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Les concessions forestières aux communautés locales
Bandundu : Le RRN exige la signature du décret sur les concessions forestières aux communautés locales
Le Réseau Ressources Naturelles (RRN) exige urgemment la signature par le Gouvernement du décret portant attribution des concessions forestières aux communautés locales et aux peuples autochtones. Ceci mettrait ces derniers à l'abri de l'exploitation forestière sauvage pratiquée par les industriels et artisanaux. Cette exigence garantirait la sécurité de leurs terres d'exploitation et contribuerait à leur survie.
Tel est un appel lancé le week-end dernier à Kikwit par le point focal RRN/Bandundu Denis Impiti au cours d'une conférence animée au siège du CRONGD/Bandundu à Kikwit. Cette conférence a connu la participation des responsables des services de l'environnement, de l'agriculture et développement rural, des affaires foncières, des membres du comité d'orientation, des acteurs de la société civile ainsi que de la presse.
Denis Impiti n'est pas allé par quatre chemins pour montrer l'obligation par le gouvernement de rompre son silence en ce qui concerne l'attribution de ces forêts aux communautés locales et aux peuples autochtones. Selon lui, cet acte ne doit pas être un fait ou une exigence du hasard. La loi portant code forestier en son article 22 accorde la possibilité aux peuples autochtones (PA) et aux communautés locales d'obtenir des concessions forestières en vertu de la coutume et ce, après en avoir fait la demande auprès de l'administration forestière.
Malheureusement depuis la promulgation de la loi n° 011/2002 du 29 Août 2002 portant Code forestier, le gouvernement tergiverse et cette possibilité semble être renvoyée aux calendes grecques. Le point focal a rappelé cependant que les textes proposés en son temps par la FAO à qui le gouvernement avait confié la charge n'a pas rencontré l'assentiment de la société civile environnementale qui les a jugés lacunaires pour plusieurs raisons. Il a cité entre autres le fait de n'avoir pas tenu compte des intérêts des peuples autochtones et de communautés locales, la mise à l'écart pour consultation des parties prenantes à l'exemple du gouvernement, la société civile, les communautés locales, les peuples autochtones et le secteur privé pour un consensus sur leur contenu, des propositions expériences basées sur des provinces non boisées, la proposition d'attribution par exemple de 10.000 hectares à une communauté locale alors qu'il y en a qui gère plus de 50.000 hectares en vertu de leurs coutumes etc.
Pour toutes ces observations et tant bien d'autres non énumérées ici, la société civile environnementale s'est opposée catégoriquement à la signature de ce texte par le gouvernement, a précisé le conférencier. Par contre, a relevé Denis IMPITI, les textes présentés par Forest Monitor, un autre organisme, ont été appréciés pour avoir tenu compte de lacunes de la FAO et pour avoir associé en même temps les parties prenantes.
Comme on le sait, le RRN s'est totalement inverti, a souligné son point focal au Bandundu à la défense des intérêts et droits de communautés locales et P.A. Ces personnes, a-t-il ajouté, doivent recouvrer leurs droits et il n'y a pas à tergiverser. D'où la nécessité ou mieux l'exigence par le gouvernement de prendre ce problème à bras le corps et de rendre public ces textes sans plus tarder en prenant en compte les exigences des parties prenantes.
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