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    Posted in: Mali
       
    Maliweb | 9 avril 2015

     Les paysans veulent cultiver leur terre  « Occupation illicite des terres dans la zone office du Niger » : Les paysans de Sanamandougou résolus à cultiver sur leurs terres lors de la prochaine saison pluvieuse

      Cette journée citoyenne, selon Fassery Traoré, du réseau interact Afrique/Europe, visait à réfléchir sur les voies et moyens pouvant permettre aux victimes qui ont été dépossédées de leurs terres de culture

      Selon Mamadou Coulibaly, le représentant local du réseau Interact Afrique/Europe à Niono non moins président du COPON, sans l’agriculture, il n’y a pas de développement au Mali. A l’en croire, c’est le secteur de l’agriculture plus précisément l’office du Niger qui influe du souffle moteur le développement socio-économique du pays. Et malgré cet état de fait, les paysans sont laissés pour compte et leurs revendications et doléances soumises aux autorités ne sont jamais satisfaites. C’est ce que fera dire Fassery Traoré, que gouverner ne revient pas à se satisfaire soi-même, mais plutôt à œuvrer pour l’intérêt commun du peuple. Avant d’inviter les autorités à reformer l’office du Niger pour le bonheur des producteurs qui font vivre tout un peuple.

      Rappelons que dans leur lutte pour la restitution de leurs terres de culture, la population de Sanamandougou et de Sahou a eu à mener auparavant des manifestations au cours desquelles certaines ont perdu la vie, et d’autres ont été emprisonnées.

      Selon Fassery Traoré, implanté dans plusieurs pays de l’Afrique, le réseau interact Afrique/Europe qui se bat contre l’accaparement des terres, a de son côté, posé plusieurs actions pour que les populations de Sanamandougou et de Sahou puissent retrouver leurs terres de culture. Au nombre de celles-ci, nous pouvons citer l’organisation d’une assemblée populaire sur le droit coutumier le 21 mai 2014. Cela en lieu et place de la grande marche qu’il prévoyait d’organiser à Niono mais qui n’a pu malheureusement se tenir faute de mesures rigoureuses prises par les autorités administratives et communales de la localité qui, accusées de connivence avec Bakary Togola, le président de l’APCAM, ont formellement interdit toutes manifestations même un simple meeting. Aussi, des correspondances ont été envoyées au président IBK, à l’Union européenne et à certaines ambassades concernant cette affaire qui peine à trouver un dénouement heureux.

      Au cours de la présente journée, certains intervenants ont proposé l’organisation d’une grande marche allant de la bourse du travail à la primature pour l’aboutissement de ce combat. L’union des producteurs de coton par la voix de Seydou Touré, a fait part de son engagement à appuyer le réseau Interact et COPON dans cette lutte de longue haleine qu’elle demeure résolu à gagner coûte que coûte.

    Ramata S.Kéita

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  • Menaces sur un chef tribal opposé à l'expulsion de sa communauté

     

    Telenga Hassa craint pour sa sécurité depuis qu'un 'garde honorifique de la vie sauvage' aurait appelé les villageois à l'agresser ou à le chasser de la réserve
      Telenga Hassa craint pour sa sécurité depuis qu'un 'garde honorifique de la vie sauvage' aurait appelé les villageois à l'agresser ou à le chasser de la réserve
    © Survival International

    Un chef tribal d’une réserve de tigres en Inde craint pour sa sécurité, un agent de la faune ayant incité les membres de sa communauté à l’agresser et à le pousser à partir pour avoir milité en faveur de leur droit à rester sur leur territoire.

    Telenga Hassa, un Munda de la communauté Jamunagarh, qui est aujourd’hui la réserve de tigres de Similipal, a mené la lutte de son village contre l’ordre officiel d’expulsion au nom de la protection des tigres.

    Lors d’une réunion du village en janvier, en l’absence de Telenga, un ‘garde honorifique de la vie sauvage’ aurait appelé les villageois à l’agresser ou à le chasser de la réserve s’il n’était pas d’accord avec la relocalisation. Telenga a déclaré à Survival que lors de réunions précédentes, ce même garde l’avait verbalement agressé et avait déchiré une déclaration mentionnant leur opposition aux expulsions.

    Selon la loi indienne et internationale, le consentement libre, préalable et éclairé des peuples indigènes est requis avant toute expulsion de leur territoire ancestral, or les villageois de Jamunagarh ont subi des années de harcèlement : en septembre dernier, ils ont déclaré avoir été ‘menacés’ et ‘abusés’ afin qu’ils acceptent de partir.

    Telenga a déclaré à Survival : ‘Nous préférerions mourir plutôt que de quitter le village. Le département des forêts nous presse de partir. Ils nous adressent des menaces du genre : “Si vous tentez de rester, nous vous poursuivrons en justice, nous dirons que vous êtes des maoïstes et nous vous arrêterons”’.

    Des milliers de Baiga ont été expulsés de force de la réserve de tigres de Kanha, qui a inspiré le _Livre de la Jungle_.
    Des milliers de Baiga ont été expulsés de force de la réserve de tigres de Kanha, qui a inspiré le _Livre de la Jungle_.

    © Survival International

    En Inde, les tribus sont illégalement expulsées de leur territoire ancestral au nom de la protection des tigres. En décembre 2013, 32 familles de la tribu khadia ont été expulsées de la réserve de Similipal et contraintes à vivre dans des conditions déplorables, sous des bâches en plastique. Des milliers de Baiga ont été expulsés de la réserve de tigres de Kanha, qui a inspiré le Livre de la Jungle.

    Telenga a déposé une plainte auprès de la police du district mentionnant les agressions verbales, les menaces et les incitations à la violence. Survival a dénoncé ces exactions à deux reprises devant la Commission des droits de l’homme de l’Etat d’Odisha mais n’a reçu aucune réponse.

    Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Ces faits ne constituent qu’un exemple de plus quant à la manière dont les tribus sont intimidées et menacées en Inde dans le but de les obliger à quitter leurs territoires situés dans les réserves de tigres. Ceux qui, comme Telenga, sont assez courageux pour résister à ces expulsions soi-disant volontaires subissent menaces et harcèlement. Les peuples indigènes sont les meilleurs défenseurs de l’environnement, ils ont pris soin de leurs terres durant de nombreuses générations. Les expulser de leur territoire constitue une violation de leurs droits fondamentaux et ne protège en rien les tigres’.

    Notes aux rédactions :

    - Le gouvernement indien accorde le titre de ‘garde honorifique de la vie sauvage’ (HWWs) aux citoyens qui ont montré leur engagement pour la conservation. Ces gardes assurent la liaison avec le département des forêts et apportent leur expertise aux efforts de l’Etat pour la préservation de l’environnement.

    - Il a été annoncé aux habitants du village de Jamunagarh qu’ils ne recevraient pas de terre cultivable en compensation de leur expulsion, ce qui signifie qu’ils n’auront plus aucun moyen de nourrir leurs familles.

    Lire en ligne: http://www.survivalfrance.org/actu/10709


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  •  Niger : Mobilisation des éleveurs contre le morcellement des terres pastorales

    Posted in: Niger
     


    Les éleveurs sont en crise dans le nord du Niger, dans la région d’Agadez. | Getty Images/ Aldo Pavan

    CamerPost | 25.02.2015
     

    Les associations d’éleveurs du Niger regroupées au sein du Réseau des Chambres d’Agriculture du Niger (RECAN), ont procédé ce mercredi au lancement de la Campagne « Sauvons les terres pastorales » en vue d’attirer l’attention des décideurs sur la disparition progressive des terres pastorales au Niger.

    En effet, selon ce collectif, chaque année, du fait du grignotage des terres, et au rythme de la croissance démographique actuelle, un quarantième de la réserve foncière sahélienne, autrement dit des terres pastorales, est mise en valeur par l’agriculture.

    A ce rythme, dans 40 ans, il n’y aura plus d’aires de pâturages avertissent les associations paysannes.

    A ce phénomène de grignotage des terres pastorales, vient s’ajouter celui de la vente ou de l’appropriation illégale des enclaves pastorales qui ont été clôturées et transformées en ranchs privés alors qu’initialement, les exploitants ne disposaient que d’autorisations d’exploitation provisoires qu’ils ont réussi à transformer en actes de possession.

    Selon le secrétaire exécutif de l’Association pour la redynamisation de l’agriculture (AREN), Elhadj Boureïma Dodo, coordonateur du collectif, « cette nouvelle alliance que viennent de mettre en place les associations paysannes pour lutter contre l’occupation des terres pastorales s’inscrit dans le cadre d’une veille citoyenne en ce sens ».

    Au Niger, les espaces agricoles constituent quelques 15 millions d’ha, soit 12% des espaces cultivables auxquels on inclue généralement les terres pastorales et autres couloirs de passage.

    C’est pourquoi, le collectif « Sauvons les terres pastorales » en appelle au ralliement de tous pour faire l’inventaire des terres pastorales illégalement appropriées et procéder à la révision des espaces fonciers octroyés depuis quelques années.

    Il en appelle également à s’assurer que le cadastre ne procède à la délivrance d’aucun titre foncier sur le domaine public pastoral.


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