• RAPPORT DE L'ONU SUR LES COMMUNAUTÉS AUTOCHTONES

    Un rapport d'un envoyé spécial de l'Organisation des Nations Unies (ONU) a dressé un portrait accablant de la situation dans les communautés autochtones du Canada. Une réalité que ne conteste pas la communauté d'Odanak qui croit toutefois s'en tirer mieux que bien d'autres.

    Le rapport déposé par l'envoyé spécial James Anaya a été effectué à la demande de l'ONU pour avoir des renseignements sur la situation des peuples autochtones.

    Après un séjour de neuf jours où il a fait des visites dans des communautés rurales et des grosses villes, M. Anaya a produit un rapport très sombre de leur réalité que toutes les nations ne peuvent contester.

    «Nous nous sommes tous sentis interpellés par ce rapport qui est très véridique. Il y a beaucoup de problématiques sociales vécues dans les communautés autochtones que nous ne pouvons pas nier. Ce n'est toutefois pas la première fois qu'un tel rapport est produit. Rien n'a encore été fait», souligne la représentante de la communauté d'Odanak, Suzie O'Bomsawin.

    M. Anaya y mentionne, entre autres, le

    manque criant de logements pour les familles qui résident dans les réserves amérindiennes puisque plusieurs doivent s'entasser à plus d'une quinzaine de personnes dans des maisons moyennes.

    Coup de chance

    Une problématique que ne vit toutefois pas celle d'Odanak, située près de Pierreville, qui se compte chanceuse contrairement à plusieurs autres qui vivent des réalités plus dures.

    «Nous sommes chanceux parce que ce n'est pas seulement le conseil de bande qui se charge de la construction de logements comme dans les autres communautés. Ces dernières vivent avec des problèmes de 8nancement pour en construire des nouveaux, alors il arrive que leur nombre ne suffît pas à la demande», explique Mme O'Bomsawin.

    Le surpeuplement entraînerait d'ailleurs plusieurs problèmes sociaux, dont la violence, la dépendance et le suicide. Le rapport de l'ONU souligne qu'un homme autochtone se suicide en moyenne aux six semaines dans les communautés.

    Les conditions de vie sont également plus faciles dans la région puisque la situation géographique a joué en faveur du développement de la communauté des Abénakis.

    «Dans les régions éloignées, plusieurs n'ont pas accès à l'eau potable et sont très isolées. Historiquement, nous avons été rapidement en contact avec les colonisateurs, ce qui nous a permis de nous développer rapidement. Nous sommes toutefois solidaires avec celles qui rencontrent plus de dif8cultés», souligne la porte-parole.

    Jours dif ciles

    Mme O'Bomsawin souligne toutefois que la réserve éprouve elle aussi des dif- 8cultés, notamment au niveau du 8nancement en éducation et concernant l'accès à la propriété et au crédit pour ses membres.

    «La nouvelle Loi sur les Indiens nous a amené près de 300 nouveaux membres alors que nous étions 400. Le 8nancement fédéral n'a pas suivi pour leur assurer les mêmes services et a appauvri plusieurs communautés. Le gouvernement fédéral n'est pas très ouvert pour le moment à faire des changements. Je crois néanmoins qu'Odanak est sur la bonne voie», conclut-elle.


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