• Secrétariat de l’Instance permanente sur les questions autochtones (SPFII)

         Le Secrétariat de l’Instance permanente sur les questions autochtones fut établi par l’Assemblée générale en 2002 et entra en fonction en février 2003.  Il est établi au Siège de l’ONU, à New York, dans la Division des politiques sociales et du développement social du Département des affaires économiques et sociales (DSPD/DESA).  Le travail du SPFII pendant l’année consiste à :
    • préparer les sessions annuelles pour l’Instance permanente ;       
    • assister les membres de l’UNPFII, y compris l’aide logistique et la communication ;
    • promouvoir, faciliter et coordonner l’exécution au sein des Nations Unies, des recommandations qui émergent de chaque session annuelle ;
    • promouvoir la prise de conscience des questions autochtones au sein des Nations Unies, des gouvernements et du public en général ; et
    • servir de source d’information et de point de coordination dans les activités de promotion du  mandat de l’Instance permanente, ainsi que toutes autres questions concernant les peuples autochtones.

        Dans la préparation des sessions annuelles de l’Instance permanente, le SPFII sollicite les différents acteurs et prépare la documentation, s’occupe de la pré inscription des intervenants, de la logistique pour la réunion, et coordonne une multitude d’événements spéciaux durant la session (quelque 60 événements ont lieu). Il produit des notes d’information sur les conférences (le transport, le logement, etc.) pour les organisations autochtones et celles non gouvernementales qui assistent à la session. Le SPFII  centralise et distribue les rapports issus des agences de l’ONU dans l’exécution des recommandations de l’Instance permanente, comme part importante de son dialogue avec le système de l’ONU et les États membres. Le SPFII prépare aussi son rapport pour l’Instance permanente, en général au mois de mars de chaque année; ce rapport contient les développements dans les domaines mandatés et les thèmes ou priorités de
    l’Instance permanente; il contribue ainsi au travail de la session annuelle.

        Tout au long de l’année,le SPFII procure une aide logistique aux participants du UNPFII au fur et à mesure qu’ils accomplissent leur travail relatif à l’Instance, y compris le transport, la coordination des événements et la préparation de notes historiques et des projets de déclarations.  En plus, le SPFII facilite l’échange d’information, tant entre les membres qu’entre l’Instance permanente et le public en général.  Ce flux d’information est disponible sur le site web et par la parution d’un bulletin trimestriel et d’autres supports informatifs.

        Au sein du système des Nations Unies, le SPFII profite de sa présence permanente au Siège de l’Organisation, à New York, pour plaider en faveur de la mise en oeuvre des recommandations de l’Instance permanente tout le long de l’année.  Le SPFII promeut aussi les questions autochtones au moyen de son importante aide et participation dans le Groupe d’appui inter agences sur les questions autochtones (voir section suivante) ainsi qu’avec le Département des affaires économiques et sociales (DAES) et l’equipe spéciale interdépartementale sur des questions autochtones. Le personnel du SPFII assure une présence continue en participant durant l’année aux diverses réunions concernant les questions autochtones, ainsi qu’aux ateliers, généralement en concertation avec les membres de l’Instance permanente.  Le SPFII encourage activement l’intégration des questions autochtones dans le système de l’ONU, en participant à une grande variété de mécanismes interdépartementaux, y compris le Groupe de développement (UNDG), le Comité permanent interinstitutionnel sur les affaires humanitaires (IASC), le Réseau interdépartemental sur les femmes et l’égalité des genres (IANGWE) et autres organes.

        Le SPFII procure aussi un soutien important à la gestion du Fonds de contributions au soutien des peuples autochtones et collabore à la sélection des projets pilotes ainsi qu’à la mise en œuvre de ceux-ci.

    Composition de L’Instance permanente de l’ONU sur les questions autochtones (UNPFII)

        L’Instance permanente est composée de seize experts indépendants, qui travaillent en leur capacité propre et qui servent pour une période de trois ans en qualité de membre et qui peuvent être réélus ou renommés pour un second mandat.

        Huit des membres sont nommés par les gouvernements et les huit autres le sont par les organisations autochtones dans leurs régions.

        Les membres nommés par les gouvernements sont élus par ECOSOC parmi les cinq  groupes régionaux d’Etats, utilisés couramment dans l’ONU  (l’Afrique, l’Asie, l’Europe de l’Est, l’Amérique latine et les Caraïbes; et l’Europe de l’Ouest et autres Etats)

        Les membres nommés par les organisations autochtones sont désignés par le Président de l’ECOSOC et sont représentatifs des sept régions socioculturelles déterminées afin de donner une plus ample représentation des peuples autochtones dans le monde. Les régions en question sont: l’Afrique, l’Amérique Centrale et du Sud et les Caraïbes, l’Arctique, l’Europe de l‘Est, l’Asie centrale, Fédération de Russie et la Transcaucasie, l’Amérique du Nord et le Pacifique.

        Au moment de leur nomination, les membres de l’UNPFII  sont informés de toutes les procédures qui concernent leur statut et travail. Etant donné que les membres servent l’UNPFII  en leur capacité propre, à titre d’experts indépendants, ils ne perçoivent aucune rémunération pour les activités réalisées au nom de l’Instance.  Les membres effectuent leur travail sous le statut légal d’«Experts de l’ONU en mission» et leur sont accordés les privilèges et les immunités qui sont spécifiés dans la Convention de 1946 sur les Privilèges et Immunités des Nations Unies.

    Mandat de l’Instance permanente de l’ONU sur les questions autochtones (UNPFII)

                  Mandat

         L’Instance permanente fut fondée par le Conseil économique et social (ECOSOC) de l’ONU par la résolution 2000/22 du 28 juillet 2000. Dans cette résolution, l’UNPFII reçut le mandat de «discuter des questions autochtones sur le développement économique et social, l’environnement, la culture, l’éducation, la santé et les droits de l’homme».

          Pour réaliser ce travail, l’Instance permanente fut appelée à faire part de son expérience, de ses conseils et recommandations sur les questions autochtones au système des Nations Unies, par le Conseil.

         Elle a aussi été chargée de contribuer à une prise de conscience de la situation des populations autochtones, à l’intégration et la coordination des activités concernant les questions autochtones, ainsi qu’à la dissémination d’informations relative aux questions autochtones.

    L’Instance permanente de l’ONU sur les questions autochtones (UNPFII) (1)

     

     

    L’Instance permanente de l’ONU sur les questions autochtones (UNPFII) est l’aboutissement de décennies de travail visant à promouvoir la visibilité des questions autochtones au sein de la communauté internationale. Dès 1924, le Chef Cayuga Deskaheh se rendit à Genève dans le but de s’adresser la Ligue des Nations afin que la voix des peuples autochtones puisse être entendue. Un concept des droits des autochtones prit forme en 1957 et fut introduit dans le premier instrument légal international relatif à la protection des peuples autochtones, la Convention 107 de ILO/OIT relative à la Protection et à l’intégration des populations autochtones tribales et semi tribales dans les pays indépendants. Cette Convention ILO/OIT fut actualisée en 1989 par la Convention n°169 des peuples autochtones et tribaux.

    La première étude réalisée par le Rapporteur spécial de l’ONU, José Martínèz Cobo dans les années 70 et début des années 80 donna des  informations capitales sur l’état des peuples autochtones dans le monde et lança un coup de clairon aux Nations Unies pour qu’elles agissent en leur nom. Ultérieurement un Groupe de travail sur des peuples autochtones fut formé en 1982 et se chargea du développement de mesures internationales sur les droits autochtones.  Le résultat fut un Projet de Déclaration des droits des populations autochtones. Avant d’être adopté, il servit à établir un modèle de référence auquel on demanda aux etats d’adhérer.

    Pendant l’année 1993, proclamée par L’ONU comme «l’Année internationale des peuples autochtones du monde», pour la première fois, des appels furent lancés pour la création d’une Instance permanente qui puisse traiter des préoccupations et intérêts des populations autochtones.

    Presque 10 ans plus tard, ce rêve fut réalisé avec la session inaugurale d’une Instance permanente sur les questions autochtones (Instance permanente) en mai 2002, marquant ainsi une ère nouvelle dans laquelle les experts autochtones nommés siègent à un niveau de parité avec les experts nommés par les gouvernements, et peuvent parler en leur nom propre en tant que membres à part entière des Nations Unies.


    votre commentaire
  • Premières nations. Un avenir... (Julian BURGER )

     

     

                                            Préface de Mme Danielle Mitterrand, Ed ANAKO, 2000, 187p.

        Premières Nations a pour objectif de présenter les modes de vie, les luttes et les aspirations des peuples autochtones du monde.
         Ce n'est pas un livre d'anthropologie ou d'ethnologie. Il ne prétend pas traiter de façon exhaustive des cultures de plus de 5 000 peuples autochtones distincts. Il est simplement destiné à aider les personnes qui, sans être des spécialistes, souhaitent mieux comprendre un mouvement culturel et politique contemporain. Si de plus il parvenait à susciter sympathie et solidarité pour ces peuples qui ne demandent rien d'autre que le droit de déterminer leur avenir sur leurs propres terres, il n'aura pas été inutile.

        Julian Burger est responsable du Programme des peuples autochtones du Haut Commissariat des Nations unies aux Droits de l'Homme de Genève (HCDH).

    L'avenir des peuples autochtones : le sort des premières nations (François HOUTART )

     

                               Sous la direction de François Houtart, Centre Tricontinental, l'Harmattan, 2000, 276p.

          De la colonisation à l'actuelle mondialisation de l'économie et de la culture occidentale, l'histoire asiatique, africaine et latino-américaine des peuples autochtones est d'abord une histoire de domination et d'exploitation. Les "premières nations" n'ont toutefois pas dit leur dernier mot. Parallèlement à l'expansion du marché et à l'affaiblissement des États nationaux, on assiste aujourd'hui à l'émergence de multiples mouvements indigènes bien décidés à porter sur les plans politique et juridique leurs revendications sociales et identitaires .

    Premières Nations, Collections royales : Les Indiens des forêts et des prairies d'Amérique du Nord

     

    La partie Est de l'Amérique du nord, qui englobe aussi bien le Canada oriental, les Grands Lacs, la vallée du Mississipi que la région des Prairies, a révélé, dès les premiers contacts avec l'Europe - et la France en particulier- la richesse et la diversité de ses productions matérielles. Vêtements, parures, objets de prestige ou du quotidien rendent compte du raffinement et du savoir-faire de ces populations qui vivaient en parfaite harmonie avec la nature. Dès le XVIIe siècle, beaucoup de pièces rapportées par des missionnaires, des explorateurs ou des commerçants sont arrivées dans les collections royales de France au titre de " curiosités " avant d'enter en tant que " spécimens ethnographiques " dans les institutions publiques. Témoignages inédits des Premières Nations dont les traditions ont évolué au fil du temps et des échanges avec le Vieux Continent, les œuvres constitutives de cet exceptionnel patrimoine artistique ancré dans l'histoire de l'humanité sont désormais réunies au musée du quai Branly.

    L'odyssée amérindienne : Alaska - Terre de Feu, à la rencontre des peuples premiers

     

    Deux années durant, Julie Baudin et David Ducoin ont arpenté le continent américain, à pied, à cheval, en auto-stop, en bus ou en bateau, à la rencontre des peuples indigènes des seize pays traversés. Au fil de leur périple, ce qui devait être une simple aventure de voyageurs devient une aventure humaine authentique. Des réserves nord-américaines aux communautés isolées des pays d'Amérique latine, Julie et David vont vivre des expériences bouleversantes, de belles amitiés, un choc culturel qui transformera leur façon d'appréhender le monde et les rapports humains. Accueillis dans des sociétés traditionnelles en pleine mutation, ils s'intègrent à la vie de famille et de communauté, participent aux activités quotidiennes : pêche sous la glace, chasse au caribou, garde des animaux, épluchage du maïs, confection des tortillas, récolte de la coca, etc. Inuits et Tlingits d'Alaska, Dénés du Canada, Navajos, Havasupais d'Arizona, Tarahumaras du Mexique, Mayas du Guatemala, Kunas du Panama, Guambianos de Colombie, Shuars d'Equateur, Quechuas du Pérou, Aymaras de Bolivie, Mapuches du Chili... Chaque peuple les initie à ses traditions spirituelles et culturelles : chants, sculpture, potlatch, levée de totems, nouvel an maya, mariages, séances de divination ou de chamanisme sont autant d'événements auxquels ils ont la chance d'assister. Au gré de ces rencontres, les indigènes d'Amérique leur ouvrent les portes de leur existence, leur confient leurs inquiétudes, leurs regrets, leurs incompréhensions. Rescapés d'un des plus grands massacres de l'histoire de l'humanité, ils n'en sont pas moins les architectes de leur survie. Une survie dont le monde a besoin pour trouver son équilibre.

    Mots de neige, de sable et d’océan (Maurizio GATTI )

     

     

               Mots de neige, de sable et d’océan, sous la direction de Maurizio Gatti,  2008.  

           Éditeur : Les Éditions du CDFM 100, rue de l’Ours Wendake, Qc G0A 4V0 Canada

            La diffusion est assurée par Hurtubise HMH au Canada et il s’occupent de faire le suivi avec la libraiire du Québec à Paris.

         Mots de neige, de sable et d’océan invite à découvrir un aspect méconnu de la francophonie, celui des littératures autochtones. Pour la première fois, des écrivains autochtones du Québec, de l’Afrique du Nord, de la Polynésie Française et de la Nouvelle-Calédonie sont rassemblés dans un même ouvrage. Une trentaine d’auteurs y présentent, dans leur langue et en français, des poèmes, des récits, des romans et des pièces de théâtre. Ce recueil de textes contribue à établir des ponts, à observer les ressemblances et les différences qui existent chez les premiers peuples partageant la langue française.

     (Suite)

    Aux sources de l'Autre ( Fabrice DELSAHUT )

     

         Ils vivent en Afrique, en Amérique, en Australie, en Amazonie ou au Pôle Nord. Ils sont notre mémoire, les témoins des savoirs ancestraux. Massaïs, Inuit, Moken, Touaregs ou Indiens, ils représentent l'Autre, cet Autre longtemps nié, décimé, oublié, " assimilé " ou dépossédé. Ils sont notre passé et notre avenir. De cette humanité inscrite au cœur des territoires de génération en génération sont nés des légendes, des croyances et des mythes indispensables à la préservation de leur identité. A l'heure où l'Occident reconnaît le Nunavut, encense le prix Nobel de la paix Rigoberta Manchu ou applaudit le combat de Raoni, tandis qu'enfin nous leur reconnaissons le droit d'exister et notre devoir de les protéger, jamais ils n'ont autant été en danger. Comme l'oubli, notre fascination met en péril le fragile équilibre de leur indépendance. C'est un voyage à travers l'espace, le temps, et notre mémoire que nous propose Fabrice Delsahut. Cinquante histoires pour découvrir l'incroyable mosaïque ethnique des Peuples Premiers, quelques bribes d'un monde si différent, et pour ne pas oublier que nous avons tout autant à apprendre d'eux qu'ils ont à apprendre de nous.

    Terre Mère ( Jean Malaurie )

    mars 2008      61 p.     4 €

    Qu'est ce qu'un peuple premier?

     

     

    225 pages,    2006,    ed. Panama 

       On disait autrefois " primitifs ", " sauvages ", ou bien " sans écriture ". Aujourd'hui s'impose la dénomination " peuple premier ", sans être plus adéquate. Comment les définir ? Quelles leçons d'universalité nous donnent-ils ? Et qu'enseignent-ils de la condition humaine ? Quel avenir leur réserve le droit international ? Catherine Clément répond à ces questions avec clarté, précision, enjouement, en rapprochant les récits des anthropologues, le regard des philosophes et la parole des indigènes.

    "Les peuples premiers. Des mémoires en danger" de Jerôme Bimbenet

     

    Un peuple peut-il s'éteindre comme une espèce végétale ou animale ? Les peuples autochtones furent souvent les victimes de la rencontre avec la civilisation occidentale. Sioux, Yanomamis, Massaïs, Aborigènes : ceux qui ont survécu protègent aujourd'hui tant bien que mal leur culture dans un monde hostile, victimes de la dégradation de leur cadre de vie. Or, les peuples premiers sont les dépositaires de nos traditions ancestrales : avec leur disparition, c'est une part de l'héritage collectif de l'humanité qui s'efface à jamais. Comment ces peuples luttent-ils pour retarder l'inéluctable ? Comment doit intervenir la communauté internationale ? Voici quelques questions auxquelles répond cet ouvrage, pour une prise de conscience de chacun. En cinq chapitres : des communautés différentes, le passé des peuples, les peuples menacés, les conflits ethniques, l'avenir et la protection des peuples


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires