. Le mot, inventé par Ératosthène pour un ouvrage aujourd'hui perdu, provient du grec ancien "η...) de l'Université McGill.

    Ce projet de recherche vise des objectifs très concrets. L'un d'eux est de piloter une intervention par collectivité. Parmi les suggestions présentées, notons la plantation de jardins d'herbes médicinales en Ouganda, la création de bases de données (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est une description élémentaire, souvent codée, d'une chose, d'une transaction d'affaire, d'un...)en ligne, basées sur le Web, répertoriant le savoir traditionnel sur la santé dans l'Arctique, et la création de programmes de formation technique en agriculture au Pérou. Le but de ces interventions pilotes est de trouver des solutions pouvant aider ces collectivités et susceptibles d'être éventuellement élargies.

    Plus de renseignements sur la recherche

    La recherche est basée sur une approche "ascendante", c'est-à-dire en travaillant de près avec les populations indigènes et leurs organisations, plutôt que sur une approche "descendante" poussée (En aérodynamique, la poussée est la force exercée par le déplacement de l'air brassé par un moteur, dans le sens inverse de l'avancement.) par le climat et les modèles épidémiologiques.

    Lors des rencontres préliminaires, les groupes indigènes des trois pays ont répertorié deux sources importantes de préoccupation: la sécurité hydrique et alimentaire. Chez les groupes indigènes de l'Ouganda et du Pérou, les populations se préoccupent également des maladies à transmission vectorielle. Dans chacune de ces collectivités, les gens ont déclaré qu'ils étaient particulièrement inquiets des effets des changements climatiques sur la santé des enfants et des personnes âgées, deux groupes particulièrement vulnérables aux maladies. Dans les trois pays, les systèmes de santé en place combinent les techniques traditionnelles de guérison et la médecine (La médecine est une science, un art, et une technique dont l'objet est à la fois l'étude du corps humain et de son fonctionnement, ainsi que la conservation et le rétablissement de la santé. Appliquée aux animaux, la médecine est dite...) allopathique occidentale. En fait, une recherche pilote effectuée au Pérou et en Ouganda a révélé que la médecine traditionnelle est la première réponse lorsque des membres de ces groupes sont aux prises avec des problèmes de santé. Un autre objectif est de former des chargés d'adaptation au sein de chacune des collectivités indigènes afin qu'ils puissent ultérieurement aider à atténuer les problèmes de santé des populations.

    Le projet de recherche Adaptation de la santé indigène aux changements climatiques (mieux connu sous l'acronyme anglais IHACC) existe grâce à une subvention de 2,5 millions de dollars qui sera versée sur cinq ans; il est financé conjointement par le Centre de recherche pour le développement international et le conseil tripartite des Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et le Conseil de recherches en sciences humaines.

    Une vidéo de la recherche peut être consultée à l'adresse: http://www.youtube.com/watch?v=NPImWvizf8k

    Décès de Lionel Rose, symbole de la communauté aborigène

        Premier Aborigène désigné "Australien de l'année", l'ex-champion du monde de boxe Lionel Rose, symbole de sa communauté, est mort dimanche à l'âge de 62 ans victime d'une longue maladie.

       En s'emparant de la ceinture de champion du monde des poids coq en 1968 à Tokyo, à un moment où les Aborigènes luttaient pour leur reconnaissance après des décennies de discrimination, Lionel Rose était devenu un fer de lance de sa communauté.

     Des centaines de milliers de personnes l'avaient accueilli à son retour à Melbourne, et Rose avait fait l'objet d'une adulation qu'aucun Aborigène avant lui n'avait connu."Lionel Rose était un champion australien dans tous les sens du mot, et une source d'inspiration pour chacun d'entre nous", a réagi le Premier ministre Julia Gillard dans un communiqué.   Désigné Australien de l'année en 1968, le boxeur avait été élevé la même année au rang de membre de l'Ordre de l'Empire britannique.    Lionel Rose, qui avait raconté un jour avoir dépensé "100.000 dollars en un an en vin, en femmes et en chansons", avait également dû se battre contre l'alcoolisme. Il avait été condamné à une courte peine de prison pour un délit mineur.     Il avait mis un terme à sa carrière en 1975 après 53 combats dont 42 victoires - onze par k-o.

    Les Innus érigent un campement pour protester contre le Plan Nord

    La résistance innue s'organise contre le Plan Nord. Un campement a été érigé le long de la route 138, à mi-chemin entre Forestville et Baie-Comeau, afin de sensibiliser la population et de dénoncer le développement des ressources naturelles proposé par le gouvernement Charest.

    "C'est un cri de désespoir. Le gouvernement ne peut pas continuer en nous mettant toujours à l'écart", a lancé l'instigateur de cette manifestation de colère, Arthur Picard.

    Ce citoyen innu de trente ans en a ras-le-bol des visions d'exploitation des richesses du Nord québécois qui ne prennent pas en considération, estime-t-il, la volonté des peuples autochtones qui vivent sur ce vaste territoire. Arthur Picard prend le risque d'être perçu comme un frein au progrès.

    "On n'a aucun bénéfice des investissements passés. Aucun Innu ne travaille sur les barrages. Il y a eu des répercussions importantes, humaines et environnementales, aux 13 barrages hydroélectriques bâtis illégalement. Le développement s'est fait à notre insu. C'est la tactique d'Hydro-Québec", soutient M. Picard.

    Depuis deux semaines maintenant, M. Picard et une douzaine de citoyens innus se sont installés à la sortie de la réserve de Betsiamites, des pancartes plantées à côté d'eux. Le mouvement a pris de l'ampleur. Depuis une semaine, une quarantaine de personnes se relaient nuit et jour, notamment pour faire signer une pétition.

    Les signataires réclament l'arrêt du Plan Nord parce que l'exploitation des ressources naturelles aura des répercussions irréversibles sur l'environnement, les populations et leur mode de vie, que l'uranium n'est pas exclu des minerais exploitables, qu'il n'y a ni consultation des autochtones ni redevances prévues. De plus, le gouvernement n'a pas obtenu le consentement des autochtones avant d'aller de l'avant, comme le prévoit pourtant la Déclaration de l'ONU sur les droits des peuples autochtones.

    l'heure actuelle, seuls les Cris et les Inuits ont appuyé le projet du premier ministre Jean Charest. Ces deux communautés bénéficient d'une protection en vertu de la Convention de la Baie-James. Quant aux Innus, qui représentent 60 pour cent des autochtones touchés par le Plan Nord, ils sont regroupés au sein de l'Alliance stratégique innue et de l'Assemblée des Premières Nations.

    Arthur Picard espère que son geste pacifique sera entendu par les autres communautés autochtones ainsi que par la population québécoise en général. Il invite à la solidarité, question de hausser le ton. "Une augmentation des moyens de pression est envisageable. On en est à une manifestation pacifique, mais ça pourrait changer", laisse tomber Arthur Picard.

    Aborigènes rémunérés

      Le géant minier Rio Tinto va payer 2 milliards de dollars sur 40 ans à des propriétaires aborigènes de l’ouest de l’Australie. Cela afin d’exploiter leurs terres dans un plan d’expansion. L’entreprise s’engage aussi à employer des travailleurs aborigènes. Le géant minier Rio Tinto va débourser autour de deux milliards de dollars sur 40 ans à des propriétaires aborigènes de l'ouest de l'Australie afin d'exploiter leurs terres dans le cadre de son plan d'expansion. L'accord signé vendredi couvre 71.000 kilomètres carrés, soit l'équivalent de la taille de l'Irlande. Il s'inscrit dans le plan de Rio Tinto d'accroître sa production de minerai de fer de 50% à 333 millions de tonnes d'ici 2015, pour un coût de 11 milliards de dollars.

    MEDVEDEV- OBAMA- COOPERATION DANS LE DETROIT DE BERING.

    Dmitri Medvedev et Barack Obama envisagent d’élargir la coopération bilatérale dans le détroit de Béring.

    « Les présidents annoncent leur intention de resserrer la coopération dans la région du détroit de Béring, dont l’élargissement de la coopération entre les organes nationaux chargés de sauvegarder les territoires protégés dans l’arrondissement autonome des Tchouktches et dans l’Etat de l’Alaska, lit-on dans la déclaration commune des présidents russe et américain. Ils ont par ailleurs exprimé leur attachement au développement du dialogue avec les peuples autochtones afin de concrétiser les méthodes et les tâches de cette coopération ».

    Dmitri Medvedev et Barack Obama ont appelé à « ménager l’héritage culturel et naturel du Tchoukotka et de l’Alaska ». Ils ont fait valoir l’ importance culturelle mondiale de la région du détroit de Béring en tant que carrefour des routes et pour la coopération contemporaine entre les deux pays, ainsi que la signification de cette région pour les économies des deux pays. Dmitri Medvedev et Barack Obama ont par ailleurs confirmé l’intérêt mutuel au resserrement de la coopération et des liens bilatéraux, surtout à la frontière commune dans le détroit de Béring. Les présidents ont souligné la nécessité vitale de défendre les droits des peuples autochtones du Tchoukotka et de l’Alaska et l’importance de la coopération bilatérale pour sauvegarder la nature et les ressources naturelles de la région du détroit de Béring, ainsi que de l’utilisation des stratégies efficaces visant au développement stable des régions arctiques des deux pays. Ils ont également tenu à attirer l’attention sur le caractère unique des systèmes écologiques des zones arctiques du Tchoukotka et de l’Alaska et sur les effets du changement climatique et les autres facteurs influant sur l’héritage naturel et culturel commun de la région du détroit de Béring.

    Les Aborigènes en charge d'un grand complexe touristique australien

    Le grand complexe touristique international Ayers Rock Resort, à proximité du parc national mythique, a été cédé à une communauté autochtone, ce qui promet de doper le profil "natif" du tourisme en Australie.

    Le Ayers Rock Resort de Yulara, qui accueille environ 300.000 visiteurs par an, a été officiellement transféré cette semaine à l'autorité d'un organisme d'Etat qui soutient les communautés autochtones d'Australie, l'Indigenous Land Corporation.

    Cete opération est décrite par les autorités australiennes comme "la plus grande opportunité touristique pour les peuples indigènes de l'histoire de l'Australie".

    Ce complexe sera désormais partiellement géré par Wana Ungkunytja, un groupe représentant les intérêts financiers des peuples natifs voisins, qui aura pour but de "préparer une expérience culturelle plus complète pour les visiteurs australiens et internationaux."

    Le présidente de Wana Ungkunytja, Margaret Smith, a expliqué que les peuples indigènes souhaitaient "que les visiteurs rencontrent les Anangu [Aborigènes] et apprennent à connaître la culture traditionnelle Tjukupa".

    D'ici 2018, plus de 50% des employés du complexe seront aborigènes grâce à la mise en place de nouvelles formations.

    Deux complexes, le grand Ayers Rock Resort et le petit voisin Longitude 131°, seront gérés par des organismes aborigènes, proposant plusieurs possibilités de logement allant des établissements de luxe aux campings.

    Ayers Rock Resort propose diverses activités comme des excursions, des tours à dos de chameau et des spa luxueux à proximité du parc, tandis que Longitude 131° propose des séjours en tentes luxueuses et en harmonie avec la nature en plein coeur du parc Uluru-Kata Tjuta, classé au Patrimoine mondial de l'humanité.

    Pour la plupart des touristes, cependant, la plus grande attraction des deux complexes reste Uluru/Ayers Rock, cette énorme formation rocheuse devenue un symbole de l'Australie, également susceptible de devenir une  source de revenus importante pour les populations locales.

    Les populations natives américaines tirent déjà profit du tourisme, depuis que certaines tribus ont suivi l'exemple des Seminoles, qui ont ouvert leur premier casino dans une réserve indienne en 1979.

    Avec l'apparition d'hôtels, de restaurants et de magasins dans les réserves, on dénombre des centaines d'îlots de tourisme générant des recettes aux Etats-Unis et contribuant ensuite à l'amélioration des infrastructures, des forces de l'ordre, de l'éducation, du développement économique et tribunaux tribaux.

    Secteur forestier et peuples autochtones

    WWF et la Société civile en atelier de validation des programmes d'appui aux communautés locales et de peuples autochtones

    L'exploitation irrationnelle des ressources naturelles dans et autour des concessions forestières entraîne un déséquilibre écologique, fait remarquer le Fonds mondial pour la nature (WWF). Aussi constituant l'une des solutions pour bien gérer la forêt et aspirer au développement local, la sensibilisation et l'éducation environnementale font-elles l'objet d'un atelier pour l'appui à apporter aux communautés locales et de peuples autochtones.

    Le Fonds mondial pour la nature (WWF), en collaboration avec les parties prenantes du secteur de la forêt, notamment la Société civile environnementale et la fédération industrielle du bois, organise, du 1er au 3 juin 2011, un atelier de préparation et de validation des six programmes d'action développés au cours des assises antérieures en faveur de communautés locales et de peuples autochtones afin de les impliquer dans la gestion durable et responsable des ressources naturelles, principalement la forêt, la faune et la flore. Cadre : centre Caritas de Kinshasa dans la commune de Barumbu.

    Il est question de « clarifier la nature des efforts à consentir en faveur de ces communautés locales et riveraines ainsi que de ces peuples autochtones et affiner des actions prioritaires à mener de manière à permettre l'orientation des parties prenantes sur terrain », a indiqué Bruno Perodeau de WWF, hier mercredi, à l'ouverture des travaux de cet atelier. Avant de reconnaître tout de même que beaucoup a déjà été fait sur les aspects, entre autres, d'aménagement et de conservation des forêts, et très peu sur le plan socio-économique.

    VULGARISER LES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES

    Le premier jour, il a été question de la présentation du Programme d'appui à la sensibilisation et à l'éducation environnementale, dont l'objectif global est « l'adoption, par les parties prenantes, d'un comportement responsable en matière de gestion durable dans les concessions forestières et les villages riverains. » Cela en procédant à la « sensibilisation des communautés locales et des peuples autochtones sur leurs rôles et leurs responsabilités dans la gestion des ressources naturelles et sur le Code forestier et ses mesures d'application relatives aux droits et devoirs spécifiques. » Il s'agit aussi de « vulgariser les textes légaux et réglementaires relatifs à la gestion durable des forêts et de la faune auprès des parties prenantes du secteur forestier dans les concessions forestières et de contribuer à l'éducation environnementale en milieu scolaire et au sein de la communauté. »

    Pour cela, les participants ont convenu d'«informer les communautés locales et peuples autochtones sur le rôle et la responsabilité du WWF, de la Société civile, de l'administration et de l'exploitant forestier ; de sensibiliser les communautés locales et les peuples autochtones sur le Code forestier et le cahier de charges ainsi que sur l'importance de la faune et de l'arbre et de l'auto-prise en charge et de l'organisation; de sensibiliser les concessionnaires et les travailleurs forestiers sur l'importance et le rôle du FSC et de la faune. »

    Sur le volet éducation environnementale, ils ont retenu comme activités la sensibilisation des élèves sur l'importance de la faune et de l'arbre. Sans oublier la vulgarisation du Code forestier, des textes légaux et réglementaires auprès des animateurs de comités locaux de développement et de conservation et auprès des communautés scolaires. Sans occulter la vulgarisation des mesures de conservation de la diversité biologique dans les concessions forestières pilotes.

    RECOURS AUX SUPPORTS PERTINENTS ET EFFICACES

    Quant à l'appui à accorder aux radios existantes, des messages et émissions ciblées seront élaborés ; des cassettes et autres supports d'information seront préparés et distribués, tout en appuyant l'organisation des groupes d'écoute.

    En ce qui concerne les stratégies à adopter, les participants se sont accordés à l'usage des dépliants, posters, textes légaux et réglementaires, films cinématographiques. Supports, pertinents et efficaces, qui seront distribués comme moyens de sensibilisation pour assurer l'adhésion de tous les acteurs du secteur forestier en RDC au succès de l'éducation environnementale.

    Il est également prévu « la formation des formateurs pour les membres des ONG partenaires et l'organisation, au niveau des sites pilotes, des sessions de formation pour les comités locaux de développement et de conservation, des ateliers d'échanges et de sensibilisation, des émissions radios, la distribution des dépliants et autres matériels d'information tels que les casettes, journaux, magazines, etc. Sans oublier les voyages d'échanges extra communautaires. »

    S'agissant de résultats attendus, « toutes les parties prenantes sont sensibilisées sur les textes juridiques régissant la gestion durable des ressources forestières». Les communautés riveraines des concessions ont adopté un comportement responsable et participent effectivement à la gestion durable des ressources naturelles».

    Manifestations devant l’ONU pour faire appliquer un Accord de paix

    Les Jumma du Bangladesh ont manifesté la dernière semaine de mai 2011 devant les Nations-Unies à New York pour demander l’application du traité de paix signé il y a quatorze ans. Des représentants indigènes du monde entier se sont joints à la manifestation.

    En 1997, le gouvernement bangladais et les Jumma ont signé un Accord de paix dans lequel le gouvernement s’engageait à retirer les campements militaires des Chittagong Hill Tracts (CHT) où vivent les Jumma. Selon cet Accord de paix, le gouvernement devait également empêcher les colons et l’armée de voler la terre des Jumma. L’accord donnait bon espoir, mais les campements militaires sont toujours dans les Hill Tracts et la violence et la spoliation des terres continuent

    Les CHT abritent 11 tribus, connues sous le nom collectif de Jumma – d’après leurs pratiques agricoles – et appelés localement ‘Jhum’. Depuis soixante ans, des centaines de milliers de colons ont migré vers les collines, chassant les Jumma et les soumettant à une brutale répression.

    Victoria Tauli Corpuz, ancienne présidente du Forum permanent des Nations-Unies sur les questions indigènes (UNPFII), a annoncé lors de la manifestation : ’L’armée bangladaise doit cesser ces violations des droits de l’homme et une enquête devrait être menée sur les attaques qui se produisent de façon très systématique’.

    Le Chef Wilton Littlechild, commissaire de la Commission Témoignage et réconciliation du Canada, a déclaré : ‘Tant que le soleil brillera, que l’herbe poussera et que les rivières couleront, tous les traités devront être respectés, ce qui est maintenant stipulé dans la Déclaration des Nations-Unies sur les droits des peuples autochtones’.

    De nombreux représentants indigènes qui participaient à la 10ème session de l’UNPFII étaient présents à la manifestation, dont ceux des Etats-Unis, du Canada, des Philippines, de la Norvège, du Bangladesh et du Kenya.

    Marginalisation des peuples autochtones au sommet des trois bassins

    Face la non implication des peuples autochtones, acteurs importants de la gestion des ressources forestières et du développement durable, au sommet des trois bassins qui se tiendra du 29 mai au 3 juin à Brazzaville,

    les organisations de la société civile membres du Bassin du Congo ont manifesté, dans une note de position transmise samedi à Xinhua, leur indignation face à cette marginalisation.

    La note de position a été signée par neuf organisations de la société civile venues des plusieurs pays d' Afrique centrale, au cours d'une conférence de presse.

    "Etant donné que les conclusions de ce sommet seront déterminantes pour la position commune des trois bassins dans les négociations internationales sur la lutte contre les changements climatiques, nos organisations attirent l' attention des Chefs d' Etat de ne pas accorder la priorité au commerce du carbone par rapport au financement du processus REDD+. A ce propos, nos organisations interpellent les Chefs d' Etat des trois bassins sur les risques et inconvénients de ce mécanisme du marché du carbone", indique la note de position.

    En effet, tout en appelant les pays membres des trois bassins forestiers tropicaux à établir des sauvegardes communes visant à garantir les droits des communautés forestières y compris les populations autochtones susceptibles d' être affectées par les politiques, les organisations de la société civile ont formulé un certain nombre de recommandations.

    Il s' agit notamment d' approfondir la réflexion sur le mécanisme du commerce du carbone et saisir l' opportunité de l' option des fonds qui a l' avantage d' offrir les garanties d' une protection forestière crédible sur le plan environnemental et de réduction en permanence des émissions dans les nations forestières et dans les pays industrialisés.

    De même, elles appellent à établir des sauvegardes communes visant à garantir les droits des communautés forestières y compris les populations autochtones susceptibles d' être affectées par les politiques, mesures et actions envisagées dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques.

    Le Pérou a l’intention de supprimer une réserve d’Indiens isolés

    Le gouvernement péruvien va fermer une réserve de peuples indigènes isolés, peut-on lire sur Ecoticias. Il s’agit de la réserve Murunahua, visant à protéger les peuples indigènes d’une région proche de la frontière avec le Brésil. Cette région est depuis quelques années envahie par les bûcherons illégaux qui menacent par leur présence les indigènes de la réserve. Le gouvernement avait annoncé une collaboration avec le Brésil pour protéger la zone, mais son département des affaires indigènes (INDEPA) prévoit aujourd’hui d’abolir complètement la réserve car il ne croit pas qu’il y ait encore des peuples indigènes isolés qui y vivent. 

    Ces Indiens vivent au Brésil, à proximité de la frontière péruvienne. La réserve Murunahua, censée protéger leurs voisins isolés du côté péruvien, a été envahie par les bûcherons illégaux durant ces dernières années.

    Suite à la diffusion en février dernier, par Survival, de photos et d’une vidéo attestant de la présence d’Indiens isolés, le gouvernement péruvien avait annoncé qu’il coopérerait avec les autorités brésiliennes pour protéger cette région. Mais le département péruvien des affaires indigènes – INDEPA – qui ‘ne croit pas à la présence d’Indiens isolés dans cette zone’ prévoit de supprimer définitivement cette réserve.

    Adressez un tweet au département des affaires indigènes du gouvernement péruvien sur Twitter pour lui demander de ne pas supprimer la réserve:

    @INDEPA_PERU Les Indiens isolés ont besoin de votre protection. Supprimer leur réserve les menace de disparition http://bit.ly/mfh7b5 Tweet



    Le revirement soudain de l’INDEPA coïncide avec une enquête effectuée par l’organisation nord-américaine Upper Amazon Conservancy (UAC), démontrant que la réserve Murunahua est encore la cible de l’exploitation forestière illégale malgré les promesses répétées du gouvernement pour la protéger.

    L’enquête de l’UAC signale l’existence de cinq campements de bûcherons dans la réserve et fournit deux témoignages oculaires de la présence d’Indiens isolés à proximité de la frontière brésilienne.

    L’exploitation forestière illégale péruvienne a été amplement condamnée pour avoir causé la fuite des Indiens isolés vers le Brésil dans la région où ont été prises les photos diffusées en février dernier.

    Les Indiens isolés qui vivent dans cette réserve sont les victimes involontaires d’une manœuvre cynique des autorités péruviennes. Le gouvernement n’ayant rien fait pour empêcher l’invasion massive de bûcherons, les Indiens ont vraisemblablement fui au Brésil – et maintenant il annonce la suppression de la réserve puisque les Indiens n’y vivent plus… J’espère que tous ceux qui ont été touchés par les images diffusées en février manifesteront leur indignation au gouvernement péruvien devant un tel projet.

    L’ancien expert des Indiens isolés au département des affaires indigènes du gouvernement brésilien, Jose Meirelles, a déclaré : ‘Il est totalement absurde de supprimer cette réserve. Je suis prêt à parier que cette décision est étroitement liée aux intérêts de l’exploitation forestière et pétrolière’.

     

    Hausse des suicides chez les jeunes Aborigènes

    Un suicide par semaine. Tel est le terrible record détenu par les jeunes Aborigènes de Kimberley, une région vaste et reculée de l’Ouest australien. La multiplication des cas a fini par alerter les autorités fédérales de Canberra, qui convoquent en juillet un sommet des anciens, des politiciens et des travailleurs sociaux, affirme la BBC. Car la situation est grave. La plupart des Aborigènes qui s’ôtent la vie ont moins de 30 ans. Or, leur proportion est quatre fois plus importante que chez les autres jeunes australiens.

    «Il y a un vrai risque que mon peuple disparaisse, affirme, à Genève, Les Malezer, de passage à l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) pour négocier un traité international au nom du Forum des peuples autochtones. Nos jeunes sont déchirés, déboussolés. D’un côté, ils se voient discriminés dans l’éducation ou l’emploi. De l’autre, ils ont souvent perdu les repères de la culture traditionnelle. Même ailleurs en Australie, dans les villes, on les prend pour des soûlards, des fainéants. Leur niveau de vie est plus faible que danscertains pays du tiers-monde!»

    Le gouvernement, reconnaît-il, prend des mesures. «Mais toujours par le haut. Je suis vraiment inquiet: ma culture pourrait disparaître plus vite que vous ne l’imaginez. »

    «Mon peuple risque de disparaître» d’Australie, a prévenu Les Malezer, de passage à Genève

    Représentation des peuples autochtones et pygmées

    *Les peuples autochtones et pygmées de la République Démocratique du Congo veulent, à tout prix, arracher un siège au Parlement lors des élections législatives de novembre 2011. Ils tiennent même à aller plus loin, jusqu'à entrer au Gouvernement central. En tout cas, c'est ce que raconte M. Bolela Lotis, Secrétaire National chargé des peuples autochtonesau sein de l'AFDC, parti cher à Bahati Lukuebo.

    Les consultations, a-t-il dit, ont déjà commencé dans quelques quartiers de la ville province de Kinshasa, où vivent plus ou moins 7 mille autochtones. Autochtones de son état, Bolela Lotis ne ménagera aucun effort pour jouir et faire jouir pleinement sa communauté de ses droits, de façon à servir la patrie comme tout autre patriote. Pour lui, le fait d'insister sur les titres académiques pour être éligible, cela ne constitue pas un obstacle au sein de sa communauté.

    Cette situation, expliqué-t-il, se produit du fait que les peuples autochtones et pygmées n'ont pas bénéficié du droit à l'éducation comme leurs compatriotes bantous. Très confiant, il invite la classe politique congolaise à miser sur leur savoir endogène traditionnel et culturel qui est un atout profitable à toute la nation congolaise. Bolela Lotis est plus que jamais déterminé à sauver l'image et l'honneur des peuples autochtones (PA) et pygmées de la RD Congo.

    En effet, Pierre Bolela Lotis se bat becs et ongles pour sensibiliser et conscientiser sa communauté sur son rôle dans le développement du pays. Dans une rencontre avec sa base de Kinshasa, Bolela Lotis a lancé un appel à l'unité de tous les autochtones, en prévision des élections de 2011.

    Il a demandé à tout le monde de s'enrôler : « Les peuples autochtones et pygmées doivent prendre les choses en mains pour leur représentation dans toutes les institutions du pays ».

    Pour concrétiser ce rêve, Bolela entend utiliser toutes les stratégies possibles. Bon visionnaire, Bolela Lotis se bat aussi pour l'adoption de la loi spécifique en faveur des peuples autochtones et pygmées à l'instar du Congo- Brazzaville, qui venait d'être adopté par ce pays voisin.

    En tant que leader autochtone, Bolela Lotis se bat encore pour la ratification par la République Démocratique du Congo de la convention 169 de l'Organisation Internationale du Travail, afin que les pygmées de la RDC trouvent aussi leurs droits prévus dans ce document combien important.

    Enfin, il faut aussi noter que Bolela Lotis bat le rappel des troupes pour que plusieurs autochtones puissent soutenir les candidatures de l'AFDC, sa famille politique pour maximiser la chance de réussir en masse, et surtout que c'est le premier parti politique à donner autant d'opportunité aux autochtones. S'agissant de la révision du fichier électoral, Bolela Lotis invite sa communauté à s'enrôler massivement.

    A la CENI et la Société Civile congolaise, de sensibiliser les peuples autochtones sur le droit civique. Car, souligne-t-il : « les peuples autochtones ou les pygmées, ne sont pas là seulement pour élire les autres communautés, mais aussi pour participer aux élections ».

    Une communauté qui prend conscience Ils ne cachent plus leur détermination. Les autochtones de la République Démocratique du Congo tiennent à participer avec succès aux élections de 2011.

    Les leaders de cette communauté ne veulent plus rester bras croisés comme ce fut le cas en 2006. Les autochtones évolués vivant dans la Ville de Kinshasa ont compris que les élections ne sont pas seulement une affaire d'une ou deux communautés, mais de toutes les communautés y compris la leur. Ils veulent se lancer dans la course à tous les niveaux.

    A Kinshasa, les réunions se multiplient pour arrêter les dernières stratégies d'aller aux élections. Evoquant une triste expérience, Bolela Lotis a renseigné qu'en 2006, il fut le seul pygmée à postuler à la députation nationale comme candidat en tète de liste. Malheureusement, la chance ne lui avait pas souri, faute de sensibilisation et de moyens.

    Conscient du passé, il a invité le Gouvernement congolais à mettre en oeuvre le droit à l\'éducation en faveur de sa communauté. Il a également martelé que : « Aucun pygmée n'a été au poste de commande au sein de l'administration publique depuis l'accession de notre pays à l'indépendance. Seuls quelques uns sont dans l'armée nationale comme subalternes ».

    Rappelons que les Pygmées sont considérés comme les premiers habitants de la République Démocratique du Congo. Suivant les régions, ils sont connus sous les noms de Bacwa, Batwa et Bambuti.

    Depuis très longtemps, ils vivent en général dans les forêts où ils pratiquent la chasse et la cueillette. Ils sont donc considérés à juste valeur comme des véritables protecteurs, gardiens de la forêt.

    Actuellement, la situation à laquelle les Pygmées sont confrontées en RDC est particulièrement cauchemardesque. « Il faut absolument concevoir une politique d'intégration sociale, économique et politique en faveur de cette catégorie de la population.

    Sinon, elle va certainement disparaître de la région », soutient un professeur de philosophie, dans un forum sur la situation des Pygmées dans toute la région des Grands Lacs.

    Ainsi Bolela Lotis lutte pour l'organisation du Forum International pour les Peuples autochtones FIPAC. Qui est Bolela Lotis ? Bolela Lotis est né le 27 octobre 1969, à Ebanza, dans la province du Bandundu.

    C'est vers le début de l'an 2000 qu'il a commencé sa carrière politique. Il a pris part dans beaucoup d'assises politiques, et s'est distingué dans la lutte contre la déforestation au sein des ONG.

    Attiré par la politique active, en 2006, il se présente comme candidat à la députation nationale. Pour son courage légendaire, Pierre Bolela Lotis est considéré comme 1er leader politique des peuples autochtones de la RDC. Véritable agent de développement, Bolela Lotis a beaucoup travaillé dans le secteur de l'éducation dans son village natal, à Bisenge.

    Il maîtrise bien la chasse, l'élevage, la cueillette, l'agriculture, etc. Actuellement, il occupe le poste de Secrétaire national chargé des autochtones à l'AFDC. Il s'est engagé d'implanter le parti de Bahati Lukwebo partout où vivent les autochtones, en RDC. C'est une première depuis l'accession du pays de Lumumba à l'indépendance. Bolela Lotis est marié et père de cinq enfants.

    Que sont-ils devenus ? Rigoberta Menchu s’accroche à son rêve d’unir les Mayas

    À la tête d’un parti maya, la prix Nobel de la paix se prépare à l’élection présidentielle programmée en septembre au Guatemala, même si ses chances restent faibles.

    Difficile de croiser la route de Rigoberta Menchu. La femme la plus célèbre du Guatemala depuis la remise de son prix Nobel en 1992 est sans cesse en mouvement. Un jour, la quinquagénaire est aperçue dans son fief de San Marcos, à l’est. Un autre, elle s’envole pour l’étranger, invitée d’une organisation de défense des droits de l’homme. Le lendemain, la voilà au premier rang d’une manifestation d’Indiens contre l’ouverture d’une mine. Puis elle est interrogée à la télévision en costume traditionnel.

    D’après ses militants, Rigoberta Menchu travaille à rassembler son parti, Winaq, autour d’une éventuelle candidature à l’élection présidentielle programmée en septembre 2011, en même temps que les élections législatives. Il y a quatre ans, elle avait été la première femme indigène à se présenter au poste suprême, du jamais-vu dans un pays traditionnellement machiste où les Mayas sont fortement marginalisés. Las ! Le « phénomène Menchu » s’était rapidement essoufflé : seuls 3 % des électeurs avaient voté en sa faveur lors du premier tour.

    Star à l’étranger, Rigoberta Menchu n’a jamais fait l’unanimité auprès des siens. « La communauté maya, qui représente plus de la moitié de la population, ne s’est pas identifiée à elle, observe Nery Rodenas, directeur de l’Odhag, l’office des droits de l’homme de l’archevêché de la capitale, Ciudad de Guatemala. Rigoberta Menchu a longtemps vécu à l’étranger. Certains l’accusent de ne pas être suffisamment proche de la population. Ses chances dans une élection restent désespérément faibles. »

    Dans un document secret révélé par WikiLeaks, le président du Guatemala, Alvaro Colom, a même affirmé à l’ambassadeur des États-Unis que Rigoberta Menchu est « largement détestée par les peuples autochtones ». Avant de se moquer au passage de la véracité de son récit autobiographique, Moi, Rigoberta Menchu (1). La publication de ses propos déclenchera une polémique qui contraindra le président à faire des excuses publiques à la télévision. Il n’empêche : il faudra attendre longtemps avant qu’un dirigeant issu de la communauté indigène bouscule les élites en place.

    « Il n’y a pas de leader charismatique qui émerge au Guatemala comme cela s’est fait en Bolivie, avec l’arrivée à la présidence d’Evo Morales, observe Oscar Pope, délégué du peuple indigène pour la région d’Alta Verapaz. Nous manquons d’organisations structurées qui soient capables de mettre tout le monde en ordre de bataille. » La longue guerre civile qui a tué 200 000 personnes, dont le père, la mère, le frère et la sœur de Rigoberta Menchu a accentué les divisions entre les tribus mayas, éclatées en 22 groupes linguistiques différents, sans conscience politique.

    Les combats de la prix Nobel demeurent cependant plus que jamais d’actualité. La reconnaissance des droits des populations indigènes, notamment le partage des terres, reste une source de conflits dans le pays. Selon le dernier recensement agricole, 84 % des surfaces cultivables sont entre les mains de 2 % des producteurs, issus principalement des grandes familles du Guatemala. L’immense majorité des paysans doit donc se partager les 16 % restants.

    Pire, de nouvelles menaces pèsent sur les petits exploitants. L’essor des agrocarburants conjugué à l’exploitation minière renforce la pression foncière. Hier comme aujourd’hui, les Indiens demeurent les premières victimes de la concentration des terres. « Sur le terrain ou devant les tribunaux, Rigoberta Menchu a pris position aux côtés d’organisations de droits de l’homme ou d’Église, observe Nery Rodenas. Elle reste un personnage important de la société civile. »

     

     

    (1) Moi, Rigoberta Menchu. Une vie et une voix , la révolution au Guatemala, Gallimard, 1999, 512 p., 8,90 €.

    En 1992, elle devient la plus jeune lauréate du Nobel de la paix

    À l’âge de 33 ans, la militante guatémaltèque reçoit à Oslo, en Norvège, le prix Nobel de la paix « pour sa lutte en faveur des droits des Indiens des Amériques ». Le jury a choisi de récompenser cette Indienne maya, l’année des 500 ans de la « découverte » de l’Amérique. L’événement est perçu comme un symbole pour les populations indigènes du continent, prises en tenaille entre les festivités autour de l’arrivée de Christophe Colomb et leur perception de « vaincus », à des années-lumière des célébrations triomphantes du moment. Rigoberta Menchu dédie son prix aux Guatémaltèques en appelant à la « réconciliation » des Mayas et des descendants de colons espagnols.

    Discrimination des peuples premiers

    Dans son nouveau rapport global sur l'égalité au travail 2011, le Bureau international du Travail (BIT) relève, sans surprise,  qu'en dépit des progrès continuels de la législation antidiscriminatoire la crise économique et sociale mondiale a accru les risques de discrimination à l'encontre de certaines catégories de personnes, comme la main-d'oeuvre immigrée.

    «Les périodes de difficultés économiques constituent un terrain propice à l'éclosion de discriminations au travail et, plus généralement, au sein même de la société. On le constate avec la montée des solutions populistes», constate le Directeur général du BIT, Juan Somavia, ajoutant : «cela pourrait mettre en péril les acquis difficilement obtenus sur plusieurs décennies».

    Le rapport, intitulé L'égalité au travail: un objectif qui reste à atteindre1, cite les organismes de promotion de l'égalité qui reçoivent un nombre croissant de plaintes, témoignant que la discrimination au travail s'est diversifiée et que la discrimination à raison de multiples critères devient la règle plutôt que l'exception.

    Il tire aussi la sonnette d'alarme sur la tendance qui veut que, pendant les ralentissements économiques, l'on donne moins la priorité aux politiques antidiscriminatoires et aux droits des travailleurs dans la pratique. «Les mesures d'austérité et les coupes budgétaires dans les administrations du travail et les services d'inspection et dans les fonds mis à la disposition des organismes spécialisés dans la non-discrimination et l'égalité pourraient gravement compromettre l'aptitude des institutions existantes à empêcher la crise économique de générer davantage de discriminations et d'inégalités», précise le rapport.

    Selon le rapport, le manque de données fiables dans ce contexte rend difficile l'évaluation de l'impact exact de ces mesures. Il appelle donc les gouvernements à mettre en place des ressources humaines, techniques et financières pour améliorer le recueil de données sur les discriminations au niveau national.

    Types de discriminations:

     (Suite)

    Le sida monte en flèche en Papouasie occidentale

    Les chiffres officiels publiés en mai 2011 montrent que le nombre de personnes porteuses du VIH/SIDA a augmenté en Papouasie Occidentale de plus de 30% en seulement quatre mois, atteignant aujourd’hui plus de 17 000 individus. Cependant, les médecins et les autres personnes travaillant dans la région contestent ce chiffre, l’estimant bien plus élevé. Le taux d’infection par le VIH en Papouasie Occidentale est 15 fois supérieur à la moyenne nationale indonésienne.

    La Commission de prévention du sida de Papouasie (KPA) a révélé que la zone présentant la plus forte augmentation et le plus important taux global d’infection est Mimika, la zone qui abrite la mine de cuivre et d’or du géant Grasberg. La mine américano-britannique, qui a détruit la terre des Amungme et des Kamoro, provoque un afflux d’étrangers incluant des prostituées.

    Certains Papous pensent que l’armée fait délibérément venir dans les zones tribales des prostituées infectées par le virus. Les soldats sont en effet connus pour offrir de l’alcool et des prostituées aux leaders indigènes afin d’accéder à leurs terres et aux ressources qui s’y trouvent.

    De nombreux Papous évitent de demander de l’aide parce qu’ils n’ont pas confiance dans les services médicaux indonésiens, estimant que les autorités ont délibérément introduit le virus sur leurs terres. De plus, les attitudes racistes envers les Papous sont monnaie courante, une raison supplémentaire pour eux d’éviter les dispensaires gérés par le gouvernement.

    Formation socio-professionnelle des filles autochtones au Congo

    Trente huit jeunes filles autochtones, âgées de 13 à 20 ans, sont en formation socio professionnelle au "Centre d'apprentissage de la Sainte famille des nécessiteux" à Impfondo, chef-lieu du département de la Likouala, à environ 1.000 km au nord-est de Brazzaville.

    Aux côtés d'une soixantaine de jeunes filles bantous, ces filles autochtones, habillées en chemise blanche et robe bleue, sont alphabétisées dans ce centre où elles apprennent également la couture, la broderie, le tricotage.

    "La formation ici dure trois ans et notre objectif est que ces jeunes filles bantous et autochtones, au sortir de centre, soient capables de se prendre elle-même en charge dans la vie", a déclaré à Xinhua la directrice de ce centre, la soeur Eucharistia Obinali, originaire du Nigeria, membre de la congrégation religieuse catholique "La Sainte famille des Nécessiteux" qui a en charge l' encadrement et la formation des jeunes filles du centre.

    "Nous avons des difficultés pour faire fonctionner le centre, parce qu'il nous manque du matériel de travail ainsi que des moyens financiers conséquents. Par exemple, nous ne disposons que de 7 machines à coudre pour près de 100 jeunes filles. Et il nous faut souvent aller chercher loin les jeunes filles autochtones pour lesquelles la formation est gratuite et outre la formation qu' elles reçoivent, elles nous demandent de les nourrir", a souligné la soeur Obinali.

    Ce centre, appuyé par le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), a été créé en 2008, dans le cadre du "Projet amélioration de la qualité de vie des populations autochtones" dans la Likouala.

    Au Congo, les populations autochtones qui sont estimés à quelque 300.000 personnes, soit 10% de la population du pays, sont victimes de discriminations de la part des autres communautés, notamment des Bantous. Ces derniers entretiennent par fois des rapports de maîtres à esclaves avec ces populations autochtones.

    Pour mettre fin à ces discriminations, le Parlement congolais a voté en décembre 2010 une loi de protection des droits de cette minorité autochtone. Cette loi interdit désormais l'appellation péjorative de "Pygmées"pour désigner autrefois, souvent avec dédain, ces populations autochtones.

    La Likouala, qui compte un nombre important de populations autochtones, abrite du 16 au 19 mars à Impfondo, la 2ème édition du Forum international sur les peuples autochtones d'Afrique centrale (FIPAC 2). Forum qui regroupe près de 500 délégués, sur le thème : "Droits des peuples autochtones et dynamiques de la conservation de la biodiversité dans le Bassin du Congo".

    AMELIORER LES CONDITIONS DE VIE DES ETHNIES AUTOCHTONES DE L'ARCTIQUE.

    L’immense intérêt pour l’Arctique devrait « influer positivement sur la dimension humaine, car les gens, c’ est l’essentiel », a déclaré à ITAR-TASS le premier vice-président de l’ Association des ethnies autochtones peu nombreuses du Grand Nord, de la Sibérie et de l’Extrême-Orient russe, Rodion Soulendziga. Il conduit la délégation de son organisation à la réunion du Comité des hauts fonctionnaires du Conseil arctique qui prépare une conférence ministérielle des pays arctiques, le 12 mai.

    Outre huit pays membres (Canada, Danemark, Etats-Unis, Finlande, Islande, Norvège, Russie et Suède), le Conseil arctique comprend six organisations internationales représentant les intérêts des peuples autochtones, qui bénéficient du statut de participants permanents.

    « L’Association représente aux niveaux fédéral et international les intérêts de 40 petites ethnies autochtones, raconte M. Soulendziga. Il s’ agit d’un groupe particulier de la population qui a gardé, au fil de son développement historique, le lien direct avec la nature. Nombreuses sont les ethnies qui s’adonnent aux occupations de leurs aïeux : l’élevage de rennes, la chasse, la pêche, la collecte des dons de la nature. Ce sont des Tchouktches, des Kamtchadales, des Itelmens, des Koryaks, des Evenks, des Oudégués, des Oultches ».

    « L’un des problèmes des plus sensibles de ces ethnies, c’est l’accès des ressources naturelles, des terrains de chasse et de pêche, a-t-il déploré. La Russie est un grand pays, il y aurait assez de terres pour tout le monde, mais ce n’est pas le cas. Aujourd’hui, c’est le commerce qui fait la loi, et de nouveaux hommes d’affaires viennent se partager le sol. Comment peut-on vendre aux enchères les terres autochtones, quand les aborigènes sont inséparables de la nature ? »

    « Nous sommes conscients qu’il faut développer l’industrie, mais ce développement devrait s’accompagner de la sécurité environnementale et sociale, a souligné Rodion Soulendziga. Les terres peuplées par les ethnies autochtones fournissent les richesses qui assurent 80% du budget russe. Entre-temps, il n’y a pas de routes, l’approvisionnement en vivres coûte énormément cher, le chômage latent dans nombre de villages atteint 100 pour cent ».

    « Le Conseil arctique nous attire en particulier car c’est une structure régionale unique où les peuples autochtones et leurs associations sont représentées sur un pied d’égalité, a fait remarquer le responsable. Au sein du Conseil, nous coopérons avec les associations analogues des autres pays en profitant de leurs approches et stratagèmes réussis. Nous avons souvent des mêmes problèmes, mais ils sont mieux résolus dans d’autres pays où la situation économique et sociale est différente ».

    Renforcement des droits des communautés locales et des peuples autochtones

    Les participants à l’atelier sur le zonage forestier organisé du 27 au 29 avril à Kinshasa à l’Hôtel Sultani de  la Gombe ont recommandé au gouvernement  de la République de mettre en place une approche qui renforce la reconnaissance des droits des communautés locales et peuples autochtones (le micro zonage participatif pour son caractère inclusif).

    Ils ont insisté aussi sur le fait que le processus  et système de partage d’affectation des espaces soit clairement établi au profit des communautés locales et Peuples autochtones, c'est-à-dire que l’Etat ne doit pas s’accaparer de tout  l’ensemble  des  terres comme les études et les expériences l’ont démontré. Ils ont plaidé  pour des concertations et consultations  participatives entre les parties en présence pour les faire participer à tous les processus importants en cours au pays. Ils ont émis le vœu de voir le processus de réforme des textes qui touchent au sol, aux forets, à l’environnement et à l’aménagement du territoire être accéléré dans le but d’harmoniser les vues.

     

    Les participants appellent de tous leurs vœux la mise en place d’une commission tripartite composée des experts de l’administration forestière, la société civile et les bailleurs pour lever l’option à prendre sur la réalisation du zonage en RDC. En ce qui concerne les cartes participatives produites par les communautés locales et les peuples autochtones, l’atelier invite le ministère chargé de l’Environnement de prendre un  arrêté accordant la valeur juridique à ces documents pour respecter une approche visant l’implication des communautés locales et peuples autochtones sur le processus de zonage en RDC.

    Le gouvernement de la République a été invité, au-delà des financements qui peuvent venir des bailleurs, à prévoir dans son budget une part suffisante au profit du processus de zonage qui va bientôt commencer et le Président de la République de prendre l’ordonnance sur les modalités de gestion des terres acquises sur la base  de la coutume. L’atelier de Kinshasa, qui a porté sur le thème « Cartographie participative et macro zonage : quelles implications sur la tenure foncière et forestière des communautés locales et peuples autochtones », avait regroupé les experts des forets des ONG  congolaises et étrangères ainsi que des délégués venus du Cameroun et de Libéria.

    Trois jours d’échanges ont permis aux participants  de débattre et d’échanger  en toute transparence, sous forme de panel sur des sujets tels que : droits communautaires sur la tenure foncière et forestière ; droit international des autochtones et communautés locales ; zonage forestier national ; expériences d’autres pays africains et leçons tirées pour la RDC ; zonage forestier national en République Démocratique du Congo ; état des lieux et expériences en cours, etc. Dans son intervention à la fin des travaux, le coordonnateur national du Réseau Ressources Naturelles (RRN), Joseph Bobia, a insisté sur la nécessité de faire précéder le macro-zonage par le micro zonage, de manière à répondre aux attentes des populations autochtones

    Congo: les pygmées représentent moins de 2% de la population

    Les peuples autochtones connus sous l’appellation "pygmées" ne représentent que 2% de la population générale congolaise, selon le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) pour qui "leur survie est en jeu".

    "D’après le recensement général de la population de 2007, au nombre de 43.500, dont 51,5% de femmes, les populations autochtones du Congo représentent moins de 2% de la population, alors qu’on estimait auparavant qu’elles représentaient 10%", a indiqué le FNUAP dans un communiqué diffusé vendredi lors du 2e Forum international des peuples autochtones d’Afrique centrale (FIPAC) à Impfondo (nord).

    Le représentant de l'UNFPA David Lawson réclame l'application d’une loi sur sur la protection des droits des peuples autochtones que le Congo vient d’adopter, soulignant que "la survie des autochtones est en jeu".

    Ce chiffres corrigent les premières estimations qui faisaient état "de 10%" de population autochtones.

    Dans son document, l'UNFPA souligne aussi que "la condition de la femme autochtone est amoindrie par le faible statut social et économique des ces populations, un niveau d’éducation limité et une faible autonomie économique".

    Peuples semi nomades, les autochtones du Congo vivent dans la "marginalisation’’, selon les analystes. Ils sont présents dans la quasi-totalité des régions du pays.

    La survie et les droits des pygmées est au centre d'un forum international qui s'est ouvert mercredi pour trois jours à Impfondo (800 km au nord de Brazzaville) et qui réunit représentants pygmées, experts, hauts fonctionnaires et institutions internationales.

    Selon les organisateurs, le forum, organisé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), sous la coordination de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), rassemble quelque 500 participants.

    Lors de la première édition du FIPAC qui s’était tenue également à Impfondo en 2007, les Pygmées avaient estimé être marginalisés et considérés comme des "sous hommes" et demandé "la fin du génocide culturel" dont ils s’estiment victimes.

    Les discriminations restent un "obstacle têtu" aux droits de l'homme

    Les discriminations contre les peuples autochtones, minorités religieuses, femmes ou encore migrants constituent un "obstacle têtu" au respect des droits de l'homme dans le monde, s'est inquiétée jdébut mars 2011 la Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay.

    Présentant le rapport annuel du Haut commissariat au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, Mme Pillay a déploré que les différentes formes de discriminations comptent encore parmi les violations les plus répandues dans le monde.

    "Les discriminations restent un obstacle têtu à la réalisation des droits de l'homme et l'émancipation des plus vulnérables", a expliqué Mme Pillay estimant que les pratiques discriminatoires pénalisent des peuples autochtones, minorités, personnes souffrant d'invalidités, personnes âgées ou encore malades de la lèpre ou du VIH-sida.

    Alors que des milliers de personnes fuient depuis le début de l'année des pays d'Afrique du nord, théatres de soulèvements populaires, la responsable onusienne a insisté sur l'importance de respecter les droits des migrants, même illégaux.

    "Les migrants, en particulier ceux en situation irrégulière, sont particulièrement vulnérables face aux discriminations et se voient souvent refuser l'accès à des services publics essentiels", a poursuivi Mme Pillay.

    "Etre en situation illégale ne devrait et ne doit pas conduire à une privation pour ces migrants" de leurs droits les plus basiques, a-t-elle insisté.

    Dénonçant également les violences contre les femmes victimes de nombreuses formes de discriminations, Mme Pillay a mis en garde sur les conséquences de toutes ces manquements aux droits des personnes.

    "Quand la discrimination, la xénophobie et l'intolérance se répandent sans obstacle et dégénèrent, cela peut conduire à des violences et même à des conflits plus larges", a-t-elle prévenu.

    Les populations autochtones demandent leur représentation au Parlement en Afrique Centrale

    Le coordonnateur général du Réseau des Populations autochtones d'Afrique centrale (REPALEAC) , Kapupu Diwa, a demandé le 15 mars 2011 la représentation des autochtones dans les parlements de leur pays.

    "Nous demandons notre représentation dans les parlements de nos pays pour mieux défendre nos droits", a déclaré Diwa à la 2ème édition du Forum international sur les populations autochtones d' Afrique centrale (FIPAC 2), ouverte à Impfondo, à environ 1.000 km au nord-est de Brazzaville.

    Le directeur de cabinet du chef de l'Etat congolais, Firmin Ayessa, a souligné pour sa part la nécessité pour le forum de " déboucher sur un plan d'action qui aura vocation à apporter des réponses idoines à l'impératif de promotion et de protection des populations autochtones de notre sous-région".

    Il a annoncé à cette occasion l'organisation à Brazzaville du 31 mai au 3 juin 2011 avec le concours des Nations Unies, des partenaires du Bassin du Congo, le sommet des trois bassins forestiers tropicaux du monde : les massifs du Congo, d'Amazonie et du Bornéo-Mékong.

    Le représentant résident du PNUD au Congo, Lamin

    Manneh, a quant à lui relevé le fait que "les populations autochtones sont particulièrement vulnérables faces aux situations telles que le déboisement sauvage, les changements climatiques, l'extinction des espèces de faunes et de flore".

    Il a aussi réaffirmé "l'importance des savoirs, des cultures et des modes de vie traditionnels propres aux populations autochtones pour la gestion préservatrice de l'environnement et le développement durable".

    Les populations autochtones sont estimées à trois millions d' individus en Afrique centrale où elles sont marginalisées.

    Près de 500 délégués venus de dix pays d'Afrique centrale participent à ce forum qui prend fin samedi.

    Le thème de la rencontre est "Droits des peuples autochtones et dynamiques de la conservation de la biodiversité dans le Bassin du Congo".

    Roger Muchuba - " faisons connaître les droits fonciers aux communautés locales et peuples autochtones de la RDC "

    Le changement climatique est une réalité à Kinshasa, dans l'ensemble du pays et partout à travers le monde. Des fortes pluies qui provoquent des inondations ; de pertes de matériels et des vies humaines ; soleil exagéré, qui brûle tout le monde ; tout cela ne laisse pas indifférent des spécialistes tant nationaux qu'internationaux. Tous, doivent trouver la solution à ce phénomène qui menace notre planète.

    Pour Roger Muchuba, le Coordonnateur du Groupe de Travail Climat REDD (GTCR-REDD), la République Démocratique du Congo doit tirer la leçon de ce que le Brésil a fait pour bénéficier du financement de la communauté internationale. Cela consistera à avoir suffisamment des moyens pour mener campagne dans tous les coins et recoins du pays, afin de faire connaître les droits fonciers aux peuples autochtones de la République. Dans cet entretien qu'il a accordé au Quotidien de Mont Fleuri, "La Prospérité", le Coordonnateur Muchuba a levé un pan du combat qu'il mène avec sa structure de lutte contre le changement climatique. Au fait, le Groupe de Travail Climat REDD, est un réseau des associations, églises, regroupements des jeunes travaillant dans le domaine du changement climatique et de la réduction des émissions liées à la déforestation et dégradation des forêts, dont Roger Muchuba est le Coordonnateur.

    Au mois de janvier 2011, il a lancé un Centre Permanent d'Information sur la REED (CPI - REDD en sigle). Il a pour but essentiel d'assurer la participation des communautés locales et peuples autochtones au processus REDD et d'autres aspects du changement climatique. Roger Muchuba a fait que la participation et la consultation soient des étapes clés de ce processus, sachant qu'il faut sauvegarder les droits et intérêts de ces communautés qui dépendent entièrement de la forêt. En tant que partie prenante au processus REDD, le GTCR travaille avec d'autres parties prenantes du Gouvernement et des secteurs privés pour assurer la transparence et la bonne gouvernance de cette marche.

    Le Coordonnateur du GTRC mentionne que, cela est pour veiller, par exemple, sur les questions du partage de bénéfices issus de la REDD et le paiement de services environnementaux. Sur le plan international, il souligne que le GTCR participe aussi aux différentes réunions, surtout celles portant sur les conventions des Etats parties à la conférence cadre des Nations Unies sur le changement climatique. Leurs actions concrètes de sensibilisation des peuples autochtones et communautés locales, se font, précise-t-il, à travers plusieurs activités. Notamment par des multiples réunions avec les communautés dans leurs milieux. Pour ce faire, ils ont développé des outils appropriés comme les boites à images. Cela se fait grâce aux médias, la presse écrite, les radios communautaires et télévisions, qui sont mises à profit pour ce travail.

    Pour ce faire, par rapport à cela, confirme-t-il, le centre permanent d'information est là comme un centre de rayonnement où on peut lire les ouvrages, visionner les images sur la REDD, et permettre à ce que l'on rende l'information très accessible aux concernées. A ces jours, le GTCR n'a ouvert le centre que dans quelques provinces, mais l'idéale est d'aller même dans les territoires. REDD une opportunité des pays forestiers D'abord, le phénomène du changement climatique est global, explique Roger Muchuba. « On l'observe partout dans le monde. Avec l'augmentation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, il y a ce qu'on appelle le réchauffement de la terre », explique-t-il. Et lui d'ajouter que cette situation fait qu'actuellement, les saisons soient perturbées « par soit des pluies abondantes dans certains endroits et rareté de la pluie dans d'autres endroits. Un soleil exagère ».

    En Europe et en Asie, poursuit-il, il y a la fonte de glaces dans les zones polaires, ce qui augmente le niveau d'eau. Notons qu'avec le réchauffement de la terre, les conséquences sont multiple : tels que les inondations des certaines villes, comme, avant le tsunami du Japon tout dernièrement, celui de l'Australie où il y a eu une avancée rapide du désert, de la sécheresse, de la famine, etc. Constat fait, les petits pays insulaires sont très menacés par la montée de la mer au cas où la température dépassait encore 2°C. Et là, les pays en développement sont aussi plus exposés, surtout l'Afrique qui n'a pas une capacité d'adaptation à cause de la pauvreté et le non accomplissement, dit-il, des promesses des pays industrialisés signataires du Protocole de Kyoto.

    Ainsi la REDD, confirme Roger Muchuba, est une opportunité pour que le pays forestiers soient sur la table de négociation en vue d'apporter une pierre au débat et à la recherche de la solution à ce phénomène qui menace l'humanité. La REDD, explique-t-il, demande à ce que le pays riches qui sont responsables du chaos climatique de donner des moyens aux pays forestiers et les inciter à bien protéger la forêt, sachant que la déforestation et la dégradation des forêts constituent 20 % des émissions de gaz à effet de serre sur la planète. Le Brésil doit servir d'exemple pour la RDC Par rapport à l'écart de bénéfice entre le Brésil et la RDC, Roger Muchuga souligne qu'il faut reconnaître les efforts fournis par la Brésil et la vision claire de son leadership politique. Il ne faut pas, poursuit-il, oublier que le sommet de Rio de Janeïro, au Brésil, a bien positionné ce pays dans ce domaine. Ainsi, le plaidoyer mené par le gouvernement Brésilien et la société civile, a fait qu'une attention particulière soit engagé dans une reforme foncière, en reconnaissant les droits foncier aux communautés locales et peuples autochtones de ce pays. Ce qui garanti mieux la protection des vastes espaces occupés par les autochtones pygmées.

    « Faisions aussi cela ici », propose-t-il. Il poursuit en disant que la Brésil est un pays qui a un taux élevé de déforestation et de dégradation des forêts par l'exploitation industrielle de bois et les plantations monocultures qui remplacent. Sur le plan diplomatique, le Brésil a aussi développé des liens de coopérations avec la Norvège qui est l'un des grands bailleurs de fonds, ce qui fait que dans le cadre du partenariat, ils ont obtenu forcement 1 milliard de dollars américain. Pour la RDC, c'est une leçon à tirer, bien que notre modèle soit différent, le Congo c'est un pays qui sort de la guerre, avec un passé de gestion dictatoriale, ce qui fait qu'on a fait face une gestion catastrophique de nos forêts.

    Aujourd'hui, avec le nouveau code forestier et les reformes en cours par la revue légale, il y a des résultats non négligeables. « Si nous continuons à faire des efforts dans le sens d'assainir la gestion durable de nos ressources,il y a un espoir que nous puissions aussi bénéficier des fonds de la communauté internationale », conclu-t-il.

    Dans le nord du Congo, des écoles spéciales pour les enfants pygmées

    Une règle noire à la main, Simon Sengabato, un pygmée de 9 ans, fait lire à ses amis les lettres de l’alphabet français inscrites sur le tableau d'une école pour autochtones à Moungoungui, un quartier populaire d’Impfondo, dans le nord du Congo-Brazzaville.

    La méthode ORA enseignée dans cette école est exclusivement réservée aux pygmées. ORA comme Observer, réfléchir, agir.

    "Ce sont des écoles préparatoires où l’enfant apprend (en français) pendant une durée de trois ans avant d’intégrer le système éducatif officiel ou ordinaire", commente le père Lucien Favre. L’Association des pères spiritains du Congo (ASPC) qui a introduit le système au Congo, le soutient financièrement au côté de l'Unicef.

    "La méthode a été élaborée au Cameroun, en République centrafricaine et en République démocratique du Congo. Nous l’avons donc importée au Congo", ajoute le père Favre.

    Simon continue la leçon au tableau noir: "Lisez +A+, lisez +B+, lisez +I+, lisez +U+". "Est-ce bien mes amis?". "Oui! C’est bien!", lui répond-t-on en choeur. Simon et 55 autres élèves, tous autochtones, suivent depuis deux ans les cours dispensés par l’enseignant Jonas Mongombo, 45 ans, un pygmée comme eux.

    "On apprend aux enfants à lire, écrire et calculer", explique à l’AFP M. Mongombo. "Je veux que mes jeunes frères (autochtones) apprennent le français pour réduire leur complexe d’infériorité devant les autres", les Bantous.

    65% des adolescents de 12 à 15 ans de la minorité pygmée ne sont pas scolarisés, contre 39% des 12-15 ans à l'échelle nationale, selon l’Unicef.

    Les autochtones représentent 2% de la population congolaise.

    Les efforts à mener pour promouvoir ces minorités ont alimenté de jeudi à samedi les discussions de la 2e édition du Forum international des peuples autochtones d’Afrique centrale qui avait pour thème "Droits des peuples autochtones et dynamiques de la conservation de la biodiversité dans le Bassin du Congo".

    "Nous sommes des citoyens à part entière... et nous devons avoir accès à la terre, à l’éducation, à l’eau potable", a plaidé Kapupu Diwa, président du Réseau des populations autochtones et locales d’Afrique centrale.

    Selon Jonas Mongombo, la région de la Likouala où se trouve Impfondo, compte 22 écoles ORA et 1.700 élèves. La région voisine de la Sangha (nord-est) en a quelques-unes également.

    "Nous avons choisi les animateurs parmi les Baakas (autochtones de la Likouala) pour qu'une relation de confiance s'instaure entre ces enseignants, les élèves et leurs parents", souligne le père Favre.

    Les initiateurs attendent désormais la reconnaissance du projet par le gouvernement qui devrait l’introduire dans la carte scolaire nationale.

    Pour l’heure, les enseignants à la tête de ces structures sont essentiellement pris en charge par l’Unicef qui leur verse une rémunération mensuelle moyenne de 30.000 FCFA (45,80 euros)...

    "ORA c’est le meilleur système qui existe pour scolariser les autochtones, car on leur apprend également les mesures d’hygiène qui sont quasi inexistantes dans leur milieu. Le nombre de ces écoles augmente chaque année", se réjouit Marianne Flach, représentante de l’Unicef au Congo.

    Certains cours sont parfois marqués par un fort absentéisme quand "arrive la période de pêche, de cueillette ou de récolte du miel", précise toutefois Jonas Mangombo. A cette occasion, "les élèves préfèrent accompagner leurs parents en forêt plutôt que de venir à l’école", admet l'enseignant pygmée.


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