• Victoire historique du Peuple de Sarayaku contre le gouvernement équatorien

    Victoire historique du Peuple de Sarayaku contre le gouvernement équatorien

    La Cour interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) vient de condamner l’état équatorien pour violation des droits du peuple Kichwa de Sarayaku vivant dans la forêt amazonienne. Dorénavant, ces peuples autochtones devront être consultés pour tous projets susceptibles d’affecter leurs droits.

    A travers ce verdict qui résulte d’une bataille enclenchée depuis 2003, la Cour internationale déclare la responsabilité de l’État équatorien pour violation du droit à la propriété collective, à la vie, à la protection juridique et autres droits importants du peuple Sarayaku.

    Les mesures de réparation auxquelles l’État doit se conformer en vertu de l’arrêt, comprennent, entre autres, que face aux projets d’exploration ou d’extraction des ressources naturelles, ou des plans d’investissement ou de développement de quelque nature impliquant des dommages potentiels au territoire de Sarayaku ou aux aspects essentiels de sa cosmovision ou de sa vie et de son identité culturelle, le peuple de Sarayaku soit consulté préalablement et de manière adéquate et efficace. Cette consultation devra aussi s’accompagner d’une étude d’impact environnemental.

    Rien que depuis juin 2012, l’Etat équatorien a mis en concession 3 600 000 ha dans la région sud-orientale dont le territoire de Sarayaku. Devant cette menace d’implantation de compagnies pétrolières sur leurs territoires ancestraux, les peuples indigènes d’Amazonie s’unissent au quotidien pour se défendre et faire respecter leurs droits.

    Réjouissons-nous de ce verdict qui apporte une lueur d’espoir à ce peuple dont les droits ont trop longtemps été bafoués. Le CNCD-11.11.11 félicite le peuple de Sarayaku pour son combat et continuera à être attentif à ce que les territoires des peuples autochtones soient respectés face aux activités extractives nocives telles que l’exploitation pétrolière.

    Lien

    Sentence de la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme
    www.matm-belgique.org/image/...

    Plus d’infos

    www.sarayaku.org

    Contact presse

    Arnaud Zacharie
    0495 92 35 58

     ---------

    SALUT AU PEUPLE KICHWA DE SARAYAKU !!
    ” Nous espérons tous que la peine sera effectuée par le gouvernement.
    Sarayaku continue de résister pour la défense de la terre ancestrale Kichwa, parce Sarayaku n’est pas à vendre, Sarayaku est défendu!”

    La cour inter-américaine des droits de l’homme a réaffirmé le 25 juillet 2012 la condamnation contre l’état Équatorien qui doit «neutraliser, désactiver et supprimer le pentolite (explosif utilisé pour extraire le pétrole) dans le territoire de Sarayaku “.
    L’état devra également consulter la population pour permettre un projet.
    ” L’Etat est responsable de la violation du droit à la propriété communale Sarayaku », explique la Cour.

    Depuis plus de 25 ans, dans un contexte politique difficile, ce peuple remarquable, déterminé et inventif résiste aux intimidations, aux tentations économiques des sociétés pétrolières qui menacent sa culture et son milieu de vie.

    En 2002, des ouvriers de la Compagnie Générale Géodésique française (CGG), escortés de militaires équatoriens pénètrent illégalement à Sarayaku. Une intense résistance pacifique s’organise. Les femmes jouent un rôle décisif. Face à une telle détermination, les ouvriers et les militaires se retirent. Ils laissent sur place 1,4 tonne d’explosifs.

    C’est un tournant dans l’histoire de l’équateur et Sarayaku devient un icône de la résistance.

    En 2003, les Kichwa de Sarayaku déposent une plainte auprès de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) contre l’État équatorien pour violation de leurs droits fondamentaux de peuples autochtones. Ils souhaitent ainsi obtenir une jurisprudence valable pour tous les peuplent autochtones citoyens des pays de l’OEA (Organisation des États américains).

    En 2006, le peuple Kichwa de Sarayaku plante les premiers arbres du Chemin de Fleurs de la Frontière de Vie : une immense frontière végétale de plus de 300 km de long ( prévu plus de 500 km), formée de cercles d’arbres à fleurs aux limites de son territoire.

    En mars 2011, face à la menace imminente du 11e appel d’offre pétrolier sur plus de 3,6 million d’hectares de forêt, 7 nationalités indigènes, dont Sarayaku, créent l’ « Alliance des peuples indiens en résistance »

    En 2010, la CIDH dépose devant la Cour sa requête sur le « Cas Sarayaku ». L’audience aura lieu en juillet 2011 au Costa Rica. Les cas sur les droits des sociétés autochtones parvenus devant la Cour sont rares ; c’est une avancée majeure vers l’obtention d’une possible jurisprudence en faveur des peuples autochtones citoyens des pays de l’OEA (Organisation des États américains).

    Avril 2012, visite historique de la CIDH à Sarayaku, C’est en effet la 1er fois dans son histoire que le président de la CIDH se déplace sur le terrain.

    Ils combattent une logique d’exploitation courtermiste des ressources non-renouvelables au mépris totale de la vie et du devenir de toutes les générations futur d’être vivants. Avec courage, inventivité, poésie même, le peuple Kichwa de Sarayaku agit ; son « Projet » est exemplaire. C’est une alternative dont les autres peuples amérindiens, mais aussi tous les peuples de la Terre, peuvent s’inspirer.

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter